Dans le but de renforcer la relation de coopération avec le Gabon, les États-Unis envisagent d'implanter un bureau de l'Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) au Gabon et de nommer un directeur national à plein temps à Libreville en 2025. L'annonce a été faite dans une déclaration conjointe publiée à l'occasion de la célébration des 64 ans de l'établissement des relations diplomatiques entre le Gabon et les États-Unis.
La décision d'ouvrir un bureau de l'Usaid au Gabon est l'aboutissement de plusieurs années de négociations entre les deux États. L'on se souvient d'ailleurs qu'au cours d'une rencontre en avril 2022 à Libreville entre une délégation de l'Usaid et le gouvernement gabonais, les deux parties avaient laissé entendre que le processus d'ouverture d'un bureau de l'Usaid au Gabon était sur la bonne voie. Concernant les raisons pour lesquelles l'Agence américaine n'était pas présente dans ce pays d'Afrique centrale, les autorités gabonaises avaient expliqué à cette époque que le Gabon était considéré comme un pays riche en raison de son produit intérieur brut (PIB) élevé (3,9 millions FCFA début 2021, selon un rapport du Centre d'étude et de réflexion sur le monde francophone (Cermf)), raison pour laquelle le pays était exclu de plusieurs programmes de développement à travers le monde.
De ce fait, l'Usaid, depuis sa création en novembre 1961, n'intervenait au Gabon qu'à travers des programmes touchant d'autres pays du bassin du Congo. C'est dans ce cadre que les États-Unis ont annoncé dans la déclaration conjointe que cette agence chargée du développement économique et de l'assistance humanitaire dans le monde fournira prochainement 2 millions de dollars (1,1 million de FCFA) supplémentaires à l'actuel programme de 20 millions de dollars (11,9 milliards de FCFA) d'appui technique à l'Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (ANPN). Ce nouveau financement sera concentré sur des programmes visant à gérer efficacement l'interaction humaine avec les éléphants de forêt et à développer un accord de « jumelage » entre parcs nationaux.
L'Agence des États-Unis pour le développement international est installée dans plusieurs pays africains où elle soutient leur développement. Elle s'investit dans des secteurs variés tels que l'environnement et la gestion des ressources naturelles, la santé, les droits de l'homme, la croissance économique et le commerce, l'assistance humanitaire, ainsi que la paix et la gouvernance.
SG
Dans une note signée le 4 octobre dernier, la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, a annoncé la suspension « à titre conservatoire » de Jean Eric Raynald Ndama, Président-directeur général de La Poste SA, ainsi que de dix autres cadres de cette société publique, parmi lesquels Gisèle Eyang Nze, directrice générale adjointe, Charles Dovoué, secrétaire général, et des comptables de l’entreprise.
Cette décision, qui prend effet immédiatement, a été motivée par des irrégularités relevées dans la gestion de la société postale publique du Gabon. Il est reproché à Jean Eric Raynald Ndama et à ses principaux collaborateurs une « gestion opaque présentant des irrégularités de nature à mettre en péril La Poste SA », selon la note de la ministre de la Communication.
Jean Eric Raynald Ndama est suspendu environ un an après sa nomination à ce poste, où il avait succédé à Aimerik Leboussi Alibalah. En effet, il avait été nommé le 23 octobre 2023, avec pour mission principale de relancer cette structure publique, en augmentant ses ressources propres afin de réduire progressivement sa dépendance aux subventions de l’État. Depuis plusieurs années, La Poste SA peine à s’imposer sur le marché postal national, en grande partie à cause de la mauvaise gestion de ses différents dirigeants, qui se sont succédé à sa tête, ainsi qu'une dette colossale.
Ces difficultés se manifestent notamment par l’incapacité de l’entreprise à honorer ses engagements envers ses employés et épargnants, ainsi que par son incapacité à rembourser les épargnants de la filiale en liquidation, PosteBank, en plus des grèves à répétition. Jean Eric Raynald Ndama n’a donc pas pu atteindre les objectifs qui lui avaient été fixés. D’après certaines sources au sein de l’administration gabonaise, la suspension du directoire de l’entreprise vise à redresser cette structure et à lui éviter la faillite.
SG
Au cours d’une audience à Paris le 3 septembre dernier, le vice-président d'Airbus, constructeur aéronautique européen, a proposé au président de la transition gabonaise, Brice Oligui Nguema, de mettre à la disposition de Fly Gabon des avions moyens et long-courriers avec lesquels la compagnie nationale pourrait desservir de nouvelles destinations à l’international, à l’instar de Paris en France.
