Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Suite à sa récente entrée dans le Commonwealth, une organisation intergouvernementale dont l’anglais est la langue commune, le Gabon veut désormais l’accès aux bourses d’études en Grande-Bretagne.

Dans ce sens, Christian Dennys-McClure, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Gabon, a rencontré, le 15 novembre à Libreville, deux autorités gabonaises en charge de l’éducation pour discuter des opportunités possibles. « Aujourd’hui, j’ai eu une rencontre enrichissante avec le ministre délégué de l’enseignement supérieur M. Max Samuel Oboumadjogo. Nous avons discuté des opportunités de bourses d’études pour les étudiants gabonais notamment les bourses Chevening [programme de bourses pour étudier en Grande-Bretagne] », déclare le diplomate. Dans la même journée, affirme-t-il, Christian Dennys-McClure a eu « une bonne discussion » avec Mme Mambari, le directeur général de l’Agence des bourses du Gabon, pour les étudiants gabonais particulièrement. Mais il ne révèle pas les détails qui devraient forger les actions futures du Gabon pour accéder au Chevening Awards Programme.

Avec l’ouverture et l’intégration du Gabon au sein du Commonwealth, l’accès aux bourses d’études au Royaume-Uni devient aisé, car le pays et son système éducatif projettent d’utiliser désormais l’anglais comme langue officielle. Ce qui diminue la barrière linguistique que les étudiants gabonais avaient à l’époque du monolinguisme. Mais il faut noter que le processus d’accès à ces bourses d’études peut prendre du temps, car, ce n’est que récemment que le pays a décidé d’introduire l’anglais dans son système éducatif.

En effet, dans la perspective de l’introduction de l’anglais au pré-primaire au cours de la rentrée scolaire 2022-2023, Camélia Ntoutoume- Leclercq, le ministre en charge de l’Éducation nationale, a présidé, le 23 septembre dernier la cérémonie de fin de formation de la première cuvée d’enseignants y afférents. Ainsi, du 16 au 23 septembre, 80 enseignants expérimentateurs pour l’introduction de l’anglais au pré-primaire et au primaire, à l’école publique de Mont-Bouet 1 ont été formés de manière accélérée par des inspecteurs pédagogiques. Cette première cuvée aura la tâche d’apprendre l’anglais aux tout petits de l’enseignement de base.

S.A.

Trois semaines après le glissement de terrain du PK8 à Libreville qui a couté la vie à sept membres d’une même famille, le gouvernement envisage de détruire les habitations situées dans les zones à risque et de reloger les populations dans une autre zone. C’est ce qui ressort de la rencontre tenue le 15 novembre 2022 entre le président Ali Bongo Ondimba et le collectif des populations du PK8 et la famille des victimes en présence du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.

Selon la cheffe du gouvernement, le président de la République a donné des orientations fortes au gouvernement pour que ces incidents n’arrivent plus. « Il a fait remarquer que les torts étaient plus ou moins partagés puisque les habitations sont construites sur des zones non ædificandi (non constructible) et pour lesquelles le gouvernement devrait faire en sorte que ces habitations soient détruites et que les populations soient relogées sur d’autres zones », a déclaré Rose Christiane Ossouka Raponda à sa sortie d’audience.

Pour le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Olivier Abel Nang Ekomie, il y a plusieurs endroits dans Libreville qui sont inaptes à l’installation des populations. Notamment, parce que le sol n’est pas stable, soit parce que ce sont des pentes des montagnes qui sont instables, ou encore, les gens sont dans des bassins de rétention d’eau où ils sont régulièrement inondés.

Cette décision de reloger les populations vivant dans les zones à risque à Libreville fait suite à l’éboulement qui a fait 7 morts au PK8 il y a quelques semaines. Les victimes de ce drame ont été relogées à Bikélé-Nzong, dans la commune de Ntoum. Le président de la République a instruit le gouvernement d’accélérer la cadence afin que les 120 familles environs recensées par les services des travaux publics et de l’habitat puissent immédiatement être relogées également.

