Au cours du conseil des ministres du 22 janvier dernier, l’Etat gabonais a été autorisé à contracter un emprunt de 98,3 milliards de FCFA auprès de l’établissement financier américain Cargill Financial Services International, dans le but de financer le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC). Il s'agit d'un programme soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui vise à développer les régions enclavées avec une approche axée sur le développement inclusif.
L’objectif à atteindre est de générer la richesse et d'améliorer les conditions de vie des populations des zones ciblées, dans un contexte où les zones rurales du Gabon sont confrontées à plusieurs obstacles entravant leur développement. Parmi ces obstacles figurent le manque d'infrastructures pour l'accès aux marchés, l'insuffisance de la transformation agroindustrielle et la gestion des ressources naturelles et environnementales.
Pour la mise en œuvre de ce programme qui permettra d’équiper, construire et réhabiliter les infrastructures sanitaires, éducatives, énergétiques, hydrauliques et routières dans les zones enclavées du pays, le PNUD s’était engagé en 2024 à accorder un financement d’environ 117 milliards de FCFA au Gabon. Et un accord avait pour cela été signé entre les deux parties.
Cet emprunt viendra davantage alourdir la dette du Gabon, dont l’encours, d’après les données du ministère de l’Economie, s’établit à 7 081 milliards de FCFA à fin 2023.
SG
Les Gabonais éliront leur futur président de la République le 12 avril 2025. Un décret pris en Conseil des ministres le 22 janvier 2025 a officialisé la convocation du collège électoral pour cette date, avec un scrutin prévu « de 7h à 18h, conformément à la réglementation en vigueur », selon le gouvernement gabonais.
Ce décret intervient après l’adoption, au début de cette semaine, du nouveau Code électoral qui encadrera ce scrutin. Ce code permet aux magistrats et aux militaires de se présenter, offrant ainsi au président de la transition, Brice Oligui Nguéma, la possibilité de se porter candidat.
Selon les dispositions de l’article 42 de la nouvelle Constitution adoptée par référendum le 16 novembre 2024, le scrutin se déroulera en deux tours. « Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n’est pas obtenue au premier tour du scrutin, il est procédé, le quatorzième jour suivant l’annonce des résultats, à un second tour. Seuls peuvent se présenter au second tour du scrutin, les deux candidats qui ont recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour », lit-on dans la nouvelle constitution.
Cette élection aura lieu quatre mois avant la fin de la période de transition décidée par les militaires après le coup d'État qui a renversé l’ancien président Ali Bongo le 30 août 2023. En effet, au lendemain de ce putsch militaire, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), au pouvoir, avait annoncé que la transition prendrait fin en août 2025, soit deux ans après le coup d'État.
SG
Au cours du troisième trimestre 2024, l’indice composite des activités des industries du bois s’est apprécié de 4 % en glissement trimestriel, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Economie. Cette progression d’après cette source, s’explique par la stabilité de la demande adressée par la Chine, principal importateur du bois gabonais, notamment pour le bois de placage et le contreplaqué.
En effet, l’indice de production du bois de placage a augmenté de 11 % par rapport au trimestre précédent, soutenu par une demande robuste, notamment grâce aux commandes chinoises. Pour sa part, l’indice de production du contreplaqué a augmenté de 19 % par rapport au deuxième trimestre 2024, en raison de la solidité de la demande au sein de l’Union européenne, en Asie et sur le marché local, d’après le ministère de l’Economie.
Cependant, cette embellie n'a pas été constatée dans l'indice de production du sciage, qui a enregistré une baisse de 9 % au troisième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, marquant ainsi une deuxième diminution consécutive. Cette baisse persistante, d’après le ministère de l’Economie, s’explique par un carnet de commandes mal orienté, en particulier pour les exportations. Mais aussi par des difficultés à écouler les stocks de produits finis.
La croissance globale enregistrée dans le secteur au cours du troisième trimestre 2024 reflète les efforts du gouvernement pour promouvoir la filière forêt-bois, un secteur stratégique qui constitue la deuxième principale source de valorisation des ressources naturelles du pays après le pétrole.
