Après plus de trois mois de forte pénurie, le sucre est de retour dans les grandes surfaces au prix homologué par le gouvernement, fixé à 925 FCFA le kilogramme. Ce constat a été fait par le ministère du Commerce lors d'une descente de terrain dans les espaces commerciaux agréés de Libreville le week-end dernier. « Nous sommes déjà rassurés que la présence du sucre auprès des grands distributeurs vienne aujourd'hui contrer toute la vente informelle qui se déroule ces derniers temps dans les marchés. Nous invitons donc les populations à venir s'approvisionner dans les centres agréés respectant la mercuriale », a déclaré Parfaite Amouyeme Ollame Divassa sur Gabon
Depuis plusieurs mois, les populations peinaient à trouver du sucre dans les circuits formels, ce qui a provoqué une spéculation sur ce produit. Le sucre se négociait alors sur le marché noir à des prix allant de 1 300 à 1 500 FCFA le kilogramme, au lieu des 925 FCFA
Cependant, le sucre n'est pas encore disponible dans tous les magasins agréés. La société « Les sucreries du Gabon » doit encore approvisionner davantage le marché pour que le produit soit accessible en quantité suffisante, ce qui contribuera à limiter les spéculations. Cette société, qui a remplacé la Société sucrière africaine (SUCAF) Gabon, annonce que la prochaine campagne sucrière, qui sera bientôt lancée, permettra de stabiliser le marché. Des importations de sucre sont également prévues pour répondre à la
En attendant, le ministère du Commerce assure que son département continuera à effectuer des contrôles sur les marchés afin de garantir le respect du prix homologué par les commerçants. « Nous ne baissons pas les bras, nous poursuivons cette mission de brigade parce que les plus hautes autorités attendent que nous suivions cette actualité avec beaucoup de détermination. Le président veut que le coût de la vie baisse et surtout que les produits soient accessibles aux populations », a indiqué Parfaite Amo.
SG
La China Zhenhua Trading, société chinoise spécialisée dans l'exploration, la production et le commerce de produits pétroliers, a récemment entamé des discussions avec les autorités gabonaises dans l'optique d'investir dans le bassin sédimentaire gabonais, en particulier dans l'exploitation du brut gabonais. Dans ce cadre, cette société, présentée comme le 4e opérateur pétrolier chinois, a rencontré au Gabon les ministres de l'Économie et du Pétrole afin de leur faire part de son désir de collaborer avec le Gabon dans ce secteur et dans d'autres domaines pour un partenariat gagnant-gagnant. L'entreprise envisage d'investir dans l'exploitation du pétrole au Gabon et d'accompagner le pays dans le renforcement des capacités de stockage de l'or noir. « Nous aimerions coopérer avec le Gabon pour le financement et la construction des infrastructures pétrolières, ainsi que pour le transfert de savoir-faire », a affirmé Xu Hongyu, vice-président de la China Zhenhua Trading.
Selon le ministère de l'Économie, « l'entreprise chinoise dispose d'une expertise de pointe qu'elle souhaite partager avec notre pays dans le cadre d'un partenariat mutuellement bénéfique. La société chinoise s'intéresse à notre bassin sédimentaire pour une production principalement terrestre. Elle envisage de déployer prochainement au Gabon ses équipes techniques afin de mener des négociations approfondies avec les autorités gabonaises, dans l'optique de s'implanter durablement au Gabon », indique-t-on au ministère de l'Économie. Par ailleurs, des mesures ont déjà été prises pour faciliter l'installation de cette société au Gabon. « Nous avons déjà reçu des orientations des plus hautes autorités pour faciliter l'accès de ces blocs à la société », a affirmé Marcel Abéké.
Rappelons que depuis novembre 2018, l'État gabonais a lancé une campagne de mise aux enchères des blocs pétroliers maritimes sous forme d'appel d'offres. La mise aux enchères de ces blocs pétroliers avait pour mais, selon le ministère du Pétrole, entre autres, de lutter contre le déclin de la production à long terme et de renouveler les réserves du pays par l'intensification de l'exploration. Malheureusement, ces blocs pétroliers n'ont pas généré beaucoup d'engouement. Sur les 75 blocs mis en vente, seuls un tiers ont réellement intéressé les autorités gabonaises.
