Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Sous la Très Haute présidence de Son Excellence  Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Général de  Brigade, Président de la Transition, Président de la  République, Chef de l’État, le Conseil des Ministres  s’est réuni ce jour, mardi 23 juillet 2024, à 10 heures,  au Palais de la Présidence de la République.

Le Conseil des Ministres a débuté ses travaux en  saluant l’accueil enthousiaste et la mobilisation  exceptionnelle des populations des provinces de la  Nyanga et du Haut-Ogooué lors des 7ème et 8ème  étapes de la tournée républicaine du Président de la  Transition.

Ces étapes ont permis au Chef de l’État de  communier directement avec ses concitoyens, de  réaffirmer son engagement indéfectible pour l’unité  nationale et le développement du Gabon, et de  recueillir leurs préoccupations et aspirations.

Le message de rassemblement et d’espoir porté par le  Président de la Transition a été largement plébiscité  par les populations, qui ont exprimé leur soutien indéfectible à la feuille de route tracée pour la  refondation du Gabon. 

Partout où il est passé, le Président de la Transition,  Président de la République, Chef de l’État, a pris des  engagements concrets pour améliorer les conditions  de vie des populations. 

Dans la province de la Nyanga, un financement de  sept milliards de francs CFA a été débloqué pour des  projets prioritaires dans les domaines de l’accès à  l’eau et à l’énergie, de la réhabilitation des  infrastructures scolaires et des voiries urbaines, ainsi  que de la construction de structures de santé, de  logements administratifs et de relance des activités  agricoles et d’élevage. 

À moyen terme, le Président de la Transition a  annoncé la relance de l’exploitation du marbre à  Doussiéguoussou, avec la construction d’une usine  près de Tchibanga, la construction d’un port en eau  profonde à Mayumba, la livraison prochaine d’une  centrale électrique thermique à gaz de 10 MW en  2025 qui devrait conduire la province à connaître  une certaine autonomie sur le plan énergétique ; l’exploitation imminente des grands projets miniers  de Milingui et de Potasse de Ndindi dans la Haute  Banio. 

Dans la province du Haut-Ogooué, du 17 au 21  juillet 2024, une enveloppe de sept (7) milliards de  francs CFA a également été débloquée pour des  projets prioritaires dans les secteurs de la santé, de  l’éducation, de la remise à niveau des voiries et des  infrastructures urbaines.  

Le Chef de l’État a également milité pour une plus  grande implication des populations dans la mise en  œuvre des projets inscrits dans le cadre de la  responsabilité sociétale des entreprises (RSE) des  groupes miniers opérant dans cette partie du Gabon,  comme il en sera désormais partout dans le pays. 

A cet égard, le Chef de l’État a présenté le modèle de  cadre de gestion de l’enveloppe de sept (7) milliards  allouée à chaque province. Ce cadre de gestion  suppose l’implication des responsables politiques  locaux et des personnels de commandement pour une  réalisation rapide des projets sous le contrôle des Commissaires du Comité pour la Transition et la  Restauration des Institutions (CTRI). 

Le Chef de l’État a également annoncé le lancement  prochain de l’exploitation de l’important gisement de  fer de Baniaka, un projet structurant qui permettra la  création de 700 emplois directs et 500 emplois  indirects. 

Le Chef de l’État a ainsi démontré sa détermination à  poursuivre la dynamique de transformation du  Gabon. 

AU TITRE DES PROJETS DE TEXTES  LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES  

Le Conseil des Ministres a délibéré sur les Affaires  suivantes :  

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE,  DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE  CHARGE DE LA FORMATION CIVIQUE 

– Projet de décret portant versement de  l’allocation d’études exceptionnelle aux élèves des classes de sixième et d’examen de  l’enseignement général, technique et  professionnel des établissements secondaires

Le présent projet de décret est pris conformément aux dispositions de l’article 104 de la loi n° 21/2011  du 14 février 2012 portant orientation générale de  l’Éducation, de la Formation et de la Recherche. Il  vise à définir le cadre juridique de l’allocation  d’études exceptionnelle aux élèves de classes de  sixième et d’examen de l’enseignement général,  technique et professionnel des établissements  secondaires. 

MINISTERE DE L’AGRICULTURE DE  L’ELEVAGE ET LA PECHE 

– Projet d’ordonnance portant création,  organisation et fonctionnement de la Société d’Agriculture et d’Élevage du Gabon. 

Ce projet d’ordonnance porte création de la Société  d’Agriculture et d’Élevage du Gabon (SAEG).

La SAEG est une société d’État régie par la loi  n°20/2005 du 03 janvier 2006 fixant les règles de  création, d’organisation et de gestion des services de  l’État, ainsi que par les dispositions pertinentes de la  loi n°11/82 du 24 janvier 1983 portant régime  juridique des établissements publics, des sociétés  d’État, des sociétés d’économie mixte et des sociétés  à participation financière publique. Sa mission est de  contribuer à la redynamisation du secteur agricole  gabonais et à l’atteinte des objectifs de sécurité et de  souveraineté alimentaires. 

