Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

ST Digital, l’entreprise camerounaise de services numériques, annonce l’acquisition d’un site dans la Zone économique spéciale de Nkok (GSEZ) située à 27 km de Libreville, pour la construction d’un datacenter éco-responsable au Gabon. Selon un communiqué rendu public le 13 février 2025 par cette entreprise, ce datacenter intégrera des technologies de pointe pour minimiser son empreinte carbone.

Il s’agit des énergies renouvelables qui permettront une alimentation partielle via des panneaux solaires et partenariats pour une électricité verte, et des systèmes de refroidissement durables qui intègreront l’utilisation de techniques adiabatiques et recyclage des eaux de pluie. Il est prévu que ce projet participe à renforcer la souveraineté numérique et l’économie gabonaise.

« Le Gabon fait face à des défis majeurs tels que la dépendance aux infrastructures étrangères pour l’hébergement des données, la latence des services en ligne, les coûts élevés de connectivité, et les risques accrus en matière de cybersécurité », explique ST Digital. Son datacenter permettra d’héberger des données sensibles des institutions publiques, entreprises locales et citoyens sur le sol gabonais, conformément aux réglementations nationales et internationales.

Ce projet permettra également d’améliorer les performances numériques en réduisant des délais de chargement, un accès rapide aux services cloud, et un support aux secteurs clés (santé, éducation, administration). Enfin, cette infrastructure va stimuler l’innovation par la création d’un écosystème propice aux start-ups, aux investissements tech et à la modernisation des entreprises gabonaises.

Située dans la GSEZ de Nkok, hub industriel multisectoriel dynamique, « ce datacenter incarne notre engagement pour un Gabon connecté, souverain et durable. Grâce au soutien de la GSEZ, nous créons une infrastructure qui positionnera le pays comme référence numérique en Afrique centrale », a déclaré Laïka Mba, directrice générale de ST Digital Gabon.

D’après l’entreprise, ce projet s’inscrit dans la continuité de son expansion régionale, avec des infrastructures déjà opérationnelles au Cameroun, en Côte d’ivoire, au Togo et au Congo. Le futur data center éco-responsable gabonais vise à compléter ce réseau tout en répondant aux besoins locaux de souveraineté numérique et de durabilité.

FN   

 

Après l’assemblée générale des actionnaires d’Eramet, maison mère de la Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), qui se tiendra le 27 mai 2025, Paulo Castellari succédera à Christel Bories au poste de directeur général du groupe minier français. Cette dernière, arrivée en fin de mandat après huit années en tant que présidente-directrice générale de Eramet, restera néanmoins présidente d’Eramet.

Le choix de Paulo Castellari, né en 1070, comme successeur de Christel Bories, n’est pas fortuit. Selon Eramet, il possède plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans les secteurs de la mine, des métaux, des engrais et de l’énergie. Au cours de sa carrière internationale, qui l’a mené en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique, celui qui possède la double nationalité brésilienne et italienne a occupé des postes de direction au sein de plusieurs entreprises minières. Ce parcours lui a permis d’acquérir une expertise solide dans la gestion des opérations, la finance et la conduite de projets complexes.

« Nous sommes ravis d’accueillir Paulo Castellari comme prochain directeur général du groupe. Son expérience business et financière, son expertise dans la gestion d’opérations complexes dans le secteur de la mine et des métaux, ainsi que son expérience internationale dans une grande diversité de pays et d’entreprises constituent autant d’atouts pour nous permettre de continuer à améliorer les performances opérationnelles du groupe et accélérer notre développement dans les métaux pour la transition énergétique », a commenté Christel Bories.

Ainsi, cette expérience devrait permettre au nouveau directeur général de préserver la position de leader mondial d'Eramet en tant que producteur de manganèse à haute teneur, grâce aux activités de sa filiale Comilog.

SG

 

À la suite de l’incendie survenu le 13 février 2025 au large des côtes de Port-Gentil, impliquant un bateau de transport d’équipage opéré par River Tour pour le compte d’Assala Gabon, cette dernière apporte quelques précisions. Selon la compagnie gabonaise, il n’y a pas eu de pertes humaines, mais uniquement des pertes matérielles. Les trois membres de l’équipage à bord du navire ont été évacués. « Nous travaillons en étroite collaboration avec River Tour et les autorités compétentes pour enquêter sur l’incident et garantir que toutes les mesures de sécurité nécessaires sont mises en place… Nos équipes restent pleinement mobilisées pour évaluer la situation, et nous fournirons de nouvelles informations dès que possible », a indiqué Assala Energy.