Airbus propose notamment une gamme d’appareils allant de 107 à 525 places, avec des monocouloirs. « Nous avons de bons avions qui vont permettre à la compagnie aérienne Fly Gabon de se lancer et d’atteindre des destinations plus lointaines comme Paris avec un avion monocouloir. Donc, des avions de dernière génération qui sont respectueux de l'environnement et qui vont offrir une bonne qualité de service. Nous avons la bonne gamme pour la compagnie Fly Gabon et nous espérons, bien sûr, être le partenaire pour l’avenir de la compagnie », a déclaré Wouter Van Wersch au terme de son audience avec le président gabonais.
Le constructeur européen avait déjà proposé en mai dernier ses avions au Gabon pour sa nouvelle compagnie inaugurée le 29 août dernier. Par la suite, les autorités gabonaises avaient commandé un Airbus A320-232, avec lequel la compagnie Fly Gabon va lancer d’ici la fin de cette année la ligne Libreville-Johannesburg en Afrique du Sud. Pour le moment, la flotte de Fly Gabon se compose de cet Airbus ainsi que de deux ATR (Avions de Transport Régional) acquis en France il y a quelques mois.
Au-delà de ses aéronefs, le constructeur français propose au Gabon un accompagnement en termes de formation des professionnels locaux. Avec l’appui du constructeur européen, la compagnie gabonaise pourrait donc réaliser son ambition de desservir plus de lignes internationales. L’objectif du Gabon étant de devenir, au cours des prochaines années, la plaque tournante du transport aérien en Afrique centrale.
SG
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La Société de Garantie du Gabon (SGG), société dédiée à la garantie bancaire, a signé le 30 septembre dernier avec la Société d'agriculture et d'élevage du Gabon (SAEG) un mémorandum d’entente visant à financer les PME et PMI gabonaises exerçant dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. L’information a été donnée par cette société portée par Okoumé Capital (filiale du Fonds Gabonais d'Investissements Stratégiques - FGIS) dans un communiqué rendu public le 2 octobre 2024.
Cet accord préalable permet aux deux parties de définir les modalités d’accompagnement adaptées aux agriculteurs et éleveurs, avant la signature de la convention qui viendra par la suite définir le montant de la garantie, entre autres. Si cette convention est signée entre les deux parties, elle engagera la SGG à apporter une garantie financière permettant aux agriculteurs et éleveurs gabonais de lancer ou de développer leurs projets, dans un contexte où cette catégorie d’entreprises peine à trouver des financements auprès des banques classiques, en raison notamment des garanties jugées peu fiables par ces établissements de crédit. D’après une étude réalisée au Gabon, les besoins en garantie des PME locales se chiffrent à 537 milliards de FCFA.
« Ce partenariat représente un tournant pour l'inclusion financière d'un secteur souvent laissé en marge par les banques traditionnelles. En soutenant les entrepreneurs ruraux, nous nous engageons à lever les barrières financières qui freinent leur développement, renforçant ainsi l'économie locale. C'est un changement de paradigme qui contribuera à avoir un impact positif et durable sur l'agriculture nationale », a déclaré Alban Etho, directeur général de la SGG.
Ce partenariat devrait, selon Aubert Ndjila, directeur général de la SAEG, contribuer à renforcer l'autosuffisance alimentaire du Gabon tout en stimulant l’économie rurale. Cela, dans un contexte où le Gabon travaille pour réduire de 50 % ses importations alimentaires, qui coûtent actuellement près de 550 milliards FCFA par an à l'État, selon les données officielles.
Dans le cadre de cet accord, la SGG s’est associée à Épargne et Développement du Gabon (EDG) et à la Sodec, deux établissements de microfinance implantés à l’intérieur du pays, avec lesquels la société de garantie gabonaise a déjà signé des conventions de garantie de portefeuille. « Ce partenariat réduit de manière significative les barrières financières auxquelles sont confrontés les entrepreneurs ruraux. Cette collaboration, renforcée par la proximité et l'expertise locale des microfinances, permettra à la SAEG d'étendre ses activités et de stimuler l'économie agricole nationale », indique la SGG.
La SGG revendique avoir soutenu, au 30 juin 2024, 152 PME/PMI grâce à l’émission de 7,1 milliards de FCFA de garanties de portefeuille, dont 5,9 milliards auront permis de catalyser plus de 16 milliards de FCFA de financements.