Brice Gotoa

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Le groupe français Rougier vient de publier des données indiquant que son chiffre d’affaires a augmenté de 79 % (32,9 milliards de FCFA) au premier semestre 2022, grâce à ses activités au Gabon et au Congo.

Pour expliquer cette performance haussière, la multinationale cite deux facteurs : la hausse soutenue des volumes dans toutes les activités du groupe et l’amélioration des prix de vente sur l’ensemble des marchés. L’entreprise indique qu’elle s’inscrit dans une démarche de responsabilité environnementale forte et demeure « un acteur majeur du secteur bois considéré comme moteur de croissance pour l’économie de l’Afrique centrale ». Ainsi, à travers ses filiales gabonaise et congolaise, Rougier déclare avoir créé de la valeur ajoutée au point d’employer directement plus de 1 350 personnes.

Rougier précise qu’il a poursuivi la mise en œuvre de sa stratégie qui lui permet de soutenir la croissance de ses activités rentables dans un contexte commercial favorable en 2022 aux matières premières, et en particulier au bois certifié. Et, malgré les incertitudes qui pèsent sur le second semestre 2022 en raison de la guerre en Ukraine et de ses conséquences sur l’économie mondiale, la multinationale française se dit confiante dans sa capacité à accroître fortement son chiffre d’affaires et à améliorer sa rentabilité sur l’ensemble de l’exercice 2022.

Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe s’est établi en 2021 à 66,5 millions € (43,6 milliards de FCFA), en progression de +53,2 % par rapport à 2020. En raison de la forte reprise de l’activité et du redressement de la marge brute, le résultat opérationnel ressort bénéficiaire de 9,7 millions € (6,3 milliards de FCFA) en 2021, contre une perte de 10,4 millions € (6,8 milliards de FCFA) en 2020. En 2021, apprend-on en effet, Rougier a poursuivi et accentué sa commercialisation de contreplaqués d’okoumés certifiés FSC® (FCBA-COC-000506), à la suite d’un accord de partenariat et de distribution exclusive pour l’Europe signé avec un industriel indien implanté au Gabon.

En République du Congo, l’entreprise a poursuivi l’amélioration des évacuations de ses productions par les voies fluviales et l’amélioration de la transformation de sa production forestière certifiée Legal Source® (NC-LC035436).

S.A.

Le ministère de l’Intérieur organise un concours pour le recrutement direct de 100 élèves officiers de police en recherche et programmation informatique de la police scientifique, informe un arrêté signé du commandant en chef des Forces de police nationale, le général de division Serge Hervé Ngoma.  

Ce concours est réservé aux personnes âgées de 17 ans au moins et de 37 ans au plus, et titulaires d’un Baccalauréat (toutes séries) ou d’un diplôme reconnu équivalent, renseigne l’arrêté.

Pour être candidat, il faut être de nationalité gabonaise, jouir de ses droits civiques et justifier d’une bonne conduite et d’une bonne moralité. Le candidat doit être déclaré apte au service actif de jour et de nuit, être reconnu indemne de toute affection ou maladie ouvrant droit à un congé de longue durée, n’avoir pas fait l’objet d’une condamnation à une peine d’emprisonnement ferme supérieur à 6 mois et enfin n’avoir pas été exclu d’une école de police ou d’un centre de formation de la police.

Les dossiers complets de candidature seront reçus via l’adresse e-mail et le numéro whatsapp de la filiale Informatique des Forces de police nationale jusqu’au 1er février 2023. Ils devront comprendre entre autres une demande manuscrite adressée au commissaire d’arrondissement, une capture d’écran de versement des frais de concours d’un montant de 27 000 FCFA effectué dans un compte airtel money. Tout dossier incomplet sera automatiquement suspendu. Après envoi du dossier, tous les candidats retenus pour ce recrutement recevront un message après un délai de 2 jours suite à l’étude du dossier.

