Le ministre du Pétrole, Marcel Abéké, a suspendu, le 5 décembre dernier, de ses fonctions le directeur général de Gab’Oil, une société publique spécialisée dans la distribution de produits pétroliers et filiale de Gabon Oil Company (GOC). François Owono Messie, nommé à ce poste en septembre dernier, a été remplacé par son adjoint, Serge Mesmin Mbele, qui assurera l’intérim. Il sera accompagné d'Abiba Ndoundou, DGA et directeur financier par intérim de l’audit.
François Owono Messie a été suspendu avec cinq autres hauts responsables de la société. Parmi eux figurent le président du conseil d’administration, Landry Bongo Ondimba, le directeur financier, Denise Fanguynoveny, son adjoint, Junior Ndong Ollo’o, ainsi que le chargé d’études du PCA, Davy Cédric Mavoungou.
Selon certaines sources, le départ précipité de François Owono Messie et de ses collaborateurs serait lié à une affaire de corruption et de malversations financières. Ces derniers auraient effectué des décaissements suspects, mettant l’entreprise, déjà en difficulté, davantage en péril. La société Gab’Oil serait actuellement endettée à hauteur de plusieurs centaines de milliards de FCFA, dont 50 milliards de FCFA auprès de la Société gabonaise de raffinage (Sogara).
Le nouveau directeur général et son équipe devront donc travailler pour transformer Gab'Oil en une société performante. Pour y parvenir, il devra poursuivre la mise en œuvre du plan de développement de l'entreprise, lequel a pour objectif de positionner la société sur un modèle de performance axé sur l'innovation. Ce plan vise à conquérir de nouvelles parts de marché et à améliorer ainsi le classement de Gab'Oil parmi les principaux acteurs du secteur des produits pétroliers au Gabon.
SG
Pour protéger ses plantations des attaques des éléphants, Olam Palm Gabon, a décidé d’investir la somme de 10 milliards de FCFA pour la construction des barrières électriques. Il est question de construire 1128 km de barrières électriques alimentées par des panneaux solaires qui permettront de repousser les pachydermes lorsqu’ils s’approcheront des plantations d’Olam. Car, en touchant les fils électriques, l’animal reçoit une décharge suffisante qui le fait fuir, selon l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).
Cette décision a été prise en raison des dégâts déjà causés par les pachydermes dans les plantations de la filiale locale du groupe singapourien Olam International. « Les dégâts sont si considérables que les pachydermes ont saccagé 46% des surfaces initiales, soit plus de 4 300 000 palmiers perdus sur un total de 9 700 000 plantés », a indiqué son directeur général, Christophe Eyi dans le quotidien l’Union.
La construction de ces barrières électriques est la meilleure des solutions trouvées par le Gabon pour atténuer les conflits Hommes-éléphants selon Olam. Notamment, des solutions naturelles comme les ruches et le piment, des dispositifs technologiques tels que les sprays répulsifs et les barrières lumineuses et sonores. Mais ces techniques n’ont pas porté des fruits.
En dehors d’Olam, les populations de plusieurs localités du pays subissent également les attaques de ces éléphants. Elles l’ont dénoncé à plusieurs reprises. Mais le problème demeure. Selon le ministère des Eaux et forêts, sur la période de 2016 à 2021, le pays a enregistré 11 959 plaintes écrites et de nombreuses autres orales, relatives à la destruction des cultures vivrières, consécutives à l’action des éléphants.
SG
Les industries de transformation du bois enregistreraient une détérioration de leurs performances en 2024 au Gabon, selon le Tableau de bord de l’économie gabonaise élaboré par le ministère de l’Économie. Ainsi, la production des bois débités fléchirait de 2% à 1,359 million de mètres cubes contre 1,333 million de mètres cubes en 2023. Cette situation s’expliquerait par le repli de la demande mondiale, principalement en Asie et dans Union européenne. Car, le bois produit au Gabon est principalement exporté vers ces deux destinations, avec une forte concentration sur le marché asiatique, notamment en Chine (+34,8 %), en Malaisie (+6,5 %), en Inde (+6 %) et en Indonésie (+5,9 %).
