Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La société pétrolière China National Offshore Oil Corporation (Cnooc) vient de finaliser le forage de deux puits (BC9 et BCD10) au large de Port-Gentil au Gabon, a annoncé le président-directeur général de l’entreprise, au sortir d’une audience le 6 mars 2023 avec le ministre du Pétrole Vincent de Paul Massassa.

« On vient de finir les forages de deux puits. Après cette étape, on va faire des études approfondies et puis on verra par la suite quelle stratégie adopter », a affirmé Xia Quinglong, PDG Cnooc Limited.

Pour l’instant, les résultats obtenus à la suite du forage de ces puits pétroliers ne sont pas disponibles selon Xia Quinglong, car, « on vient à peine de le finaliser. Il y a une série de travail à faire ensuite », a-t-il précisé tout en promettant des résultats satisfaisants pour la suite.

Et ces résultats « satisfaisants » enregistrés au terme du forage de ces puits dans les eaux gabonaises sont stimulateurs pour la société chinoise qui annonce être prête à acquérir de nouveaux blocs pétroliers au Gabon et renforcer sa présence dans le secteur des hydrocarbures du pays.

La société chinoise avait déjà montré en octobre 2022, son intérêt à investir dans six nouveaux blocs pétroliers parmi les 35 mis aux enchères depuis 2018 par l’État gabonais. La mise aux enchères de ces blocs pétroliers avait pour but, selon le ministère du Pétrole, entre autres, de lutter contre le déclin de la production à long terme et de renouveler les réserves du pays par l’intensification de l’exploration.

SG

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La compagnie de réassurance gabonaise SCG-Ré s’est récemment installée en Afrique de l’Ouest et du Nord avec l’ouverture à Abidjan en Côte d’Ivoire d’un bureau régional Afrique de l’Ouest et du Nord, dénommé « Abidjan Regional Office », informe le réassureur.

Dirigée par Adélaïde Badji, précédemment directrice régionale de Trust RE, puis de Reinsurance Solutions, le bureau Abidjan Regional Office, devrait permettre au réassureur gabonais d’aller à la conquête du marché des sous-régions Afrique de l’Ouest et du Nord où le taux de pénétration reste faible.

L’ouverture de ce nouveau bureau permet également à la compagnie gabonaise, filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques, de renforcer l’expansion de ses activités sur l’ensemble du continent africain. Car, l’objectif de la SCG Ré au cours des prochaines années est de s’implanter durablement sur le continent afin de pérenniser son portefeuille, mais aussi de conforter sa position comme un acteur de référence dans la réassurance en Afrique. À noter qu’elle est déjà présente au Cameroun, au Congo et au Rwanda en plus du Gabon.

La SCG-Ré est une société de réassurance de droit gabonais créée le 22 février 2012, à l’initiative de l’État gabonais et des Sociétés d’assurances du Gabon agréées par la Conférence interafricaine des marchés financiers (CIMA) qui contrôle 31 % du capital et la Banque centrale du Rwanda.

SG

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Selon les données de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), le régulateur de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), 10 des onze sociétés de gestion de portefeuille (neuf sont basées au Cameroun et 2 au Congo) agréées dans la zone Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) ont géré un encours global de 370,1 milliards de FCFA au 31 décembre 2022, en hausse de 6% en glissement annuel. À en croire la même source, cette activité est largement dominée par trois sociétés. À elles seules, celles-ci gèrent 341,7 milliards de FCFA, soit plus de 92% du portefeuille d’actifs sous gestion dans cette espace communautaire.

Le leader du marché est la société Harvest Asset Management. Les données officielles révèlent que la firme financière fondée en 2017 par le Camerounais Marc Kamgaing détient à elle seule 220,1 milliards de FCFA d’actifs sous gestion, correspondant à plus de 59% des parts du marché de la gestion des actifs dans la zone Cemac.

Cette société camerounaise est suivie de très loin par Attijari Securities Central Africa (Asca), la société de gestion de portefeuille du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank, qui contrôle 22,8% des parts de marché, avec 84,5 milliards de FCFA d’actifs sous gestion à fin décembre 2022.