Brice Gotoa

 

La filière huile de palme a poursuivi au deuxième trimestre son embellie entamée au début de cette année avec notamment, une production du régime de palme qui s’est établie à 208 372 tonnes contre 151 891 tonnes au terme du 1er trimestre 2022, selon des données du ministère de l’Économie.

« Entre les deux premiers trimestres de l’année 2022, la récolte de régimes de palme a enregistré un relèvement de 37,2 % de son indice. Cette bonne orientation reste corrélée à l’accroissement des rendements des plantations de Mouila et Awala, notamment la montée en puissance des nouveaux espaces cultivés. En faisant la comparaison avec le deuxième trimestre 2021, la hausse est encore plus marquée (+46 %) », indique le ministère de l’Économie.

Cette hausse des récoltes a impacté la production d’huile rouge qui est en hausse de 27,7 % à 48 847 tonnes au 2e trimestre contre 38 250 tonnes au 1er trimestre.

Pour l’année 2022, le Gabon a prévu de produire globalement 112 186 tonnes d’huile de palme grâce à la mise en exploitation des nouvelles zones agricoles à forte productivité et la mise en œuvre du Programme de développement agricole et rural (Pdar-Fida). Ledit projet consiste à développer les filières porteuses prioritaires au bénéfice des groupes cibles ; renforcer les capacités des acteurs des filières prioritaires et de leurs organisations et enfin renforcer les capacités institutionnelles en matière de services d’appui au monde rural.

SG

1 evolution

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Au cours de l’année 2021, plus de 61 milliards de FCFA ont été dépensés au titre de la prise en charge sanitaire des Gabonais par le biais de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), a affirmé le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, dans une interview accordée à Jeune Afrique le 8 novembre dernier.

Cette somme a permis de prendre en charge les personnes qui bénéficient de cette couverture de la Cnamgs. Selon le chef du gouvernement, la Cnamgs a enregistré en 2021 « 64 635 nouvelles immatriculations. Ce qui porte à près de 1,58 million le nombre de personnes qui bénéficient de la couverture maladie, soit un taux de couverture de 70 %… Ces efforts se poursuivent à travers la mise en œuvre de projets à fort potentiel social dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023 », a affirmé Rose Christiane Ossouka Raponda.

À noter que la Cnamgs est une structure qui a pour mission de garantir la couverture maladie à l’ensemble de la population gabonaise. Pour bénéficier de la prise en charge des soins de santé par la Cnamgs, le travailleur du secteur privé (en activité) cotise à concurrence de 2,5 % de ses rémunérations (c’est-à-dire le salaire de base + indemnités et primes soumises à cotisation). L’employeur cotise à hauteur de 4,1 % au profit du travailleur (cotisation transférée de la CNSS à la Cnamgs). Le retraité ou le bénéficiaire d’une pension supérieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) cotise à concurrence de 1,5 % de sa pension.

SG

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Dans une interview publiée le 14 novembre sur le site du magazine Africa Renewal , la Coordinatrice résidente des Nations unies au Gabon, Savina Ammassari, explique comment le Gabon est devenu un modèle de conservation de l’environnement dans le monde.

« Il existe une volonté politique au plus haut niveau depuis plusieurs décennies. Des institutions vitales ont été créées, comme le Conseil national du climat, placé auprès de la Présidence. Le Gabon dispose également d’un ministère de l’environnement très fort, avec une agence nationale qui gère ses 15 parcs naturels », explique la représentante onusienne.

Elle ajoute que, le pays a beaucoup investi dans la collecte de données et a créé une Agence d’observation et d’études spatiales, qui est bien avancée. « Le Gabon a pu, grâce à des images satellites et de drones et à des données recueillies par des travailleurs de proximité et des chercheurs sur le terrain, collecter des données lui permettant de devenir le premier pays à bénéficier de paiements basés sur les résultats, un important financement vert pour le climat facilité par l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI) ».

