Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Depuis quelques semaines, plusieurs villes du Gabon (Libreville, Lambaréné, Ndjolé…) sont régulièrement exposées aux intempéries qui occasionnent des inondations et des éboulements. D’après un communiqué du ministère de l’Intérieur, datant du 17 novembre 2022, la province du Moyen-Ogooué préoccupe avec une forte montée des eaux depuis le début de la semaine. « En effet, aucun département n’a été épargné par les crues qui paralysent les activités régulières des populations de ce pan du territoire, avec plusieurs localités fortement impactées », précise le communiqué.

Aussi, 23 quartiers sur 24 de la commune de Lambaréné sont dans l’eau. Dans le département de l’Ogooué et des lacs, 11 villages sont inondés. On en compte 18 dans le district de Makouké et 29 à Aschouka. La commune de Ndjolé n’est pas aussi épargnée, l’Ogooué a envahi le grand marché ainsi que les quartiers Bigoma et Missanga.

En plus, apprend-on, deux éboulements (entre Ndjolé et Méguegne et entre Ndolé et Medoumane) sont à l’origine de fortes perturbations du trafic routier sur la Nationale 2. Cette situation pourrait causer des pénuries pour le ravitaillement des produits alimentaires dans la capitale gabonaise. À la suite d’un glissement de terrain à Libreville, il y a quelques semaines, 7 personnes d’une même famille ont perdu la vie.

Face à cette situation, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a convoqué les ministres sectoriels en vue de trouver des solutions pérennes. On ignore pour l’instant ce qui a été décidé. « Les autorités locales et les directions provinciales des départements ministériels concernés sont déjà actives sur le terrain », a néanmoins indiqué Rose Christiane Ossouka Raponda.

Brice Gotoa

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Le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, prendra part aux travaux du 18e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Francophonie, qui se tiendront les 19 et 20 novembre 2022 à Djerba en Tunisie, informe la communication présidentielle. Ce sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a pour thème : « La connectivité dans la diversité, le numérique vecteur de développement et de solidarité dans l’espace francophone ».

En sa qualité de membre de l’OIF, depuis 1970, le Gabon, « sous l’impulsion du président de la République, entend se saisir de cette tribune pour présenter ses avancées en matière de respect des Droits de l’Homme, de lutte contre les inégalités à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes vulnérables, ainsi que les efforts entrepris au niveau national pour la promotion de l’Égalité femme-homme, de l’autonomisation des femmes et des filles », indique la présidence.

Aussi, apprend-on, le Sommet de Djerba vise également à inciter les États à jouer pleinement leur rôle au sein de cette Communauté linguistique pour en faire un espace culturel dynamique de coopération, porteur de croissance et d’opportunités, de commerce et d’échanges internationaux. « Ces assises permettront d’examiner le projet de cadre stratégique de la Francophonie 2023-2030, axé sur une meilleure gestion des Objectifs de développement durable (ODD), de la promotion de la langue française, des crises sanitaires et de la place des jeunes et des femmes dans l’espace francophone », souligne la même source.

Cette rencontre est organisée après les nombreuses visites effectuées au Gabon par le secrétaire général de la Francophonie, Louise Mushikiwabo. Ce sommet s’achèvera par l’élection du nouveau secrétaire général de l’OIF. La dernière édition du sommet de la Francophonie remonte à 2018. Elle avait eu lieu à Erevan en Arménie, pays qui assure actuellement la présidence de l’OIF.

Brice Gotoa

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Un colloque de deux jours sur la monnaie et le développement en Afrique centrale s’est ouvert ce 17 novembre 2022 à Libreville. Objectif : proposer aux chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrafrique et Tchad) des pistes de solutions sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération monétaire avec la France.

Ainsi, les enseignants d’universités, des praticiens du monde économique et financier et la société civile devront « cibler de façon précise et réaliste les mécanismes opérationnels à mettre en place ou la mutation institutionnelle à opérer en vue de proposer un schéma approprié conduisant à l’évolution de la monnaie comme demandé par l’instance décisionnelle de la Cemac », a souligné Nicole Jeanine Roboty Mbou, ministre gabonais de l’Économie.