Deuxième compagnie pétrolière du Gabon, Assala contrôle 25 % de la production nationale, avec une capacité de 52 000 barils par jour. Anciennement connue sous le nom de Shell Gabon, la société est passée sous le contrôle du fonds américain Carlyle en 2017, avant d’être rachetée par l’État gabonais en 2024.

SG

 

La construction de la centrale thermique à gaz d’Owendo, d’une capacité de 120 MW, devrait débuter au mois de juin 2025. L’annonce a été faite par le Premier ministère Raymond Ndong Sima le 12 février dernier. C’était à l’issue d’une réunion de travail avec les responsables de Gabon Power Company (GPC) et une délégation d'investisseurs chargés de la construction de cette infrastructure.

Cependant, avant le démarrage des travaux, certains préalables doivent être réglés, notamment « la restauration du cadre juridique avec la signature, le 19 février prochain, des avenants, ainsi que l’octroi de plusieurs allègements fiscaux pour réduire le coût du projet et rassurer les partenaires sous garantie de paiement », selon les autorités gabonaises.

Financé à hauteur de 77 milliards de FCFA, ce projet est mis en œuvre par la société finlandaise Wärtsilä, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et GPC, sous la supervision de l’État gabonais. On se rappelle que la convention de concession pour le financement, la construction et l’exploitation de la centrale avait déjà été signée le 21 septembre 2021, avec un démarrage des travaux initialement prévu pour fin 2022. Mais, ce calendrier n’a pas été respecté, entraînant un report du projet.

Prévu cette fois pour être achevé en 2027, le chantier de cette centrale thermique devrait renforcer le réseau électrique du pays, alors que le Gabon fait face à une crise énergétique marquée par des coupures fréquentes d’électricité. Actuellement, les capacités installées de production d’électricité au Gabon s’élèvent à 704 MW. Le pays prévoit d’augmenter cette puissance installée à 1280 MW d’ici la fin d’année, afin de répondre à une demande projetée d’environ 1039 MW. 

SG

En quête d’autonomie énergétique, l’État gabonais a récemment signé avec la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe Eramet, et Novéa Energies, entreprise française spécialisée dans les solutions énergétiques bas carbone, une convention tripartite pour le déploiement de 4860 lampadaires solaires sur l’ensemble du territoire national.

Ces lampadaires seront déployés en priorité dans les zones les plus touchées par les coupures d’électricité, notamment celles impactées par les activités minières de Comilog. « Depuis 2023, plus de 1500 lampadaires de ce type ont été déjà installés dans les localités de Moanda, Mounana, Bakoumba et les villages environnants. Le processus se poursuit avec l’ajout de 1500 lampadaires supplémentaires, renforçant ainsi l’éclairage public et la sécurité des populations », indique la Comilog.

Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre de la responsabilité sociale de la Comilog, devrait contribuer à réduire le déficit énergétique dans un contexte où la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) peine à répondre à la demande locale, marqué par des coupures d’électricité récurrentes à travers le pays.

Pour faire face à cette crise énergétique persistante, le Gabon avait déjà conclu un accord avec la Guinée équatoriale pour importer 10 MW d’électricité vers le nord du pays. Parallèlement, le gouvernement gabonais a renégocié à la baisse son contrat controversé avec la société turque Karpowership, qui devra fournir, au cours de ce mois de février, 70 MW à Libreville à un coût réduit, selon les autorités.

En outre, le Gabon prévoit d’investir 1134,5 milliards de FCFA sur la période 2024-2026, soit 378 milliards de FCFA par an, pour la réalisation de projets d’énergie électrique, comme indiqué dans le Plan national de développement pour la transition (PNDT).

SG

 

Le Fonds africain de garantie (African Guarantee Fund- AGF) et la Société de garantie du Gabon (SGG), filiale d’Okoumé capital, ont conclu le 5 février 2025, un accord de contre-garantie d’un montant de 6 milliards de FCFA destiné à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) et les petites et moyennes industries (PMI) du pays. 

Ce dispositif ambitionne de renforcer les capacités de prêt des banques et microfinances partenaires de la SGG en assouplissant leurs exigences de garantie, facilitant ainsi l'accès au crédit pour les PME, en particulier celles dirigées par des femmes et celles qui sont soucieuses de la protection de l’environnement. Cette convention permettra donc à la SGG de garantir à hauteur de 6 milliards les prêts aux PME et PMI.

« En renforçant la capacité des banques à financer les PME/PMI, nous favorisons la création d’emplois, l’industrialisation locale et la diversification économique. Par ailleurs, nous visons à éliminer progressivement les exigences fortement restrictives en matière de garanties, qui limitent considérablement les crédits orientés sur les femmes entrepreneures », explique Alban Etho, le directeur général de la SGG.