Avant la China Zhenhua Trading, une autre société chinoise avait également montré la semaine dernière son intérêt pour investir dans le bassin sédimentaire du Gabon. Cet intérêt des entreprises chinoises pour le secteur pétrolier gabonais intervient dans un contexte où le Gabon tente de diversifier son économie en particulier la part du pétrole dans son produit intérieur brut (PIB), qui représente environ 50% du PIB. Selon les prévisions, les recettes pétrolières du Gabon devraient connaître une baisse progressive au cours des prochaines années. Ces recettes passeraient, selon les prévisions, de 1020,7 milliards de FCFA en 2023 à 765,2 milliards de FCFA en 2024, 695 milliards de FCFA en 2025 et 661,4 milliards de FCFA en 2026. Ce qui représentait une baisse de 35 % entre 2023 et 2026.
SG
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Reçue en audience le 7 août dernier par le président de la Transition, Brice Oligui Nguema, une délégation du groupe chinois Norinco (China North Industries Corporation), entreprise spécialisée dans la vente de chars, de blindés, d'artillerie, d'armes et de matériel de maintien de l'ordre, a exprimé son désir d’étendre son partenariat avec le Gabon. Cela se ferait à travers des accords de coopération qui devraient permettre à Norinco d’investir dans les secteurs du pétrole, des mines et du génie civil.
« Norinco est un grand groupe aux activités diversifiées. Nous souhaitons renforcer notre coopération avec le Gabon dans les domaines des mines, du pétrole et du génie civil », a déclaré le vice-président de Norinco, Xu Hongyu, à l’issue de l’audience.
Pour l’instant, l’entreprise, détenue par l’État chinois, coopère avec le Gabon dans le domaine militaire. En effet, elle fournit du matériel militaire à l’armée gabonaise. C’est d’ailleurs dans ce cadre que la délégation de ce groupe chinois a été reçue le 7 août dernier par le président de la Transition. La délégation était au Gabon pour livrer des moyens roulants, ainsi que des équipements logistiques et tactiques aux Forces de défense et de sécurité.
À la suite de cette audience, l’entreprise chinoise devrait entamer des négociations avec les autorités gabonaises afin de diversifier ses investissements dans le pays.
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Lancée officiellement il y a quelques jours, la compagnie nationale Fly Gabon essuie déjà des critiques de la part des populations qui trouvent les prix de ses billets d’avion très élevés. Face à ces plaintes, Nyl Moret-Mba, le directeur général de la compagnie, a donné quelques éclaircissements dans les médias locaux.
Selon lui, les tarifs des billets d’avion appliqués par la compagnie tiennent compte de plusieurs facteurs, notamment les redevances aéroportuaires, qui sont très élevées, ainsi que la maintenance des appareils, ce qui contribue à renchérir les coûts. « Il y a les redevances de navigation parmi les plus élevées au monde, les redevances aéroportuaires exagérées, les infrastructures vétustes qui alourdissent le coût de maintenance des aéronefs, les assurances aéronautiques surtaxées, mais aussi et surtout un prix du kérosène parmi les plus chers de la région, deux fois supérieur à un prix européen », explique-t-il.
Le directeur général de la nouvelle compagnie gabonaise reconnaît donc que les populations ont raison de se plaindre et promet de travailler avec les autorités pour la baisse des prix. « Sur tous ces domaines, nous allons engager des discussions avec les services de l’État, afin de réussir à faire baisser les prix… Cela prendra un peu de temps, car ce sont des questions transversales complexes, qui nécessitent des arrêtés gouvernementaux », promet-il.
Les prix promotionnels des billets d’avion fixés en aller-retour au lancement de la compagnie le 30 juillet dernier étaient de 70 800 FCFA TTC sur Libreville-Port-Gentil, 79 800 FCFA pour Oyem et 97 800 FCFA pour Libreville-Franceville. Ces coûts devraient connaître une hausse après la campagne promotionnelle. Il est à noter que les coûts des billets d’avion sur le trajet Libreville-Port-Gentil-Libreville peuvent atteindre jusqu’à 250 000 FCFA pour environ 30 minutes de vol, et Libreville-Franceville jusqu’à près de 400 000 FCFA pour une heure de vol.
SG
En 2025, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) va effectuer un audit du système de sûreté de l’aviation civile du Gabon. Cet audit, nommé USAP-CMA, fait partie du Programme universel d’audits de sûreté de l’OACI, basé sur l’approche de surveillance continue (CMA). Son objectif est d’évaluer la capacité du Gabon à se conformer aux normes de l'annexe 17 relatives à la sûreté de l'aviation civile et à celles de l'annexe 9 relatives à la facilitation. L'OACI souhaite s'assurer que le Gabon respecte les normes internationales en matière d’aviation civile et que des progrès ont été réalisés depuis l'audit USAP-CMA de 2021.
