Le Nouveau Gabon

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La Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), filiale du géant minier français Eramet, a annoncé le 11 novembre la reprise de ses activités de production de manganèse sur son site de Moanda, dans la province du Haut-Ogooué, au Gabon. Selon l'Administrateur directeur général de la compagnie minière, Léod Paul Batolo, la reprise des activités est prévue pour le 14 novembre, après une interruption de trois semaines sur ce site de production.

En effet, la production de manganèse à Moanda avait été suspendue le 15 octobre 2024 en raison d'une forte baisse de la production d'acier en Chine, entraînant une diminution des achats de minerai de manganèse par les producteurs chinois. Cette baisse de la demande avait provoqué une surproduction sur le marché. Ce qui avait lourdement pesé sur les ventes de minerai de manganèse à haute teneur, comme celui produit à Moanda, ainsi que sur l'indice des prix du marché. En conséquence, Eramet avait pris la décision temporaire d'arrêter ses activités sur ce site, qui représente l'essentiel de la production de manganèse au Gabon.

« Comilog a déjà connu des arrêts dans ses opérations ces dernières années, et nous démontrons une nouvelle fois notre agilité et notre résilience face à un monde complexe et incertain qui nous entoure. Ces incertitudes nous imposent de poursuivre nos progrès en matière de sécurité, de production et de coûts, afin de renforcer notre compétitivité et de pouvoir résister à ces périodes de crise », a indiqué Léod Paul Batolo.

Par ailleurs, l’ADG a confirmé la reprise des ventes de manganèse pour les mois de novembre et décembre 2024, bien que le contexte mondial reste fragile, nécessitant prudence et vigilance.

En raison de l'interruption de ses opérations au Gabon, Eramet a révisé ses prévisions de production pour 2024, désormais estimées entre 6,5 et 7 millions de tonnes, contre une projection initiale de 7 à 7,5 millions de tonnes. Cette baisse devrait impacter la production nationale de manganèse au Gabon, la Comilog étant responsable de près de 90 % de l'extraction de ce minéral dans le pays.

SG

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Au deuxième trimestre 2024, l'indice composite du chiffre d'affaires de l'activité économique du mobile money, issu de l'analyse de ses données en glissement trimestriel, montre une augmentation de 1,5 % après une stabilité au trimestre précédent, selon la note de conjoncture du ministère de l'Économie. En glissement annuel, on observe une croissance de 10 %. Cette « progression est le reflet de plus en plus prononcé de l'inclusion financière », justifie le ministère de l'Économie.

En effet, cette hausse a été impactée par la progression enregistrée, notamment dans les transactions du mobile money chez les opérateurs de télécommunications Moov et Airtel Money, ainsi que du nombre de comptes actifs dans le secteur. Selon les données du ministère de l'Économie, le nombre de comptes actifs a progressé de 5 %, passant de 1.404.847 le trimestre précédent à 1.477.484 au deuxième trimestre. Dans le même temps, on observe une hausse de 3 % des comptes non actifs, liés aux souscripteurs détenteurs de plusieurs comptes mobile money à la fois.

Quant à elles, les transactions globales réalisées dans le secteur au deuxième trimestre 2024 enregistrent une hausse de 9 % en glissement annuel. Par ailleurs, les paiements en monnaie électronique ont crû de 7 % différemment à la même période en 2023. Parallèlement, les indices des transferts nationaux et internationaux progressent respectivement de 9 % et 27 % en glissement annuel.

Cette progression globale s'inscrit dans le cadre d'une tendance plus large de démocratisation des services financiers, permettant aux ménages et aux petites entreprises d'accéder plus facilement à une gamme étendue de produits et de services financiers.

SG

Dans le projet de loi de finances 2025, les exonérations de l'impôt sur les sociétés (qui s'appliquent à l'ensemble des bénéfices réalisés par les sociétés et autres personnes morales) sont étendues à certaines entreprises. Notamment celles qui exercent dans les secteurs de l'hôtellerie, du tourisme et du développement de logements sociaux, et ce, pendant les trois premières années de leur activité.

Selon le projet de loi, et plus précisément dans son nouvel article 6, ces exonérations seront accordées aux entreprises exerçant dans les secteurs prioritaires et réalisant un nouvel investissement minimum de 300 millions de FCFA hors taxes.

Les entreprises agréées pour l'aménagement des terrains urbains destinés à l'habitat social et pour la construction de logements à caractère socioéconomique bénéficieront également de ces exonérations pendant les trois premières années de réalisation de leur projet d'investissement. Cependant, elles doivent obtenir au préalable l'autorisation des autorités gabonaises.