L’actionnaire unique de la SAEG est l’État Gabonais,  représenté par le Ministère de l’Agriculture, de  l’Élevage et de la Pêche, qui assure la tutelle  technique de la société. 

La création de la SAEG répond à la nécessité de  disposer d’un outil performant pour la mise en œuvre  de la politique agricole nationale. Elle permettra de : 

– développer et promouvoir la production agricole  et animale ; 

– transformer et commercialiser les produits  agricoles et d’élevage ; 

– appuyer les agriculteurs et les éleveurs ; – contribuer à la sécurité alimentaire du pays.

La création de la SAEG constitue une étape  importante dans le développement du secteur  agricole gabonais et contribuera à l’atteinte des  objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaires  fixés par le gouvernement. 

MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS 

– Projet de décret portant création,  attributions, organisation et fonctionnement  des Brigades Mobiles de Surveillance et de  Protection des Zones de Servitudes créées au  voisinage des sites naturels et des ouvrages de  collecte, de stockage et d’écoulement des eaux  fluviales

Le présent décret met en place des brigades mobiles  pour surveiller ces zones sensibles par des opérations  de sensibilisation, d’éducation et de formation des  usagers, ainsi que par la mise en œuvre des mesures  de prévention et de répression visant à préserver ces  zones. Elles exerceront, le cas échéant, l’action  publique prévue par les textes en vigueur.

En effet, les constructions anarchiques le long des  zones de servitudes près des sites naturels et des  ouvrages de collecte des eaux de ruissellement, ainsi  que l’occupation temporaire et précaire de ces  espaces, particulièrement près des bassins versants,  aggravent la détérioration de ces milieux et causent  des dommages aux ouvrages de stockage et  d’écoulement des eaux pluviales. 

Les brigades, réparties sur l’ensemble du territoire  national et placées sous la coordination du Directeur  de l’Assainissement, seront constituées d’Officiers  de Police Judiciaire à compétence spéciale du  ministère en charge des infrastructures. En cas de  nécessité, et sur réquisition du Ministre en charge  des infrastructures, elles pourront être assistées par  des agents des forces de sécurité et de défense.  

MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES  RESSOURCES HYDRAULIQUES 

– Projet de décret portant approbation des  statuts de la Société de Patrimoine du Service  Public de l’Eau Potable, de l’Énergie Électrique et de l’Assainissement.

Ce projet de décret a pour objectif principal de  prendre en compte l’évolution des activités de la  Société de Patrimoine depuis sa création, de  matérialiser la politique de prise en main des  exploitations des centrales thermiques et  hydroélectriques par les techniciens et les ingénieurs  nationaux et d’améliorer le mode de fonctionnement  de cet établissement public. 

MINISTERE DU TRAVAIL ET DE LA LUTTE  CONTRE LE CHOMAGE 

– Projet de décret fixant la liste des maladies  professionnelles et le barème de référence  d’indemnisation des séquelles des accidents de  travail et des maladies professionnelles en  République Gabonaise

Ce projet de décret est pris en application des  dispositions de l’article 56 de la loi n° 6/75 du 25  novembre 1975 portant Code de sécurité sociale.  Son élaboration répond principalement à deux  objectifs concomitants : la nécessité d’actualiser le  décret n° 0017/PR du 17 janvier 1967 relatif à la réparation des maladies professionnelles devenu obsolète et de fixer les règles communes en matière  de réparation des accidents du travail et des maladies  professionnelles, conformément aux  recommandations de la Conférence Interafricaine de  Prévoyance Sociale (CIPRES) à laquelle le Gabon a  adhéré en 1964. 

Il s’agit également d’arrimer la liste des maladies  professionnelles prévues dans le décret cité ci-dessus  à celle instituée par la CIPRES, pour un  élargissement des cas de réparation des dommages  résultant des maladies professionnelles. 

Ce projet de texte intègre les maladies inexistantes  ou non prises en compte dans le dispositif juridique  actuel au regard de l’évolution de certains métiers et  des nouvelles techniques d’organisation du travail. Il  corrige les dysfonctionnements observés relatifs à la  prise en charge efficace des maladies  professionnelles, ouvre la voie à la reconnaissance et  à la prise en charge des maladies contractées en  milieu hospitalier, et applique un barème indexé sur  une meilleure estimation du taux d’incapacité et une  indemnisation des séquelles des maladies professionnelles et des accidents de travail mieux  ajustées à ce taux. 

MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA  MARINE MARCHANDE ET DE LA MER 

– Projet de décret fixant les règles relatives à la  sûreté des navires et des installations  portuaires. 