Toujours selon la responsable, le pays a pu démontrer qu’il a laissé une partie importante de ses arbres debout. À preuve, ses forêts couvrent la majeure partie du pays. Toutefois, précise la responsable, des défis restent à relever, car le Gabon doit compter davantage sur la production alimentaire locale pour réduire les importations. Raison pour laquelle, il faudra trouver un équilibre efficace entre le développement de l’agriculture et la préservation de la forêt et de la riche biodiversité.

Pour rappel, le Gabon séquestre annuellement l’équivalent de 140 mille tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 mille. Ainsi, fort d’une différence de plus de 100 mille tonnes de carbone chaque année, le Gabon peut vendre son crédit carbone aux entreprises qui en ont besoin. Le pays vient d’être certifié au crédit carbone de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) sur la période 2010-2018.

S.A.

Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba a échangé ce 15 novembre 2022 avec son homologue de la Guinée-Bissau, le général Umaro Sissoco Embaló, en visite de travail et d’amitié de 48 heures à Libreville. Les échanges entre les deux dirigeants ont porté sur le renforcement de la relation bilatérale entre les deux pays, à l’issue desquels des accords-cadres dans plusieurs secteurs ont été signés.

« On vient de signer deux accords pour renforcer les liens de coopération entre nos deux pays. Le Gabon est un pays frère de la Guinée-Bissau, on a toujours eu des rapports diplomatiques », a déclaré Umaro Sissoco Embaló, à sa sortie d’audience.

Selon le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ce sont des accords-cadres de type global qui concernent tous les secteurs. « On a parlé d’agriculture, de formation, d’échanges économiques, de pêche et d’industrie », a-t-il indiqué. Le président Bissau-guinéen s’est par la suite rendu dans la Zone économique spéciale de Nkok afin de toucher du doigt la transformation des grumes en mobiliers « made in Gabon ».  

Brice Gotoa

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La Société de garantie du Gabon (SGG), société dédiée à la garantie bancaire, portée par Okoumé Capital (filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), a lancé officiellement ses activités le 14 novembre 2022 à Libreville. Dotée d’un capital entièrement libéré de 12 milliards de FCFA, cette société a pour objectif principal de proposer aux institutions financières locales un dispositif de partage de risque, à travers des solutions de garanties partielles de prêt aux PME, sous forme de garanties de portefeuille et de garanties individuelles.

Ainsi, SGG va faciliter l’accès des financements des PME en couvrant à hauteur de 50% les risques inhérents aux crédits qui leur seront consentis par les banques et microfinances. De plus, un accent particulier sera mis sur les PME portées par les femmes et celles dont les activités vont dans le sens de la réduction de l’empreinte carbone, à travers un rehaussement du taux de couverture à 75%, apprend-on.

Selon le ministre de l’Économie, « il ne faut pas qu’on pense qu’ici il s’agit des fonds de donation. Il faut absolument que la PME puisse présenter un business plan qui permette de rassurer le crédit. Donc ici, les dossiers sont examinés par les banques. La différence c’est que vous avez un taux de 50% du montant de l’emprunt que vous demandez qui est couvert par la société de garantie ». Autrement dit, « nous avons un outil qui permet de sécuriser encore un peu plus les crédits et les PME doivent se distinguer par leur bonne gestion, parce qu’à côté du financement, il y aura la formation. C’est un facteur essentiel », explique Nicole Roboty Mbou.

Pour bénéficier d’un financement couvert par la société de garantie, les PME doivent d’après Alban Etho (photo), directeur général de la SGG, se rapprocher de leur banque traditionnelle, afin de voir dans quelle mesure « ces banques-là peuvent les financer, sachant qu’on a deux produits qui vont dans le cadre de la garantie. On a une garantie de portefeuille qui est silencieuse et on a également une garantie individuelle. Donc, l’approche des PME aujourd’hui, c’est de ne pas venir vers la société de garantie. Mais, d’aller plutôt vers les banques. Parce qu’on va apporter des mesures d’assouplissement des conditions d’accès au crédit auprès des banques », explique Alban Etho.