Le schéma conduisant à l’évolution de la monnaie commune demandé par les chefs d’État se rapporte à « l’évolution des principaux mécanismes actuels de la coopération monétaire avec la France à savoir : la garantie de convertibilité illimitée par la France de la monnaie émise par la Beac, le franc CFA, la fixité du taux de change, la liberté de transfert entre pays membres de la BEAC et la France et la centralisation des réserves auprès d’un compte d’opérations ouvert au Trésor français », a indiqué le président de la Commission Cemac, Daniel Ona Ondo.  

Cette rencontre fait suite à la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État de la zone tenue le 22 novembre 2019 à Yaoundé. Au cours de cette réunion, les chefs d’État ont chargé la Commission Cemac et la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) de mener cette réflexion.

Bilan négatif du FCFA

Pour les enseignants des universités et d’autres économistes présents à ce colloque, le bilan du FCFA 60 ans après les indépendances exige en effet de mener cette réflexion. « On sort un peu perdant de cette coopération. Puisque quand on met les choses sur la balance, le côté rouge qui indique les pertes est dominant. On n’a pas vu les échanges s’intensifier, on n’a pas vu les investissements entre les pays s’intensifier, on n’a pas vu les institutions gagner en qualité. Donc, globalement, à part la stabilité macroéconomique, le tableau qui ressort de ce bilan est négatif », a affirmé Dieudonné Mignamissi, agrégé des sciences économiques.

« Nous souhaitons qu’au cours de ce colloque, les véritables problèmes que peut générer le FCFA en termes de frein au développement de l’économie puissent être soulevés et débattus. Parce que nous estimons qu’aujourd’hui, la structuration du FCFA, même si elle a un certain nombre d’avantages, affiche également beaucoup d’inconvénients. Et au-delà de ces inconvénients qu’on peut estimer liés à l’accord de coopération monétaire, il y a aussi et surtout, les problèmes liés à la gouvernance de cette monnaie », a affirmé Célestin Tawamba, président du Gicam, principale organisation patronale du Cameroun.

Face à ce tableau, plusieurs Africains pensent qu’il faut simplement se débarrasser du FCFA et créer une monnaie propre aux pays de la zone Franc, capable d’appuyer et soutenir les efforts d’industrialisation. « Sortir du franc CFA est une décision. Mais, est-ce que c’est possible ? Il faut étudier ensemble les stratégies de sortie puisqu’on est un ensemble de pays », poursuit Dieudonné Mignamissi. Pour d’autres, il faut simplement engager des réformes en profondeur des principaux mécanismes de fonctionnement de l’espace monétaire.

Les propositions faites par les experts au cours de ce colloque seront consignées dans un rapport qui sera remis au président de la Commission qui, lui, se chargera de le transmettre aux chefs d’État de la zone.

Sandrine Gaingne

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Après traitement des réclamations, le gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie Françoise Dikoumba, vient d’annoncer l’indemnisation des populations impactées par le projet de construction de la nouvelle route et bretelle d’accès à l’aéroport international de Libreville. Selon le communiqué paru ce 17 novembre 2022, ces nouvelles sessions d’indemnisation auront lieu les 17, 18, 21 et 22 novembre 2022 à la mairie du 1er arrondissement de Libreville.

« Ces sessions de paiement concernent les personnes n’ayant pu prendre part aux sessions précédentes ou ayant émis des réclamations sur le contenu de leur inventaire », indique Marie Françoise Dikoumba.

Selon le gouverneur de l’Estuaire, à titre de rappel, la perception des indemnisations est conditionnée par la présentation des documents d’identité en cours de validité, en plus de la carte PAP (personne affectée par le projet) reçue lors des enquêtes socioéconomiques. Il s’agit pour les nationaux de la carte nationale d’identité, du récépissé de la carte nationale d’identité, du passeport et la procuration légalisée. Pour les non-nationaux la carte de séjour. Et pour les mandataires une procuration dûment signée par le mandataire et légalisée, une copie de la pièce d’identité du mandant en cours de validité et la pièce d’identité du mandataire en cours de validité.

Cette information intervient trois semaines après la rencontre entre le gouverneur de la province de l’Estuaire Marie-Françoise Dikoumba et les personnes impactées par ce projet. Il était question de trouver ensemble des solutions et mettre fin aux réclamations. En effet, les intéressés jugeaient insuffisante la compensation financière proposée par l’État gabonais. Sur les 696 personnes impactées par le projet, 547 ont déjà été payées, apprend-on.

