Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Une délégation du Mouvement des entreprises de France (Medef), premier réseau d’entrepreneurs de France, est actuellement en mission de prospection à Libreville au Gabon où elle a été édifiée sur les différentes opportunités d’investissements ainsi que les incitations fiscales offertes par le pays. « Le Gabon est un gisement d’opportunités. Nous avons des opportunités dans tous les domaines : le bois, le tourisme, l’agriculture, la pêche, la transformation du bois, les infrastructures… Nous lançons un appel aux investisseurs du Medef. Venez investir au Gabon », a lancé le ministre de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya.

Après avoir pris connaissance de toutes ces opportunités au cours d’une rencontre « Invest in Gabon » organisée le 5 décembre par l’Agence nationale de la promotion des investissements du Gabon (ANPI), la délégation française a exprimé son vœu d’investir dans les secteurs des télécommunications, de l’agriculture, de l’énergie dans le pays.

Opportunités

Et comme opportunités dans le secteur de l’énergie par exemple, le Gabon dispose d’un potentiel en ressources hydrauliques qui peut être exploité par les investisseurs français pour des projets énergétiques. Notamment dans un contexte où le Gabon a libéralisé ce secteur avec l’ouverture à la concurrence dans tous les segments : production, transport et distribution. Aussi, les hommes d’affaires français peuvent mettre en valeur les ressources gazières du pays ainsi que l’énergie solaire. Ce qui permettrait d'accroître l’offre en énergie électrique dans le pays.

Dans les secteurs agricole et élevage, les entrepreneurs français ont été invités à investir notamment dans la construction de l’usine de transformation de thon qui est en projet au Gabon, dans l’optique de renforcer ses infrastructures de stockage et de transformation des ressources halieutiques. Surtout que les autorités gabonaises envisagent de réduire au cours des prochaines années, plus de 50 % des importations alimentaires du pays qui coûtent actuellement près de 550 milliards de FCFA par an à l’État.

Dans le secteur du numérique, plusieurs projets à l’instar de la construction des data center au Gabon nécessitent des investissements.

Stabilité politique et économique

D’après le directeur général de l’ANPI, Ghislain Moandza Mboma, tous ces segments et bien d’autres nécessitent des investissements pour lesquels le Gabon sollicite la contribution des entreprises françaises. À côté de ces opportunités, ainsi que des incitations fiscales, selon le ministre de la Promotion des investissements, il y a la stabilité du pays sur le plan économique et politique, le potentiel du marché local, ainsi que le Produit intérieur brut par habitant qui est l’un des plus élevés en Afrique. Ce qui représente des atouts pour le pays.

« Ce qu’il faut espérer c’est que les volontés qui ont été clairement exprimées aillent un peu plus loin et débouchent sur des contrats. Mais je suis rassuré quand je vois la volonté manifestée par les acteurs français.  Il y a une synergie entre la stratégie du gouvernement mise en place à travers le Plan d’accélération de la transformation (PAT), mais, aussi, les besoins de ces acteurs », a expliqué Hugues Mbadinga Madiya.

Pour les entrepreneurs du Medef, le modèle du partenariat public privé promu au Gabon est intéressant pour eux. « Les entreprises françaises sont toutes intéressées à participer aux projets. Mais elles ne pourront pas le faire sans l’appui des entreprises gabonaises. Et donc, au cours de cette visite, nous allons travailler ensemble en tant qu'entreprises française et gabonaise pour essayer de construire des offres pour le développement du pays », a affirmé Jean Michel Guelaud, président du Club des entreprises France-Afrique centrale et président de Sogea-Satom qui conduit la délégation du Medef au Gabon. Une délégation composée d’une trentaine de membres dont la mission s’achève ce 6 décembre 2022.

Sandrine Gaingne

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Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a lancé le 3 décembre 2022 un avis pour le recrutement d’un coordonnateur national du Projet de développement agricole et rural deuxième phase (PDAR2).

