Le vendredi 03 mars 2023, sous la très Haute Présidence de Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, chef de l’État, le Conseil des Ministres s’est réuni dès 10 h au Palais de la Présidence de la République.
Le Conseil des Ministres a adressé un hommage singulier et ses vives félicitations au Président de la République, chef de l’État, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, pour le succès éclatant du One Forest Summit co-organisé, le 1er et 2 mars 2023 par la République gabonaise et la République française représentée au plus haut niveau par Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République française.
Ce Sommet de haut niveau a vu la participation, au segment des Chefs d’État et de gouvernement, de Leurs Excellences, Monsieur Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO, Président de la République de Guinée Équatoriale, Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, Monsieur Faustin-Archange TOUADERA, Président de la République centrafricaine, Monsieur Carlos VILA NOVA, Président de la République de Sao Tomé-et-Principe.
Ce Sommet a vu la présence du Premier ministre de Papouasie–Nouvelle-Guinée, des Premiers Ministres du Burundi, du Cameroun, de la République Démocratique du Congo, du Tchad ; des Ministres des Affaires étrangères du Rwanda ; des Ministres de l’Environnement du Cambodge, du Costa Rica, du Togo et de Zambie ; du ministre de l’Agriculture et de l’Environnement de l’Angola.
Ont également pris part à ces travaux, le Commissaire en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et du Développement durable de l’Union africaine, Madame Josefa SACKO, le Directeur général de l’UNESCO, Madame Audrey AZOULAY, le Secrétaire général du Commonwealth, Madame Patricia SCOTLAND, et le Vice-Président exécutif de la Commission de l’Union européenne, Monsieur Frans TIMMERMANS, entre autres délégations invitées.
Le One Forest Summit de Libreville a eu pour objectif principal d’examiner avec les grands pays forestiers, les solutions concrètes leur permettant d’obtenir des retombées issues de leurs politiques protectrices des forêts et de renforcer la coopération multiforme entre les trois Bassins forestiers du monde.
Ainsi, s’étant caractérisé par la nécessité de faire prévaloir la préservation des forêts du Bassin du Congo-Ogooué et de sa biodiversité, rappelé par Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République gabonaise, le One Forest Summit a abouti, au titre des résolutions, au Plan d’Action de Libreville dont les axes seront mis à jour en juin prochain au Sommet de Paris sur le Financement vert avant la COP 28 qui se tiendra à Dubaï au cours de cette année.
Tenant compte du succès du One Forest Summit de Libreville, le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA a tenu à adresser ses vives félicitations à l’ensemble des participants, acteurs nationaux et internationaux, qui par leur présence, leur assiduité et leur dévouement aux forêts et à la biodiversité ont contribué à la réussite de cette Rencontre.
Les félicitations du Chef de l’État ont été également adressées au Gouvernement de la République, à l’endroit des professionnels des secteurs touristiques et des services en général ainsi qu’à l’ensemble des populations pour l’accueil chaleureux fait aux délégations à la dimension de la traditionnelle hospitalité gabonaise.
Aussi, fort de ce succès et de la reconnaissance conférée à notre pays, le Chef de l’État invite-t-il le Gouvernement, les différents acteurs nationaux et les populations à poursuivre, en toute synergie, le travail mené en mettant en œuvre des modèles de préservation prenant en compte les réalités des communautés locales et en développant des axes de partenariats multiformes au service des trois Bassins forestiers du monde.
Au titre des audiences, en marge du One Forest Summit, le 2 mars 2023, le Chef de l’État a reçu, le Dr Christian Dennys-Mc CLURE, ministre de l’Environnement de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Madame Patricia SCOTLAND, Secrétaire général du Commonwealth et Madame Audrey AZOULAY, Directeur général de l’UNESCO.
Les échanges ont respectivement porté sur les sujets d’intérêt commun, le leadership du Chef de l’État, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, sur les questions de préservation des forêts et de la biodiversité, ainsi que l’organisation du One Forest Summit.
L’engagement du Gabon en matière de protection des espèces emblématiques considérées comme des sujets majeurs de l’UNESCO, ainsi que l’inscription du Parc de l’Ivindo au Patrimoine de l’UNESCO en 2021, ont été fortement salués au même titre que le renforcement de la coopération entre le Gabon et l’UNESCO en matière d’égalité des genres et de formation professionnelle.
