(Le Nouveau Gabon) - Dans une interview accordée à notre rédaction, Aida Diarra, Vice-Présidente Afrique de Western Union revient sur les principales raisons qui ont causé la résiliation du contrat avec la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon ainsi que sur les activités et les perspectives de ce service au Gabon.
Le Nouveau Gabon : Le Gabon est un partenaire de Western Union depuis plusieurs années grâce aux différentes agences implantées sur l'ensemble du territoire national. Pourriez-vous nous dresser un rapide historique de ce partenariat?
En effet, le Gabon est un pays très important pour Western Union. Nous n'avons eu de cesse de capitaliser sur nos agents pour développer notre réseau qui compte aujourd’hui, plus de 50 points de vente. Depuis l'ouverture de notre toute première agence, nous avons donc étendu notre présence physique, mais aussi diversifié notre offre de services. Nous sommes dans une logique d'essor continu du réseau et d'élargissement de notre gamme de service électroniques et digitaux.
Dans le cadre de cette dynamique, nous avons eu le plaisir d’accueillir Hikmet Ersek, Président directeur général de Western Union Monde à Libreville, l’année dernière pour célébrer notre 20ème anniversaire au Gabon et en Afrique. Cet événement témoignait de notre engagement continu et notre confiance en l’avenir concernant nos activités dans ce pays.
Quelles sont vos perspectives à court et moyen terme au Gabon?
Western Union a toujours cru aux opportunités de développement de ses services de transfert d’argent au Gabon, et continuera de s’y tenir. Récemment, nous avons lancé un service qui permet d’envoyer de l’argent au pays directement sur un compte bancaire ou un porte-monnaie mobile. Cette offre est disponible dans plus de 48 pays dans le monde. Nous comptons poursuivre le développement de notre réseau au Gabon et élargir aussi notre gamme de services en développant de nouvelles options pour nos clients.
Depuis le 09 octobre 2016, les services Western Union ne sont plus disponibles aux guichets des agences de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon. Quelles sont les raisons de cette suspension d’activités ?
En ce qui concerne la décision de la BICIG de suspendre ses activités de transfert d’argent au Gabon, il s’agit d’un choix propre à cet agent. Cette décision n'est aucunement liée à un dysfonctionnement ou difficulté entre les deux parties. Pour ce qui nous concerne, les services Western Union sont toujours à la disposition de la clientèle dans notre réseau d'agents, soit plus de 50 points de vente sur le territoire gabonais.
Il semblerait néanmoins que cette situation ne concerne pas exclusivement le Gabon. Des décisions de ce type sont également pressenties outre-Atlantique, notamment aux Etats-Unis. Pourriez-vous nous éclairer sur ce point ?
Nous ne sommes pas en mesure de répondre à cette question. Il serait préférable de vous adresser aux responsables de la BICIG pour obtenir des informations.
Mais ne pensez-vous pas que cette situation risque d’entraîner un effet domino sur le reste des guichets utilisés par vos services au Gabon ?
La situation de la BICIG n’est aucunement liée à l’activité de Western Union au Gabon et dans le monde. Nos services sont toujours disponibles dans tous nos points de ventes du pays, et ce, sans aucune difficulté.
En terme d’impact et notamment de manque à gagner, à combien peut-on évaluer cette cessation de collaboration avec la BICIG ?
Je ne pourrais malheureusement pas donner des détails chiffrés, mais ce que je peux vous affirmer est que notre Business au Gabon reste équilibré.
Synclair Owona