En prélude à cet audit, qui portera principalement sur les aéroports de Libreville et de Port-Gentil (les deux principaux aéroports du Gabon en termes d’exploitation), les autorités gabonaises, en collaboration avec des entités de l’industrie aéronautique, travaillent actuellement à garantir la conformité de ces infrastructures aux normes de l’OACI. Si des insuffisances sont détectées, les autorités gabonaises devront mettre en œuvre des mécanismes pour surmonter les défis identifiés, basés sur un programme d’activités spécifique.
« Le Gabon vise un taux de mise en œuvre de 85 % lors de cet audit, par rapport au taux de référence de 75 % fixé par le Plan Régional de mise en œuvre pour la Sûreté et la Facilitation de l’aviation civile en Afrique (AFI SECFAL). Cet objectif n’est atteignable que grâce aux efforts conjoints de tous les acteurs. Pour ce faire, une cellule technique de coordination optimale sera mise en place », explique l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC).
Initié par l’OACI depuis 2002, l’audit USAP-CMA se concentrera sur huit éléments cruciaux, dont le programme de sûreté et les textes réglementaires, les responsabilités de l’autorité nationale compétente en matière de supervision et de coordination, la politique et le programme de formation (y compris la certification du personnel), le contrôle de la qualité, ainsi que la résolution des problèmes de sûreté.
SG
Selon le classement des passeports les plus puissants au monde, publié il y a quelques jours par le cabinet de conseil en citoyenneté basé à Londres, Henley & Partners, le passeport gabonais est le plus avantageux de la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad). En effet, les détenteurs de passeports gabonais peuvent se rendre dans 60 destinations dans le monde sans avoir à demander un visa au préalable. Le Gabon se positionne ainsi devant la Guinée équatoriale, classée 83e avec 57 destinations, la Centrafrique et le Tchad (86e rang mondial), le Cameroun (89e) et le Congo.
Comparé au classement de 2023, le Gabon a ajouté trois nouvelles destinations aux 57 concernés ses ressortissants avaient accès sans visa en 2023, ce qui lui permet d'occuper le 80e rang mondial, sur la base d'une étude de 199 passeports différents et 227 destinations de voyage.
À l'échelle continentale, les détenteurs du passeport des Seychelles (156) sont les mieux lotis, suivis de Maurice (150) et de l'Afrique du Sud (106).
Le Henley Passport Index est un classement mondial fondé sur la liberté de circulation des citoyens. En collaboration avec l'Association du transport aérien international (IATA), il classe au total 199 passeports dans le monde. Il est mis à jour en temps réel tout au long de l'année, en fonction des modifications de la politique de visas de chaque pays. À noter que d'autres index existent, comme ceux d'Arton Capital ou de Nomad Capitalist.
SG
United Terra Enterprises et Pilgrim, deux sociétés anglaises spécialisées dans l'exploration et la production de pétrole, souhaitent saisir les opportunités d’investissement qu’offre le Gabon dans le secteur des hydrocarbures. Elles ont exprimé cet intérêt au ministre du Pétrole, Marcel Abéké, lors d'une audience le 5 août 2024. « Nous voulons investir dans la production pétrolière au Gabon, afin d’accélérer la production du pays », a affirmé Peter Krempin, fondateur de United Terra, à l'issue de l’audience.
Pour sa part, la société Pilgrim Exploitation souhaite faire un retour dans un secteur gabonais qu’elle connaît bien, puisqu’elle y a opéré dans les années 1980 avant de quitter le pays. « L’objectif de la réunion était de nous représenter auprès du ministre, car nous voulons revenir au Gabon après avoir été présents ici depuis 1980. Nous voulons revenir au Gabon pour investir dans l’industrie pétrolière », a déclaré Simon Barry, directeur fondateur de Pilgrim Exploitation.
Si ces deux sociétés obtiennent l’accord des autorités gabonaises, elles viendront enrichir le secteur de la production pétrolière gabonais, où opèrent déjà dix sociétés. Parmi elles, la société franco-britannique Perenco Oil & Gas contrôlait en 2021, 40,22 % de la production du pays, avec une production de plus de 29,4 millions de barils de pétrole, selon les données du dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Le leader du secteur pétrolier gabonais partage le marché avec Assala, Maurel & Prom, TotalEnergies, Vaalco, BW Energy, Addax, Sino Gabon, GOC et Stream Oil.