Si ces prévisions se confirment, cela constituerait la troisième année consécutive de résultats négatifs pour les industries de transformation du bois au Gabon. En effet, après une baisse d’activité en 2022, la production de bois débités a reculé de 7,2 % en 2023, en raison des problèmes logistiques entravant l’acheminement des grumes des sites de production vers les unités de transformation. Car, les problèmes récurrents rencontrés sur la voie ferrée et l’état du réseau routier ont considérablement freiné le rythme d’approvisionnement en grumes. De plus, certaines unités ont dû faire face au coût élevé du gasoil industriel utilisé comme combustible pour produire de l’énergie, apprend-on.
Pour 2025, le Gabon espère une embellie dans la filière. Selon les projections du Tableau de bord de l’économie, la production de bois débité devrait atteindre 1,4 million de mètres cubes en 2025. Cette reprise est attendue, dans un contexte où le Gabon travaille pour faire de sa filière bois un levier de développement économique. Ces dernières années, le bois est devenu le deuxième produit d’exportation du Gabon, derrière le pétrole et devant le manganèse. Le Gabon transforme jusqu’à 69% de son bois, dont seulement 31 % de la production est expédiée vers le marché international. Cela en fait le leader de ce segment dans l’espace Cemac. Selon la Banque centrale, le Gabon a su profiter de l’industrialisation de sa filière bois en interdisant les exportations de grumes en 2010.
SG
Le Trésor public gabonais a lancé, le 27 novembre 2027, une opération de levée de fonds auprès des investisseurs de la CEMAC, visant une enveloppe totale comprise entre 39 milliards et 46,5 milliards de FCFA.
Cette levée de fonds s’est déroulée en quatre opérations, dont une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) de 14 milliards de FCFA à 26 semaines, ainsi que trois émissions par adjudication d’obligations du Trésor assimilables (OTA) d’une valeur comprise entre 25 milliards et 32,5 milliards de FCFA. Ces OTA ont une maturité de 3 et 5 ans et un taux d’intérêt oscillant entre 5,75 % et 6,5 %.
Les résultats de ces quatre opérations n’ont pas encore été communiqués officiellement par la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC).
Cependant, ces opérations se déroulent dans un contexte où le Gabon peine à mobiliser des fonds sur le marché de la BEAC. En effet, ces derniers mois, le pays a obtenu des résultats mitigés dans ses tentatives de levées de fonds. Par exemple, les émissions d’obligations du Trésor assimilables (OAT) des 23 et 25 octobre derniers, visant à mobiliser un total de 15 milliards de FCFA, ont affiché un taux de couverture de 0 %.
Face à cette difficulté à réunir les montants recherchés sur le marché domestique, le Gabon a récemment sollicité auprès de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), régulateur du système bancaire de la CEMAC, une exemption temporaire de la pondération des risques de 100% appliquée à ses titres publics par la BEAC. Cette exemption devrait permettre au pays, de lever davantage de fonds sur le marché afin de financer son budget 2025 notamment.
SG
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Après le ralentissement enregistré en 2023, le Gabon anticipe une reprise de la production d’huile de palme cette fin d’année ainsi qu’en 2025, selon le tableau de bord de l’économie gabonaise publié par le ministère de l’Économie. D’après les prévisions, la production devrait atteindre 162 800 tonnes en 2024, marquant une hausse de 11,2 % par rapport à 2023, puis 171 800 tonnes en 2025, soit une augmentation de 5,5 %.
Cette progression attendue pourrait être soutenue par la production des plantations de palmiers d’Olam Palm Gabon, filiale du groupe singapourien Olam International, ainsi que par l’amélioration des capacités de transformation des unités industrielles du pays. Ces avancées devraient, selon les projections, renforcer le secteur de l’agro-industrie, un levier clé du développement économique du pays.
En 2023, la production d’huile de palme brute avait reculé en raison des perturbations observées dans les plantations de Mouila et d’Awala, liées à des mouvements de grève. Suite à cette situation, les récoltes de régimes de palme avaient légèrement diminué de 0,3 %, passant de 619 505 tonnes en 2022 à 617 929 tonnes. De même, la transformation des régimes avait généré 146 414 tonnes d’huile de palme brute, contre 147 804 tonnes l’année précédente, soit une baisse de 0,9 %.
Le Gabon espère voir ces performances s’améliorer davantage dans les prochaines années, étant donné que le palmier à huile est l’un des piliers du développement de l’agriculture dans le pays.
SG
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Pour lutter contre la vie chère et améliorer le pouvoir d'achat des ménages, le Gabon vient d’instaurer une nouvelle mercuriale des prix visant à mieux maîtriser les hausses des prix des produits de première nécessité. Dans ce cadre, le ministère de l'Économie annonce la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur certains matériaux de construction, comme le ciment et le fer à béton.
