La Banque mondiale a suspendu, pour la deuxième fois en moins d’un an, ses décaissements au profit du Gabon, rapporte Africa Intelligence ce 13 janvier. D’après cette source, cette décision a été prise par l’institution financière en raison des impayés accumulés par le Gabon.
Ce n’est pas la première fois que la Banque mondiale prend une telle décision. Au mois de juin 2024, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), guichet non concessionnel du groupe de la Banque mondiale, avait déjà suspendu le Gabon de la liste des pays éligibles à ses financements. En cause, des impayés d'environ 10,4 milliards de FCFA. Les autorités de Libreville avaient expliqué ces retards en invoquant des raisons techniques. Quelques jours après cette suspension, le gouvernement avait annoncé avoir réglé sa dette envers l'institution.
Ce nouveau manquement risque de ternir l'image du Gabon à l'international, soulevant des interrogations sur sa capacité à respecter ses engagements internationaux. D'autant plus que, jusqu'à présent, la solvabilité et la crédibilité de la signature du pays n'ont pas été remises en question, malgré une situation politique encore fragile.
Pour l'instant, le gouvernement gabonais, qui aurait été notifié de cette décision lors du sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui s’est tenu le 16 décembre dernier à Yaoundé au Cameroun, n'a pas réagi.
SG
Au terme du troisième trimestre 2024, le montant des sinistres réglés par l'ensemble des compagnies d'assurance opérant au Gabon a progressé de 67,9 %, après une baisse de 24,2 % au trimestre précédent, selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie. Bien que les montants correspondants ne soient pas précisés, cette hausse est attribuée, d’après cette source, à une forte sinistralité dans les branches incendie (+60 %), responsabilité civile générale (+66 %) et maladie (+15 %).
En effet, la charge des sinistres dans la branche Non-Vie a accéléré à 80,9 %, contre une chute de -53,7 % trois mois plus tôt. De son côté, la couverture des sinistres dans la branche Vie a augmenté de 53,1 %, bien qu'elle demeure inférieure à la charge observée au deuxième trimestre 2024 (179,3 %). En glissement annuel, les sinistres payés ont augmenté de 50,7 % au troisième trimestre 2024, contre +34,9 % à la même période en 2023.
Les commissions versées aux intermédiaires d'assurance ont également suivi cette tendance haussière, enregistrant une augmentation de 35,2 % au troisième trimestre 2024, après deux trimestres consécutifs de recul. Plus précisément, les commissions dans le domaine de l'Assurance Non-Vie ont progressé de 34,9 %, tandis que celles de l'Assurance Vie ont connu une hausse de 40,4 %.
Cette dynamique positive se reflète globalement dans l'ensemble du secteur des assurances gabonais, qui a affiché une augmentation de 41,2 % de son chiffre d'affaires au cours de la période sous-revue. Une embellie amorcée au deuxième trimestre après un premier trimestre marqué par une chute.
SG
Lors de la cérémonie de présentation des vœux au corps diplomatique accrédité au Gabon, le 9 janvier 2025, Brice Oligui Nguéma, qui dirige le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) en place depuis la chute en 2023 de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, a sollicité l’assistance du Fonds monétaire international (FMI) pour aider son pays à assainir ses finances publiques. « Nous sollicitons une assistance technique du FMI pour nous aider à assainir nos finances publiques et améliorer notre cadre macroéconomique. Cet accompagnement technique permettra également de mettre en place un programme économique et financier, arrêté en accord partie entre le Gabon et le FMI », a déclaré l’ancien aide de camp devenu président de la transition.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte économique difficile, marqué par divers défis auxquels le pays doit faire face. A commencer par le taux d’endettement élevé. Selon le FMI, en 2023, le taux d’endettement du Gabon s’élevait à 70,5 % du PIB, dépassant ainsi le plafond de 70 % fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Et si aucune action n'est entreprise, le taux d'endettement devrait poursuivre sa hausse dans les années à venir, pour atteindre 78,9 % du PIB d'ici 2025, selon les prévisions de l'institution de Bretton Woods.