« Sa mission sera d’organiser et de superviser, au plan technique, administratif et fiduciaire, la bonne mise en œuvre du projet dans le strict respect des procédures régissant le financement des activités et du calendrier fixé à cet effet », renseigne l’avis.

Les candidats ont jusqu’au 21 décembre 2022 pour le dépôt de leurs dossiers. Leur sélection sera effectuée par un comité de recrutement sur la base des dossiers présentés, des tests et entretiens. Le choix du candidat sera entériné par validation des résultats par le ministre chargé de l’Agriculture et d’un avis de non-objection du Fonds international de développement agricole (FIDA).

Le Gabon a reçu un financement auprès du FIDA afin de couvrir le coût du Projet de développement agricole et rural deuxième phase (PDAR2). Le pays se propose d’utiliser une partie des fonds de ce prêt pour faciliter le fonctionnement du projet en lui assurant la dotation d’un personnel de qualité et en effectif suffisant. Ce projet vise la réduction de la pauvreté en milieu rural, par la diversification et l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie. Il permet à l’État gabonais de soutenir les petits producteurs agricoles et éleveurs en milieu rural. Ledit programme se déploie dans 171 villages de 43 cantons dans trois provinces : la Ngounié, l’Ogooué-Ivindo et le Woleu-Ntem.

Brice Gotoa

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Suite à une crise sociale au sein de l’Aswan, sous-traitant de l’entreprise Nouvelle Gabon Mining (NGM), le ministre des Mines, Elvis Ossindji, informe qu’il a ouvert le dialogue avec les employés du site d’Okondja.

« Le dialogue social est essentiel pour la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) et garantir une parfaite collaboration au sein de nos entreprises. C’est dans cette optique que j’ai eu un échange riche avec les employés de Aswan, sous-traitant de NGM. L’écoute active et attentive est toujours indispensable. Les attentes légitimes des parties ont été réitérées et dans le strict respect des dispositions légales en vigueur, le travail se poursuit », déclare le ministre des Mines.

Au cours de cette rencontre, les employés ont affirmé qu’ils ont initié un mouvement de grève le 30 novembre dernier, pour protester contre la révision à la baisse de leur salaire annoncée à la baisse par NGM. Ce dernier ayant absorbé en août 2021, l’entreprise Swan. Selon les employés, conformément aux dispositions de l’article 95 du Code du travail, le nouveau repreneur devrait maintenir le même niveau des salaires dans le cadre de l’opération d’absorption.

Mais, c'est une autre version chez NGM. L’entreprise explique que, pour protéger les emplois d’Aswan au bord de la faillite, il a été convenu que le personnel de ce sous-traitant serait transféré vers d’autres prestataires de services. En outre, il a également été convenu que leurs droits légaux acquis en tant qu’employés chez Aswan seraient protégés par les nouveaux fournisseurs de services de NGM. Mais alors que ces négociations se poursuivent, les employés sont entrés en grève.

Nouvelle Gabon Mining est une société gabonaise impliquée dans l’extraction du minerai de manganèse. Elle exploite un gisement de manganèse dans la région de Franceville / Haut-Ogooué. La société est détenue par des investisseurs internationaux et l’État gabonais.

S.A.

L’incubateur JA Gabon de Lambaréné annonce la délivrance de ses premiers certificats d’aptitude aux métiers de pêche et de pisciculture, désormais reconnus par l’enseignement technique et professionnel.

« 9 jeunes récipiendaires ont reçu leurs certificats tenant lieu de diplômes le mardi 29 novembre 2022 dans la prestigieuse salle des banquets de la mairie de Lambaréné en présence de leurs parents et de leurs formateurs. […] Le Certificat d’aptitude professionnelle en pêche et pisciculture est nouvellement intégré comme filière dans l’enseignement technique et professionnel », informe l’incubateur. Ces jeunes ont reçu 10 mois de cours théoriques et pratiques en technique de pêche et pisciculture du Programme CAP sur l’autonomisation.