Cette mesure devrait contribuer à réduire les coûts de ces matériaux sur le marché, rendant ainsi les projets de construction plus abordables pour les promoteurs immobiliers et les particuliers et par ricochet, rendre plus accessible la construction de logements au Gabon. En revanche, si cette baisse est répercutée sur les prix finaux, elle pourrait contribuer à rendre le logement plus accessible, dans un contexte où les coûts de l'immobilier restent élevés dans le pays. « Nous espérons réellement que l'application de cette mesure entraînera une baisse des coûts des logements au Gabon. Cependant, la question reste de savoir si les propriétaires immobiliers suivront cette dynamique. Il serait souhaitable que le gouvernement aille plus loin en instaurant également une mercuriale pour encadrer les prix des logements dans le pays », affirme Paul Ndong, agent immobilier.
Cependant, la TVA étant une source majeure de revenus fiscaux, cette mesure pourrait entraîner une diminution temporaire des recettes de l'État. Néanmoins, l'augmentation de l'activité économique attendue grâce à cette mesure pourrait, à moyen terme, compenser cette perte via des recettes provenant d'autres taxes, telles que celles sur les revenus, les bénéfices des entreprises, ou les transactions économiques.
A noter qu’au Gabon, la TVA appliquée aux marchandises de première nécessité est de 10%, contre 18 % pour les biens de luxe et 5 % pour certaines opérations spécifiques.
SG
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Au cours des neuf premiers mois de l’année 2024, la production brute de pétrole sur le permis Dussafu Marin au large du Gabon, a atteint un niveau record de 27 417 barils par jour contre 21 184 b/j au deuxième trimestre 2024. Ce qui consacre une hausse de 29,4% en glissement trimestriel faisant de cette production le taux trimestriel le plus élevé depuis le début de la production sur le bloc en 2018, apprend-on du rapport sur la performance financière et commerciale pour le 3ᵉ trimestre 2024 de Panoro Energy publié le 20 novembre 2024. Cette compagnie pétrolière norvégienne est l’un des opérateurs de ce site avec une participation de 17,5 % aux côtés de l’opérateur BW Energy (73,5 %).
Cette production record selon la compagnie a été atteint en raison de l'achèvement et du démarrage réussis des puits DHBSM-2H et DHIBM-7H sur le champ Hibiscus. Suite à cela, « la production brute de Dussafu a augmenté pour atteindre les taux actuels de 40 000 b/j à partir de cinq des huit puits forés au cours de la campagne en cours, en plus des six puits de production préexistants sur le champ Tortue », a indiqué Panoro.
Pour cette fin d’année, la compagnie pétrolière et ses partenaires prévoient d’accroitre davantage cette production. Ils comptent pour cela sur le forage du puits Bourdon ILX, prévu d'ici la fin de l'année, pour exploiter environ 29 millions de barils de brut récupérable supplémentaires identifiés dans les structures géologiques du Dussafu Marin.
Rappelons que Panoro Energy est actif au Gabon à travers deux permis : Etamé, en partenariat avec Vaalco, et Dussafu, en collaboration avec BW Energy. La société norvégienne envisage également de soutenir le Gabon dans d'autres secteurs, notamment ceux liés aux enjeux climatiques.
SG
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Le Gabon a annoncé le 18 novembre dernier avoir racheté avec succès 50% de son eurobond émis le 9 juin 2015 et qui arrive à échéance en juin 2025. Soit, la somme de 180 milliards de FCFA sur les 376 milliards de FCFA en circulation.
Selon le ministère de l’Économie, plus de 260 investisseurs internationaux ont participé à cette opération, pour un montant global de 275 milliards de FCFA, correspondant à un taux de souscription de 156 %. La transaction a été conclue à un prix de 99,25 cents par dollar. Ce rachat a été financé grâce à des émissions obligataires réalisées sur le marché sous-régional, à travers deux opérations de syndication domestique. Ce qui a permis de convertir une partie de la dette extérieure en dette intérieure.
Cette opération permet donc de réduire les montants de remboursement prévus en 2025. « À la suite de cette opération de rachat, le montant en circulation de l’Eurobond 2025 de la République gabonaise sera réduit à 315 millions de Dollars », précise le ministère de l’Économie. Elle permettra également de diminuer les pressions liées au refinancement de cet eurobond tout en renforçant la confiance des investisseurs dans la capacité du Gabon à honorer ses engagements internationaux, et ce, dans un contexte marqué par un taux d’endettement élevé.