Le Président de la République a également reçu, le 1er mars 2023, Monsieur Frans TIMMERMANS Vice-Président exécutif de la Commission de l’Union européenne, lequel a salué le leadership du Chef de l’État en faveur des questions relatives à la protection des Forêts, à la protection de la biodiversité, ainsi qu’en matière de l’égalité des genres et de la promotion de la femme.
Le 28 février, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, a également reçu une délégation conduite par le Premier ministre de Papouasie Nouvelle-Guinée, Monsieur James MARAPE. Les échanges entre les deux personnalités, axés dans le cadre du One Forest Summit, ont porté sur les sujets d’intérêt commun notamment les questions de développement, de biodiversité, de préservation et de gestion durable des forêts tropicales.
AU TITRE DES PROJETS DE TEXTES LÉGISLATIFS ET RÈGLEMENTAIRES
Le Conseil des Ministres a délibéré sur les Affaires suivantes :
PRIMATURE
– Projet de loi portant révision de la Constitution de la République gabonaise.
Le présent projet de loi pris en application des dispositions de l’article 109 de la Constitution modifie les articles 4, 9, 10, 11, 35 et 111.
En effet, l’importante Concertation politique qui a rassemblé les représentants des partis politiques et groupements de partis politiques de la Majorité et de l’Opposition, a porté sur la réforme du système électoral dont les termes attendus devraient assurer le renforcement de la démocratie et établir un climat apaisé pendant les consultations électorales dans notre pays.
À ce titre, la présente révision vise une harmonisation des mandats politiques, avec un scrutin électoral à un tour pour chaque élection, et des mandats de cinq (5) ans, pour le Président de la République et les Parlementaires.
La représentation des Collectivités locales étant assurée par le Sénat, pour harmoniser le renouvellement de la Chambre haute avec celui des Conseils départementaux et des Conseils municipaux, le prochain mandat, prévu entre octobre et novembre 2027, sera d’une durée transitoire exceptionnelle de moins de cinq (5) ans.
MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
– le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité paritaire de suivi de la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de la concertation politique des membres des partis politiques ou groupements de partis politiques de la Majorité et l’Opposition.
Le présent projet de décret pris en application de l’article 7 du décret n°0010/PR/MI du 21 février 2023 vise à mettre en place le Comité paritaire de suivi de la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues de la Concertation politique des membres des partis politiques ou groupements de partis politiques de la Majorité et l’Opposition.
Ledit Comité, placé sous l’autorité du Premier ministre, Chef du Gouvernement, est chargé du suivi de la mise en œuvre des recommandations consensuelles issues des travaux sanctionnant la concertation politique des membres des partis politiques ou groupements de partis politiques de la Majorité et de l’Opposition.
De ce fait, le Comité Paritaire de Suivi se compose ainsi qu’il suit :
– le Premier ministre Chef du Gouvernement, Président ;
– deux Vice-Présidents, l’un représentant la Majorité et l’autre représentant l’Opposition ; – deux Rapporteurs, l’un représentant la Majorité et l’autre représentant l’Opposition.
Par ailleurs, le texte détermine le mode de fonctionnement ainsi que la durée du mandat dudit Comité.
Enfin, le Conseil des Ministres a entériné les mesures individuelles suivantes :
MINISTÈRE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS CONSTITUTIONNELLES ET LES AUTORITÉS ADMINISTRATIVES INDÉPENDANTES
CONSEIL ÉCONOMIQUE SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL
GROUPE ÉTAT
– Membres
HAUTE AUTORITÉ DE COMMUNICATION (HAC)
CABINET DU PRESIDENT
– Chauffeur particulier : M. Patrice BIVIGUE BI EFOUA
CABINET DU CONSEILLER MEMBRE Max-Olivier OBAME NDONG
– Secrétaire particulière : Mme Joséphine ANTONIO.
– Attachée de Cabinet : Mme Jeanne Marlène ALENE OLLO.
– Sergent-Chef Major : M. Alioune MOUNA BANDARA.
– Chauffeur particulier : M. Paul Gaël NTOUGOU BIDZO.