Comme l'indique le projet de loi de finances actuellement en examen au Parlement, les terrains prévus à l'habitat social sont ceux sur lesquels doivent être bâtis des logements dont le prix de cession ne doit pas excéder 25 millions de FCFA. Les logements à caractère socio-économique, quant à eux, sont ceux dont le prix de cession est inférieur ou égal à cette même somme de 25 millions de FCFA.

Certaines sociétés de capital investissement ou Private Equity (en anglais) vont aussi bénéficier de ces exonérations. Principalement celles qui exercent dans le domaine de la protection de la biodiversité, le développement de l’écotourisme, la transformation locale des matières premières, le développement des agro-industries…

Ces exonérations de l’IS interviennent dans un contexte où le Gabon a consenti des mesures fiscales incitatives, dérogatoires au droit fiscal commun, pour d’une part, attirer les investissements directs étrangers, développer les secteurs économiques à fort potentiel de croissance et de création d’emplois et d’autre part, améliorer le pouvoir d’achat des ménages.

SG

L’État gabonais procédera le 12 novembre prochain au paiement d’une partie des rappels-soldes des fonctionnaires, a annoncé le Président de la transition le 5 novembre 2024 lors d’une rencontre avec les organisations syndicales de l'administration publique.

Selon Brice Oligui Nguéma, ce sont au total de 35 milliards de FCFA, représentant le tiers des 106 milliards de FCFA dus aux fonctionnaires, qui leur seront versés. Le nombre d’agents concernés par ces paiements n’a pas encore été communiqué. Mais, d’ores et déjà, cette annonce a été bien accueillie par les organisations syndicales, qui y voient une reconnaissance de leurs luttes passées dans l’optique d’obtenir l’apurement de ces arriérés de rappels de solde. En effet, d’après Pierre Mintsa, président de la Confédération Machette Syndicale des Travailleurs Gabonais Vaillants (Mstgv), cela faisait plus d'une décennie que ces rappels n’avaient pas été réglés.

Alors, ce paiement, qui répond à des revendications de longue date des agents publics, marque un engagement des pouvoirs publics à apaiser les tensions sociales qu’aurait pu engendrer cette situation.

SG

Le Gabon vient d'attribuer au consortium regroupant les sociétés pétrolières BW Energy, Vaalco Energy et Panoro Energy deux nouveaux permis d'exploration pétrolière dans les blocs Niosi et Guduma Marin (anciennement nommés G12-13 et H12-13) au large du pays. Deux contrats d'exploration et de partage de production (CEPP) ont été signés à cet effet avec le ministre du Pétrole le 31 octobre dernier, engageant les trois entreprises à investir près de 100 millions de dollars (60 milliards de FCFA) sur une période de huit ans sur ces blocs pétroliers. Ces blocs, apprend-on, sont adjacents à la licence Dussafu Marin, au sud du Gabon, où BW Energy est l'opérateur avec une participation de 73,5 %, et couvrent une superficie combinée de 4 918 km². Dans les blocs Niosi et Guduma Marin, BW Energy détient une participation de 37,5 %, Vaalco Energy de 37,5 %, et Panoro Energy de 25 %.

Ces investissements seront réalisés en deux phases. Pour le bloc Niosi, la première phase, prévue sur cinq ans, consistera en des recherches avec l'acquisition et l'analyse de 1 000 km² de données sismiques, ainsi que le forage d'un puits d'exploration ferme pour la seconde phase, qui s'étalera sur trois ans.

Sur le bloc Guduma, le consortium prévoit des études géologiques et géophysiques approfondies pendant trois ans, avec pour objectif un premier forage de puits durant cette période. Un deuxième fourrage est également envisagé dans les deux années suivantes.

« La plupart des superficies de Niosi Marin et Guduma Marin sont à une distance raisonnable des infrastructures existantes, permettant un développement rapide et à faible coût des futures découvertes. Nous avons prouvé notre capacité à créer une valeur significative dans la licence de Dussafu, où nous achevons la première phase d'Hibiscus/Ruche pour porter la production à une capacité nominale de 40 000 barils par jour », a déclaré Carl K. Arnet, PDG de BW Energy.

Avec cet investissement, les trois sociétés pétrolières espèrent augmenter leur production au Gabon et, par ricochet, celle du pays. À noter que le Gabon table sur une production de 11,1 millions de tonnes en 2025, en légère baisse de 2,1 % par rapport à la production attendue à la fin de l'année 2024.

SG

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Le président de la transition gabonaise, Brice Oligui Nguéma, a procédé le 1ᵉʳ novembre dernier au lancement des travaux de construction de la route Ndendé-Doussala, située sur le corridor Libreville-Brazzaville. Ce tronçon de 49 km reliera le Gabon à la République du Congo.