D’après le Fonds monétaire international (FMI), le taux d’endettement du Gabon en 2023 atteignait 70,5 % du PIB, dépassant ainsi le seuil de 70 % fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac).
Rappelons que cet eurobond avait été émis en 2015 dans le but de financer des projets d’infrastructures dans ce pays d’Afrique centrale, dont l’économie repose principalement sur les exportations de pétrole brut. Les fonds levés étaient destinés notamment à des projets dans les domaines de l’énergie, de l’adduction d’eau potable, de l’éducation et de la santé.
SG
Le ministre gabonais des Transports Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma a officiellement lancé le 12 novembre dernier, les travaux de construction d’un nouvel aéroport à Tchibanga dans la province de la Nyanga.
Financés par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), ces travaux vont se dérouler en deux phases de 2,5 mois chacune. La première, se concentrera sur les gros œuvres et le balisage de la piste pour des opérations d’urgence. La seconde portera sur l’équipement, avec l’ajout d’infrastructures essentielles pour les vols commerciaux.
Le futur aéroport de Tchibanga se composera de trois bâtiments principaux, dont une aérogare « Air Plus 1 » spécialement aménagée pour répondre aux besoins des passagers, avec des espaces dédiés aux départs et aux arrivées, des installations sanitaires, ainsi que des zones techniques et administratives. Un bâtiment consacré aux services de sécurité et une nouvelle tour de contrôle seront également construits, assurant des opérations aériennes conformes aux standards internationaux, selon le ministère des Transports.
La construction de cette infrastructure dont le cout n’a pas été dévoilé, rentre dans le cadre du projet de réhabilitation des aéroports du Gabon dont l’état actuel est vieillissant pour la plupart. La nouvelle infrastructure va donc remplacer l'actuel aéroport qui avait été officiellement inauguré le 15 décembre 2006 pour accueillir un trafic aérien commercial régulier et qui présente aujourd'hui plusieurs anomalies. Notamment, l’absence de clôture de l’aéroport, l’absence d’une base de lutte contre les incendies (SLI) et le dysfonctionnement de certains équipements, notamment le dispositif météorologique et le matériel de communication. « Au départ, il était question de rénover ce qui était déjà là, mais la décision a été prise de construire un nouvel aéroport », précise le ministre des Transports.
Le nouvel aéroport est conçu pour répondre aux normes internationales en matière d'opérations aériennes, permettre une meilleure accessibilité de la région mais aussi stimuler l’économie locale en facilitant l’arrivée de visiteurs et d’investisseurs potentiels.
SG
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Selon la Banque mondiale dans sa conjoncture économique du pays récemment publié, le Gabon devrait connaitre une croissance de 2,3% en 2025. Un taux en baisse par rapport aux 3% prévus pour cette année par l’institution de Bretton Woods.
Ce déclin est principalement attribué à la diminution anticipée de la production pétrolière à mesure que les champs pétroliers existants arriveront à maturité. Ce, dans un souci de diversification de l’économie gabonaise. De ce fait, la croissance enregistrée devrait être principalement tirée par l’économie non pétrolière.
Malgré les baisses attendues de la production pétrolière, la croissance resterait soutenue à moyen terme par de nouvelles explorations et par la croissance de l’exploitation minière, de l’exploitation du bois et celle de l’agriculture, d’après la Banque mondiale.
Le taux de croissance prévu pour 2025 est le même que celui de 2023 qui était en baisse par rapport aux 3% enregistrés en 2022. Cette diminution est attribuée à la baisse de la demande mondiale et aux perturbations du transport qui ont affecté les industries du bois et du manganèse.
À l’avenir, selon l’institution financière, des mesures plus profondes seraient nécessaires pour stimuler la croissance et améliorer durablement les conditions de vie sans compromettre la viabilité des finances publiques et de la dette. Il serait crucial pour le Gabon « de rehausser la transparence de la gestion des ressources afin d’en permettre une utilisation plus socialement optimale, notamment axée sur des investissements productifs dans le capital humain et dans les infrastructures », propose la Banque mondiale. Par ailleurs, elle recommande d’adopter des mesures fiscales adéquates pour gérer correctement les revenus issus du secteur du bois dans le but d'en tirer un meilleur profit.
SG