À noter que la SAEG a été créée en mai 2024 en remplacement de la Société de Transformation Agricole et Développement Rural (Sotrader), dans le but de dynamiser les secteurs de l’agriculture et de l’élevage au Gabon. Son capital social est entièrement détenu par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).
SG
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Après une baisse d'activités de 63,3 % enregistrée au premier trimestre 2024, le chiffre d’affaires du marché des assurances (vie et non-vie) au Gabon a connu une progression de 84,8 % au deuxième trimestre 2024, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie.
Ce dynamisme, d’après cette source, « se justifierait par l’engouement suscité par le lancement des différents chantiers à travers le pays, notamment dans les secteurs des BTP et des mines, créant de nouvelles affaires en souscriptions. En glissement annuel, le chiffre d’affaires a également connu une tendance haussière de 4,8 % », indique la note de conjoncture.
De manière détaillée, l’activité de la branche non-vie a enregistré une croissance de 82,6 %, contrastant avec la baisse de 66,4 % observée trois mois plus tôt. Cette progression s’explique par la bonne performance de certains produits phares de la branche, notamment l’assurance automobile (+35 %) et l’assurance maladie (+8 %).
La branche vie a également suivi cette tendance haussière, avec un chiffre d’affaires en augmentation de 93,1 % au deuxième trimestre 2024, après une régression de 44,3 % au trimestre précédent. Cette évolution, selon la même source, est corrélée à l’affermissement des produits vie, ainsi qu’au renouvellement de certaines affaires dans les produits épargne/retraite (+82 %) et décès (+2 %).
Cependant, au cours de la période sous revue, on observe une régression de 24,2 % de la charge totale des sinistres payés, contre une baisse de 13,6 % trois mois plus tôt. Dans le détail, la charge des sinistres dans la branche non-vie s’est détériorée de 53,7 %, en raison notamment de la survenance de certains sinistres dans cette branche. À l’inverse, les sinistres payés pour le compte de la branche vie ont augmenté de 179,3 %, après un repli de 48,9 % trois mois auparavant.
Par ailleurs, le montant total des commissions versées aux intermédiaires d’assurance a chuté de 20,9 % au deuxième trimestre 2024, après une tendance déjà baissière de 12,1 % au trimestre précédent. En glissement annuel, ce montant est cependant en hausse de 11,7 %, ce qui s’explique par le dynamisme des intermédiaires et des apporteurs d’affaires dans le développement de leur portefeuille.
D’après certains acteurs du secteur des assurances, cette forte progression de l’activité au Gabon ne devrait pas avoir un impact majeur sur le taux de pénétration, qui reste actuellement inférieur à 2 % dans le pays, selon les données officielles.
SG
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Les ministres des Transports aériens des 19 pays membres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) ont élu, le 27 septembre dernier, le Gabonais Prosper Zo’o Minto’o au poste de directeur général de l’organisation. C’était lors de la 74e session extraordinaire du Comité des ministres de l’Agence tenue à Dakar, au Sénégal. Le Gabonais remplace à ce poste le Nigérien Mohamed Moussa, qui arrivait au terme de son second mandat. Ce dernier était en fonction depuis 2017.
Le nouveau directeur général prendra ses fonctions le 1er janvier 2025 pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Pendant la durée de son mandat, il devra relever les défis actuels et futurs de l’organisation. D’après lui, ces défis concernent la sécurité des États membres, la croissance du trafic aérien, et les enjeux environnementaux. Il devra ainsi guider l’Asecna vers la modernisation des systèmes de navigation et de gestion du trafic aérien ainsi que vers la sécurité de la navigation aérienne en Afrique. Il sera également chargé de promouvoir la libéralisation du ciel africain et de favoriser la connectivité entre pays et espaces régionaux. « Une vision qui cadre parfaitement avec la volonté affichée par l’Union africaine de faire du transport aérien un levier essentiel du développement en Afrique. C’est dans ce cadre que se situe le lancement du Marché Unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), avec pour objectif de libéraliser le ciel africain et ainsi favoriser la connectivité entre pays et espaces régionaux », soutient l’Asecna.
Le Gabonais est bien conscient de la tâche qui l’attend à la tête de cette organisation, et son expérience cumulée pendant 38 ans dans le domaine de l’aviation civile sera un atout majeur pour atteindre ses objectifs. Prosper Zo’o Minto’o occupe actuellement les fonctions de directeur du bureau régional de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. En 38 ans, il a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l’OACI, de l’Association du transport aérien international (IATA), ainsi qu’au sein de l’Asecna même. Âgé de 64 ans, il est ingénieur de l’aviation civile diplômé de l’École nationale de l’Aviation civile (ENAC) de Toulouse, en France.