À noter que le Gabon occupe le 5e rang des producteurs pétroliers en Afrique subsaharienne après le Nigéria, l’Angola, le Congo et la Guinée équatoriale.
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Initialement prévue pour fin juillet 2023, la centrale solaire photovoltaïque de 120 MW d’Ayemé Plaine (à 30 km de Libreville) devrait finalement être livrée en octobre prochain, selon l’entreprise Solen, filiale de Solen Renewables Dubaï, qui construit cette infrastructure.
Les travaux de construction de cette centrale solaire photovoltaïque, que le Gabon présente comme la plus grande d’Afrique centrale, avaient démarré en août 2022 pour une livraison prévue en juillet 2023. Ce délai n’a finalement pas été respecté, et les raisons du retard accusé sont pour l’instant inconnues.
Cette centrale est construite et financée à hauteur de 150 millions d’euros (98,7 milliards de FCFA) par la société Solen, basée à Dubaï. Selon le contrat passé avec l’État gabonais, cette société « exploitera et entretiendra cette usine pendant 25 ans », indique l’entreprise. Par ailleurs, la totalité de l’électricité produite par cette centrale sera vendue à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) par le biais d’un contrat d’achat d’électricité à long terme, signé en mars 2022.
Cette centrale, qui s’étend sur 251 hectares de terrain, permettra de satisfaire deux impératifs : la transition vers l’utilisation d’énergies renouvelables engagée par le Gabon et l’accroissement de l’offre énergétique pour la ville de Libreville et ses environs. Solen explique également que la centrale photovoltaïque utilisera la technologie des trackers solaires (suiveurs de soleil), ce qui augmentera l’efficacité des panneaux solaires en les faisant suivre la trajectoire du soleil.
SG
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Comme annoncé au mois de juillet dernier par les autorités de la transition, le Gabon a commencé à publier il y a quelques jours la liste de certains contrats pétroliers, miniers et forestiers passés avec des entreprises opérant dans le pays. Précisément, neuf contrats forestiers ont été rendus publics pour l'instant. Les autres contrats, passés dans les secteurs pétroliers et miniers, seront publiés « au fur et à mesure de la numérisation des différents documents », selon le ministère de l’Économie.
À travers cette publication, le Gabon souhaite répondre aux exigences internationales en matière de transparence, notamment celles du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Cette démarche montre l’engagement des autorités à garantir une meilleure transparence dans la gestion des ressources naturelles, à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions et à assurer des conditions de négociation équitables avec les entreprises.
« En rendant ces contrats publics, le gouvernement gabonais montre son engagement à lutter contre la corruption et à garantir que les ressources naturelles du pays sont gérées de manière équitable et responsable. Cette transparence permet aux citoyens, aux organisations de la société civile et aux investisseurs de comprendre les termes des accords, d’évaluer les bénéfices réels pour le pays et de s’assurer que les pratiques d’exploitation respectent les normes environnementales et sociales », indique le gouvernement gabonais.
Le Gabon fait donc un pas important en adoptant cette politique de transparence, ce qui, selon le FMI, devrait contribuer à relever les défis économiques du pays.
SG
Dans le but d’inciter les populations à entreprendre dans le pays, les autorités gabonaises ont décidé de réduire les frais de création d'entreprises pour les Gabonais. C’est dans ce cadre que le Haut Conseil pour l’Investissement (HCI) a organisé, le 30 juillet 2024, une réunion pour la révision de la grille tarifaire du Guichet de l’investissement. Cette réunion, présidée par le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI), Ghislain Moandza Mboma, a été tenue pour coordonner les travaux de toutes les parties prenantes au processus de création d'entreprises au Gabon.
Ainsi, selon la proposition faite par les autorités gabonaises, les frais de création d'entreprises pour les Gabonais pourraient passer de 85 000 à 50 000 FCFA pour les entreprises individuelles et de 132 000 à 85 000 FCFA pour les SARL (sociétés à responsabilité limitée). « D’ici la fin du mois d’août, cela devrait déjà être opérationnel », a indiqué le directeur général de l'ANPI. Cependant, avant d’appliquer ces nouveaux tarifs proposés, il faudra une validation du conseil des ministres ainsi qu’un arrêté du Premier ministre, apprend-on.
Cette baisse des tarifs devrait contribuer à accroître le nombre d'entreprises créées au Gabon. Selon les données du ministère de l'Économie, 1 309 nouvelles entreprises ont été créées entre janvier et juin 2024, contre 1 090 entreprises à la même période de l'année précédente.
SG