Un scénario que le CTRI veut éviter en améliorant la viabilité de sa dette, tout en préservant la croissance dans un contexte où les nouvelles autorités de Libreville espèrent obtenir de nouveaux financements du FMI. Rappelons que le Gabon ne bénéficie pas actuellement d'un programme avec le FMI. Le dernier signé avec l'institution de Bretton Woods avait été approuvé en août 2021 pour une durée de trois ans. Toutefois, ce programme triennal, soutenu par le mécanisme élargi de crédit (MEDC), a rencontré plusieurs difficultés. En conséquence, la troisième revue dudit programme n’a pas été validée par l’institution financière, ce qui a conduit à sa suspension.
SG
La société de télécoms Airtel Gabon a obtenu, le 7 janvier 2024, sa première autorisation technologiquement neutre pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau fixe au Gabon. Un accord a été signé pour cela avec l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) à Libreville.
« Le cahier des charges établit les droits et obligations d’Airtel Gabon pour l’installation et le déploiement d’un réseau FTTH en fibre optique. L’opérateur devra respecter des conditions strictes d’exploitation afin de garantir une connectivité haut débit, essentielle à l’ère du Big Data et de l’intelligence artificielle », a déclaré Célestin Kadjidja, président de l’Arcep.
Cet accord engage l'opérateur de télécommunications à proposer des solutions technologiques adaptées à tous à travers trois services principaux. Tout d'abord, un Internet haut débit via la fibre optique, offrant aux entreprises et aux particuliers une connectivité fiable, performante et à des tarifs compétitifs. Ensuite, la connectivité pour les zones les plus isolées, avec le déploiement d'innovations technologiques visant à connecter des localités éloignées et jusque-là enclavées, dans le but de garantir une véritable inclusion numérique sur l'ensemble du territoire. Enfin, le transport de données par faisceaux hertziens, permettant de fournir des solutions de connectivité sur mesure pour tout opérateur économique, stimulant ainsi la collaboration et la compétitivité.
Airtel Gabon suit ainsi les pas de son principal concurrent, Moov Africa Gabon Télécom, qui exploite déjà un réseau fixe dans le pays depuis plusieurs années. « Nous étions exclus de ce marché dans le passé, maintenant, on peut compétir avec les autres opérateurs et je pense que tout le monde sera gagnant avec ces nouvelles technologies » a déclaré Thomas Herbert Gutjahr, directeur général d’Airtel Gabon.
En effet, par le passé, « on a toujours exploité des réseaux sur la base des ondes de radio électrique qui sont aujourd’hui en perte de performance par rapport à la fibre optique. C’est donc dans cette optique-là que nous autorisons les opérateurs télécom à déployer le réseau fibre optique avec des avantages certains », a confié Célestin Kadjidja.
Cet accord est signé quelques mois après le lancement des travaux de construction d’un réseau de fibre optique de 208 kilomètres reliant Libreville à Port-Gentil. Un projet d’un montant estimé à 4,3 milliards de FCFA qui a pour objectif d’améliorer la connectivité Internet entre ces deux principales villes gabonaises.
SG
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Au terme du troisième trimestre 2024, la production des secteurs extractifs du Gabon a repris sa trajectoire ascendante après deux trimestres consécutifs de baisse. Selon les données du ministère de l’Économie, l’indice de production a ainsi progressé de 3,5 % par rapport au trimestre précédent, porté par les bons résultats dans les domaines du pétrole, du manganèse et du gaz naturel commercialisé.
De manière détaillée, la production de pétrole a enregistré une hausse de 3,1 %, après les difficultés rencontrées au trimestre précédent, notamment les incidents opérationnels et l'accident sur le site de Becuna, exploité par le pétrole franco-britannique Perenco. Cet accident avait entraîné plusieurs pertes en vies humaines. Cette reprise de la production pétrolière au cours du troisième trimestre de l’année 2024 s'explique donc par un meilleur rendement des champs matures et la mise en production de nouveaux puits.
Pour le manganèse, la production a augmenté de 4,5 %, grâce à la bonne performance de Compagnie minière de l'Ogooué (Comilog), filiale du géant minier français Eramet, qui a extrait 2 millions de tonnes durant cette période. La production de gaz naturel commercialisé a, quant à elle, progressé de 3,7 %, suite aux problèmes techniques liés à la mise à jour des infrastructures de transport du gaz.