Ce projet de texte, pris conformément aux  conventions et pratiques internationales en la  matière, notamment du Code pour la Sûreté des  Navires et des Installations Portuaires, dit Code  ISPS, de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), concerne prioritairement les navires et les  engins battant pavillon gabonais et effectuant des  voyages internationaux, à savoir : 

– les navires à passagers, y compris les engins à  passagers à grande vitesse ; 

– les navires de charge d’une jauge brute égale ou  supérieure à 500 ; 

– les plateformes pétrolières ainsi que les unités de  stockage des produits pétroliers situées à l’intérieur des limites des eaux territoriales  gabonaises. 

Ce texte prévoit également des dispositions  applicables aux navires battant pavillon étranger qui,  en exploitation permanente au Gabon, effectuent des  voyages internationaux, ainsi qu’aux navires  étrangers accostant dans nos ports. 

En vertu de ce décret, les installations portuaires  soumises aux mesures de sûreté sont désormais  classées en trois catégories : 

– Catégorie A : installations portuaires pétrolières ;

– Catégorie B : installations portuaires  commerciales ; 

– Catégorie C : installations portuaires non visées  par le Code ISPS mais fournissant des services  aux navires effectuant des voyages  internationaux. 

Le projet définit les différents titres et documents de  sûreté ainsi que les conditions de leur délivrance,  suspension et retrait. Il institue également un Comité  National de Sûreté Maritime, conformément aux  recommandations des partenaires au développement.

Enfin, des sanctions sont prévues pour les  manquements aux prescriptions de ce décret, visant  l’armateur ou toute personne exerçant, en droit ou en  fait, un pouvoir de contrôle ou de direction. 

MINISTERE DE L’ECONOMIE NUMERIQUE  ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE  L’INFORMATION 

– Projet de décret portant attributions et  organisation du Ministère de l’Économie Numérique et des Nouvelles Technologies de  l’information

Le présent projet de texte institue un ministère dédié  à l’Économie Numérique et aux Nouvelles  Technologies, conformément aux dispositions du  décret n° 0040/PR du 17 janvier 2024 portant  réaménagement du Gouvernement de la Transition. 

Le Ministère de l’Économie Numérique et des  Nouvelles Technologies de l’Information aura pour  mission principale d’élaborer les politiques publiques  dans ce secteur et de veiller à leur mise en œuvre  effective.

MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES 

– Projet de loi fixant les règles relatives aux  mutuelles en Républiques Gabonaise. 

Le projet de texte établit les règles pour la création,  l’organisation et le fonctionnement des mutuelles en  République Gabonaise, complétant les dispositifs de protection sociale existants. Les mutuelles assurent  la couverture sociale de base et complémentaire, en  particulier pour les risques de maladie et de  vieillesse, et contribuent à la solidarité sociale et à la  lutte contre la précarité dans divers secteurs. 

Une mutuelle est une entité de droit privé à but non  lucratif, constituée de membres qui financent ses  activités par leurs cotisations. Les unions de  mutuelles regroupent plusieurs mutuelles partageant  les mêmes objectifs, et plusieurs unions peuvent  former une fédération. 

Les mutuelles doivent obtenir un récépissé et un  agrément du ministère de la Mutualité pour  fonctionner. Elles sont dirigées par une Assemblée Générale, un Conseil d’Administration, une  Commission de contrôle, et un organe de gestion  quotidien. 

Le texte fixe les règles comptables et de contrôle,  exigeant des mutuelles qu’elles fournissent des  documents financiers à l’administration pour  permettre un suivi rigoureux de leur situation  financière et de leurs prestations. Des sanctions sont  prévues en cas de non-conformité aux règles  établies. Les mutuelles sont également soumises au  contrôle de l’État. 

– Projet de décret portant création, attributions  et organisation de l’École pour Déficients  Auditifs de Port-Gentil. 

L’École Provinciale pour Enfants Déficients Auditifs  de Port-Gentil (EPEDA) est un établissement  spécialisé ayant pour mission d’assurer un  encadrement et une éducation adaptés aux enfants  déficients auditifs, afin de favoriser leur  autonomisation, leur insertion scolaire, ainsi que leur  intégration sociale et professionnelle.

Cet établissement a été construit avec le financement  des fonds PID/PIH, en partenariat avec la société  « Total Energies ». 

Le présent projet de décret confère un statut  juridique à l’EPEDA en définissant son cadre  organisationnel et de fonctionnement, ainsi que les  cycles d’études offerts. 