« Le grand défi du programme CAP sur l’autonomisation des jeunes, à savoir faire adhérer les jeunes dans un environnement où leur chômage atteint 38 %, selon l’Organisation internationale du travail, atteint progressivement son objectif. Le secteur de la pêche et de la pisciculture peut grandement contribuer à créer des emplois, car la sécurité alimentaire et de la nutrition sont un besoin vital des Gabonais », se félicite l’incubateur

Le Gabon a l’ambition de parvenir à la production de sardines made in Gabon avec du poisson pêché dans les eaux nationales. Ce qui permettra de développer une industrie de transformation et de mettre en place des usines de transformation de ces produits halieutiques. Car pour l’instant, l’usine qui existe dans le pays n’est pas fonctionnelle et la transformation du poisson est beaucoup plus artisanale.

S.A.

Pour la construction des bâtiments sur le site de la Baie des rois, la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), qui est en charge de ce projet, va bénéficier de l’appui de l’entreprise Africa Bright Development, filiale de la banque d’affaires indépendante Africa Bright Group. 

À cet effet, les dirigeants des deux sociétés ont signé le 2 décembre dernier, un contrat de partenariat pour la construction de deux bâtiments éco-responsables de six niveaux ayant des dimensions de 4000 m2 et de 5000 m2 sur le site de la Baie des Rois. Selon les termes de ce partenariat, ces bâtiments seront construits par l’entreprise Africa Bright Development « en accord avec les Objectifs de développement durable des Nations Unies. Les deux bâtiments sont construits en privilégiant des matériaux durables, tels que le bois, ainsi que des processus d’approvisionnement responsables. Les bâtiments sont certifiés Excellence in Design For Greater Efficiency (EDGE), assistée par la Société financière internationale (SFI) », avec pour objectif de réduire l’empreinte environnementale dans la consommation d’énergie directe, la consommation d’eau, l’usage des matériaux de construction, indique la FMCT.

« Le secteur de l’immobilier a plus que jamais un rôle à jouer dans la transition écologique. L’éco-construction est une nouvelle façon d’envisager le bâtiment et cela implique une prise de conscience environnementale de tous les acteurs notamment de l’architecte, de la chaîne de construction ou encore de la finance », a souligné Karim El Amrani, Administrateur directeur général d’Africa Bright Development.

Pour Emmanuel Edane, directeur général de la FMCT, à travers ces constructions éco-responsables sur le site de la baie des rois, « nous avons pour ambition de transformer notre manière d’appréhender l’aménagement urbain et de construire une capitale gabonaise durable, génératrice d’opportunités et au service des générations futures. » Le concept éco-responsable donnera, selon Emmanuel Edane, une particularité au projet de la Baie des rois. Ce qui va attirer des touristes, des investisseurs.

La Baie des rois est un projet immobilier qui prévoit la construction à Libreville d’un quartier d’affaires, de logements, d’établissements de loisirs, de commerces divers et d’espaces verts… sur une superficie de 40 hectares. Et pour le développement dudit projet, la FMCT a levé en 2021 sur le marché financier la somme de 20 milliards de FCFA. Ces levées de fonds avaient été arrangées par Africa Bright Securities (ABS), une des filiales du groupe chargé de la construction de ces bâtiments éco-responsables à la Baie des rois.

SG

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Libreville, la capitale gabonaise dispose désormais d’un laboratoire d’analyses vétérinaire pour assurer la sécurité alimentaire et prévenir les pathologies des animaux domestiques et cosmétiques dans le pays. L’administrateur directeur général (ADG) de la Société gabonaise de développement agricole (Sogada), Hervé Patrick Opiangah, a procédé le 3 décembre 2022 à l’inauguration de cette nouvelle structure, située dans la commune d’Akanda.

Fruit d’un partenariat entre la Sogada et International Diagnostic Laboratory (IDL), filiale de la société sud-africaine C4 Africa Group, ce laboratoire équipé de matériel de dernière génération s’inscrit dans la politique du renforcement des compétences et services de la Sogada. « Le laboratoire d’analyse vétérinaire joue un rôle crucial aussi bien pour la sécurité alimentaire en évitant que des épidémies entraînent une perte d’aliments destinés à la consommation humaine. Et également, un rôle important dans la sécurité sanitaire des aliments en s’assurant que les éléments qui sont destinés à la consommation humaine ne soient pas contaminés par des agents pathogènes transmissibles à l’homme », a déclaré Dr Stéphanie Bourgeois, responsable du nouveau laboratoire d’analyses vétérinaire.