Brice Gotoa

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Le Gabon veut s’inspirer du modèle américain de lutte contre la corruption, selon ce qui ressort d’un entretien ce 17 novembre à Libreville, entre Francis Nkea Ndzigue, le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, et Ellen Thorburn, chargée d’affaires à l’ambassade des États-Unis.

Pour ce faire, apprend-on, « au terme de ces échanges, les deux parties ont envisagé d’organiser dans un avenir proche une conférence pour discuter du modèle américain de lutte contre la corruption ». Ainsi, comme les États-Unis, le Gabon pourrait classer la lutte contre la corruption comme un sujet de sécurité nationale. Car, le pays de l’Oncle Sam a publié récemment document contenant une stratégie de lutte contre la corruption reposant sur les piliers suivants : moderniser et coordonner les actions du gouvernement des États-Unis en matière de lutte contre la corruption et leur attribuer des ressources supplémentaires ; juguler la finance illicite ; tenir les acteurs corrompus pour responsables ; préserver et renforcer l’architecture multilatérale de lutte contre la corruption ; améliorer l’engagement diplomatique et tirer parti des ressources de l’aide étrangère pour atteindre les objectifs de la politique de lutte contre la corruption

Sur place au Gabon, les politiques de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption s’appuient sur le triptyque : éducation-contrôle et sanction. Les grands chantiers de son ministère sont : l’insertion des curricula de lutte contre la corruption dans le système éducatif gabonais ; la mise en place du site web www.stop.corruption.ga ; la norme ISO 37001 et le projet de création d’une académie francophone de lutte contre la corruption...

En 2021, l’Indice de perception de la corruption (IPC) du Gabon est de 31 sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). C’est ce qui ressort du dernier rapport de Transparency International qui classe 180 pays en fonction de cet indice, principal indicateur mondial de la corruption dans le secteur public. Le Gabon y occupe la 124e place. En d’autres termes, le Gabon est le 56e État le plus corrompu au monde en 2021.

S.A.

La mairie de la commune de Libreville informe les opérateurs économiques installés sur ladite commune que les activités liées au recouvrement des taxes locales, au titre de l’exercice 2022, ont repris ce 17 novembre 2022 et ce, jusqu’au 13 janvier 2023. L’information a été donnée à travers un communiqué du maire de la commune de Libreville, Christine Mba Ndutume Mihindou rendu public ce 17 novembre 2022. 

« À cet effet, les agents municipaux commis à cette opération, accompagnés de ceux de la recette municipale de Libreville, ainsi que les éléments des unités de gendarmerie et de police de l’Hôtel de ville, seront munis d’un ordre de mission dûment signé par l’autorité municipale et arboreront un badge permettant leur identification », renseigne le communiqué. 

Par ailleurs, apprend-on, toute personne assujettie à une taxe, un droit ou une redevance est priée de se faire établir préalablement un ordre de recette auprès du Service fiscalité de la direction des recettes, avant paiement à la recette municipale. Ce, afin d’obtenir une quittance du trésor public. « A toutes fins utiles, tout litige ou contentieux, pouvant naitre de cette opération, fera l’objet d’un règlement conformément aux dispositions des textes en vigueur », précise Christine Mba Ndutume Mihindou.

L’édile de Libreville invite les contribuables à réserver un bon accueil aux agents de recouvrement mobilisés pour cette mission et d’entretenir avec eux une relation empreinte de courtoisie et de respect mutuel.

Brice Gotoa

Le groupe audiovisuel à capitaux publics Gabon Télévisions projette de se doter des plateaux TV de seconde main du groupe français Canal+, selon des informations du ministère en charge de la Communication.

En effet, apprend-on, cette question a été abordée ce 17 novembre 2022 à Libreville, au cours d’une rencontre entre le ministre de la Communication, Pascal Houangni Ambouroue, et David Mignot, directeur général Canal+ Afrique, qu’accompagnait Edoh Signon, directeur général de Canal+ Gabon. Les deux parties ont discuté, entre autres, d’un « projet de récupération des plateaux de télévision des chaînes européennes du groupe Canal +] pour nos télévisions nationales ».