EN MATIERE DE POLITIQUE GENERALE : 

MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES,  CHARGE DE L’INTEGRATION SOUS REGIONALE ET DES GABONAIS DE  L’ETRANGER 

Sur présentation du Ministre, le Conseil a marqué  son accord pour la présentation et l’annonce  officielle de la candidature de Monsieur Noël  Nelson MESSONE, actuel Ambassadeur du Gabon  aux États-Unis d’Amérique, ancien Ministre des  Affaires Étrangères, ancien Ministre de  l’Environnement et ancien Ministre des Relations  avec les Institutions, pour l’élection du prochain  Directeur général de l’UNESCO. 

Le Conseil a instruit le Gouvernement de prendre  toutes les dispositions nécessaires pour l’annonce  officielle de cette candidature ainsi que celles  relatives à l’organisation de cette campagne. 

MINISTERE DE LA SANTE 

Sur présentation du Ministre, le Conseil a pris note  de la communication concernant la soumission du  Gabon au Fonds Pandémique. Il s’agit d’une  demande de financement adressée à la Banque  Mondiale pour soutenir les actions de prévention, de  préparation et de riposte aux épidémies et  pandémies, avec une approche intégrée One Health.  Le montant sollicité est de vingt-cinq millions de  dollars américains sur une période de trois ans. 

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE,  DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE  CHARGE DE LA FORMATION CIVIQUE 

Le Conseil a pris note des communications du  Ministre concernant plusieurs sujets importants :

– Commission Nationale de la Carte Scolaire.  Tenue du 3 au 5 juin 2024, cette commission a  permis une analyse approfondie de l’offre et de  la demande éducative, incluant les  infrastructures, équipements, et ressources  humaines. Les recommandations issues de cette  rencontre seront présentées lors du prochain  Conseil National de l’Éducation, de la Formation  et de la Recherche (CNEFOR), présidé par le  Président de la Transition, Président de la  République, Chef de l’État. 

– FESTI-SCHOOL. La première édition de la «  Journée de l’Éducation Artistique et Culturelle »,  appelée « FESTI-SCHOOL », s’est achevée le 5  juin dernier après trois mois d’activités sur  l’ensemble du territoire national. Il s’agissait de  proposer des activités culturelles et scolaires  pour occuper sainement les apprenants,  permettre la détection des talents, promouvoir la  cohésion sociale et le brassage culturel afin de  susciter des vocations et valoriser notre  patrimoine culturel ; 

– Réformes Pédagogiques. Conformément aux  recommandations du Dialogue National Inclusif,  une équipe a été chargée d’élaborer des manuels scolaires et outils pédagogiques basés sur  l’Approche Par Compétences (APC) pour le  collège. Cette réforme vise une meilleure intégration de l’APC dès la 6e à partir de l’année  scolaire 2024-2025. Une équipe  multidisciplinaire prépare également un projet de  loi sur la politique nationale du manuel scolaire.  Trois autres reformes d’envergure seront  soumises au Gouvernement sur la politique  nationale du manuel scolaire, le cadre  d’orientation curriculaire et le programme  officiel en République gabonaise. 

Je vous remercie.

Pour pallier le déficit en eau potable encore criant dans le pays, les autorités gabonaises ont prévu de consacrer entre 2024 et 2026, la somme de 556,7 milliards de FCFA pour la réalisation des projets de production d'eau sur le territoire, a-t-on appris en parcourant le Plan national de développement pour la transition (PNDT). Un programme destiné à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la transition sur la période 2024-2026.

Selon les prévisions du PNDT, huit projets vont être financés grâce à ce budget qui est réparti en parts égales (185,5 milliards de FCFA) sur trois années. Parmi ces projets, l’on peut citer la construction de deux nouvelles usines de production d’eau potable à Ntoum et Kango qui vont nécessiter respectivement un investissement de 119 milliards de FCFA et de 300 milliards de FCFA. Aussi, 118 milliards de FCFA vont être consacrés à l’amélioration de la desserte en eau potable de la ville de Port-Gentil, 14 milliards de FCFA pour la construction de trois stations de traitement de boues de vidange à Libreville, Akanda et Owendo, et 2 milliards de FCFA pour l’amélioration de la desserte en eau potable dans le 1er arrondissement de Lambaréné. Il est également prévu l’installation de 25 stations hydrométéorologiques, la réhabilitation des points d'eau d'hydraulique villageoise (et pérennisation), ainsi que l’amélioration de l’alimentation en eau potable des villages Otala, Otou, Okouya et Ongu.

Dans ce budget, seuls 12 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés d’après le PNDT. Il reste donc encore à mobiliser la somme de 544,7 milliards de FCFA.

Tous ces projets permettront, d’après les autorités gabonaises, de combler le déficit en eau potable dans le pays. Car, la production d’eau par le concessionnaire qu’est la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) n’arrive pas à satisfaire les besoins exprimés. Selon la Banque africaine de développement (BAD), Libreville a besoin de 300 000 m³ d’eau par jour pour satisfaire la demande de ses habitants et de ceux de ses environs. Mais, la SEEG produit seulement 230 000 m³ d’eau par jour, soit un déficit journalier de 70 000 m³ d’eau. On note également un déficit en production d’eau potable dans les localités de Kango et de Cocobeach qui est respectivement de 600 m³ par jour et 720 m³ par jour.