Selon la responsable, ce laboratoire mettra dans un premier temps l’accent sur des tests sérologiques et des tests bactériologiques. « Pour commencer, nous allons nous concentrer sur l’élevage aviaire, mais il sera amené à évoluer, à développer d’autres tests chez d’autres espèces d’élevages. Nous avons ciblé les principales maladies d’importance en élevage aviaire et également des bactéries qui sont importantes pour la santé publique telles que les salmonelles. Ensuite les activités du laboratoire seront amenées à grandir en fonction des besoins, de la demande, pour s’adapter au contexte gabonais », a-t-elle indiqué. Pour le Dr Chris Henderson, représentant C4 Africa Group, il est important d’avoir ce genre de laboratoire au Gabon et dans la sous-région,

Située dans le village Meyang, à une cinquantaine de kilomètres de Libreville, sur 108 hectares, la Sogada compte plus de 50 000 poules pondeuses pour une production de 2,2 millions d’œufs par an. La ferme a également en son sein de nombreuses porcheries qui ont un cheptel d’environ 700 têtes et un abattoir. L’entreprise aspire à participer à la réduction des importations de volailles et d’œufs au Gabon.

Brice Gotoa 

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En raison des mauvaises conditions météorologiques, le vol Air Côte d’Ivoire HF 820 opéré par un Airbus A319 en provenance d’Abidjan (la capitale ivoirienne), a frôlé le pire à son atterrissage à l’aéroport international Léon Mba de Libreville le 3 décembre 2022, apprend-on dans un communiqué de la compagnie.

Sans donner des détails sur ce qui s’est passé, la direction générale de Air Côte d’Ivoire rassure qu’aucun dégât corporel n’a été enregistré « grâce à l’expérience et au professionnalisme de l’équipage ». Cependant, l’Airbus A319 « est temporairement non-opérationnel, ce qui entraîne un réaménagement du programme de vols... Des diligences sont en cours pour minimiser l’impact de cet événement sur la régularité de ses opérations », précise la compagnie aérienne dans son communiqué.

Il y a une semaine, le trafic de cette compagnie avait déjà été perturbé en raison d’un incident survenu à Lagos au Nigéria. Notamment, du fait de la collision entre l’un de ses aéronefs et un engin sur la plateforme aéroportuaire à Lagos.

SG

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Plusieurs villes du Gabon à l’instar de Libreville dans la province de l’Estuaire, et Lambaréné dans le Moyen Ogooué, ont été secouées ce 4 novembre par un tremblement de terre, d’après des témoignages des populations. Selon le site spécialisé dans les séismes volcanodiscovery.com, qui cite le Centre allemand de recherche en géosciences (GFZ), il s’agit d’un tremblement de terre fort magnitude 5.5 ayant une faible profondeur de 10 km sous l’épicentre près de Lambaréné.

« Sur la base des données sismiques préliminaires, le séisme a probablement été ressenti par de nombreuses personnes dans la zone de l’épicentre. Il ne doit pas avoir causé de dégâts importants, autres que des chutes d’objets d’étagères, des bris de vitres, etc. À Lambaréné (20 700 hab.) situé à 39 km de l’épicentre, et à Fougamou (5 600 hab.) à 41 km, le séisme aurait dû être ressenti comme de légères secousses. De faibles secousses auraient pu être ressenties à Ndjolé (pop. 5 100) située à 113 km de l’épicentre, et Mouila (pop. 22 500) à 128 km », indique volcanodiscovery.

Ces séismes deviennent de plus en plus récurrents au Gabon. En mars 2021, un séisme de magnitude 4,9 s’était produit à 47 km au sud de Lambaréné et un autre tremblement de terre avait secoué certaines parties du pays en 2019.