Les détails de cette transaction ne sont pas encore révélés. Mais, le ministère de la Communication explique que cela participe de l’assistance et du renforcement des compétences que Canal + apporte à Gabon Télévisions. De plus, le projet rentre dans le cadre de modernisation de la télévision publique qui a démarré, depuis peu, sa mue. C’est dans ce sens qu’en septembre dernier, Gabon Télévisions a renouvelé une partie de ses plateaux TV. Aussi, dans la cadre de la Coupe du monde au Qatar, Gabon télévisions a basculé en haute définition (HD). De concert avec d’autres intervenants dans la production du signal TV, des dispositions sont en train d’être prises pour s’accorder sur le dispositif réglementaire et technique à mettre en place pour ce basculement.

Gabon Télévisions et Canal + collaborent déjà à travers deux types de programmes : Trace Academia et Canal+ University. Le premier est une plateforme de e-learning gratuite formant des techniciens agréés dans l’installation. Et le second est une initiative permettant de former les jeunes sur dix métiers types dans les domaines de la production audiovisuelle.

S.A.

Le Gabon cherche un cabinet pour élaborer une stratégie nationale de normalisation pour les produits de la 2e et 3e transformation du bois. Un appel à manifestation d’intérêt vient d’être lancé par le ministère de l’Économie et de la Relance. En plus, le cabinet qui sera retenu devra « contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale d’industrialisation en couvrant les besoins prioritaires en normes et en apportant des solutions adéquates aux défis liés au développement de PME/PMI gabonaises du secteur du bois dans le contexte de la Zone de libre-échange continental africaine (Zlecaf) », indique le communiqué du ministère de l’Économie.

De ce fait, la mission du cabinet qui se déroulera à Libreville et dans les principaux centres de production et de transformation du bois, va consister entre autres, à définir la vision du Gabon en matière normative pour répondre aux besoins des secteurs socio-économiques, définir les axes stratégiques de la normalisation, élaborer l’avant-projet de la stratégie nationale de normalisation assorti d’un plan d’actions opérationnelles à mettre en œuvre…

De manière détaillée, le consultant devra analyser les besoins en norme de production des produits par l’ensemble des acteurs du secteur et leurs capacités techniques en matière de production des produits de 2e et 3e transformation du bois. Il définira également les orientations sectorielles qu’il mettra en exergue dans la stratégie nationale. Le consultant organisera des sessions de formation à l’endroit du personnel de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) et du ministère des Eaux et Forêt pour une bonne appropriation de la stratégie nationale de normalisation des produits du bois.

L’élaboration de cette stratégie sera financée grâce aux fonds de la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (Paged). Les cabinets intéressés doivent déposer leurs candidatures au plus tard le 23 décembre 2022.

Rappelons que le Gabon fonde beaucoup d’espoir sur sa filière bois pour réussir la diversification de son économie et la mobilisation des recettes budgétaires dans un contexte de chute des productions pétrolières. Les forêts gabonaises représentent plus de 80% de la superficie du pays, selon des statistiques officielles.

SG

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Devant le parlement gabonais le 15 novembre dernier, le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) a présenté le rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne et s’est dit optimiste quant à la situation économique future du Gabon et à sa relance économique.

Pour arriver à cette conclusion, le représentant du FMI, Agou Gomez, s’est basé sur les progrès enregistrés par le Gabon au cours de ces derniers mois dans plusieurs secteurs. Notamment la dette du Gabon dont le taux a considérablement baissé entre 2021 et 2022. « Lorsqu’en 2021, nous faisions le programme du FMI, on souhaitait réduire la dette du pays de 78 % à 70 % du PIB (produit intérieur brut) en 2024. En 2022, le pays a déjà sa dette bien en deçà de cet objectif. La dette du Gabon est autour de 55 % du PIB. Cela signifie qu’il y a eu un renforcement notable de la qualité de la situation financière du pays en lien avec une politique budgétaire relativement prudente, mais surtout aidée avec la hausse du prix du pétrole », a indiqué Agou Gomez au cours de la conférence de presse qui a suivi sa présentation. À noter qu’à fin mars 2022 selon des données de la direction générale de la Dette (DGD), l’encours de la dette publique du Gabon était d’environ 7000 milliards de FCFA.

