Le Nouveau Gabon

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Libreville, la capitale gabonaise, va organiser du 23 au 25 octobre 2024 la 4ᵉ édition du Central Africa Business Energy Forum (Cabef) sous le thème « le gaz naturel comme clé de l'industrialisation et de l'accélération économique de l'Afrique centrale, via une intégration institutionnelle sous-régionale efficace ».

De ce fait, le forum explorera comment cette ressource peut catalyser l'industrialisation, créer des emplois et dynamiser la croissance économique dans la région. « L'accent sera mis sur la nécessité d'une intégration institutionnelle sous-régionale efficace pour optimiser l'exploitation et la gestion du gaz naturel. Cela inclut la mise en place de mécanismes de coopération régionale, le renforcement des infrastructures énergétiques et l'harmonisation des politiques pour assurer une utilisation durable et avantageuse du gaz naturel », indique le communiqué d'annonce de cet événement.

Le Gabon compte saisir cette opportunité pour mettre en lumière son potentiel en gaz naturel, dans le but de nouer de nouveaux partenariats lui permettant de développer davantage son secteur énergétique. Le Gabon détient en effet d'importantes potentialités gazières avec des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes, selon les données de la direction générale du Trésor français. Malheureusement, ces ressources restent sous-exploitées.

Sont attendus à ce forum plus de 2000 participants issus des entités clés du secteur de l'énergie en provenance des 11 pays d'Afrique centrale, tels que des investisseurs, des entreprises spécialisées dans le domaine, des institutions financières, des experts renommés en exploration, production et transport énergétique…

Cette quatrième édition est organisée après celle de Congo-Brazzaville en 2021, au Cameroun en 2022 et au Tchad en 2023. Le CABEF est une plateforme de rencontre pour la sous-région Afrique centrale, dont l'objectif est de développer l'industrie énergétique régionale et l'établissement de relations public-privé.

SG

À l’horizon 2025, le Gabon vise une production pétrolière de 11,1 millions de tonnes, selon le projet de loi de finances de l’année prochaine, validé en septembre dernier par le gouvernement et soumis au parlement pour adoption. Cela représente une légère baisse de 2,1 % par rapport à la production attendue à la fin de l’année 2024, qui est de 11,6 millions de tonnes. Les raisons de ce repli n’ont pas été communiquées par le gouvernement. Cependant, en plus de cette baisse, le Gabon pourrait également faire face à une chute de 5,1 % de son prix du baril de pétrole. Ce produit pourrait se vendre à 75,0 USD en 2025, contre 79,0 USD le baril dans la loi de finances 2024.

Cette contreperformance prévue de la production correspond aux projections faites par l’État gabonais au cours des deux prochaines années. Cela devrait également avoir des conséquences sur les recettes pétrolières, qui devraient baisser de 35 % d’ici 2026.

Une contreperformance projetée qui met en lumière les efforts de diversification de l’économie, entamés lors de la première phase de mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), lancé en 2009, dans le but de libérer l'économie gabonaise de sa dépendance à l'égard du pétrole. Cela a été suivi du Plan d’accélération de la transformation de l'économie gabonaise et du Plan national de développement pour la transition (PNDT). En effet, depuis quelques années, le Gabon s’est engagé à réduire la part du pétrole dans son produit intérieur brut (PIB), qui est d'environ 50 %. Cela consiste à diversifier l’économie du pays. Au cours des prochaines années, cette diversification s’intensifiera notamment avec le développement de l’industrie du bois, l’organisation de l’artisanat minier, l’exploitation du fer de Baniaka et du gisement de Belinga, ainsi que l’industrialisation de la filière thonière, d’après le PNDT.

Le Gabon projette également, dans les années à venir, de reprendre en main son secteur pétrolier. Cette vision s’articule autour de la promotion d’une industrie pétrolière autochtone, à la fois dans le segment des opérateurs et des sous-traitants, ainsi que du développement des compétences locales, notamment dans les services pétroliers.

À noter qu’en 2023, la production pétrolière a enregistré une hausse de 7,6 %, bien au-delà des prévisions (3,3 %), en lien avec le bon rendement des champs, d'après les données de la note de conjoncture de l’économie gabonaise.

SG

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Après plusieurs rapports, les travaux du tronçon Nkok-Nsilé (81 km) de la Transgabonaise, lancés il y a quatre ans, et dont la livraison était initialement prévue pour 2022, pourraient encore subir un nouveau rapport. C'est ce qui ressort de la réunion d'urgence convoquée par le ministre des Travaux publics gabonais, le général Flavien Nzengui Nzoundou, le 7 octobre dernier, avec les responsables de la Société autoroutière du Gabon (SAG). Cette dernière est chargée de l'aménagement, du financement, de l'exploitation et de la maintenance de la Transgabonaise.

