(Le Nouveau Gabon) - L’information a été révélée dans un entretien accordé à la presse cette semaine, par le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Alain-Claude Bilie-By-Nzé (photo). Evoquant la situation de la Postbank au cours de cet échange, le porte-parole du gouvernement a indiqué que la situation de la poste constitue une préoccupation majeure des autorités. Et que compte tenu de cette situation, le gouvernement entend remettre de l’ordre au sein de cette institution, malgré la morosité de la conjoncture économique.
Selon le membre du gouvernement, face aux difficultés à la fois de trésorerie et de stratégie, dont la Poste fait face depuis de longues années, le gouvernement a mis en place une administration provisoire dirigée par Michael Adandé, avec pour mission de proposer une feuille de route au gouvernement pour sortir de la situation.
Le gouvernement s’est en outre engagé à remplir un certain nombre de missions, notamment faire en sorte qu’un partenaire soit éventuellement trouvé pour continuer avec la Poste. Mais face à la dette abyssale de cette administration qui s’élèverait à plus de 100 milliards de FCFA, la plupart des partenaires contactés n’ont pas donné de suite favorable. Fort de cela, l’Etat a décidé de prendre ses responsabilités afin de trouver une solution. «J’ai un dossier et avec mon collègue de l’Economie, nous allons le soumettre au gouvernement pour trouver des pistes de solutions et de décisions idoines.», a déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
Et de poursuivre : «Le gouvernement va apporter la clarté dans la situation de la Poste. Cette maison a des atouts, avec notamment ses 53 bureaux à travers le pays. C’est le meilleur réseau qui existe, c’est un système d’information autonome et fiable, ce sont aussi des femmes et des hommes de métier riches d’un vrai potentiel, c’est également plus de 200 000 clients qu’il faut maintenir et rassurer». Avant de conclure : «Des particuliers et aussi des entreprises, avec lesquels il faut avoir un rapport serein, franc et d’accompagnement : c’est ce que nous essayons de mettre en place. Mais, il y a également un problème d’effectifs».
Synclair Owona