Le Gabon espère maintenir cette dynamique positive et obtenir des rendements encore plus élevés dans les mois à venir.
SG
Les compagnies aériennes et maritimes en transit vont bientôt être taxées au Gabon. Cette information a été donnée à l’issue d’une récente audience entre le président de la transition Brice Oligui Nguema et Scyrielle Sende Etali, Directrice générale adjointe du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS). Selon une note de la présidence de la République rendue publique au terme de cette audience, des démarches sont déjà en cours avec des partenaires djiboutiens pour la mise en place du cadre juridique de la mesure.
« En effet, cette contribution, issue du principe "pollueur payeur" appliquée en Europe, sera désormais reversée à notre pays grâce à la mise en place de cette législation. L'État gabonais aspire ainsi à percevoir les fonds correspondant aux émissions polluantes générées par les compagnies opérant sur son territoire », indique la présidence de la République.
Cette initiative pourrait augmenter les recettes budgétaires de l’État tout en soutenant les efforts de réduction de l’empreinte carbone du Gabon. Toutefois, elle risque d’alourdir les coûts d’exploitation pour les transporteurs, ce qui pourrait se traduire par une hausse des tarifs des billets d’avion et des coûts d’importation pour les armateurs. Ces augmentations pourraient, à leur tour, provoquer une inflation sur certains produits de consommation sur le marché local.
Avec l’introduction de cette taxe, le Gabon rejoindrait la liste encore réduite des pays qui appliquent cette mesure en Afrique. Notamment, l’Afrique du Sud qui a introduit cette taxe en 2019 dans plusieurs secteurs. Le Maroc, l’Éthiopie, le Nigeria et les Seychelles prévoient aussi de mettre en place des mesures similaires.
Rappelons que le Gabon est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Ce qui s’est traduit entre autres par l’adoption de multiples réformes pour la protection de ses forêts. Avec ces efforts, le pays est considéré comme un modèle en matière de gestion des forêts en Afrique centrale, où il joue un rôle jugé déterminant dans la lutte contre le réchauffement climatique.
SG
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Après sept années d'attente, les anciens épargnants de la Postebank, filiale de la Poste, actuellement en faillite, pourraient bientôt passer à la caisse. Selon des informations du ministère de la Communication, une première tranche de 10 milliards de FCFA destinée au paiement des créances des petits épargnants de cette banque pourrait leur être versée dans les prochains jours. « L’ordre de paiement au bénéfice des épargnants pour le compte de cette année, a déjà été établi, et le Trésor est entrain de procéder aux dernières vérifications afin d’inviter les épargnants à retirer leur dû », a expliqué le directeur général intérimaire de la PosteBank, Martin Parfait Pécké, cité par le site Gabonactu.com. C’était au cours d’une récente séance de travail qui regroupait les représentants des différentes parties concernées.
Il ne reste donc que quelques détails à régler. « Le dernier point concerne les épargnants qui ne se sont pas encore fait recenser. La PosteBank va dans les prochains jours, ouvrir un guichet pour comptabiliser ces personnes, et après ce recensement, tous les épargnants du pays recevront la somme qui leur est due, selon la répartition qui sera faite », a indiqué Patrick Souchlaty, président du Collectif des épargnants de la PosteBank.
Cette première phase de remboursement sera suivie de deux autres au cours des deux prochaines années. En effet, un montant global de 30 milliards de FCFA a été alloué pour le remboursement des épargnants sur trois ans, à raison de 10 milliards de FCFA par an pour environ 60 000 bénéficiaires. Le solde de la dette, qui s’élève à 41,1 milliards de FCFA, est dû aux entreprises, car, au moment de sa fermeture en 2017, la Postebank affichait des dépôts d'environ 75 milliards de FCFA, provenant de près de 320 000 clients, selon les autorités gabonaises.
Rappelons que la Postebank est en faillite depuis plusieurs années en raison de difficultés opérationnelles et d’un manque de liquidités. L’institution financière n’a tenu que quatre ans après son lancement en 2013.
SG
La révision des listes électorales en vue des prochaines élections au Gabon va être lancée le 2 janvier prochain pour une durée d’un mois, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué le 28 décembre 2024. L’enrôlement s’effectuera jusqu’au 31 janvier sur toute l’étendue du territoire national et dans les représentations diplomatiques et postes consulaires du Gabon.