Aussi, d’après le FMI, la croissance devrait connaître la même embellie en 2022 au Gabon. Partie de 1,5 % en 2021, elle devrait atteindre 2,7 % en 2022, puis les 3,7 % de croissance du PIB en 2023. Une embellie tirée par le rebond du secteur hors-pétrole. Notamment, les activités minières, agricoles, du bois, des télécommunications ainsi que des industries de transformation, apprend-on.

Toutefois, les perspectives économiques du Gabon auraient pu être plus optimistes d’après l’institution de Bretton Woods, n’eut été la flambée générale des prix au niveau international. « L’inflation s’est inscrite en forte hausse ces deux dernières années, essentiellement sous l’effet de facteurs externes, notamment les prix alimentaires mondiaux, les cours du pétrole et les perturbations des chaînes d’approvisionnement », a indiqué le FMI.

Malgré ces pesanteurs, le FMI recommande au Gabon de poursuivre dans la même lancée afin de consolider les avancées positives enregistrées ces derniers mois. En effet, l’institution financière encourage le Gabon à travailler pour que les finances publiques du pays restent solides, pour qu’en cas de survenue d’autres crises, le pays puisse toujours y faire face. Aussi, le pays devrait selon le FMI, travailler à réduire les exonérations fiscales sur les secteurs qui ne touchent pas à la vie des populations et réorienter les subventions de telle sorte qu’elles soient seulement bénéfiques aux populations économiquement faibles.

SG

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Le Comité de suivi « Public-Public » du Haut conseil pour l’investissement (HCI) s’est réuni le 16 novembre 2022 à Libreville. Le but était, entre autres, d’évaluer les réformes proposées par la Fédération des entreprises gabonaises (FEG) pour l’amélioration du climat des affaires au Gabon. Des réformes sur la création d’entreprises, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le commerce transfrontalier, l’octroi du permis de construire, le transfert de propriété et la justice commerciale, dont la pertinence et la cohérence ont été évaluées afin qu’elles soient intégrées dans la liste des réformes suivies par le HCI. Actuellement, une dizaine de réformes ont déjà été mises en place au Gabon et le pays prévoit d’ici 2023 de réaliser un total de 32 réformes.

Au cours de cette réunion interministérielle du HCI présidée par le ministre de la Promotion des investissements, le HCI a également fait le point sur les avancées des réformes déjà mises en place et celles en cours. Selon le ministre de la Promotion des investissements, ces réformes ont déjà permis au Gabon d’améliorer son climat des affaires. Par exemple, pour la création d’entreprises, le Gabon a mis en place un Guichet numérique de l’investissement (GNI) qui a favorisé la création de plus de 15 990 entreprises en deux ans. Il y a également eu la mise en place d’une commission unique qui a rationalisé le processus d’octroi du permis de construire. Ce qui a permis de réduire les délais d’octroi du permis de construire de 90 à 15 jours. Par ailleurs, des efforts ont été faits pour la sécurisation du foncier. Dans ce cadre, cinq zones agricoles à forte productivité ont été créées au Gabon et des parcelles sécurisées vont être affectées aux populations.

Aussi, il y a des réformes dans le domaine de la justice qui ont permis notamment d’enregistrer une évolution dans le règlement des contentieux au Gabon grâce à la mise en place des tribunaux de commerce. Dans le domaine du commerce, l’État a mis en place une bourse de sous-traitance à la chambre de commerce. Et dans le financement des entreprises, la Société gabonaise de garanties est désormais opérationnelle et va garantir 50 % des crédits bancaires accordés aux entreprises.

« Toute une batterie de réformes qui sont prises pour faciliter l’acte de l’investissement. Chaque jour, le Gabon est visité par les investisseurs qui viennent de partout à travers le monde. Le Gabon reste un pays attractif et notre objectif est de multiplier ces investissements », a expliqué Hugues Mbadinga Madiya.

Le Haut conseil pour l’investissement (HCI) est une plateforme de dialogue public-public et public-privé sur les réformes liées à l’amélioration du climat des affaires au Gabon.

SG

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