Le podium des plus grands gestionnaires de portefeuille dans la zone Cemac est complété par Africa Bright Asset Management, filiale de la banque d’affaires Africa Bright (ABG) fondée par le Marocain Naoufal Bensalah, un ancien cadre du groupe Attijariwafa Bank. Selon les chiffres de la Cosumaf, cette société, qui opère également au Maroc et dans la zone Uemoa (Afrique de l’Ouest), a géré 37,1 milliards de FCFA d’actifs dans la zone Cemac en 2022, soit 10% des parts du marché.

Avec 15,9 milliards de FCFA d’actifs sous gestion, correspondant à 4,2% des parts du marché, EDC Asset Management, filiale du groupe bancaire panafricain Ecobank, apparaît dans le top 5, que clôture Ess Asset Management. Cette filiale du groupe Emrald Securities Services a géré 6,3 milliards de FCFA d’actifs dans l’espace Cemac en 2022, représentant 1,7% des parts du marché.

Au demeurant, malgré les avancées observées sur le marché de la gestion de portefeuilles d’actifs dans la zone Cemac depuis quelques années, ces acteurs financiers disposent encore d’importantes marges de progression. Notamment dans la dynamisation du marché secondaire des titres publics de la Beac, sur lequel les banques commerciales détiennent encore 77% des titres acquis en propre sur le marché primaire. Une réalité que les acteurs du marché des capitaux, qui ont échangé sur le sujet le 16 février 2023 à Douala, mettent sur le compte du manque de culture financière dans la zone Cemac.

Brice R. Mbodiam

Le chef de l’État gabonais a reçu en audience hier au Palais de la Rénovation, Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations extérieures, envoyé spécial du président camerounais, Paul Biya. Au menu des échanges, l’invitation d’Ali Bongo Ondimba à prendre part au sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) qui aura lieu le 17 mars 2023 à Yaoundé.

Le ministre des Relations extérieures a, au cours de cette audience, adressé les félicitations du chef de l’État camerounais à son homologue gabonais pour l’organisation du récent « One Forest Summit ». «À cet égard, le ministre des Relations extérieures du Cameroun a transmis au chef de l’État, les appréciations du président du Cameroun pour sa vision et son leadership sur les questions de protection et de préservation de la Forêt et de la biodiversité, qui ont permis de porter haut le plaidoyer de l’Afrique sur ces problématiques majeures de l’heure», précise le communiqué de la direction de la communication présidentielle.

Lejeune Mbella Mbella a salué l’excellence des relations entre les deux pays voisins et la convergence des vues entre les deux chefs d’État sur les questions d’ordre bilatéral, régional, continental et international. «Les relations sont bonnes entre nos deux pays. Nous avons ces derniers temps travaillé sur certains sujets. Il y a le sommet sur la forêt, le Gabon est lun des pays qui portent un plaidoyer pour que notre continent puisse bénéficier des retombées à la dimension de tout ce qu’il produit. Nous avons aussi une bonne coopération bilatérale sur l’interconnexion téléphonique », s’est réjoui l’émissaire du président camerounais à la fin de l’audience.

AGB

La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), a annoncé dans un communiqué publié ce 6 mars 2023 avoir réalisé un chiffre d’affaires de 90,8 milliards de FCFA au cours de l’année 2022. Ce chiffre d’affaires est en hausse de 5% par rapport aux 86,5 milliards de FCFA réalisé l’année précédente.

Cette performance haussière est la conséquence de l’augmentation du nombre de passagers et du volume de fret transporté au cours de la période sous-revue. En 2022, la Setrag affirme avoir transporté 248 255 passagers contre 226 976 en 2021, soit une croissance de 9%. Le fret pour sa part connait une progression de 11% en tonnage qui passe de 9,7 millions de tonnes en 2021 à 10,9 millions de tonnes en 2022.

L’augmentation du transport des marchandises a été entre autres favorisée par les mines et les hydrocarbures dont le volume a connu une augmentation respective de 13% et de 4% par rapport à 2021. Par contre, les autres frets ont enregistré une baisse liée principalement à la faible capacité du parc de locomotives vieillissant.

Ces résultats ont été enregistrés malgré les incidents qui ont affecté le trafic au cours de l’année 2022. Il s’agit notamment des déraillements de trains ayant entrainé à plusieurs reprises la suspension du trafic ; l’éboulement de terrain entre les gares d’Offoué et de Booué survenu le 24 décembre 2022.