Pour sa part, Jules Ngankam, directeur général du groupe African guarantee Fund, soutient qu’« en collaborant avec la SGG, nous améliorons notre capacité à accompagner les institutions financières afin qu’elles puissent mieux soutenir les PME, moteurs de la croissance et de la création d’emplois. Nous sommes convaincus que cette convention de contre-garantie contribuera à renforcer la SGG, à transformer le secteur des PME et à accélérer le développement économique du Gabon ».

Cette ligne de crédit devrait également renforcer les capacités d’intervention de la SGG dans un contexte où les petites entreprises peinent à trouver des financements auprès des banques classiques pour leur développement faute de garantie fiables entre autres. D’après une récente étude, les besoins en garantie des PME gabonaises se chiffrent à 537 milliards de FCFA.

SG

La nouvelle usine de production des produits de la marque Coca-Cola de la Société Sofavin a été inaugurée ce 6 février 2025 dans la commune d’Owendo. Érigée sur une superficie de 40 hectares, cette installation permet de renforcer la capacité de production de l’entreprise Sofavin, qui, depuis 2022, embouteille les produits Coca cola au Gabon. Cette nouvelle usine a été inaugurée par Brice Oligui Nguéma, le président de la transition. Une présence de la plus haute autorité du pays qui est particulièrement significative, surtout après le scandale sanitaire qui a éclaboussé cette entreprise à la fin de l'année 2024.

Selon l’entreprise, cette usine va assurer la préparation et l’emballage des boissons portant les logos des marques Coca-Cola, Sprite, Fanta et Schweppes dans divers formats (bouteilles de verre consignées, en plastique et canettes) tout en garantissant la qualité et la sécurité des boissons. « Depuis 2022, ce sont plus de 20 milliards de FCFA qui ont été investis afin de nous adapter aux normes de Coca Cola International et accroître notre capacité de production », a indiqué André Liboma, le directeur délégué représentant le Groupe Foberd au Gabon.

Cette usine devrait contribuer d’après Foberd, à la création de 700 emplois directs et indirects. Dans ce cadre, un programme de formation continue a été mis en place afin d’accompagner le développement des compétences des équipes locales.

L’entreprise du milliardaire camerounais Bernard Fokou n’a pas l’intention de s’arrêter à cette usine. Elle compte investir au Gabon plus de 15 milliards cette année et en 2026 tout comme elle veut créer 50 emplois supplémentaires. La société Sofavin au Gabon a été créée en 2012. Elle opère dans la production et la commercialisation des boissons alcoolisées (vins et spiritueux), des jus, des boissons gazeuses non alcoolisées.

SG

 

La société pétrolière française Perenco a récemment acquis les 35 % de parts détenues par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) dans le capital de Rougier International Afrique, spécialisée dans l’exploitation forestière en Afrique. La CDC avait acheté ces actifs il y a environ 12 ans pour un montant de 24 millions d'euros, environ 15,7 milliards de FCFA. Selon AfricaBusiness+, un accord a été signé entre les parties, permettant ainsi à Perenco de développer ses activités, en créant des projets visant à préserver l’environnement tout en améliorant sa rentabilité.

Le montant de l’opération n’a pas été révélé, mais, cette acquisition intervient dans un contexte où l’activité de Rougier est en recul. Selon un rapport financier rendu public le 31 janvier dernier, le chiffre d’affaires consolidé estimé de Rougier s’établit en 2024 à 95 millions d’euros (62,3 milliards de FCFA), en baisse de 3,9 % par rapport aux 99 millions d’euros (65 milliards de FCFA) enregistrés en 2023. Une contreperformance qui, d’après l’entreprise française, reflète le repli de la demande dans un contexte de ralentissement économique mondial et d’incertitudes géopolitiques.

Au Gabon, l’activité a reculé par rapport à l’année précédente, principalement en raison d’une baisse de la demande en grumes des industriels locaux, ainsi que d’un attentisme des donneurs d’ordres dans un contexte électoral, indique Rougier.

Présente au Gabon depuis 1952, Rougier, à travers ses filiales gabonaises, exploite environ 895 000 hectares de forêt et produit environ 300 000 m³ de grumes par an.