SG

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Au 1er trimestre 2024, le nombre de comptes en monnaie électronique détenus par les clients de Moov et Airtel est en augmentation de 4%, atteignant 3 731 981 comptes contre 3 591 145 comptes au 4e trimestre 2023, selon les données du ministère de l'Économie. Les comptes actifs suivent la même tendance haussière (4%) sur la même période. Cette performance, selon le ministère de l'Économie, s’explique par « les facilitations opérées par les sociétés de mobile money dans la procédure de création d’un compte mobile money ».

De même, les transactions globales de mobile money sur la période d’analyse sont en hausse de 1% en glissement trimestriel. Cette faible progression est liée au léger ralentissement des transactions des différents services offerts par les opérateurs de mobile money, Moov et Airtel. En revanche, les indices des transactions de dépôts et de retraits en espèces enregistrés au 1er trimestre 2024 ont baissé de 2% après une hausse de 3% observée au 4e trimestre 2023. Par contre, l’indice des paiements de biens et services observé sur la même période a légèrement progressé de 1%. En glissement annuel, cet indice s’élève de 11%.

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En outre, sur la période étudiée, les indices de transactions de transferts nationaux et internationaux ont fléchi de 1%. Cependant, en glissement annuel, on observe que les transactions des transferts nationaux et internationaux restent croissantes de 17% et 44% respectivement au 1er trimestre 2024. Ces données montrent la préférence des agents économiques pour utiliser leur compte mobile money afin d'effectuer leurs transactions financières.

De ce fait, ces performances traduisent l’essor de la finance mobile dans le pays et en font une alternative au secteur bancaire traditionnel, selon la direction générale du Trésor français. D'autant plus que les banques, étant très concentrées dans les centres urbains de Libreville, Port-Gentil et Franceville, n’ont pas réussi à toucher la clientèle à faible revenu, en particulier dans les zones les plus éloignées. Ainsi, avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile de plus en plus élevé, la finance mobile a touché certaines populations éloignées, des commerçants et des salariés.

SG

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Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP), développeur et opérateur panafricain de parcs industriels de classe mondiale, et Africa Finance Corporation (AFC), fournisseur de solutions d’infrastructure en Afrique, se sont accordés pour la mise en place d’un fonds de 100 millions de dollars (60,2 milliards de FCFA) pour soutenir les entreprises établies au sein des zones économiques spéciales (ZES) d’Arise IIP en Afrique. L’annonce a été faite par les deux structures dans un récent communiqué commun, qui précise que l’accord matérialisant ce partenariat a été signé le 18 juillet dernier à Lagos au Nigéria.

Parmi les entreprises devant bénéficier de cet appui financier, il y a celles qui sont installées dans la Zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok au Gabon, une zone gérée par Arise et qui se présente aujourd’hui comme un véritable levier de développement économique et un catalyseur de l’industrialisation du Gabon. Selon des données officielles, la ZIS de Nkok a exporté en 2023 pour 218 millions d’euros de produits, principalement du bois transformé, faisant du Gabon le deuxième exportateur mondial de placages et le premier en Afrique. En 2022, la zone a été responsable de 60 % du bois transformé au Gabon.

Ce fonds permettra donc de booster les activités de cette zone dans laquelle sont implantées plus de 144 entreprises de 17 pays différents opérant dans 22 secteurs industriels diversifiés. Au-delà de l’appui financier, ces entrepreneurs devront bénéficier de conseils en matière de financement des entreprises, de financement des équipements et d’entrée sur le marché, y compris l’assistance pour les joint-ventures et les partenariats techniques. L’objectif étant de s’assurer qu’ils sont bien équipés pour saisir les opportunités et prospérer au sein des parcs industriels. « En collaborant avec notre société Arise IIP et les entreprises implantées dans les zones économiques spéciales, nous visons à favoriser un écosystème qui augmentera le commerce, créera des emplois et stimulera le progrès économique sur le continent », a déclaré Samaila Zubairu, Président-directeur général de l’AFC. Pour mobiliser ces fonds, l’AFC compte sur les agences de crédit à l’exportation (ECA), des institutions financières locales et régionales.

En plus du Gabon avec la ZIS de Nkok, Arise IIP opère également dans 10 autres pays africains. Notamment, le Bénin (GDIZ), le Togo (PIA), la Côte d’Ivoire (ZIC), le Nigeria (IPRFZ), la République du Congo (PIC), la République démocratique du Congo (CIP), la Sierra Leone (SIZ), le Malawi (MIP), le Rwanda (BSEZ) et le Tchad (Laham Tchad).