Cette mise à jour du fichier électoral a pour objectif de préparer la présidentielle prévue pour cette année 2025, permettant ainsi au Gabon de revenir à l'ordre constitutionnel, deux ans après le coup d’État qui a renversé l’ancien président Ali Bongo Ondimba en août 2023.
L’opération a lieu quelques mois avant la date initialement annoncée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), actuellement au pouvoir au Gabon. « Quoiqu’initialement prévue à titre indicatif au mois d'avril 2025 conformément au chronogramme (calendrier) annoncé par le Comité pour la transition (CTRI), la révision de la liste électorale au mois de janvier 2025 ne présente aucune contrariété pouvant tendre à désorganiser le cours des étapes de la transition », a expliqué le ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault dans une déclaration.
La révision de la liste électorale fait suite à la validation définitive de la nouvelle Constitution par la Cour constitutionnelle, qui a recueilli 91,6% de « oui ». Ainsi, le Gabon passera d’un régime semi-présidentiel à un régime présidentiel.
SG
Le constructeur aéronautique américain Boeing a exprimé son souhait de collaborer avec Fly Gabon pour soutenir le développement de la compagnie et l'ouverture de nouvelles lignes aériennes. Cette proposition a été présentée aux autorités lors d'une récente visite sur le sol gabonais. Les discussions en cours portent sur l'acquisition de nouveaux appareils Boeing par le Gabon, ainsi que sur la formation du personnel de Fly Gabon.
« Boeing et Fly Gabon vont travailler ensemble pour que la compagnie se développe et desserve plus de destinations. Nous proposons un ensemble de services. Notamment la formation du personnel de Fly Gabon, des pilotes, la fourniture de nouveaux appareils au Gabon, l’ouverture de destinations supplémentaires sur le continent et à l’extérieur. Nous allons déployer nos équipes ici dès le début de l’année prochaine pour que celles-ci forment le personnel de Fly Gabon. Et au cours des cinq à six prochaines années, nous collaborerons étroitement pour assurer une gestion optimale des avions de la compagnie » a expliqué Anbessie Yitbarek, vice-président des ventes internationales de Boeing Commercial Airplanes.
Cette offre de Boeing est similaire à celle proposée par Airbus au Gabon il y a quelques mois. Ces initiatives correspondent aux objectifs des autorités gabonaises, qui souhaitent davantage développer la nouvelle compagnie nationale pour en faire l'une des meilleures du secteur aérien sur le continent.
Boeing bénéficie d'une solide expérience en Afrique, où ses avions sont utilisés par plusieurs grandes compagnies aériennes, telles que Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Asky, Royal Air Maroc et Air Algérie, entre autres. L’avionneur évalue les opportunités du marché de l’aviation commerciale en Afrique à près de 400 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années.
SG
En marge de la visite de travail du président de la transition à Bruxelles en Belgique, le Gabon et l’Union européenne ont signé une déclaration d'intention pour le financement de la réhabilitation du Transgabonais, unique ligne de chemin de fer du pays, long de 648 km entre Libreville et Franceville. Cet accord prévoit une contribution sous forme de don de 30 millions d'euros (19,6 milliards FCFA) de la part de la Commission européenne au Gabon, pour poursuivre les travaux de remise à niveau de cette voie ferrée.
Cette entente a été conclue à l’issue de négociations entre les autorités gabonaises, en collaboration avec des acteurs clés tels que la Société d’Exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale du groupe français Eramet et concessionnaire du Transgabonais.
La subvention prévue de l'UE vise à moderniser les infrastructures ferroviaires du Gabon, améliorant ainsi la connectivité et stimulant le développement économique régional. Depuis quelques années, la Setrag mène des travaux de réhabilitation de ce chemin de fer vieillissant, à l'origine de nombreux retards et accidents. Le programme de remise à niveau en cours inclut le renouvellement de la voie ferrée, le traitement des zones instables et la construction d’ouvrages tels que des ponts.
A noter que cet accord s’inscrit dans le cadre de l’initiative Global Gateway de l’Union européenne, qui vise à renforcer les infrastructures mondiales tout en promouvant des partenariats équitables.
SG