(Le Nouveau Gabon) - La récente publication de Fitch Solutions Macro Research sur les perspectives politiques peu rassurantes du Gabon, liées notamment aux réductions de dépenses publiques, mais également au retard dans la tenue des élections législatives, n’aura pas du tout été du goût, de la Direction générale de la dette (DGD).
Ainsi, au lendemain de celle-ci, le responsable de cette administration en charge de la dette du pays, Hugues Mbadinga Madiya, a tenu à apporter des éclairages sur la qualité de l’analyse développée par Fitch Solutions Macro Research.
Tout en exprimant son indignation sur la base des faits cités plus hauts dans sa publication, et qui, selon Fitch Solutions Macro Research laisse entrevoir le risque de troubles dans le pays au cours des prochains mois, le Directeur général de la dette a rappeler que, «malgré tous les commentaires qu’elle a occasionnés, cette publication ne constitue aucunement une dégradation de la note du Gabon par l’agence de notation Fitch Ratings».
L’autre élément surprenant de cette publication, de la part d’une structure de cette nature, c’est la qualité des analyses effectuées sur la situation sociopolitique du pays, indique Hugues Mbadinga Madiya. Car, poursuit-il, «en doutant de la capacité des autorités gabonaises à organiser les élections législatives, alors même que les opérations électorales ont débuté et qu’un calendrier précis a été publié par les autorités compétentes, Fitch Solutions s'est lourdement fourvoyé, mettant dangereusement en jeu sa propre crédibilité mais aussi - il faut bien l’admettre - celle de Fitch Ratings qui en est le propriétaire».
Pour le Directeur général de la Dette, « Fitch Solutions Macro Research a franchi la frontière pourtant très étanche qui sépare les organes professionnels et indépendants reconnus mondialement, des nombreux organes, groupes de travail ou think tank, désormais spécialisés dans l’afropessimisme et les analyses déterministes sur le continent noir».
Stéphane Billé