Le Gabon perd trois places au Doing Business 2018

Economie
mercredi, 01 novembre 2017 09:29
Le Gabon perd trois places au Doing Business 2018

(Le Nouveau Gabon) - Alors que le pays occupait la première place en Afrique centrale, le Gabon recule dans le classement Doing Business 2018 de trois places, partant ainsi de la 164ème position en 2017, à la 167ème, cette année.

Le pays réalise un repli dans tous les segments du classement. Dans les échanges commerciaux avec ses voisins, le Gabon ne parvient pas encore à réaliser les performances qui attireront une masse critique d’investisseurs et fixeront beaucoup d’autres. Car, pour les exportateurs par exemple, il faut passer 96 heures pour des formalités aux frontières et 60 heures pour remplir la documentation y relative. Ce qui coûte aux opérateurs économiques entre 200 dollars et 1 633 dollars.

Quant aux importations, les commerçants passent 120 heures pour les formalités aux postes frontières et doivent débourser pour l’ensemble de ces formalités, près de 1 500 dollars.

Pourtant, la création d’une entreprise n’absorbe que 33 jours et nécessite la production de huit documents.

Etre propriétaire de maison relève encore du chemin de croix. Car, pour un permis de bâtir, il faut 276 jours à un opérateur économique pour l’obtenir et fournir 14 documents administratifs. Toute chose qui déprécie la qualité de l’administration foncière qui réalise un score de 3 sur 30 ; puisque, pour l’enregistrement au registre du cadastre, il faut passer 102 jours en file d’attente.

Un branchement électrique nécessite un délai de 148 jours. C’est dans ce domaine que le pays plonge le plus. Le déficit énergétique du Gabon aujourd’hui en cours de réduction à travers les nombreuses infrastructures en construction, figure en mauvaise position dans le classement global cette année.

Les opérateurs économiques se sont acquittés d’un ensemble de 26 taxes et impôts.

L’administration fiscale paie encore le prix pour des lenteurs observées dans la collecte des impôts et taxes parce que le temps mis par les investisseurs et opérateurs économiques pour payer les impôts est de 488 heures. Ce qui peut justifier le taux de couverture fiscale pondéré à 46% par les experts, que réalisent les services de l’assiette.

Concernant l’accès aux crédits, l’information reste peu fluide dans ce domaine. La gestion des risques à ce niveau est encore trop prudente, avec seulement 28% d’adultes enregistrés dans le registre des crédits.

Quant à l’environnement juridique, il reste une épine au pied des autorités. Car, dans l’exécution des contrats, le système judiciaire ne parvient pas à convaincre les investisseurs. Il ne réalise qu’un score de 4 sur 18, avec un taux de réclamation de 34%.

SeM

 
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