Ce dernier incident a entrainé pendant plus d’un mois la suspension du trafic ferroviaire sur l’unique ligne de chemin de fer qui relie Owendo à Franceville. Ce n’est que le 8 février dernier que le transport du fret a été relancé sur cette voie. La reprise du transport des passagers quant à elle reste attendue. La Setrag, qui exploite depuis 2005 ce chemin de fer long de 710 km entre Libreville et Franceville, promet de faire ultérieurement une communication sur cette question.

Sandrine Gaingne

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La compagnie aérienne gabonaise Afrijet compte au cours des prochaines années se développer davantage et lancer de nouvelles destinations à travers l’Afrique. À cet effet, elle a obtenu de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) et de la BGFIBank un prêt de 8 milliards de FCFA. Soit 5,3 milliards de FCFA de la Bdeac et 2,6 milliards de FCFA de la BGFI. La convention de prêt entre les trois parties a été signée le 28 février dernier à Libreville.

Ce financement, apprend-on, permettra au transporteur notamment de financer la première phase de son plan de développement 2022-2026. Un plan qui permettra à Afrijet d’ouvrir de nouvelles destinations que sont Kinshasa en République Démocratique du Congo, Lagos et Port Harcourt au Nigéria, Dakar au Sénégal et Johannesburg en Afrique du Sud, apprend-on. Afrijet est déjà présente sur Libreville, Franceville et Port-Gentil au Gabon, Douala et Yaoundé au Cameroun, Pointe-Noire et Brazzaville au Congo, Cotonou au Bénin, ainsi que Malabo et Bata en Guinée Équatoriale. Ce qui rentre dans les projets de la compagnie qui ambitionne au cours des prochaines années, de développer davantage un trafic aérien en Afrique et faciliter les déplacements sur le continent.

Ce financement permettra également à la compagnie gabonaise de digitaliser ses services, remplacer les aéronefs devenus vétustes, acquérir un stock de pièces de rechange et d’outillage pour la maintenance, ainsi qu’un ensemble d’autres équipements nécessaires à l’exploitation des aéronefs…

« Les impacts socio-économiques attendus de ce projet sont nombreux au nombre desquels : l’amélioration de la connectivité entre les grandes villes de la Cemac, la facilitation et la réduction du coût de transport des personnes et des biens entre les pays et l’amélioration des échanges internationaux », soutient-on.

À noter qu’Afrijet a commencé depuis l’année dernière à mettre en œuvre son plan de développement 2022-2026 sous fonds propres.

SG

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Comme il fallait s’y attendre après la récente concertation politique, le Gabon devrait bientôt réviser sa Constitution afin d’y introduire les propositions faites par les partis de la majorité et de l’opposition lors des travaux à Libreville. Dans cette veine, le gouvernement a adopté lors du conseil des ministres du 3 mars dernier, un projet de loi en vue de la modification des articles 4, 9, 10, 11, 35 et 111 de cette Constitution.

Selon le communiqué publié à l’issue de ce conseil, cette révision permettra d’acter, comme arrêté lors de la concertation politique qui s’est tenue du 13 au 23 février dernier, le retour à des élections à un tour et à des mandats à cinq ans pour le président de la République et les parlementaires contre des scrutins à deux tours et des mandats respectivement de sept ans et de six ans pour le président de la République et les sénateurs aujourd’hui.

« La représentation des collectivités locales étant assurée par le Sénat, pour harmoniser le renouvellement de la Chambre haute avec celui des conseils départementaux et des conseils municipaux, le prochain mandat, prévu entre octobre et novembre 2027, sera d’une durée transitoire exceptionnelle de moins de 5 ans », précise le gouvernement dans le communiqué ayant sanctionné le conseil des ministres du 3 mars dernier.

Quid de la proportionnelle ?

Mais, le communiqué ne dit pas si la modification de l’article 4 de la Constitution permettra de passer d’un système électoral majoritaire à la proportionnelle. Il s’agit d’un système électoral où le nombre de sièges à pourvoir dans un scrutin de liste est partagé en fonction du nombre de voix recueillies par les partis politiques en compétition. Il s’oppose au scrutin majoritaire en cours au Gabon ou le parti qui a le plus grand nombre de voix remporte tous les sièges d’une circonscription. Au cours d’un point de presse la semaine dernière, le groupe des 40 partis de l’opposition ayant pris part au conclave on dit compter sur l’introduction de la proportionnelle pour renforce leur représentativité au parlement et au sein des municipalités en 2023.