MINISTÈRE DE LA CONSOMMATION ET DE LA LUTTE CONTRE LA VIE CHÈRE
CABINET DU MINISTRE D’ÉTAT
– Conseiller diplomatique : Mme Ma-Sere MASSOUKOU
INSPECTION GÉNÉRALE DES SERVICES
– Inspecteur Général : Mme Clarence EYANG MINTSA
SECRETARIAT GENERAL
– Secrétaire général : M. Jean Claude AWOUNLOUNGOUNGOU
– Secrétaire général Adjoint : M. Rubein GODA TSOUBOU
MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET DES ET DES PETITES ET MOYENNES INDUSTRIES
AGENCE NATIONALE DE NORMALISATION (AGANOR)
DIRECTION GÉNÉRALE
Directeur général : M. Fernand NGOUSSI MAYANGA.
– Conseiller du Directeur général : M. Cyril ANGOUE
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
CABINET DU MINISTRE DÉLÉGUÉ 2
– Chauffeur particulier : Sergent-Chef Major Ralph Quentin ANGOUO-OKAKA.
MINISTÈRE DU COMMERCE, DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES, CHARGE DE L’ENTRENEURIAT NATIONAL ET DE L’ÉCONOMIE SOCIALE
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
DIRECTION GÉNÉRALE DU COMMERCE
– Chef de Service Règlementation Enquête commerciale : M. Brice NGUEMAH NGUEMAH
MINISTÈRE DU BUDGET ET DES COMPTES PUBLICS
OFFICE DES PORTS ET RADES DU GABON (OPRAG)
– Agent Comptable : Anicet NDJILA KOUAMBA
AUTORITÉ DE REGULATION DES TRANSPORTS FERROVIAIRES (ARTF)
– Agent Comptable : M. Modeste Symphorien ZOULA NZE
MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DE LA RELANCE
DIRECTION GÉNÉRALE DE LA PROSPECTIVE
– Directeur général : M. Prosper EBANG EBANG
DIRECTION GÉNÉRALE DE LA STATISTIQUE
– Directeur général : M. Pierre-Claver MFOUBA.
BUREAU CENTRAL DU RECENSEMENT (BCR)
– Directeur Adjoint : Mme Rosine ANGUE ELLA.
SECTION METHODOLOGIE ET COLLECTE
– Chef de Section Adjoint : M. Mahomedou Hassan.
SECTION DÉVELOPPEMENT DES APPLICATIONS INFORMATIQUES
– Chef de Section : Mme Wynnie MBOUMBA DJANA épouse EYEGHE OBIANG.
– Chef de Section Adjoint : M. Rodrigue NDONG.
SECTION COMMUNICATION ET SENSIBILISATION
– Chef de Section : Mme Olga Conforte ONKENKALY.
– Chef de Section Adjoint : Mme Edwige OYE NDONG épouse MVE MVA.
SECTION ADMINISTRATION, FINANCES ET LOGISTIQUE
– Chef de Section M. Jean Paul EYEBE LENDOYE.
SECTION ANALYSE ET TRAITEMENT DE DONNEES.
– Chef de Section : Mme Paraiso Elvira LIBABAT.