SG
Après deux trimestres successifs de croissance, l'indice de l'agriculture de rente a chuté de 11,8 % au troisième trimestre 2024, selon la dernière note de conjoncture du ministère de l’Economie. Cette contreperformance est justifiée principalement par la baisse de 23 % de la production de régimes de palme. L’indice de récolte des régimes de palme a diminué de 23 % en glissement trimestriel. Une chute qui s’explique, d’après le ministère de l’Economie, par une faible pluviométrie et l’effet dévastateur des pachydermes sur les plantations, notamment à Mouila et Awala. De même, sur les 9 premiers mois de l’année, la récolte de régimes de palme recule de 9,6 %.
Cette diminution pourrait affecter négativement la production totale de l’agriculture de rente en 2024. En effet, selon les prévisions du Tableau de bord de l’Économie (TBE) d’octobre 2023, publié par le ministère de l’Économie, une croissance de 5,3 % était attendue en 2024 dans ce secteur, soutenue par les bons rendements des plantations de palmiers à huile de Mouila et d’Awala, ainsi que par l’entrée en production de nouvelles plantations.
Par contre, l’activité de production de caoutchouc humide, qui est également prise en compte dans l’activité de l’agriculture de rente, n’a pas suivi cette tendance baissière. Elle s’est améliorée de 18,5 % à la suite de la forte hausse enregistrée le trimestre précédent. Cette évolution est corrélée au dynamisme des plantations d’Olam Rubber Gabon (ORG) et à la normalisation des activités d’Agro Business Group (ex SIAT Gabon) grâce à l’entrée de l’Etat dans son capital.
Le Gabon espère que ces performances continueront de s'améliorer dans les années à venir, le palmier à huile étant l'un des piliers du développement agricole du pays.
SG
Brice Clotaire Oligui Nguema, le président de la transition, a décidé de remanier le gouvernement dirigé par Raymond Ndong Sima. L'un des changements majeurs est le remplacement de Mays Mouissi (photo), ministre de l'Économie, par Mark Doumba, une figure du paysage politique et économique du pays. L'ex-ministre de l'Économie est désormais en charge du ministère de l'Environnement et du climat. Un changement qui intervient au lendemain de l’annonce de la Banque mondiale de suspendre ses décaissements au profit du Gabon, en raison de retards de paiement.
L’autre fait marquant de ce remaniement ministériel est l’entrée dans ce gouvernement de l’ex-opposant Séraphin Akure-Davain, qui prend la tête du ministère de l’Énergie et devient porte-parole du gouvernement. L’ancien bâtonnier Me Lubin Ntoutoume et l’ex-opposant Philippe Tonangoye rejoignent également le gouvernement, respectivement en tant que ministre de l’Industrie et ministre de la Formation professionnelle.
Les ministres sortants sont Loïc Ndinga Moudouma, qui occupait le portefeuille des Transports, et le Dr André Jacques Augand, ancien ministre des Sports. Par ailleurs, Laurence Ndong conserve son poste à la Communication et aux médias, Marcel Abeké reste au ministère du Pétrole, Paul Marie Gondjout demeure ministre de la Justice et Pascal Ogowe Siffon poursuit sa mission au ministère du Tourisme.
C’est le troisième remaniement du gouvernement depuis le coup d’Etat du 30 août 2023.