Financé en partie par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque de développement de l'Afrique centrale (Bdeac), ce projet sera réalisé par deux entreprises en deux lots. Attribué à la PME gabonaise Unik BTP, le premier lot porte sur des travaux d'aménagement de six projets connexes à la route Ndendé-Doussala, comprenant, entre autres, la construction d'un marché local, d'une garderie d'enfants, la mise en œuvre de cinq systèmes d'éclairage solaire public et la construction d'un centre multifonctionnel. Également prévu, la fourniture de cinq kits d'équipements de transformation de produits agricoles, la construction d'une plateforme-forme pour les associations de femmes, la réhabilitation de trois écoles et de trois dispensaires, ainsi que la réalisation de huit fourrages d'eau.

Le deuxième lot, qui porte sur le bitumage proprement dit de ce tronçon routier, sera réalisé par la société chinoise Syno-Hydro. Il consistera en l'aménagement et le bitumage de la section Ndendé-Doussala, la construction du pont frontalier de raccordement de 2 km au réseau routier, y comprend la réservation de la fibre optique, ainsi que la construction, l'équipement et la mise en place en service d'une gare routière à Ndendé et d'une aire de repos.

Une fois bitumée, cette route devrait contribuer à la dynamisation de l'économie entre le Gabon et le Congo-Brazzaville, en améliorant les échanges commerciaux et, par ricochet, en améliorant les conditions de vie des populations. « Ce chantier, dont l'exécution s'étalera sur deux ans, est un véritable levier de développement économique avec la création de plus de 500 emplois directs. Il permettra d'améliorer la qualité de vie et, donc, de renforcer les liens entre le Gabon et le Congo », a déclaré le ministre des Travaux publics, Flavien Nzengui Nzoundou.

Les travaux d'aménagement et de bitumage de cet axe routier s'inscrivent dans le cadre du Projet d'appui au secteur des infrastructures au Gabon (Pasig). La phase 1 du Pasig consiste principalement en la construction et le bitumage de la section Ndendé-Doussala (49 km) et du pont frontalier entre le Gabon et le Congo, sur la rivière Ngongo, ainsi que la construction et le bitumage de quelque 21 kilomètres de voiries à Libreville.

SG

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Au cours du sommet des Nations Unies sur la biodiversité (COP16), qui se déroule actuellement à Cali, en Colombie, le Gabon a obtenu des promesses de financement de 60 millions de dollars (soit un peu plus de 36,2 milliards de FCFA) pour renforcer la protection de ses forêts. Ce financement sera octroyé par la France, le Fonds d’amorçage des partenariats pays, le projet Finance for Permanence opéré par l’ONG The Nature Conservancy (TNC), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à travers l’Initiative mondiale pour la finance de la biodiversité (BIOFIN). Ces acteurs se sont engagés à soutenir les efforts du Gabon pour la préservation de son environnement et la lutte contre le changement climatique, en raison de son rôle clé dans la conservation de la forêt du bassin du Congo, souvent qualifiée de « poumon vert » de l'Afrique.

Ce partenariat engage le Gabon, avec l’appui de ses partenaires, à soutenir et étendre le réseau d'aires protégées et conservées, visant à protéger 30 % des terres et des mers d'ici à 2030. L’accent sera mis sur les zones à forte intégrité écologique, riche biodiversité et haut stock de carbone, dans un cadre de développement durable au profit des communautés, avec un soutien particulier pour l’atténuation des conflits entre l’homme et la faune. Le Gabon devra également investir dans la gestion durable des forêts, les chaînes de valeur durables et la valorisation du capital naturel, en s’appuyant sur les projets existants. Par ailleurs, ce financement renforcera les capacités matérielles, financières et humaines de la recherche scientifique au niveau national et intensifiera la lutte contre la criminalité environnementale liée au trafic de bois, d’espèces sauvages, à la pêche illégale et à l’extraction minière illégale.

Le financement annoncé par la France et ces partenaires internationaux viendra appuyer ces initiatives, sous réserve d’un accord concernant le plan de mise en œuvre du partenariat et son déploiement effectif. Cet appui financier pourrait être complété par un soutien technique en fonction des avancées, dans la perspective d’un engagement à long terme. « Ce partenariat reste ouvert à de nouveaux acteurs engagés pour la préservation de notre patrimoine naturel », soulignent les signataires, appelant à une mobilisation internationale accrue pour soutenir cette initiative pionnière en Afrique centrale.

Rappelons que le Gabon a adopté, ces dernières années, de multiples réformes pour la protection de ses forêts, un engagement maintes fois récompensé au niveau international. À noter que le Gabon est aujourd'hui le deuxième pays le plus boisé de la planète, avec 88 % de sa surface couverte par des arbres, selon des données officielles.

