Estelle Ondo expose la politique genre du Gabon à Tanger

Gestion Publique
mercredi, 20 novembre 2019 14:11
Estelle Ondo expose la politique genre du Gabon à Tanger

(Le Nouveau Gabon) - Sur invitation de l’Institut Amadeus, l’ex-ministre de la Famille, de la Décennie de la femme et de l’Égalité des chances, Estelle Ondo a pris part à la 12e édition du forum MEDays, tenue à Tanger au Maroc, du 13 au 16 novembre dernier.

Placée sous le thème « Crise globale de confiance : faire face à la subversion et aux incertitudes », le forum MEDays 2019 a réunis près de 4000 décideurs venus d’Afrique et d’ailleurs à Tanger (Maroc). Durant quatre jours, les participants ont axé la réflexion sur les enjeux internationaux liés à la question de la place et du rôle de la femme dans le processus de développement de l’Afrique.

Intervenant sur la thématique : « Femmes africaines : pas de parité, pas de développement », la députée du 2e arrondissement de la commune d’Oyem a mis en exergue l’exemple du Gabon en la matière. Elle s’est servie des lois relatives à la parité et la décennie 2015-2025 de la femme gabonaise décrétées par le président de la République, Ali Bongo, pour étayer ses propos. Selon elle, dans sa loi fondamentale, le Gabon consacre l’égalité homme-femme et la parité parfaite entre l’homme et la femme pour l’accès à l’école et à la santé. Tout ce dispositif vise l’autonomisation de femme.

Toutefois, elle a indiqué que « beaucoup d’efforts restent à faire. Car, malgré ce corpus juridique favorable à la femme, nous constatons néanmoins que les défis sont importants ». Estelle Ondo relève qu’il existe encore quelques disparités qui ne sont pas en phase avec la constitution. Mais un travail de toilettage des textes a été fait afin d’éliminer toutes les discriminations qui ont font encore de la résistance à la politique d’approche genre.

Déclaration
Au niveau continental, malgré le taux de 27% des femmes entrepreneurs recensés, Estelle Ondo estime que ce quota reste insuffisant. Pour expliquer sa position, elle évoque notamment la non-prise en compte des activités des femmes dans les grands agrégats économiques. Face à cet écueil, elle a ainsi appelé ses pairs à inverser la tendance en s’inscrivant dans le challenge de l’éducation, de l’entreprenariat et de la formation. Un objectif, qui selon elle, ne peut être atteint sans une volonté politique ferme.
Estelle Ondo a enfin exprimé le souhait que le facteur d’égalité, l’approche genre et tous les projets relatifs à la condition féminine, que ce soit au niveau de la santé, de l’éducation et de la formation, soient pris en compte, tant au niveau de l’Union africaine et des gouvernements lors de l’élaboration des Budgets.

Au final, la 12e édition du MEDays s’est achevée sur l’adoption d’une déclaration dite de Tanger. De manière synthétisée ce document appelle à une réforme inclusive de la gouvernance politique et économique mondiale pour refléter davantage, les réalités géopolitiques du 21e siècle. Il met également en avant la nécessité d’une intégration plus poussée de l’Union africaine ainsi qu’une réforme approfondie de ses mécanismes de financement et des moyens déployés au service des politiques de sécurité, d’industrialisation et de représentation diplomatique commune des États membres de l’Organisation des Nations unies.

Stéphane Billé

 
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