Selon les créanciers du Club de Paris, la soutenabilité de la dette des pays en développement est compromise

Economie
mercredi, 27 juin 2018 14:01
Selon les créanciers du Club de Paris, la soutenabilité de la dette des pays en développement est compromise

(Le Nouveau Gabon) - Selon les créanciers du Club de Paris, la soutenabilité de la dette des pays en développement est compromise. L’Institute of International Finance (IIF) et le Club de Paris ont tenu leur 18ème réunion annuelle en présence, cette année, des pays en développement, des partenaires techniques et financiers multilatéraux tels la Banque mondiale, le FMI et les nouveaux créanciers.

D’après le communiqué final de la réunion tenue du 18 au 22 juin dernier à Bercy, siège du ministère français de l’Economie et des Finances, ce conclave constituait une opportunité unique pour favoriser le dialogue et la coopération entre tous les créanciers, et discuter des évolutions récentes en matière de dette souveraine.

Ainsi, dans un contexte de vulnérabilités croissantes liées à une hausse de l’endettement des pays en développement, le Club de Paris a analysé les nouvelles tendances dans le paysage de la dette souveraine, en portant une attention particulière aux pays en développement.

« Un nombre élevé de ces pays fait face à des risques accrus de surendettement, sous l’effet d’une augmentation du stock de leur dette publique et le recours accru à des instruments de dette plus variés et plus complexes », souligne le communiqué de la réunion.

Les responsabilités de cette situation sont partagées d’après le Club de Paris. Aussi, les membres ont-ils rappelé la responsabilité partagée du pays emprunteur et de ses créanciers dans le maintien de l’endettement sur une trajectoire soutenable, question de développer un intérêt particulier chez l’ensemble des créanciers, publics comme privés, à « développer des pratiques de financement soutenables ».

« Cette mission nous a permis de comprendre l’augmentation des vulnérabilités liées à la dette souveraine dans les pays à faibles revenus, qui a été mise en lumière dans plusieurs instances internationales, pour alerter sur cette évolution préoccupante, à la fois pour les créanciers et les emprunteurs », précise le ministre gabonais de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga.

Pour le Club de Paris, plusieurs pays d’Afrique subsaharienne présentent une situation économique et financière difficile ; la soutenabilité de la dette de ces pays s’en trouve du coup compromise.

Leurs inquiétudes se sont davantage exprimées quant à la situation financière de certains pays d’Afrique subsaharienne, actuellement en risque élevé de surendettement, voire en situation de surendettement, alors même qu’ils ont bénéficié récemment d’allégements de dette, dans le cadre de l’initiative Pays Pauvres Très Endettés.

Face à cette situation, les créanciers officiels et privés s’engagent à promouvoir une plus grande transparence et une plus forte soutenabilité de la dette de ces pays.

En attendant l’adoption, en octobre 2018, par tous les Etats en développement des Principes opérationnels du financement soutenable, déjà adoptés par le G20, Les représentants du secteur public ont réaffirmé leur engagement pour le respect de ceux-ci.

L’IIF a également présenté une matrice d’actions construite autour des Principes pour la transparence de la dette, qui devraient accompagner les prêteurs et les emprunteurs dans leur analyse de soutenabilité de la dette.

PcA

 

 
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