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DU TRANSFERT DE TECHNOLOGIES
COMITE NATIONAL D’ETHIQUE
*MEMBRES REPRESENTANTS LE MINISTÈRE DE LA SANTE ET DES AFFAIRES SOCIALES :
*MEMBRE REPRÉSENTANT LE MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DE LA SECURITE ALIMENTAIRE, CHARGE DE LA VALORISATION DE LA RURALITE
*MEMBRE REPRÉSENTANT LE MINISTÈRE DES EAUX, DES FORÊTS, DE LA MER, DE L’ENVIRONNEMENT, CHARGE DU PLAN CLIMAT ET DU PLAN D’AFFECTATION DES TERRES
*MEMBRE REPRÉSENTANT LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX, CHARGE DES DROITS DE L’HOMME ET DE L’EGALITE DES GENRES
*MEMBRE REPRÉSENTANT L’ORDRE NATIONAL DES PHARMACIENS DU GABON
*MEMBRE REPRÉSENTANT LE CONSEIL SUPÉRIEUR DES AFFAIRES ISLAMIQUES • M. Ismaël Hervé KOUMAKPAYI
*MEMBRE REPRÉSENTANT L’ORDRE DES MÉDECINS
*MEMBRE REPRÉSENTANT LE CLERGÉ • Abbé Longin OYONO AZUE
*MEMBRE REPRÉSENTANT LE MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DU TRANSFERT DE TECHNOLOGIES
*MEMBRE REPRÉSENTANT LE MINISTRE DE LA CULTURE ET DES ARTS
MINISTÈRE DE L’HABITAT ET DE l’URBANISME
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
SERVICES DÉCONCENTRÉS
DIRECTION PROVINCIALE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME, DES TRAVAUX TOPOGRAPHIQUES ET DU CADASTRE DE l’ESTUAIRE
SERVICE DÉPARTEMENTAL DU KOMO KANGO
– Chef de Service : Alain BOUTOUKOU NGOYIBARI
MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS, DE L’ÉQUIPEMENT ET DES INFRASTRUCTURES, CHARGE DE LA CONNEXION DES TERRITOIRES
CABINET DU MINISTRE DÉLÉGUÉ
– Directeur de cabinet : Mme Fleur Régina KOUBAPEYE-A-MOUGNON épouse NDOMBI.
– Secrétaire particulière du ministre délégué : Mme Diane MBOMO épouse SISSOUH.
– Secrétaire particulière du Directeur de Cabinet : Mme Simone Ludmilla NGUEMA.
– Secrétaires de Cabinet :
Mmes :
– Chargés de Missions :
– Chargés de Missions :
– Chef du Protocole M. Awal MOHAMED.
– Aide de Camp : Brigadier-Chef Sylvain OMPINGO SAMBAT.
– Agents de Sécurité :
– Chauffeur particulier du ministre délégué : M. Béranger IKOBABENDJE.
MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION POSTE S.A
– Président Directeur général : M. Aimerik Bertrand LEBOUSSI ALIBALAH
– Directeur général adjoint : M. Jonas POATY IBINGA.
Par ailleurs, Monsieur Alain NGOMO NTOUTOUM, précédemment Conseiller technique du Président Directeur général est remis à la disposition de son administration d’origine.
Je vous remercie.
Entre 2010 et 2021, la contribution du secteur bois au produit intérieur brut (PIB) du Gabon est passée de 116 milliards à 444 milliards de FCFA, apprend-on d’un document officiel publié à l’occasion du One Summit Forest. En 11 ans, l’économie forestière a donc crû de pratiquement 400% portant le nombre d’emplois dans le secteur de 8 400 en 2010 à 30 000 en 2022.
Ce dynamisme est surtout dû à la croissance de l’industrie du bois. En effet, au cours de la période sous revue, la contribution de l’industrie du bois à la richesse nationale est passée de 62 milliards à 287 milliards de FCFA, soit une progression de 463% ; alors que la contribution de l’exploitation forestière a augmenté de 300% pour se situer à 157 milliards de FCFA.
Du coup, le bois (bois sciés et ouvrages en bois), qui a représenté 15% des exportations du pays en 2021, est devenu le second produit d’exportation du pays derrière le pétrole et devant le manganèse. Le pays est par ailleurs devenu le deuxième producteur en Afrique de bois scié (10e au monde) et le premier producteur de placages (2e au monde).
Pour les autorités, ce résultat est le fruit de la décision d’interdire l’exportation de grumes prise en 2009 par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Grâce à cette décision, tout le bois exporté par le pays subit au moins une première transformation.
Pour rendre cette dynamique compatible avec ses objectifs de protections de la forêt, Ali Bongo Ondimba a également décidé en 2018 de rendre la certification FSC obligatoire pour toutes les sociétés forestières en activité dans le pays. Les entreprises avaient jusqu’à fin 2022 pour se conformer. Mais la décision « n’a pas pu être entièrement respectée à cause du COVID, mais sera appliquée dans les années à venir », apprend-on d’une source officielle. Selon la même source, « une fiscalité qui favorise les forêts certifiées a été mise en place pour inciter la filière à aller vers la certification ».
Actuellement, 16 millions d’hectares de permis forestiers sont gérés dans le pays. « Notre exploitation forestière est sélective, avec en moyenne seulement 2 pieds coupés par hectare, une fois tous les 25 ans. L’écosystème reste intact et le reboisement se fait naturellement », assurent néanmoins les autorités.
