Violences basées sur le genre : la police mobilisée pour intervenir en cas d’appels de détresse

Gestion Publique
vendredi, 06 mai 2022 15:57
Violences basées sur le genre : la police mobilisée pour intervenir en cas d’appels de détresse

(Le Nouveau Gabon) - Dans le cadre du programme gouvernemental « Gabon Égalité », le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, a rencontré le 5 mai à Libreville, l’ensemble des points focaux des Commissariats de police du Grand-Libreville.

Il s’est agi, apprend-on, pour le ministre et ces points focaux, de consolider le dispositif d’assistance juridique des femmes victimes des violences autour du numéro vert gratuit « 1404 ». Le membre du gouvernement les a invités à une meilleure synergie et à une mutualisation des actions aux bénéfices des différentes victimes des violences basées sur le genre (VBG).

« Pour cela, les différents commissariats doivent mettre en place des équipes de veille prêtes à intervenir à tout moment en cas d’alerte du 1404. Pour lui, les différentes parties prenantes de ce projet doivent contribuer à mettre fin à toutes ces violences pour le bien-être des femmes », a indiqué le ministre de la Santé. Aussi, il a affirmé qu’il va saisir son collègue en charge de l’Intérieur à l’effet d’organiser des rencontres mensuelles de reporting qui permettront d’établir une traçabilité des différentes interventions à la suite des appels du 1404.

Huit mois après le lancement du numéro d’urgence « 1404 », le service gouvernemental « Gabon égalité » a déclaré que 1 747 appels relatifs aux violences basées sur le genre ont été traités à fin novembre 2021. Soit une moyenne d’à peu près 218 appels par mois. Sur les 1 747 appels au secours traités et orientés, apprend-on, 68 ont débouché sur des prises en charge de victimes dans les hôpitaux publics. « Ces appels ont aussi conduit à l’accueil de 277 personnes dans les cellules d’écoute du ministère des Affaires sociales », selon le service gouvernemental.

Les femmes représentent 90 % des victimes de violences sexuelles et 83 % des victimes de violences économiques au Gabon. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psycho-sociale et judiciaire. Ce constat fait par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, a conduit le gouvernement à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et d’une prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire.

S.A

 
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