Les acteurs économiques gabonais édifiés sur le processus de notation financière

(Le Nouveau Gabon) - Libreville vient d’abriter un colloque dont l’objectif consistait à édifier les acteurs économiques sur les enjeux et le bienfondé de la notation financière. Une initiative qui entre dans le cadre des conférences de la société pétrolière anglo-néerlandaise, Shell.

Axées cette année sur la notation financière comme outil de gouvernance d’entreprise, les conférences Shell ont suscité un vif intérêt de la part des participants. Pour leur deuxième édition, cette plateforme a ainsi permis l’édification du public sur les éléments d’appréciation de la planification stratégique pour le développement économique.

Pour le modérateur, Ndoume Essingone, situant les enjeux de cette initiative : « Le présent colloque consiste tout simplement à ouvrir la voie pour montrer ce qu’est la notation financière. L’idée étant de pouvoir évaluer et d’attribuer une note qui soit communiquée au plus grand public. De sorte que ceux qui prennent des décisions d’investissement, la fassent en toute connaissance de cause ».

Le conférencier, Stanislas Zeze, directeur général de Bloomfield Investment Corporation a ainsi entretenu l’assistance sur les différentes thématiques liées à la notation financière. A travers son exposé, les participants ont été outillés sur les leviers qui sous-tendent le développement du marché des capitaux et du crédit, mais également sur le système de notation des Etats.

Selon le directeur général de Bloomfield Investment Corporation : « La notation financière est une entreprise commerciale qui a pour objectif d’établir la qualité de crédit d’une entité qui n’est rien d’autre que sa capacité et sa volonté à faire face à ses obligations financières et à court, moyen et long terme. Dans ce cadre, la notation financière doit rassurer les investisseurs et le partenaire sur la capacité et la volonté de ces entités à faire face aux obligations financières ».

A la question de savoir comment démocratiser le métier de la notation financière, Stanislas Zeze répond: « Notre objectif est de démocratiser cet outil qui, parfois, paraît très sophistiqué. Nous voulons que les Africains s’approprient cet outil fondamental pour le développement des marchés des capitaux en Afrique. Cela permettra d’avoir davantage de transparence. Aucun marché des capitaux ne peut se développer sans transparence, sachant que c’est le plus gros souci du continent africain et la disponibilité des informations. Nous souhaitons que nos marchés des capitaux soient suffisamment transparents, ce qui les approfondira plus en termes de disponibilité de liquidité et les rendra beaucoup plus attractifs pour les investisseurs nationaux, régionaux et internationaux. L’idée étant d’encourager les états africains à animer davantage leurs propres marchés locaux et régionaux ».

Synclair Owona