(Le Nouveau Gabon) - Dans son analyse des risques pays, publiée la semaine dernière, la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) indique une fragile reprise de l’économie gabonaise en 2018, en raison des lenteurs de la diversification.
Le leader de la protection contre les risques commerciaux, fait premièrement savoir que l’activité a ralenti en 2017 du fait de la baisse des prix du pétrole, dont dépend fortement l’économie gabonaise, et des mauvaises performances du secteur tertiaire. En outre, les obligations en matière de liquidité, ainsi que la conjoncture économique peu favorable, ont affaibli le secteur bancaire qui a accordé moins de crédits.
Fort de ces aléas, la Coface fait remarquer que la conjoncture restera délicate en 2018, même si une reprise est probable suite à l’augmentation des cours du brut. La part du PIB non-pétrolier devrait croître, notamment celle du secteur minier, de l’agroalimentaire et du bois. Car, dans le cadre d’un partenariat public-privé, l’entreprise singapourienne Olam a ouvert, en 2017, la plus grande usine de production d’huile de palme.
La production de manganèse restera quant à elle, dynamique en raison d’une demande soutenue, tandis que les secteurs du fer et du ciment pourraient rebondir après la baisse des commandes en 2017.
La Zone économique spéciale créée à Nkok afin d’inciter fiscalement le développement d’activités et d’attirer les IDE monte progressivement en puissance. Le nouveau port international d’Owendo construit par Olam (276 millions d’euros), inauguré en octobre 2017, devrait également jouer un rôle majeur dans le plan de relance de l’économie.
Dans le secteur agricole, le prêt de la Banque africaine de développement (BAD), d’un montant de 100 millions d’euros, à la fin de l’année 2017, permettra également de poursuivre les progrès effectués dans le cadre du programme agricole GRAINE pour réduire les importations gabonaises de denrées alimentaires.
Stéphane Billé