Cette réunion a été convoquée après que des arrêts répétitifs ont été constatés sur ce tronçon routier. La SAG a justifié ces interruptions par des difficultés financières, notamment liées au paiement des fournisseurs et à l’achat de matériaux tels que le bitume et le gasoil. Toutefois, ces explications n’ont pas convaincu le ministre des Travaux publics, étant donné les assurances initiales fournies par l’entreprise concernant la disponibilité des financements nécessaires pour la réalisation de la section Nkok-Nsilé.

Dès lors, le ministre des Travaux publics a exigé de la SAG un nouveau calendrier pour la finalisation des travaux. « Vous me faites parvenir une proposition pour la reprise des travaux avec de nouveaux délais », a-t-il ordonné à la SAG. Car pour lui, « les glissements des délais sont inévitables aujourd'hui, parce que les travaux ne pourront jamais être terminés même en décembre 2024, notamment pour la partie comprise entre Nkok et Ntoum », a-t-il reconnu.

En effet, la livraison du tronçon de 81 kilomètres, entre le PK24 et le PK105, était initialement prévue pour mars 2022. Ce délai avait ensuite été repoussé à juillet de la même année, puis à 2023, et enfin à novembre 2024. Selon certaines sources, les travaux auraient atteint un taux de réalisation de 80 %.

La Transgabonaise est une route destinée à relier Libreville à Franceville sur 780 kilomètres. À en croire la SAG, plus de 74 milliards de FCFA ont été mobilisés pour les travaux de construction et de réhabilitation du premier tronçon. Ces travaux sont réalisés par l'entreprise indienne Afcons, filiale du groupe Shapoorji Pallonji.

SG

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André Massard vient d’être nommé représentant d’Eramet au Gabon et directeur des affaires publiques de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), selon un communiqué du groupe minier français. Il remplace le Burkinabè Loïse Tamalgo, qui occupait cette fonction depuis 2021.

Le nouveau délégué général d’Eramet au Gabon aura pour mission de soutenir le développement des activités de Comilog et Setrag, deux filiales de la société minière au Gabon. Il représentera le Groupe Eramet dans le pays et devra poursuivre « les relations de confiance » avec les autorités, les services de l’État, les ONG et les représentations internationales, apprend-on. Pour mener à bien cette mission, il s’appuiera sur l’expérience acquise ces dernières années au sein de cette société minière qu’il connaît bien. En effet, André Massard cumule plus de 25 ans d’expérience en communication et en relations publiques, dont 21 passés chez Eramet.

Titulaire d’un DEA en droit public et d’un DESS en gestion des entreprises publiques et privées de l’université de Reims, André Massard a rejoint Comilog en 2006 comme conseiller en communication de la direction générale, après une première partie de carrière au sein de la direction juridique et de la communication du groupe minier français. Par la suite, il est nommé directeur de la communication, puis directeur RSE de Comilog de 2018 à 2020. En 2020, il prend les commandes de la direction de la communication et des relations publiques, poste qu’il occupait avant sa récente nomination.

Ses collègues estiment qu’André Massard a le profil idéal pour ce poste, tant pour ses qualités professionnelles qu’humaines. « Sa longue expérience des activités minières et métallurgiques du Groupe au Gabon, sa fine connaissance des parties prenantes institutionnelles et son ouverture d’esprit constituent des atouts décisifs pour renforcer le partenariat gagnant-gagnant entre Eramet et l’État gabonais, et valoriser le développement économique et les engagements RSE d’Eramet au Gabon », a affirmé Virginie de Chassey, directrice du développement durable et de l’engagement d’entreprise, membre du comité exécutif d’Eramet.

Rappelons que le groupe Eramet est présent au Gabon à travers ses filiales Comilog, qui extrait et valorise le minerai de manganèse à haute teneur, dont il est le 2e producteur mondial, et la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), qui opère le chemin de fer du Transgabonais dédié au transport de marchandises et de voyageurs.

SG

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Dans le but de renforcer la relation de coopération avec le Gabon, les États-Unis envisagent d'implanter un bureau de l'Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) au Gabon et de nommer un directeur national à plein temps à Libreville en 2025. L'annonce a été faite dans une déclaration conjointe publiée à l'occasion de la célébration des 64 ans de l'établissement des relations diplomatiques entre le Gabon et les États-Unis.