Ce projet de modification de la Constitution du Gabon va être transmis au Parlement pour adoption. Cependant, sa validation par le Parlement ne devrait pas poser problème étant donné que ces modifications ont été proposées par les partis de la majorité et de l’opposition qui sont majoritaires au Parlement.

Tenue du 13 au 23 février 2023, la concertation politique entre la majorité et l’opposition gabonaise avait pour but de permettre l’organisation des élections apaisées au Gabon. Et en clôturant ces rencontres, le chef de l’État, Ali Bongo, avait promis que les propositions formulées par les partis politiques à l’issue des travaux « seront, dans le strict respect des règles, retranscrites dans notre droit positif, sous forme de lois ou autres ».

Sandrine Gaingne

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Au cours d’une conférence de presse donnée à Libreville le 3 mars dernier, où il présentait la position de son pays au sujet du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’ambassadeur de la Chine au Gabon, Li Jinjin, a invité la communauté internationale à poursuivre la promotion des pourparlers de paix pour le règlement rapide de ce conflit. « Toutes les parties doivent soutenir la Russie et l’Ukraine pour travailler dans la même direction et reprendre le dialogue direct aussi vite que possible… Car, le dialogue et les négociations sont la seule solution viable à la crise ukrainienne. Tout effort en faveur du règlement pacifique de la crise doit être encouragé et soutenu. La Chine continuera de jouer un rôle constructif dans ce sens », a soutenu Li Jinjin.

Dans la même lancée, il invite à œuvrer ensemble afin d’atténuer les effets de débordement de la crise pour qu’elle ne perturbe pas la coopération internationale ni ne compromette la reprise économique mondiale.

Cette sortie, qui intervient un an après le début de la guerre en Ukraine, est faite quelques jours après le vote, lors la session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale de l’Onu, le 23 février à New York, du retrait « immédiat, complet et sans condition » des troupes russes en Ukraine. La Chine et le Gabon faisaient partie des 32 pays s’étant abstenus de voter, tandis que 141 pays avaient voté pour et 7 contre.

Aussi, par cette sortie du diplomate chinois, l’Empire du Milieu essaie de ratisser large pour qu’un grand nombre de pays dont le Gabon, adhèrent à ses positions dans cette crise, dans un contexte où elle estime que les solutions proposées par les occidentaux en particulier les États-Unis ne sont pas de nature à mettre fin au conflit. « Les Occidentaux veulent-ils arrêter cette crise en fournissant des armes à l’Ukraine ? Pourquoi vous envoyer autant d’armes ? Nous sommes contre une escalade de l’opération militaire en Ukraine. Tout comme nous sommes contre le fait de donner des armes pour ce conflit. Car, donner des armes c’est jeter de l’huile sur le feu », a-t-il affirmé. Il est donc clair, d’après le diplomate, que les États-Unis ne recherchent que leurs intérêts.

Respecter la souveraineté de chaque État

Pour l’ambassadeur chinois, il est important pour les pays occidentaux en l’occurrence les États-Unis d’Amérique de respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de chaque État. « Il ne faut pas rechercher la sécurité d’un pays au détriment de celle des autres ni garantir la sécurité d’une région par le renforcement voire l’expansion des blocs militaires », si l’on veut régler cette guerre entre l’Ukraine et la Russie, deux pays amis de la Chine.

D’après Li Jinjin, la crise ukrainienne a débuté suite à l’extension de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) vers de nouveaux territoires aux frontières de la Russie. En fait, « la Russie a été coincée par certains pays jusqu’à une impasse. Et c’est la cause de l’escalade de cette crise ukrainienne depuis un an. Si on remonte dans l’histoire, les pays membres de l’Otan ont promis à la Russie de ne pas étendre cette organisation vers l’Est. Mais, cette promesse a été violée à trois reprises. Et ils menacent maintenant d’inclure l’Ukraine dans ce bloc qui est un héritage de la guerre froide », explique-t-il.

Pour lui, les conditions ne sont pas pour l’instant réunies pour entamer les pourparlers, mais la communauté internationale doit aller dans ce sens-là, si l’on veut parvenir à la fin de cette guerre qui a un impact sur l’économie mondiale en général et gabonaise en particulier.