SG

Afin de réformer son code minier, l’État gabonais, avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), veut recruter un cabinet chargé de la rédaction des textes d’application de la loi N° 037/2018 du 11 juin 2019 portant réglementation du secteur minier au Gabon. Pour cela, un avis à manifestation d'intérêt a été lancé il y a quelques jours par le ministère de l'Économie.

Il sera question pour le cabinet retenu, d’appuyer pendant six mois, la mise en place d’un cadre réglementaire qui présente, de façon plus explicite, les opportunités et les avantages à investir dans le domaine minier gabonais. De manière spécifique, il s’agira entre autres de recenser le nombre de textes réglementaires, de concevoir et rédiger lesdits textes, et d’organiser un atelier de restitution des textes à l’endroit de l’administration des mines et des autres parties prenantes. Ce projet va être réalisé grâce à un prêt de la BAD dans le cadre du Projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (Padeg).

Il est également prévu dans ce cadre, le recrutement d’un cabinet qui sera chargé pendant quatre mois de réaliser une étude de cadrage en vue de la création et la mise en place au sein du ministère des Mines, d’un centre de promotion, de facilitation et d’accompagnement des projets miniers et d’apporter une assistance technique au département du ministère des Mines en charge de la promotion des investissements pour la mise en valeur des ressources minérales. Ce consultant devra notamment prospecter les marchés miniers, suivre leur évolution et procéder à des études y afférentes, et assurer le suivi du programme des investissements publics pour la mise en valeur du potentiel minier.

En plus de ces deux projets, le Gabon prévoit de renforcer les capacités des personnels de l’administration des mines, notamment pour un meilleur encadrement des conventions minières.

Tous ces projets ont pour but d’attirer plus d’investisseurs dans le secteur minier gabonais, afin qu’il contribue davantage au développement économique du pays. Le Gabon dispose d’un sous-sol riche en ressources minérales (manganèse, fer, or, phosphate, potasse, uranium, niobium, tantale, terres rares, etc.). Pourtant, jusqu’en 2009, ce secteur reposait essentiellement sur l’exploitation du manganèse et contribuait faiblement à l’économie (4% du PIB, 1,3% des recettes budgétaires hors pétrole, 1500 emplois formels). Dans un tel contexte, la vision stratégique du secteur est d’améliorer la gouvernance, la gestion et le contrôle des activités minières, et de valoriser le potentiel minier. Cela repose sur l’amélioration du suivi et du contrôle des activités des opérateurs miniers en phase de recherche et d’exploitation, et l’amélioration de la connaissance du potentiel géologique et minier au niveau du territoire national.

SG

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L’État gabonais a annoncé le 17 juillet 2024, la mise en vente de 25 hectares de terres constructibles à Igoumié, un quartier situé dans la commune d’Owendo. Ces 25 hectares sont constitués de 500 parcelles de 500 m² chacune, commercialisées au prix de 2,5 millions de FCFA la parcelle.

Suite à cette annonce, de nombreux Gabonais se sont précipités au cabinet notarial de Maître Suzanne Ogoula, chargé de conduire cette opération. Sur les lieux, il leur est demandé de fournir une copie légalisée de l’acte de naissance, une copie légalisée de mariage (pour les mariés), une copie légalisée de la CNI, un formulaire d’état civil, et une provision dont le montant n’a pas été révélé, pour bénéficier des parcelles.

Si plusieurs Gabonais voient en cette opération une opportunité pour s'offrir une parcelle de terre sécurisée, certains pensent que le coût de ces parcelles n’est pas à la portée de tout le monde. « C’est vraiment difficile de trouver 2,5 millions de FCFA à l’instant pour acheter une parcelle. Si les autorités pouvaient nous permettre de payer en plusieurs mensualités, ça serait plus intéressant », soutient Fabrice Ondo, commerçant.

La mise à disposition de ces espaces a pour but de répondre aux besoins en logement des populations, qui s’établissent à près de 400 000 unités selon des chiffres communiqués par le Plan national de développement pour la Transition (PNDT). En effet, les résultats globaux du Recensement général de la population et des logements (RGPL) de 2013 montrent que la moitié des ménages en milieu urbain est locataire et un tiers est propriétaire, avec de grandes variations selon le milieu de résidence.

Malgré la viabilisation de nouvelles zones et la construction de logements socio-économiques avec la contribution de structures techniques telles que la Société nationale Immobilière et la Caisse de dépôts et consignations, l’autoconstruction demeure le mode de production le plus pratiqué et le plus accessible aux ménages à faibles et moyens revenus.