La décision d'ouvrir un bureau de l'Usaid au Gabon est l'aboutissement de plusieurs années de négociations entre les deux États. L'on se souvient d'ailleurs qu'au cours d'une rencontre en avril 2022 à Libreville entre une délégation de l'Usaid et le gouvernement gabonais, les deux parties avaient laissé entendre que le processus d'ouverture d'un bureau de l'Usaid au Gabon était sur la bonne voie. Concernant les raisons pour lesquelles l'Agence américaine n'était pas présente dans ce pays d'Afrique centrale, les autorités gabonaises avaient expliqué à cette époque que le Gabon était considéré comme un pays riche en raison de son produit intérieur brut (PIB) élevé (3,9 millions FCFA début 2021, selon un rapport du Centre d'étude et de réflexion sur le monde francophone (Cermf)), raison pour laquelle le pays était exclu de plusieurs programmes de développement à travers le monde.

De ce fait, l'Usaid, depuis sa création en novembre 1961, n'intervenait au Gabon qu'à travers des programmes touchant d'autres pays du bassin du Congo. C'est dans ce cadre que les États-Unis ont annoncé dans la déclaration conjointe que cette agence chargée du développement économique et de l'assistance humanitaire dans le monde fournira prochainement 2 millions de dollars (1,1 million de FCFA) supplémentaires à l'actuel programme de 20 millions de dollars (11,9 milliards de FCFA) d'appui technique à l'Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (ANPN). Ce nouveau financement sera concentré sur des programmes visant à gérer efficacement l'interaction humaine avec les éléphants de forêt et à développer un accord de « jumelage » entre parcs nationaux.

L'Agence des États-Unis pour le développement international est installée dans plusieurs pays africains où elle soutient leur développement. Elle s'investit dans des secteurs variés tels que l'environnement et la gestion des ressources naturelles, la santé, les droits de l'homme, la croissance économique et le commerce, l'assistance humanitaire, ainsi que la paix et la gouvernance.

SG

 

Dans une note signée le 4 octobre dernier, la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, a annoncé la suspension « à titre conservatoire » de Jean Eric Raynald Ndama, Président-directeur général de La Poste SA, ainsi que de dix autres cadres de cette société publique, parmi lesquels Gisèle Eyang Nze, directrice générale adjointe, Charles Dovoué, secrétaire général, et des comptables de l’entreprise.

Cette décision, qui prend effet immédiatement, a été motivée par des irrégularités relevées dans la gestion de la société postale publique du Gabon. Il est reproché à Jean Eric Raynald Ndama et à ses principaux collaborateurs une « gestion opaque présentant des irrégularités de nature à mettre en péril La Poste SA », selon la note de la ministre de la Communication.

Jean Eric Raynald Ndama est suspendu environ un an après sa nomination à ce poste, où il avait succédé à Aimerik Leboussi Alibalah. En effet, il avait été nommé le 23 octobre 2023, avec pour mission principale de relancer cette structure publique, en augmentant ses ressources propres afin de réduire progressivement sa dépendance aux subventions de l’État. Depuis plusieurs années, La Poste SA peine à s’imposer sur le marché postal national, en grande partie à cause de la mauvaise gestion de ses différents dirigeants, qui se sont succédé à sa tête, ainsi qu'une dette colossale.

Ces difficultés se manifestent notamment par l’incapacité de l’entreprise à honorer ses engagements envers ses employés et épargnants, ainsi que par son incapacité à rembourser les épargnants de la filiale en liquidation, PosteBank, en plus des grèves à répétition. Jean Eric Raynald Ndama n’a donc pas pu atteindre les objectifs qui lui avaient été fixés. D’après certaines sources au sein de l’administration gabonaise, la suspension du directoire de l’entreprise vise à redresser cette structure et à lui éviter la faillite.

SG

Au cours d’une audience à Paris le 3 septembre dernier, le vice-président d'Airbus, constructeur aéronautique européen, a proposé au président de la transition gabonaise, Brice Oligui Nguema, de mettre à la disposition de Fly Gabon des avions moyens et long-courriers avec lesquels la compagnie nationale pourrait desservir de nouvelles destinations à l’international, à l’instar de Paris en France.

Airbus propose notamment une gamme d’appareils allant de 107 à 525 places, avec des monocouloirs. « Nous avons de bons avions qui vont permettre à la compagnie aérienne Fly Gabon de se lancer et d’atteindre des destinations plus lointaines comme Paris avec un avion monocouloir. Donc, des avions de dernière génération qui sont respectueux de l'environnement et qui vont offrir une bonne qualité de service. Nous avons la bonne gamme pour la compagnie Fly Gabon et nous espérons, bien sûr, être le partenaire pour l’avenir de la compagnie », a déclaré Wouter Van Wersch au terme de son audience avec le président gabonais.