Pour le Gabon, l’élection de Prosper Zo’o Minto’o au poste de directeur général de l’Asecna marque « une victoire éclatante pour notre pays. Il portera sans doute et avec fierté les couleurs du Gabon dans cette haute fonction. Ce succès témoigne de l'engagement de notre pays à renforcer la sécurité et la coopération dans le domaine de l'aviation en Afrique », indique le ministère des Transports.
SG
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Au cours des six premiers mois de l’année en cours, le Gabon a exporté plus de 4,3 millions de tonnes de manganèse, selon les données contenues dans la note de conjoncture du ministère de l’Économie. Ce qui consacre une hausse de 5,9 % par rapport aux 4,1 millions de tonnes exportées à la même période en 2023.
Ces exportations ont suivi la même tendance haussière que la production de ce minerai, qui a augmenté de 1,2 % comparativement au trimestre précédent. Elle s’établit à un peu plus de 4,9 millions de tonnes à fin juin 2024, contre 3,8 millions de tonnes en glissement annuel.
Ces performances ont eu un impact sur le chiffre d’affaires, qui est en hausse de 2,9 %, passant de 382 milliards de FCFA au premier semestre 2023 à 393,2 milliards de FCFA à la même période cette année.
Cette performance a été enregistrée grâce aux bons résultats des opérateurs comparés à la même période l’année précédente. « Cette légère hausse de l’activité émane du rattrapage effectué par la Compagnie industrielle des mines de Hangzhou (CICMHZ) et l’entreprise Nouvelle Gabon Mining (NGM), car dans le même temps l’activité de Comilog a reculé », explique le ministère de l’Économie. À noter que la production de manganèse au Gabon est assurée à près de 90 % par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet.
Cependant, sur les six premiers mois de l’année, la production de manganèse usiné a baissé de près de 14 %, en raison du double effet du recul de la demande et de quelques soucis d’évacuation. Les effectifs ainsi que la masse salariale sont également en baisse, respectivement de 2,6 % et 10,8 %.
Pour le reste de l'année 2024, la filière manganèse devrait continuer à bien se porter, selon les prévisions. Le Gabon table sur une production en hausse de 2,2 %, à 10,3 millions de tonnes pour l’année en cours. Les exportations devraient également suivre cette tendance, d'après les prévisions. C’est d'ailleurs dans cette optique que les sociétés Africa Mining Development (AMD) et New Owendo International Port (NOIP), premier port multicargo du Gabon, ont signé un contrat de partenariat le 10 septembre dernier.
SG
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Au deuxième trimestre 2024, les importations du Gabon en provenance du Togo ont baissé de 57,9 % par rapport au trimestre précédent, selon les données de la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDI) contenues dans la dernière note de conjoncture économique du pays. Cette chute contraste avec la forte hausse enregistrée au cours du premier trimestre 2024, où les importations du Gabon provenant de ce pays d’Afrique de l’Ouest avaient enregistré une hausse de 195,8 % comparativement au quatrième trimestre 2023.
Dans la note de conjoncture, le ministère de l’Économie n’explique pas les raisons de cette baisse, qui a eu un impact sur les importations globales du Gabon au cours de cette période. En effet, au deuxième trimestre 2024, les importations du Gabon en provenance de ses dix premiers fournisseurs ont reculé de 7,0 % comparativement au premier trimestre, essentiellement en raison de la baisse des commandes adressées au Togo (-57,9 %) et aux Émirats Arabes Unis (-1,4 %).
Avec cette baisse, le Togo perd la place de premier fournisseur des biens du Gabon qu’il occupait au cours du trimestre précédent, mais reste parmi les dix premiers fournisseurs du pays au cours de cette période. Avec une part de marché de 10 %, l’unique pays africain dans ce classement arrive en quatrième position, derrière la France, qui reprend sa place comme principal fournisseur avec une part de marché de 21 %, puis la Chine (13,7 %) et la Belgique (10,6 %). Ces quatre pays sont suivis par les États-Unis (8,1 %), les Émirats Arabes Unis (4,4 %), les Pays-Bas, l’Inde, la Turquie et le Brésil. L’Europe demeure donc le principal fournisseur des biens au Gabon avec une part de 43,4 %, soutenue par les ventes de la France, de la Belgique et des Pays-Bas.