Aboudi Ottou
Pendant sa visite à l’arboretum Raponda Walker, une forêt classée située au nord de Libreville, en marge One Forest Summit, Emmanuel Macron a affirmé que les forêts gabonaises « absorbent un tiers du CO2 émis par la France ». Selon le président français, elles font partie des solutions de lutte contre le dérèglement climatique. « Ici, il y a un travail qui est fait et qui doit être valorisé. Il contribue à la biodiversité. C’est 14% des forêts primaires pour plus de 90% d’écosystème. La France, et les autres pays européens ne peuvent pas régler ce défi climatique. », a-t-il déclaré.
En compagnie du ministre gabonais des Eaux et forêts, Lee White, le président français a découvert les merveilles de l’écosystème et de la biodiversité gabonaise. En effet, il a passé 120 minutes au cœur de l’arboretum Raponda Walker. Le numéro un français a effectué une visite guidée dans cet espace qui souligne l’engagement du Gabon à lutter contre les changements climatiques.
L’arboretum Raponda Walker est une forêt classée d’arbres géants et de plantes d’espèces variées qui couvre une surface de 6770 hectares. Cette forêt baptisée au nom de Raponda Walker en guise d’hommage au premier prêtre et naturaliste gabonais, qui a mené ses recherches dans cet espace verdoyant.
AGB
La Banque islamique de développement (BID), partenaire historique du Gabon, totalise dans le pays des investissements cumulés de plus de 610 millions de dollars US (377 milliards de FCFA), a annoncé le ministère de l’Economie au terme d’une récente audience avec une délégation de la BID et plusieurs membres du gouvernement.
Ces investissements qui sont en majorité des crédits, ont été réalisés dans une vingtaine de projets dans plusieurs secteurs économiques du pays. Notamment dans des domaines stratégiques prioritaires, tels que les infrastructures économiques et sociales. Parmi ces projets, l’on note entre autres, le projet de construction de la route à péage de contournement « Owendo Bypass », ainsi que l’aménagement du bassin versant Terre nouvelle qui bénéficient d’une intervention de la BID. Par ailleurs, la Banque islamique de développement et le Gabon ont lancé il y a quelques années le fonds Rise Gabon destiné à financer la phase initiale de projets à valeur ajoutée et créateurs d’emplois.
Aujourd’hui, la banque ambitionne de ne pas en rester là, mais, de renforcer ses investissements au Gabon. Raison pour laquelle elle a mis en place une nouvelle stratégie qui servira d’ancrage aux futures interventions de la BID au Gabon.
SG
Pendant la conférence One Summit Forest, qui s’est tenue cette semaine à Libreville au Gabon, il a été abondamment question d’améliorer le financement dédié à la préservation des forêts du bassin du Congo, désormais présenté comme le premier poumon de la planète. Le président français, Emmanuel Macron, qui coprésidait cette conférence avec son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, a promis la création d’un fonds doté de 100 millions d’euros, soit un peu plus de 65,5 milliards de FCFA.
Emmanuel Macron a aussi fait savoir que plusieurs bailleurs de fonds vont participer à cette opération de financement au profit des États des 15 pays du bassin du Congo, dont le Cameroun. Il s’agit de la fondation Walton qui a promis 20 millions d’euros, un peu plus de 13 milliards de FCFA. La fondation Conservation International à hauteur de 30 millions d’euros, soit 19,6 milliards de FCFA. Et le reste de l’enveloppe est à la charge de la France.
À côté de la création de ce fonds qui a cristallisé l’attention du One Summit Forest, d’autres initiatives ont été présentées pendant les deux jours de conférence dans la capitale gabonaise. Dieudonné Evou Mekou, le président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), a profité de cette occurrence pour faire la promotion du Fonds bleu du bassin du Congo qui est hébergé par l’institution financière sous-régionale qu’il préside.
« Le Fonds bleu pour le bassin du Congo est le principal outil financier de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC). Il a pour objectif de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue », explique la BDEAC.