Le constructeur européen avait déjà proposé en mai dernier ses avions au Gabon pour sa nouvelle compagnie inaugurée le 29 août dernier. Par la suite, les autorités gabonaises avaient commandé un Airbus A320-232, avec lequel la compagnie Fly Gabon va lancer d’ici la fin de cette année la ligne Libreville-Johannesburg en Afrique du Sud. Pour le moment, la flotte de Fly Gabon se compose de cet Airbus ainsi que de deux ATR (Avions de Transport Régional) acquis en France il y a quelques mois.

Au-delà de ses aéronefs, le constructeur français propose au Gabon un accompagnement en termes de formation des professionnels locaux. Avec l’appui du constructeur européen, la compagnie gabonaise pourrait donc réaliser son ambition de desservir plus de lignes internationales. L’objectif du Gabon étant de devenir, au cours des prochaines années, la plaque tournante du transport aérien en Afrique centrale.

SG

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La Société de Garantie du Gabon (SGG), société dédiée à la garantie bancaire, a signé le 30 septembre dernier avec la Société d'agriculture et d'élevage du Gabon (SAEG) un mémorandum d’entente visant à financer les PME et PMI gabonaises exerçant dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. L’information a été donnée par cette société portée par Okoumé Capital (filiale du Fonds Gabonais d'Investissements Stratégiques - FGIS) dans un communiqué rendu public le 2 octobre 2024.

Cet accord préalable permet aux deux parties de définir les modalités d’accompagnement adaptées aux agriculteurs et éleveurs, avant la signature de la convention qui viendra par la suite définir le montant de la garantie, entre autres. Si cette convention est signée entre les deux parties, elle engagera la SGG à apporter une garantie financière permettant aux agriculteurs et éleveurs gabonais de lancer ou de développer leurs projets, dans un contexte où cette catégorie d’entreprises peine à trouver des financements auprès des banques classiques, en raison notamment des garanties jugées peu fiables par ces établissements de crédit. D’après une étude réalisée au Gabon, les besoins en garantie des PME locales se chiffrent à 537 milliards de FCFA.

« Ce partenariat représente un tournant pour l'inclusion financière d'un secteur souvent laissé en marge par les banques traditionnelles. En soutenant les entrepreneurs ruraux, nous nous engageons à lever les barrières financières qui freinent leur développement, renforçant ainsi l'économie locale. C'est un changement de paradigme qui contribuera à avoir un impact positif et durable sur l'agriculture nationale », a déclaré Alban Etho, directeur général de la SGG.

Ce partenariat devrait, selon Aubert Ndjila, directeur général de la SAEG, contribuer à renforcer l'autosuffisance alimentaire du Gabon tout en stimulant l’économie rurale. Cela, dans un contexte où le Gabon travaille pour réduire de 50 % ses importations alimentaires, qui coûtent actuellement près de 550 milliards FCFA par an à l'État, selon les données officielles.

Dans le cadre de cet accord, la SGG s’est associée à Épargne et Développement du Gabon (EDG) et à la Sodec, deux établissements de microfinance implantés à l’intérieur du pays, avec lesquels la société de garantie gabonaise a déjà signé des conventions de garantie de portefeuille. « Ce partenariat réduit de manière significative les barrières financières auxquelles sont confrontés les entrepreneurs ruraux. Cette collaboration, renforcée par la proximité et l'expertise locale des microfinances, permettra à la SAEG d'étendre ses activités et de stimuler l'économie agricole nationale », indique la SGG.

La SGG revendique avoir soutenu, au 30 juin 2024, 152 PME/PMI grâce à l’émission de 7,1 milliards de FCFA de garanties de portefeuille, dont 5,9 milliards auront permis de catalyser plus de 16 milliards de FCFA de financements.

À noter que la SAEG a été créée en mai 2024 en remplacement de la Société de Transformation Agricole et Développement Rural (Sotrader), dans le but de dynamiser les secteurs de l’agriculture et de l’élevage au Gabon. Son capital social est entièrement détenu par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

SG

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Après une baisse d'activités de 63,3 % enregistrée au premier trimestre 2024, le chiffre d’affaires du marché des assurances (vie et non-vie) au Gabon a connu une progression de 84,8 % au deuxième trimestre 2024, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie.