Sandrine Gaingne

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Le parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir, a réagi à la décision de l’ancien Premier ministre Jean Eyehe Ndong (2006-2009) de rejoindre ses rangs. « Cette maison du père est très vaste. Il y a de la place pour vous ainsi que tous vos militants », a indiqué le sénateur Luc Oyoubi. Le secrétaire général adjoint numéro un du PDG a par la suite demandé à l’ancien Premier ministre de formaliser son adhésion. « Nous vous attendons, au courant de la semaine prochaine, pour les formalités administratives et juridiques notamment la signature de la fiche d’adhésion. C’est à ce moment-là que vous allez réintégrer juridiquement la maison du père », a déclaré le sénateur.

Jean Eyehe Ndong (photo) a annoncé le 4 mars 2023 à Libreville son retour au sein du parti au pouvoir. Un parti qu’il avait quitté il y a quatorze ans pour rejoindre l’opposition. « Voilà que je prends ce jour la liberté, en votre présence camarade secrétaire général, de réintégrer librement la maison du père. Le parti du président fondateur du Parti démocratique gabonais. Veuillez s’il vous plait, monsieur le représentant du secrétaire général, être le porteur de ma décision au distingué camarade président du Parti démocratique gabonais, monsieur Ali Bongo Ondimba. Espérant qu’il daigne bien la recevoir », a déclaré l’ancien Premier ministre.

Cette annonce de l’ancien Premier ministre est diversement appréciée au sein de l’opinion gabonaise. Ce d’autant plus que Jean Eyeghe Ndong a soutenu Jean Ping lors de la présidentielle de 2016. Plusieurs Gabonais voient en cette réadhésion, une trahison. Pour d’autres ce n’est pas une surprise. Car, en 2022, l’ancien Premier ministre avait déjà annoncé qu’il soutiendrait la candidature du chef de l’État Ali Bongo au cas où il se présenterait à la prochaine élection présidentielle.

SG

Les sociétés françaises Rougier et Flying Whales ont signé le 2 mars un mémorandum d’entente pour faciliter le transport par voie aérienne des grumes produites au Gabon. Il s’agit d’une solution en matière de transport cargo aérien grâce à une propulsion 100 % électrique.

« Cet accord est le début d’un partenariat pour étudier comment avec cette solution, on va pouvoir aider à transporter des grumes depuis des sites d’extraction jusqu’aux sites de transformation. Et l’intérêt c’est de transporter par les airs de sorte qu’il n’y ait aucune empreinte environnementale. Cette machine charge et décharge en vol. Donc, elle n’a pas d’empreinte au sol quand elle charge et décharge. Et de la même manière, ce sera une machine qui sera toute électrique, donc, elle n’a pas d’empreinte au sol », a expliqué Sébastien Bougon, Président de Flying Whales, une société qui conçoit des dirigeables capables de transporter de lourdes charges lourdes dotées d’une capacité d’emport de 60 tonnes.

Pour Rougier cette solution présente des avantages pour ses partenaires commerciaux en termes de réduction de la durée des opérations qui pourrait passer, de 4 jours (durée du transport terrestre) à moins d’un jour au Gabon. Quant au Congo, le délai serait réduit de 15 jours (durée du transport fluvial) à un jour, apprend-on.

Cette solution qui devrait permettre ainsi d’innover au plan logistique pour transporter nos grumes vers nos clients qui sont proches de Libreville, notamment, dans la zone économique spéciale ou dans les industries près de la capitale. « Pour nous, ça correspond exactement à l’état d’esprit dans lequel Rougier investit depuis des années dans ce pays en recherchant l’innovation », a déclaré Luc Auguin, président-directeur général de Rougier Afrique international (RAI). Et cet accord va permettre « je l’espère, de mettre rapidement en place cette solution et alternative en termes de logistique, parce qu’on en a besoin. Car, comme tout le monde le sait, les difficultés sont importantes en Afrique sur la logistique et c’est une des solutions », a-t-il poursuivi.

La signature de ce mémorandum intervient alors que le groupe Rougier, qui gère la forêt au Gabon et au Congo, cherche des solutions innovantes, compétitives et compatibles avec la préservation des écosystèmes et de la biodiversité pour réduire ses émissions de CO2 et limiter son empreinte au sol.

Sandrine Gaingne

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