Ce recul global des importations du Gabon intervient dans un contexte où le pays travaille à réduire sa dépendance de l’extérieur. Dans ce cadre, l’exécutif met les bouchées doubles pour accroître la production locale, notamment celle des produits alimentaires, qui engloutissent chaque année près de 550 milliards de FCFA au Gabon.
À noter que les produits importés par le Gabon du Togo sont constitués principalement de produits pétroliers. En 2021, ce pays d’Afrique de l’Ouest a vendu au Gabon des marchandises d’une valeur de 41,6 milliards de FCFA, essentiellement du pétrole.
SG
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Après cinq trimestres consécutifs de hausse, l'indice de production du pétrole a baissé de 10,8 % au cours du deuxième trimestre 2024. Selon les données du ministère de l'Économie, le Gabon a produit 2,7 millions de tonnes métriques de pétrole (19,9 millions de barils), contre 2,9 millions de tonnes (21,8 millions de barils) le trimestre précédent.
« Cette décrue a été influencée par des incidents opérationnels à l'origine de la mauvaise orientation de la production de cinq opérateurs sur la période sous revue (Perenco, Assala, Vaalco, BWE, Addax Petroleum). Ainsi, l'incident sur le site Becuna, les problèmes rencontrés par BWE ont très fortement contribué à la réponse de la production pétrolière », explique le ministère de l'Économie. En effet, l'on se souvient que plusieurs incidents et difficultés ont affecté le secteur pétrolier il y a quelques mois, notamment l'incendie qui a fait plusieurs morts sur sa plateforme Becuna, exploitée par le pétrole franco-britannique Perenco. S'agissant de la société britannique BW Energy (BWE), deux de ses puits pétroliers (DHIBM-3H et -4H) sur le champ pétrolier en mer Hibiscus/Ruche de la licence de Dussafu ont connu quelques problèmes avec les pompes électriques submersibles.
Ce recul de la production, qui est également enregistré dans les exportations de pétrole, a pénalisé globalement les activités extractives dont l'indice de production a baissé de 7,7 % au cours de la période sous revue, apprend-on. Cependant, sur les six premiers mois de l'année, la production s'est appréciée de 8,9 %. Elle s'est établie à 5,7 millions de tonnes (41,8 millions de barils) au premier semestre 2024 contre 5,2 millions de tonnes (38,5 millions de barils) en glissement annuel. Une hausse consécutive, d'après le ministère de l'Économie, au bon rendement des champs matures et à la montée en puissance des nouveaux puits.
Selon les prévisions du Tableau de bord de l'Économie, la production du Gabon devrait atteindre 11 678 millions de tonnes en 2024, contre 11 160 millions de tonnes de pétrole en 2023.
SG
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Pour l’exercice 2023, la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) a décidé de verser à ses actionnaires un dividende brut de 909,6 millions de FCFA, soit 728 FCFA par action. Cette information a été communiquée à l’issue de son assemblée générale ordinaire tenue le 11 septembre 2024. Ce dividende connaît une légère hausse de 0,5 % par rapport aux 905 millions de FCFA distribués en 2022. Les actionnaires cotés à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) devraient percevoir 181,9 millions de FCFA (20 %), tandis que les actionnaires non cotés devraient recevoir 727,7 millions de FCFA (80 %).
Parmi les actionnaires de SCG-Ré, on trouve le Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG), qui détient 24,11 % du capital, et le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), mandataire du FSRG, avec une participation de 24,06 %. D’autres actionnaires incluent des compagnies d’assurances ainsi que des personnes physiques.
Cette répartition des profits est rendue possible grâce aux performances enregistrées par le réassureur en 2023. Selon les états financiers approuvés au 31 décembre 2023, SCG-Ré a réalisé un bénéfice net de 1,5 milliard de FCFA, soit une progression de 6 % par rapport à 2022. L'assemblée générale a décidé de ne distribuer que 65 % de ce bénéfice. Par ailleurs, le chiffre d’affaires de la société est également en hausse, atteignant 19,6 milliards de FCFA contre 17,7 milliards de FCFA en 2022, ce qui représente une progression de 11 % entre les deux périodes.
Créée le 22 février 2012, SCG-Ré a été introduite à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) le 26 janvier dernier. Il s’agit du premier réassureur agréé par la Conférence interafricaine des marchés financiers (CIMA) et de la première filiale du FGIS à être cotée en bourse, selon le FGIS.
SG
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