SG

 

La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale du groupe français Eramet et concessionnaire du Transgabonais, pourrait bientôt recevoir un financement d’environ 135 milliards de FCFA pour les travaux de réhabilitation de l’unique ligne de chemin de fer du pays, longue de 648 km entre Libreville et Franceville. Cette enveloppe est constituée d’un don de 20 milliards de FCFA de l’Union européenne (UE) et de 115 milliards de FCFA de l’Agence française de développement (AFD). La déclaration d'intention pour ce financement avec l'Union européenne avait été signée à la fin de l'année 2024. De son côté, l'AFD avait déjà octroyé en 2016 un prêt de 61 milliards de FCFA au Gabon pour ces travaux.

Selon la Setrag, cet appui financier conséquent va permettre à cette société de poursuivre et d’accélérer la modernisation du réseau ferroviaire gabonais. Les travaux de réhabilitation de cette ligne de chemin de fer ont démarré en 2017. Les travaux consistent notamment au renouvellement de la voie ferrée, au traitement des zones instables et à la réalisation des ouvrages que sont les ponts sur le chemin de fer. Avec ces fonds de l'UE et de l'AFD, il sera notamment question de remplacer 270 km de traverses en béton, de rails et d’aiguillages. Le projet prévoit également la construction de 40 km de voies de dépassement, l’installation de dispositifs de sécurité tels que des signalisations lumineuses, des passages à niveau, des clôtures, des passerelles ainsi que la rénovation des gares d’Owendo et de Franceville.

Cependant, malgré ces efforts de modernisation, la Setrag indique que le programme en cours ne suffira pas à répondre à la demande croissante des opérateurs économiques en matière de transport de fret dans les années à venir. En effet, le Transgabonais a atteint sa capacité maximale. Actuellement, la capacité de la voie unique est de 29 millions de tonnes de marchandises par an, et pour faire face aux pics de volume, la création d’une seconde voie semble désormais indispensable. Et c'est en projet.

SG

 

L'agence de notation financière Fitch Ratings a annoncé, le 24 janvier 2025, avoir dégradé la note qu’elle a attribué en juillet 2024 au Gabon. Cette note est passée de CCC+ à CCC. Cette dégradation intervient dans un contexte où le pays fait face à des tensions financières croissantes. Ces tensions compromettent, entre autres, la capacité du pays à honorer ses engagements financiers. En juillet 2024, le Gabon était déjà passé de B- à CCC+.

Selon l’agence de notation, cette décision a été prise en raison d’une pression accrue sur les liquidités dues, notamment à l’accès limité aux marchés financiers régionaux. « L'appétit pour la dette publique sur le marché régional de la dette de la CEMAC s'est considérablement affaibli, en particulier au 2e semestre 2024, bien que le Gabon ait levé près de 2 % du PIB net d'amortissements, aidé par une souscription syndiquée par les banques gabonaises à une obligation gabonaise en juillet 2024 », explique l’agence.

La tension du marché a été exacerbée par les paiements manqués. En effet, le Gabon fait face à une augmentation des arriérés de paiement envers les créanciers publics et les fournisseurs, ce qui compromet l’accès à de nouveaux financements extérieurs. L’agence précise qu’entre janvier et novembre 2024, les arriérés des autorités envers les créanciers publics (principalement envers les prêteurs bilatéraux, mais aussi dans une moindre mesure envers les institutions multilatérales, dont la Banque mondiale) ont augmenté de 0,9 % du PIB. Les arriérés intérieurs envers les fournisseurs ont suivi aussi suivi cette tendance.

Politique budgétaire expansionniste

Depuis le changement de régime en août 2023, les militaires actuellement au pouvoir, ont adopté une politique budgétaire expansionniste. Ce qui a également entrainé une détérioration des finances publiques. En fait, depuis 2023, les autorités de la transition ont, sous l’effet de la pression sociale, engagé des recrutements massifs des fonctionnaires. Ce qui, d’après Fitch, pourrait augmenter la masse salariale de 7 % par an en 2024 et 2025. Les dépenses d'investissement devraient aussi croître. Cette situation financière tendue s’accompagne de déficits budgétaires qui pourraient se situer à 0,2 % du PIB en 2024, contre un excédent de 2,5 % en 2023.

Face à cette situation, l’agence prévoit que les autorités demanderont un programme au Fonds monétaire international (FMI) en 2025, notamment, après les élections présidentielles, prévues pour avril 2025.  « Notre scénario de base suppose qu'un accord avec le FMI, comprenant un décaissement initial, sera en place en 2025, fournissant un financement externe, mais les risques pour ce scénario sont élevés car un programme nécessiterait probablement des changements de politique drastiques et impopulaires dans un environnement politique toujours volatil après la transition de régime à la mi-2023 », indique Fitch Ratings.

SG

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