SG
Liste des membres du nouveau gouvernement Ndong Sima
1/ PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION : Monsieur Raymond NDONG SIMA
2/ VICE-PREMIER MINISTRE, MINISTRE DE LA PLANIFICATION ET DE LA PROSPECTIVE : Monsieur Alexandre BARRO CHAMBRIER
MINISTRES D’ÉTAT
3/ MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS : Général Flavien NZENGUI NZOUNDOU
4/ MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE L’INSTRUCTION CIVIQUE : Madame Camélia NTOUTOUME LECLERCQ
MINISTRES
5/ MINISTRE DE LA RÉFORME ET DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS CONSTITUTIONNELLES : Madame Murielle MINKOUE épse MINTSA
6/ MINISTRE DE LA DEFENSE NATIONALE : Général de Corps d’Armée Brigitte ONKANOWA
7/ MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, CHARGE DE L’INTÉGRATION SOUS – RÉGIONALE ET DES GABONAIS DE L’ÉTRANGER : Monsieur Régis ONANGA NDIAYE
8/ MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX : Monsieur Paul-Marie GONDJOUT
9/ MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET DE LA SÉCURITÉ : Monsieur Hermann IMMONGAULT
10/ MINISTRE DES COMPTES PUBLICS ET DE LA DETTE : Monsieur Charles MBA
11/ MINISTRE CHARGE DE MISSIONS A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE, PORTE-PAROLE DU CTRI : Colonel Ulrich MANFOUMBI MANFOUMBI
12/ MINISTRE DU PETROLE : Monsieur Marcel ABEKE
13/ MINISTRE DE L’ENERGIE, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT : Monsieur Séraphin AKURE-DAVAIN
14/MINISTRE DES EAUX ET FORETS, CHARGE DU CONFLIT HOMME – FAUNE : Général de Brigade Maurice NTOSSUI ALLOGO
15/ MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CLIMAT : Monsieur Mays MOUISSI
16/ MINISTRE DES TRANSPORTS ET DE LA MARINE MARCHANDE : Monsieur Jonathan IGNOUMBA
17/ MINISTRE DU TOURISME ET DE l’ARTISANAT : Monsieur Pascal OGOWET SIFFON
18/ MINISTRE DE LA SANTE : Professeur Adrien MOUGOUGOU
19/ MINISTRE DES MINES : Monsieur Gilles NEMBE
20/ MINISTRE DU TRAVAIL ET DE LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE : Monsieur Adrien NGUEMA MBA
21/ MINISTRE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DU CADASTRE : Monsieur Ludovic MEGNE
22/ MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DU RENFORCEMENT DES CAPACITES : Monsieur Jeannot KALIMA
23/ MINISTRE DE LA COMMUNICATION ET DES MEDIAS : Madame Laurence MENGUE ME NZOGHE épouse NDONG
24/ MINISTRE DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION : Général Bonjean Frédérik MBAZA
25/ MINISTRE DU COMMERCE ET DES PME/ PMI : Madame Marie Paulette Parfaite AMOUYEME OLLAME
26/ MINISTRE DES AFFAIRES SOCIALES : Madame Nadine AWANANG épouse ANATO
27/ MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES PARTICIPATIONS : Monsieur Mark DOUMBA
28/ MINISTRE DE L’INDUSTRIE : Maitre Lubin NTOUTOUME
29/MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE : Madame Marcelle IBINGA épouse ITSITSA
30/ MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS : Monsieur Patrick BARBERA ISAAC
31/ MINISTRE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE : Madame Adette POLO ep. PANZOU
32/ MINISTRE DE LA PECHE ET DE LA MER :
Madame Syrielle Zora KASSA
33/ MINISTRE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE : Monsieur Philippe TONANGOYE
34/ MINISTRE DE LA FEMME ET DE LA PROTECTION DE L’ENFANCE : Madame Elodie Diane FOUEFOUE épse SANDJOH
35/ MINISTRE DE LA CULTURE ET DES ARTS : Madame Armande LONGO épouse MOULENGUI
La Banque mondiale a suspendu, pour la deuxième fois en moins d’un an, ses décaissements au profit du Gabon, rapporte Africa Intelligence ce 13 janvier. D’après cette source, cette décision a été prise par l’institution financière en raison des impayés accumulés par le Gabon.
Ce n’est pas la première fois que la Banque mondiale prend une telle décision. Au mois de juin 2024, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), guichet non concessionnel du groupe de la Banque mondiale, avait déjà suspendu le Gabon de la liste des pays éligibles à ses financements. En cause, des impayés d'environ 10,4 milliards de FCFA. Les autorités de Libreville avaient expliqué ces retards en invoquant des raisons techniques. Quelques jours après cette suspension, le gouvernement avait annoncé avoir réglé sa dette envers l'institution.