SG

Comme en 2023, le Gabon maintient sa position comme le pays qui affiche le niveau de développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) le plus élevé en Afrique centrale en 2024, selon le rapport publié fin juin dernier par l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Avec un score de 74,7/100 points, le Gabon conserve également sa 10e place en Afrique dans ce classement qui note les pays et les territoires étudiés sur une échelle allant de 0 (absence totale de connectivité) à 100 points (connectivité optimale). Ce score du Gabon est en progression de 1,8 point par rapport à celui de l’année 2023 grâce notamment à une hausse de la pénétration de la téléphonie mobile et d’Internet, ainsi qu'à une bonne couverture des réseaux 3G et 4G. Une progression que le Gabon doit aux efforts réalisés ces dernières années par les autorités dans le but de positionner le pays comme un exemple en matière de développement des TIC.

Parmi ces efforts, on compte l’élaboration d’une stratégie numérique, ainsi que la mise en place de nouvelles politiques publiques et de régulations pour créer un environnement propice au développement du secteur, favoriser la concurrence et l’innovation, mais aussi attirer de nouveaux investisseurs internationaux. De plus, la mise en place d’un cadre institutionnel et d’un Plan sectoriel « Gabon numérique » 2025 mise sur le digital comme moteur de croissance économique et accélérateur du développement des autres secteurs.

Dans ce classement, le Gabon est suivi par Sao Tomé-et-Principe, qui arrive en deuxième position en Afrique centrale avec un score de 55,9/100 points, puis l’Angola (49,9 points), le Rwanda (46,8 points), la Guinée équatoriale (44,8), le Cameroun (44,2), la RDC (31), la République du Congo (30,7), le Burundi (24,4), et le Tchad (21,3) qui ferme ce classement. La RCA n’est pas classée.

Sur le plan africain, la Libye occupe la première place avec un score de 88,1 points, devant le Maroc (86,8 points), les Seychelles (84,7 points), Maurice (84,2), l’Afrique du Sud (83,6), l’Algérie (80,9), le Botswana (78,7), la Tunisie (77,2) et l’Égypte (76,8).

Rappelons que l’Indice de développement des TIC (IDI) intitulé « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 », évalue les progrès réalisés dans le domaine du développement des TIC dans 170 pays et territoires à travers le monde en se basant sur 10 indicateurs. Notamment, le pourcentage des particuliers utilisant Internet, la pénétration de la téléphonie mobile à large bande mobile, le trafic Internet à large bande mobile, le prix des données mobiles et des services voix, et le taux de possession de téléphones mobiles.

SG

Classement des pays africains selon le développement des technologies de l'information et de la communication en 2024 :

1-Libye (88,1)

2-Maroc (86,8)

3-Seychelles (84,7)

4-Maurice (84,2)

5-Afrique du Sud (83,6)

6-Algérie (80,9)

7-Botswana (78,7)

8-Tunisie (77,2)

9-Egypte (76,8)

10-Gabon (74,7)

11-Eswatini (70,4)

12-Sénégal (69,3)

13-Cap-Vert (69,1)

14-Namibie (68,8)  

15-Ghana (66,2)

16-Côte d’Ivoire (65,3)

17-Djibouti (61,6)

18-Kenya (58,5)

19-Sao Tomé-et-Principe (55,9)

20-Zambie (55,6)

21-Mauritanie (55,5)

22-Angola (49,9)

23-Lesotho (48,8)

24-Zimbabwe (47,7)

25-Comores (46,5)

26-Nigeria (46,9)  

27-Rwanda (46,8)

28-Togo (46,2)

29-Bénin (45,4)

30-Guinée équatoriale (44,8)

31-Cameroun (44,2%)

32-Tanzanie (43,1)

33-Mali (40,4)

34-Ouganda (40,4)

35-Ethiopie (39,8)

36-Liberia (37,1)

37-Guinée-Bissau (36,9)

38-Sierre Leone (34,3)

39-Malawi (33,1)

40-Mozambique (32)

41-RDC (31)

42-République du Congo (30,7)

43-Burkina Faso (30,1)

44-Madagascar (29,9)

45-Somalie (28,7)

46-Burundi (24,4)

47-Tchad (21,3)

L’aéroport de Libreville s’est doté il y a quelques jours de nouveaux scanners de bagages à rayons X pour les services des douanes. Installés le 16 juillet 2024, ces scanners ont pour but, d’après le ministère de l’Économie, de renforcer la sécurité tout en améliorant les capacités opérationnelles des services de la douane.

Ces scanners sont spécialement conçus pour détecter les objets, marchandises et produits prohibés tels que la drogue, les devises non déclarées, les armes, les bombes improvisées, etc., sans nécessiter l’ouverture des bagages. Par ailleurs, ces équipements sont déterminants dans le cadre de la lutte contre la sortie frauduleuse de métaux et pierres précieuses (par exemple, l’or et le diamant) illégalement exploités sur le territoire gabonais, apprend-on. D’après des sources au sein de l’aéroport, les voyageurs dissimulent très souvent dans leurs bagages des métaux précieux qui n’étaient pas détectés par l’ancien dispositif installé au sein de cet aéroport. Rappelons que le sous-sol gabonais est riche en ressources naturelles dont certaines sont exploitées de manière illégale.