SG

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Le producteur américain Vaalco projette de lancer en 2025 une nouvelle campagne de forages de plusieurs puits pétroliers sur le champ offshore d'Étame-Marin, situé à 40 kilomètres au large des côtes de Mayumba, au Gabon. « Nous prévoyons de lancer une nouvelle campagne de fourrage en 2025, avec l'objectif de forer 5 à 10 nouveaux puits. Pour cela, nous allons investir environ 200 millions de dollars (121,2 milliards de FCFA) », a affirmé Viannet Okouma, administrateur directeur général de Vaalco Gabon, dans un entretien avec Gabonreview.

Avec cet investissement, cette compagnie pétrolière, active au Gabon depuis 2002, souhaite doubler sa production et renforcer son positionnement dans le secteur pétrolier gabonais, dominé par Perenco, principal producteur du pays. Actuellement, Vaalco produit environ 15 000 à 16 000 barils de pétrole par jour, ce qui fait d'elle l'un des six principaux producteurs de pétrole au Gabon. À noter que depuis 22 ans d'activité au Gabon, la filiale locale de Vaalco Energy revendique une production de plus de 140 millions de barils de pétrole brut, pour près de 4 milliards de dollars (2400 milliards de FCFA) d'investissements sur le champ offshore d'Étame-Marin, où elle contrôle 63,6 % des pièces.

Rappelons que Vaalco Energy envisage d'investir entre 250 et 300 millions de dollars (entre 151 et 181 milliards FCFA) sur le champ d'Étame-Marin en 2025 dans le cadre de son plan d'investissement. L'entreprise pétrolière, basée à Houston aux États-Unis, espère également obtenir de nouveaux permis pétroliers des autorités gabonaises afin d'augmenter sa production dans le pays.

SG

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Dans le cadre de la valorisation de son industrie du bois, le Gabon prévoit, selon le Plan national de développement de la transition (PNDT), la construction d'une usine de contreplaqués d'ici à 2026 dans la Zone industrielle spéciale (ZIS) de Nkok. Ce projet, mené par la société indienne Greenply, bénéficie d'un financement de 3,2 milliards de FCFA apporté par la République gabonaise. Ce budget, qui reste à mobiliser, est prévu en tranches égales de 1,09 milliard de FCFA réparties sur trois ans, de 2024 à 2026.

Cette infrastructure s'inscrit dans les efforts du gouvernement pour développer la filière forêt-bois, le deuxième secteur de valorisation des ressources naturelles du pays après le pétrole. Selon le PNDT, cette filière génère environ 20 000 emplois directs et 14 000 emplois indirects, contribue à hauteur de 4 % au PIB et représente 60 % des exportations hors pétrole. Cependant, malgré une importante surface forestière exploitée, les performances de cette filière restent inférieures à celles de pays comparables.

La société Greenply Gabon, filiale de Greenply Middle East, qui réalise cette usine, est déjà active dans l'exploitation forestière au Gabon. Première entreprise industrielle à s'installer dans la Zone Économique Spéciale du Gabon (GSEZ) d'Ikolo, à Lambaréné, elle a exporté son premier conteneur de feuilles de placage en juin 2022.

SG

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Le Gabon prévoit de lancer, le 7 novembre prochain, son projet Gabon Digital, conçu pour accélérer et optimiser le développement des infrastructures numériques structurantes du pays, selon l'Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf).

Financé par un prêt de 44 milliards FCFA de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), branche non concessionnelle de la Banque mondiale, le projet vise à renforcer les services publics numériques et à moderniser l'administration par la dématérialisation des procédures et l'interconnexion des administrations.

Le projet ambitionne également d'améliorer l'efficacité et la transparence des services publics, de garantir une traçabilité renforcée dans la collecte des recettes fiscales, et d'assurer la souveraineté numérique du Gabon en veillant à ce que ses données et services soient gérés localement.

L'objectif est de faire passer la contribution du secteur numérique de 5 % à 10-12 % du PIB d'ici à 2025, en stimulant de nouveaux secteurs d'activité et en créant des emplois. Ce projet devrait permettre au Gabon de diversifier son économie, encore largement dépendante du pétrole, et de poser les bases d'un développement durable et résilient.

Grâce à ce projet attendu depuis plusieurs années, le Gabon espère se positionner comme un leader en Afrique centrale en matière de compétitivité économique et de transparence administrative par les technologies numériques. À noter que la Banque mondiale classe déjà le Gabon comme le pays le plus connecté d'Afrique centrale.

SG

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