Gamba : une barrière électrique pour protéger les populations contre les attaques d’éléphants

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jeudi, 22 juillet 2021 12:28
Gamba : une barrière électrique pour protéger les populations contre les attaques d’éléphants

(Le Nouveau Gabon) - Lee White, le ministre des Eaux et forêts, de la mer, de l’environnement, a inauguré le 18 juillet dernier la barrière électrique du village Ghietu-y-Batu, situé à 15 kilomètres de Gamba.

Construit par l’Agence nationale des parcs nationaux (Anpn), cet ouvrage ceinture une superficie de 141,7 ha. Le projet a été réalisé dans le cadre du programme de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) du pétrolier Assala Gabon SA (filiale d’Assala Energy) au bénéfice des communautés locales, grâce à l’expertise technique de l’ONG internationale Space for Giants qui œuvre pour la préservation de la faune et de la flore.

Selon le Secrétaire exécutif de l’Anpn, Christian Tchimambela, l’entretien de la barrière électrique est primordial pour garantir le bon fonctionnement de cet ouvrage : « Un protocole d’accord a été consenti entre l’Anpn et le Conseil départemental de Ndougou pour la maintenance. Dans ce cadre, les communautés locales qui y bénéficient sont responsables de son entretien. L’Anpn, quant à elle, s’engage à maintenir le bon fonctionnement des matériaux et des équipements pour permettre l’électrification de la clôture » a-t-il déclaré.

Le programme de RSE vise à construire quinze barrières électriques sur l’ensemble du territoire national et à travers un investissement de 1,2 millions de dollars (soit près de 667 millions de FCFA) sur une durée de 3 ans. « Depuis le début du projet, quatre barrières électriques ont été installées ; ce qui représente 25 % du nombre de barrières réalisées, soit plus de 568 hectares (5 680 000 m2) protégés. Nous attendons avec impatience la construction des autres barrières », a déclaré Daniel Marini, Directeur Général d’Assala Gabon SA.

La construction de ces barrières intervient dans un contexte où les populations de plusieurs localités du pays sont en conflit avec les animaux sauvages. Ces derniers, en quête de pitance, quittent de plus en plus les forêts et saccagent les plantations et les cultures situées autour des habitations des populations.

Cette situation décriée par les populations a créé il y a quelque temps de vives tensions dans la localité de Mekambo dans la province de l’Ogooué-Ivindo où les populations se sont levées pour protester contre la destruction de leurs plantations par des éléphants.

Les autorités gabonaises continuent de mener la réflexion pour trouver des solutions pérennes à ce conflit homme-faune tout en préservant l’homme et la faune. Dans la loi de finances 2021, un montant de 1,6 milliard de FCFA est prévu pour la gestion des conflits hommes-éléphants et sera financé grâce à un prêt de la Banque mondiale.

S.A.

 
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