Ce nouveau manquement risque de ternir l'image du Gabon à l'international, soulevant des interrogations sur sa capacité à respecter ses engagements internationaux. D'autant plus que, jusqu'à présent, la solvabilité et la crédibilité de la signature du pays n'ont pas été remises en question, malgré une situation politique encore fragile.
Pour l'instant, le gouvernement gabonais, qui aurait été notifié de cette décision lors du sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui s’est tenu le 16 décembre dernier à Yaoundé au Cameroun, n'a pas réagi.
SG
Au terme du troisième trimestre 2024, le montant des sinistres réglés par l'ensemble des compagnies d'assurance opérant au Gabon a progressé de 67,9 %, après une baisse de 24,2 % au trimestre précédent, selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie. Bien que les montants correspondants ne soient pas précisés, cette hausse est attribuée, d’après cette source, à une forte sinistralité dans les branches incendie (+60 %), responsabilité civile générale (+66 %) et maladie (+15 %).
En effet, la charge des sinistres dans la branche Non-Vie a accéléré à 80,9 %, contre une chute de -53,7 % trois mois plus tôt. De son côté, la couverture des sinistres dans la branche Vie a augmenté de 53,1 %, bien qu'elle demeure inférieure à la charge observée au deuxième trimestre 2024 (179,3 %). En glissement annuel, les sinistres payés ont augmenté de 50,7 % au troisième trimestre 2024, contre +34,9 % à la même période en 2023.
Les commissions versées aux intermédiaires d'assurance ont également suivi cette tendance haussière, enregistrant une augmentation de 35,2 % au troisième trimestre 2024, après deux trimestres consécutifs de recul. Plus précisément, les commissions dans le domaine de l'Assurance Non-Vie ont progressé de 34,9 %, tandis que celles de l'Assurance Vie ont connu une hausse de 40,4 %.
Cette dynamique positive se reflète globalement dans l'ensemble du secteur des assurances gabonais, qui a affiché une augmentation de 41,2 % de son chiffre d'affaires au cours de la période sous-revue. Une embellie amorcée au deuxième trimestre après un premier trimestre marqué par une chute.
SG
Lors de la cérémonie de présentation des vœux au corps diplomatique accrédité au Gabon, le 9 janvier 2025, Brice Oligui Nguéma, qui dirige le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) en place depuis la chute en 2023 de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, a sollicité l’assistance du Fonds monétaire international (FMI) pour aider son pays à assainir ses finances publiques. « Nous sollicitons une assistance technique du FMI pour nous aider à assainir nos finances publiques et améliorer notre cadre macroéconomique. Cet accompagnement technique permettra également de mettre en place un programme économique et financier, arrêté en accord partie entre le Gabon et le FMI », a déclaré l’ancien aide de camp devenu président de la transition.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte économique difficile, marqué par divers défis auxquels le pays doit faire face. A commencer par le taux d’endettement élevé. Selon le FMI, en 2023, le taux d’endettement du Gabon s’élevait à 70,5 % du PIB, dépassant ainsi le plafond de 70 % fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Et si aucune action n'est entreprise, le taux d'endettement devrait poursuivre sa hausse dans les années à venir, pour atteindre 78,9 % du PIB d'ici 2025, selon les prévisions de l'institution de Bretton Woods.
Un scénario que le CTRI veut éviter en améliorant la viabilité de sa dette, tout en préservant la croissance dans un contexte où les nouvelles autorités de Libreville espèrent obtenir de nouveaux financements du FMI. Rappelons que le Gabon ne bénéficie pas actuellement d'un programme avec le FMI. Le dernier signé avec l'institution de Bretton Woods avait été approuvé en août 2021 pour une durée de trois ans. Toutefois, ce programme triennal, soutenu par le mécanisme élargi de crédit (MEDC), a rencontré plusieurs difficultés. En conséquence, la troisième revue dudit programme n’a pas été validée par l’institution financière, ce qui a conduit à sa suspension.