SG

Les plaintes des populations déplacées sur le site d’Ayeme, dans le but de construire une voie d’accès à l’aéroport de Libreville seront transmises au Premier ministre, selon des informations de Charles Mve Ellah, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Dans une note publiée le 1er décembre, le membre du gouvernement déclare en effet qu’il a présidé une réunion relative aux réclamations des indemnisés de la plaine Ayeme. Y ont pris part le gouverneur de l’Estuaire, le préfet, le DG de la GSEZ. « La partie plaignante était malheureusement absente. Le dossier fera l’objet d’un rapport au Premier ministre », déclare Charles Mve Ellah.

En effet, 600 familles établies sur l’emprise du projet de construction de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville doivent être déguerpies. Mais ces familles se plaignent du processus d’indemnisation qui serait problématique et mal mené. Raison pour laquelle elles ont rédigé un mémorandum adressé au gouvernement pour réclamer une revalorisation des indemnisations, et pour certains, une reprise du processus.

Certaines personnes, dont les exploitants agricoles du site de l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD) Alibandeng, impactées par le projet de construction de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville, ont été déplacées sur le site Ayeme dans le deuxième arrondissement de la commune de Ntoum, à une trentaine de kilomètres de Libreville. Des plaintes sur ce déplacement des populations se font encore entendre.

Les travaux de construction doivent durer 18 mois. L’infrastructure de type 2 fois 2 voies sera construite sur six kilomètres pour desservir la commune d’Akanda. Ce chantier est exécuté dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et Gsez Airport, concessionnaire de cet aéroport.

S.A.

Le Gabon à travers la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) a procédé ce 1er décembre 2022 au lancement des activités préparatoires à l’examen collégial volontaire par les pairs de la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) du droit et politique de la protection du consommateur.  

Selon le chef de délégation de la Cnuced, Yves Kenfack, les mesures qui seront prises permettront de faciliter la circulation des produits fiables sur le marché dont la consommation garantit le bien être des consommateurs gabonais. « L’exercice consiste à identifier les dysfonctionnements institutionnels et réglementaires de manière à proposer des mesures correctives pour une meilleure protection des consommateurs après examen », a affirmé Yves Kenfack.

Ce processus permet avec l’appui des partenaires internationaux, notamment la Cnuced de voir ce que le Gabon fait pour faire avancer la protection des consommateurs dans le pays. « Il permet de voir l’état de droit, de la législation et des institutions qui permettent de mettre en œuvre la politique du Gabon en matière de protection des consommateurs. Nous espérons simplement que ce processus que nous lançons aujourd’hui va permettre d’accélérer au Gabon la modernisation de notre politique, de notre droit en matière de protection des consommateurs », a déclaré Christian Abiaghe, président de l’Organisme non gouvernemental SOS Consommateur. Selon lui, la défense du pouvoir d’achat des ménages est l’un des principaux problèmes auxquels les gouvernements sont confrontés aujourd’hui. « Une fois qu’on a renforcé le droit du consommateur, on est plus outillé pour envisager l’adoption des mesures pérennes pour la protection du pouvoir d’achat des ménages », a-t-il ajouté.

Pour le gouvernement, apprend-on, il est question de répondre aux préoccupations des consommateurs et de procéder à la mise en place d’un système national intégré de protection du consommateur « afin de favoriser le règlement à l’amiable des litiges et son adoption dans le secteur privé en maintenant pleinement en œuvre des moyens de règlement de litiges, comme la consternation, la médiation et l’arbitrage de consommation », a indiqué Jean Norbert Diramba, ministre gabonais du Tourisme en lançant les travaux.   

Le Gabon va être le premier pays de l’Afrique subsaharienne à passer l’examen collégial volontaire par les pairs pour son droit et sa politique de protection du consommateur, apprend-on. Il est le 5e pays à l’échelle mondiale après le Chili, le Maroc, l’Indonésie, et le Pérou. Selon les experts de la Cnuced, les résultats de ces travaux seront disponibles en juillet 2023.

Brice Gotoa

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