Le coût de cet équipement n’a pas été dévoilé par les autorités gabonaises. Mais, elles précisent que « cela faisait cinq ans que la douane n’avait pas été dotée de tels dispositifs de pointe, marquant ainsi un tournant décisif dans la modernisation des infrastructures douanières du Gabon », indique le ministère de l’Économie.

SG

Après une baisse de la production de manganèse au cours de l’année 2023 (-2,5 %), le Gabon continue avec cette tendance au premier trimestre 2024, selon les données communiquées par le ministère de l’Économie. En effet, comparativement au trimestre précédent, la production de manganèse a baissé de 23,9 % au premier trimestre 2024.

Cette baisse, d’après le ministère de l’Économie, s’explique par les perturbations de l’évacuation du minerai suite à des avaries sur la voie ferrée qui « ont profondément impacté la production ». En effet, les incidents qui ont affecté le trafic sur le Transgabonais au cours de cette période ont entraîné à plusieurs reprises la suspension du trafic.

Malgré cette contre-performance enregistrée sur le trimestre, la production a très fortement augmenté de 42,4 % en comparaison au premier trimestre 2023. Le Gabon a produit un peu plus de 2,22 millions de tonnes de manganèse au cours du premier trimestre 2024 contre 1,7 million de tonnes un an plus tôt. Cette hausse est essentiellement portée par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) qui a réalisé un premier trimestre record comparé à la moyenne historique, apprend-on.

Cependant, les exportations et le chiffre d’affaires du secteur n’ont pas suivi cette tendance en glissement annuel. Avec un peu plus d’1,97 million de tonnes de manganèse vendues au premier trimestre 2024 contre 2 millions de tonnes un an plus tôt, les exportations de ce minerai sont en baisse de 1,8 % entre les deux périodes. Le chiffre d’affaires quant à lui est en baisse de 13,5 %, passant de 177,7 milliards de FCFA au premier trimestre de l’année dernière à 153,7 milliards de FCFA au premier trimestre de l’année en cours.

À noter que le manganèse est le produit qui domine le secteur minier gabonais. Sa production est assurée à près de 90 % par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet.

SG

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L'État gabonais vient d'acquérir 2 590 000 actions représentant 35% du capital social de la société Agro Business Group (ex-SIAT Gabon), spécialisée dans le développement et la gestion de projets agro-industriels, principalement dans le caoutchouc au Gabon, a annoncé le ministère de l’Économie dans un communiqué du 12 juillet dernier. Un accord a été signé le 24 mai 2024 entre les deux parties.

Cette acquisition a coûté à l'État gabonais environ 4 milliards de FCFA, à en croire le gouvernement, et lui permet de désigner deux administrateurs au conseil d'administration de la société, et ainsi, de participer à la gouvernance de celle-ci. En contrepartie, la société ABG s'engage à maintenir et moderniser son outil de production à l'intérieur du pays, préserver environ 800 emplois directs sur les quatre sites (Bitam, Mitzic, Nsile et Kango), apurer les arriérés de salaires et améliorer les conditions de travail de ses employés.

Selon le gouvernement, « l'acquisition par l'État de plus d'un tiers du capital social de la société ABG est une opération qui participe à la mise en œuvre d'une meilleure gouvernance économique au profit de la population. Elle permet, en effet, de renforcer le processus de création de richesse dans le pays et de préserver de nombreux emplois », explique le ministère de l’Économie.

Avec cette acquisition, l'État gabonais veut accroître sa production de caoutchouc après des perturbations enregistrées dans la filière en raison des difficultés traversées par le belge SIAT (Société d’investissement pour l’agriculture tropicale) ces dernières années dans le pays. Cette société avait finalement été cédée en 2023 à l'agro-industriel belge Agrow Bv qui l'a renommée ABG. Rappelons qu'en 2023, le Gabon a produit, selon la note de conjoncture économique, 34 169 tonnes de caoutchouc humide. Ce qui fait du pays l’un des principaux producteurs de ce produit en Afrique derrière la Côte d'Ivoire, le Nigeria, le Liberia et le Cameroun.

Par ailleurs, avec cette opération, l'État gabonais poursuit son ambition de positionner l'État au cœur de l'économie. Dans ce cadre, l'État gabonais a acquis ces derniers mois des parts dans plusieurs sociétés et a racheté d'autres. On peut citer à cet effet la compagnie pétrolière Assala Energy ou encore le transporteur Afrijet dont il est désormais le propriétaire.

SG

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