À Libreville, Dieudonné Evou Mekou a appelé les potentiels bailleurs de fonds à mettre la main à la poche pour thésauriser les fonds nécessaires. Le Camerounais ajoute que les derniers aspects du fonctionnement de ce Fonds bleu sont en train d’être mis en place.
Michel Ange Nga
One Forest Summit : l’Union européenne salue le leadership du Gabon sur les changements climatiques
Reçus par le ministre de l’Économie numérique, le 2 mars 2023, des hommes d’affaires du groupe indien Shapporji Pallonji, ont proposé au membre du gouvernement « leur expertise dans la conception, la construction et la maintenance des infrastructures numériques, dont celles des datacenters », a indiqué le ministère de l’Économie numérique.
Pour convaincre le Gabon d’accepter son offre, le groupe indien a présenté au ministre Doukaga Kassa son expérience sur des projets de ce type déjà réalisés en Égypte, au Ghana et même en République démocratique du Congo. À l’occasion, les hommes d’affaires indiens ont invité le membre du gouvernement à Kinshasa en RDC pour visiter les projets de digitalisation qu’ils réalisent actuellement.
Au finish, le ministre de l’Économie numérique a instruit ses services de poursuivre les discussions avec le groupe indien aussi bien avec l’administration centrale que les entreprises sous tutelles notamment la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) et l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), afin de mieux analyser cette offre.
Il faut dire que la construction d’un Datacenter national est l’un des projets phares du gouvernement gabonais pour la gestion et le stockage de ses données. Ce qui avait d’ailleurs fait l’objet d’un échange entre le ministre en charge de la Promotion des investissements et le ministre de l’Économie numérique. La rencontre avec les investisseurs indiens est donc la suite des échanges entre les deux membres du gouvernement.
SG
Après le One Forest Summit de Libreville, le Congo organisera à son tour un sommet sur la préservation de l’environnement au mois de mai prochain. L’annonce a été faite le 1er mars 2023 par Arlette Soudan-Nonault, ministre congolaise en charge de l’Environnement, en marge du One Forest Summit. Il s’agit d’un sommet des chefs d’États et de gouvernements des pays abritant trois bassins forestiers tropicaux les plus importants du monde, à savoir, l’Amazonie, le Mekong-Bornéo et le Congo, qui se tiendra du 30 mai au 3 juin 2023. Ces trois bassins représentent à eux seuls 80% de la biodiversité mondiale.
« Il ne s’agira pas d’un sommet comme le reste. Il s’agira de passer à l’action », a précisé Arlette Soudan-Nonault. Au-delà des questions de gestion durable des trois bassins forestiers tropicaux, des menaces de déforestation ou de dégradation des forêts parmi tant d’autres problèmes qui les affectent, il s’agira pour Brazzaville de poser clairement le problème de justice et d’équité dans la mobilisation et le partage des financements internationaux en faveur de la protection du bien public mondial que représentent les forêts, apprend-on.
Un problème que ne cessent de poser les pays du bassin du Congo, qui, selon une analyse menée par l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC), ne bénéficient que de 11,5 % des fonds internationaux ces dernières années, contre 54,5% pour l’Asie du Sud-Est et 34% pour l’Amazonie. Une quote-part jugée largement en deçà à la fois des efforts consentis pour maintenir ce massif forestier et très loin de compenser les services rendus à l’humanité.
Cette question a été largement abordée lors du One Forest Summit de Libreville et les États occidentaux ont reconnu cette injustice. Mais, des solutions restent attendues.
SG
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Le Vice-président exécutif de la Commission de l’Union européenne, Frans Timmermans, est à Libreville, à la tête d’une délégation de cette institution du vieux continent pour prendre part au sommet mondial sur les forêts. À cet effet, il a été reçu en audience hier par le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, au palais de la Rénovation.
Les échanges entre les deux personnalités se sont cristallisés sur les enjeux de ce sommet sur la préservation des forêts tropicales pour la lutte contre le réchauffement climatique. À ce sujet, la Commission de l’Union européenne a salué le leadership du président Ali Bongo sur les questions relatives au changement climatique. « J’ai exprimé mon admiration au président de la République pour tout ce qu’il fait pour protéger les forêts dans votre pays. Je lui ai assuré que la Commission de l’Union va travailler avec le Gabon pour que ses efforts soient reconnus », a déclaré Frans Timmermans.