« Nous attendons ça depuis des années »

Pour les PME, cette société arrive à point nommé. « Aujourd’hui, c’est un nouveau jour. C’est une grande avancée pour le développement local. Nous attendons ça depuis des années. Notre tissu économique est très fragile. C’est pourquoi cet outil est vraiment indispensable, parce que 60% des PME n’ont pas vraiment une structuration adéquate qui leur permette d’accéder au crédit. Maintenant, cet outil va prendre le risque avec les banques. Donc, désormais, si je veux un financement pour développer mes activités, je peux aller auprès de BGFI Bank, Orabank, Ecobank,… et elles iront vers la SGG qui garantira mon crédit », se réjouit Jean Lylian Ngoye Mikela, gérant d’Exelle BTP+.

En effet, la SGG est lancée dans le but de résoudre les difficultés d’accès aux financements bancaires auxquelles font face les PME au Gabon. Ce, dans un contexte où les banques rechignent à financer les PME en raison des garanties « peu fiables » qu’elles présentent. Une étude, récemment menée dans le secteur des PME par les équipes d’Okoumé Capital du FGIS et celle du ministère des PME, a révélé que les besoins en garantie des PME locales se chiffrent à 537 milliards de FCFA.

À en croire, le FGIS qui est à l’initiative de la création de cette société, la SGG est aujourd’hui le premier établissement financier d’émission de garantie dans la sous-région à disposer d’un agrément de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le régulateur dans la zone CemaC. La SGG bénéficie de l’appui technique de l’African Guarantee Funds (AGF), institution financière panafricaine non bancaire et de l’Entrepreneurial solutions partners (ESPartners), une société de conseil en stratégie et d’investissement.

Sandrine Gaingne

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Six ans après son inauguration, l’École des Mines et de la Métallurgie de Moanda (E3MG) a déjà vu passer 4 promotions de techniciens et d’ingénieurs dont 90 % ont décroché un emploi, selon les déclarations de l’Administrateur directeur général (ADG) de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale d’Eramet.

« De 2016 à 2021, l’école a reçu 104 étudiants en quatre promotions d’ingénieurs et de techniciens. Sur les 102 qui ont obtenu leur parchemin, 91 sont en activité dont près de 50 à Comilog,10 à Nouvelle Gabon Mining et le reste dans d’autres entreprises. Au regard de ces éléments, le taux d’employabilité à ce jour est de près de 90 %. Il y en a encore quelques-uns sur le bas-côté en quête d’un premier emploi. L’école les aide dans cette quête selon ses possibilités », déclare Christian Boupassia, l’ADG porté à la tête de cette école en juin dernier.

Il explique que, l’École a mis en place un système d’alternance organisé comme suit : les 2/3 de temps se passent en entreprise, et 1/3 à l’école. Les séjours en entreprise sont organisés en trois étapes : le stage « découverte », d’« opérateur », d’« ouvrier », ou encore d’« exécution » d’une durée de trois mois. Il s’agit d’une période d’observations et d’initiation à la vie de l’entreprise à partir d’un poste non qualifié.

Le 2e séjour, d’une durée de trois mois, permet de découvrir la complexité du cadre de travail (fonctionnement, moyens et résultats de l’entreprise). C’est le stage dit d’« organisation en entreprise », ou d’« assistant technicien ou ingénieur ». Dans ce cadre, le stagiaire participe aux réunions d’équipe, apprend à gérer les équipes avec le responsable du secteur.

Le 3e séjour est consacré au « projet de fin d’études » : l’étudiant travaille sur une problématique spécifique en rapport avec le métier choisi. Ce stage marque la fin de la scolarité et constitue un véritable tremplin pour un premier emploi. Au cours de ce stage, l’étudiant prend véritablement sa place au sein du service. Il participe à la conception des procédés et aux réunions techniques.

L’E3MG a pour vocation de former des ingénieurs de spécialité en 20 mois et des licenciés professionnels en 12 mois. Elle est une solution à la problématique de l’adéquation formation-emploi pour l’insertion professionnelle des jeunes au Gabon.

S.A.

 

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