Ce dynamisme, d’après cette source, « se justifierait par l’engouement suscité par le lancement des différents chantiers à travers le pays, notamment dans les secteurs des BTP et des mines, créant de nouvelles affaires en souscriptions. En glissement annuel, le chiffre d’affaires a également connu une tendance haussière de 4,8 % », indique la note de conjoncture.

De manière détaillée, l’activité de la branche non-vie a enregistré une croissance de 82,6 %, contrastant avec la baisse de 66,4 % observée trois mois plus tôt. Cette progression s’explique par la bonne performance de certains produits phares de la branche, notamment l’assurance automobile (+35 %) et l’assurance maladie (+8 %).

La branche vie a également suivi cette tendance haussière, avec un chiffre d’affaires en augmentation de 93,1 % au deuxième trimestre 2024, après une régression de 44,3 % au trimestre précédent. Cette évolution, selon la même source, est corrélée à l’affermissement des produits vie, ainsi qu’au renouvellement de certaines affaires dans les produits épargne/retraite (+82 %) et décès (+2 %).

Cependant, au cours de la période sous revue, on observe une régression de 24,2 % de la charge totale des sinistres payés, contre une baisse de 13,6 % trois mois plus tôt. Dans le détail, la charge des sinistres dans la branche non-vie s’est détériorée de 53,7 %, en raison notamment de la survenance de certains sinistres dans cette branche. À l’inverse, les sinistres payés pour le compte de la branche vie ont augmenté de 179,3 %, après un repli de 48,9 % trois mois auparavant.

Par ailleurs, le montant total des commissions versées aux intermédiaires d’assurance a chuté de 20,9 % au deuxième trimestre 2024, après une tendance déjà baissière de 12,1 % au trimestre précédent. En glissement annuel, ce montant est cependant en hausse de 11,7 %, ce qui s’explique par le dynamisme des intermédiaires et des apporteurs d’affaires dans le développement de leur portefeuille.

D’après certains acteurs du secteur des assurances, cette forte progression de l’activité au Gabon ne devrait pas avoir un impact majeur sur le taux de pénétration, qui reste actuellement inférieur à 2 % dans le pays, selon les données officielles.

SG

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Les ministres des Transports aériens des 19 pays membres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) ont élu, le 27 septembre dernier, le Gabonais Prosper Zo’o Minto’o au poste de directeur général de l’organisation. C’était lors de la 74e session extraordinaire du Comité des ministres de l’Agence tenue à Dakar, au Sénégal. Le Gabonais remplace à ce poste le Nigérien Mohamed Moussa, qui arrivait au terme de son second mandat. Ce dernier était en fonction depuis 2017.

Le nouveau directeur général prendra ses fonctions le 1er janvier 2025 pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Pendant la durée de son mandat, il devra relever les défis actuels et futurs de l’organisation. D’après lui, ces défis concernent la sécurité des États membres, la croissance du trafic aérien, et les enjeux environnementaux. Il devra ainsi guider l’Asecna vers la modernisation des systèmes de navigation et de gestion du trafic aérien ainsi que vers la sécurité de la navigation aérienne en Afrique. Il sera également chargé de promouvoir la libéralisation du ciel africain et de favoriser la connectivité entre pays et espaces régionaux. « Une vision qui cadre parfaitement avec la volonté affichée par l’Union africaine de faire du transport aérien un levier essentiel du développement en Afrique. C’est dans ce cadre que se situe le lancement du Marché Unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), avec pour objectif de libéraliser le ciel africain et ainsi favoriser la connectivité entre pays et espaces régionaux », soutient l’Asecna.

Le Gabonais est bien conscient de la tâche qui l’attend à la tête de cette organisation, et son expérience cumulée pendant 38 ans dans le domaine de l’aviation civile sera un atout majeur pour atteindre ses objectifs. Prosper Zo’o Minto’o occupe actuellement les fonctions de directeur du bureau régional de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. En 38 ans, il a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l’OACI, de l’Association du transport aérien international (IATA), ainsi qu’au sein de l’Asecna même. Âgé de 64 ans, il est ingénieur de l’aviation civile diplômé de l’École nationale de l’Aviation civile (ENAC) de Toulouse, en France.

Pour le Gabon, l’élection de Prosper Zo’o Minto’o au poste de directeur général de l’Asecna marque « une victoire éclatante pour notre pays. Il portera sans doute et avec fierté les couleurs du Gabon dans cette haute fonction. Ce succès témoigne de l'engagement de notre pays à renforcer la sécurité et la coopération dans le domaine de l'aviation en Afrique », indique le ministère des Transports.

SG

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