SG
La société de télécoms Airtel Gabon a obtenu, le 7 janvier 2024, sa première autorisation technologiquement neutre pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau fixe au Gabon. Un accord a été signé pour cela avec l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) à Libreville.
« Le cahier des charges établit les droits et obligations d’Airtel Gabon pour l’installation et le déploiement d’un réseau FTTH en fibre optique. L’opérateur devra respecter des conditions strictes d’exploitation afin de garantir une connectivité haut débit, essentielle à l’ère du Big Data et de l’intelligence artificielle », a déclaré Célestin Kadjidja, président de l’Arcep.
Cet accord engage l'opérateur de télécommunications à proposer des solutions technologiques adaptées à tous à travers trois services principaux. Tout d'abord, un Internet haut débit via la fibre optique, offrant aux entreprises et aux particuliers une connectivité fiable, performante et à des tarifs compétitifs. Ensuite, la connectivité pour les zones les plus isolées, avec le déploiement d'innovations technologiques visant à connecter des localités éloignées et jusque-là enclavées, dans le but de garantir une véritable inclusion numérique sur l'ensemble du territoire. Enfin, le transport de données par faisceaux hertziens, permettant de fournir des solutions de connectivité sur mesure pour tout opérateur économique, stimulant ainsi la collaboration et la compétitivité.
Airtel Gabon suit ainsi les pas de son principal concurrent, Moov Africa Gabon Télécom, qui exploite déjà un réseau fixe dans le pays depuis plusieurs années. « Nous étions exclus de ce marché dans le passé, maintenant, on peut compétir avec les autres opérateurs et je pense que tout le monde sera gagnant avec ces nouvelles technologies » a déclaré Thomas Herbert Gutjahr, directeur général d’Airtel Gabon.
En effet, par le passé, « on a toujours exploité des réseaux sur la base des ondes de radio électrique qui sont aujourd’hui en perte de performance par rapport à la fibre optique. C’est donc dans cette optique-là que nous autorisons les opérateurs télécom à déployer le réseau fibre optique avec des avantages certains », a confié Célestin Kadjidja.
Cet accord est signé quelques mois après le lancement des travaux de construction d’un réseau de fibre optique de 208 kilomètres reliant Libreville à Port-Gentil. Un projet d’un montant estimé à 4,3 milliards de FCFA qui a pour objectif d’améliorer la connectivité Internet entre ces deux principales villes gabonaises.
SG
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Au terme du troisième trimestre 2024, la production des secteurs extractifs du Gabon a repris sa trajectoire ascendante après deux trimestres consécutifs de baisse. Selon les données du ministère de l’Économie, l’indice de production a ainsi progressé de 3,5 % par rapport au trimestre précédent, porté par les bons résultats dans les domaines du pétrole, du manganèse et du gaz naturel commercialisé.
De manière détaillée, la production de pétrole a enregistré une hausse de 3,1 %, après les difficultés rencontrées au trimestre précédent, notamment les incidents opérationnels et l'accident sur le site de Becuna, exploité par le pétrole franco-britannique Perenco. Cet accident avait entraîné plusieurs pertes en vies humaines. Cette reprise de la production pétrolière au cours du troisième trimestre de l’année 2024 s'explique donc par un meilleur rendement des champs matures et la mise en production de nouveaux puits.
Pour le manganèse, la production a augmenté de 4,5 %, grâce à la bonne performance de Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), filiale du géant minier français Eramet, qui a extrait 2 millions de tonnes durant cette période. La production de gaz naturel commercialisé a, quant à elle, progressé de 3,7 %, suite aux problèmes techniques liés à la mise à jour des infrastructures de transport du gaz.
Le Gabon espère maintenir cette dynamique positive et obtenir des rendements encore plus élevés dans les mois à venir.
SG