Aujourd’hui, 13 parcs nationaux couvrent 11 % du territoire. Parmi ces parcs, celui de la Lopé est inscrit depuis 2007 au patrimoine mondial de l’UNESCO. En 2009, un des premiers actes du président Ali Bongo Ondimba a été d’interdire l’exportation des grumes, transformant ainsi la philosophie du secteur forestier d’un secteur de l’exportation de la matière première à un secteur de transformation locale.
Dans la même veine, des initiatives et projets ont été mis en œuvre. Le président de la République a créé le Conseil national climat qui a élaboré le Plan national climat. Il a créé l’AGEOS, l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales pour mieux surveiller la dynamique spatiale de la couverture forestière et a fait adopter en 2014 une Loi sur le développement durable. En 2017, le Gabon a créé sa Commission nationale d’affectation des terres, organe d’optimisation de l’utilisation des ressources naturelles et en 2022, un mois après la COP27, le Gabon a promulgué sa Loi sur les Changements climatiques.
Au regard du rôle prépondérant que représentent les forêts tropicales pour la survie de l’humanité, la question du financement permettant la mise en place d’un système équitable de valorisation de crédits carbone a également été évoquée. Cette question fera en outre l’objet des principales thématiques qui seront abordées au cours de la 28e Conférence des Parties (COP 28), qui se tiendra du 30 novembre au 23 décembre 2023 à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis.
Par ailleurs, le Vice-président exécutif de la Commission européenne a salué l’engagement du Gabon dans le cadre du programme Gabon Egalité. Il est destiné à promouvoir l’égalité entre l’homme et la femme, à défendre ses droits et à lutter contre toutes les formes de violence.
Alain Georges Banassoubek
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En marge du One Forest Summit, la société américaine 6 th Grain (6G) Corporation a signé avec le ministère de l’Agriculture le 1er mars 2023, un protocole d’accord en vue de numériser les exploitations agricoles du pays et identifier les producteurs. « Le projet vise à acquérir une vaste expertise dans le développement de solutions agricoles », a affirmé le ministre de l’Agriculture, Charles Mve Ellah.
Selon Dogad Dogoui, senior advisor de 6 th Grain, il est question à travers cet accord, de mettre sur le terrain, des enquêteurs qui iront dans les villages recenser les agriculteurs, leurs exploitations, leurs cultures, leurs difficultés. L’enquête de terrain mettra six mois, au terme de laquelle, un fichier des agriculteurs de tout le pays sera établi. Puis, les agriculteurs bénéficieront de formations et seront équipés « de téléphones qui leur permettront de remonter les informations auprès des autorités afin de faire part de leurs difficultés et de leur besoin », soutient Dogad Dogoui.
L’objectif de cette enquête qui se fera à partir du satellite et sur le sol est de recenser toutes les informations au sujet des exploitants agricoles, de centraliser toutes ces données afin de mieux les orienter dans le choix de culture et des intrants agricoles à exploiter en fonction des types et sol et des localités. Ce, pour un meilleur rendement, dans un contexte où le Gabon multiplie des stratégies pour accroître sa production agricole afin de réduire ses importations alimentaires. Ce projet est déjà appliqué en Zambie, apprend-on.
SG
Actuellement saturée, la décharge publique de Mindoubé, située dans le 5e arrondissement de Libreville, pourrait être réaménagée. En effet, un accord en vue de sa réhabilitation a été signé ce 1er mars 2023 à Libreville entre la France et le Gabon. C’était en marge du One Summit Forum qui s’achève ce 2 mars.
« L’objectif visé est la mobilisation des ressources financières pour bien mener ce projet qui aboutira à la transformation dudit site en un véritable centre de stockage et de tri de déchets selon les exigences internationales », a indiqué la mairie de Libreville. On ignore pour l’instant le coût du projet.
Si le projet se réalise, cette décharge, qui accueille l’ensemble des déchets collectés dans la ville de Libreville, devrait faire peau neuve. Ce qui devrait permettre d’améliorer les capacités de stockage des ordures ménagères et industrielles. Une bonne nouvelle pour la capitale gabonaise qui, très souvent, suffoque dans les ordures qui jonchent même la voie publique et obstruent la circulation dans certaines rues.
SG
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