Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Dans une note publiée le 6 décembre le ministère de la Promotion des investissements fait une mise au point au sujet du prélèvement fiscal des entreprises au Gabon.

« Le prélèvement fiscal sur les entreprises s’applique sur le revenu des investissements et non sur l’investissement lui-même, et dans des propositions comparables à celles pratiquées au niveau international », martèle le ministère. En d’autres termes, cette administration explique que l’impôt est appliqué sur le revenu ou le bénéfice généré par l’investissement et non le contraire.

Cette mise au point intervient dans un contexte où le Gabon est en train d’examiner sa loi de finances et que certains annoncent que l’Etat va taxer les investissements des entreprises. Une façon de faire croire qu’avant même qu’un service ou une marchandise soit vendu, l’Etat va prélever l’impôt en amont.

Au Gabon, pour le calcul de l’impôt sur les sociétés (IS), le bénéfice imposable est arrondi au millier de FCFA inférieur. Le taux de cet impôt est fixé à 35 %. Ce taux est ramené à 30 % pour les entreprises des secteurs hors pétrole et hors mines et à 25 % pour : les sociétés détentrices de titres de propriété intellectuelle ; la Banque gabonaise de développement ; les entreprises de promotions immobilières agréées pour l’aménagement des terrains à bâtir en zone urbaine et pour la construction de logement socio-économique ; les établissements publics, etc.

S.A.

70 jeunes dont 40 à Libreville et 30 à Port-Gentil ont été formés aux métiers du numérique dans le cadre de la 3e promotion de l’École 241. Ces jeunes ont reçu leurs certificats de fin de formation le 6 décembre 2022 au cours d’une cérémonie organisée à Libreville.  

« Nous avons entrepris depuis 2018 la noble initiative de former de manière intensive et accélérée les personnes éloignées du numérique et de l’emploi avec pour objectif de les insérer dans cette industrie du service numérique, soit en tant que salariés, travailleurs indépendants ou entrepreneurs », a déclaré Sylvère Boussamba, directeur de l’École 241.

Cette formation devrait permettre une meilleure insertion dans le monde professionnel et participer au développement du numérique au Gabon. « Dans sa politique de transformation digitale de notre pays, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, place la formation au cœur de son action. Maintenant que vous avez les outils, je vous souhaite plein succès dans le monde professionnel », a déclaré Rodrigue Ndoumadiamba, secrétaire général du ministère de l’Économie numérique.

Pour sa part, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) apporte son appui aux États et aux gouvernements membres pour une meilleure inclusion numérique des populations francophones, notamment les jeunes et les femmes. « Cette inclusion numérique est contenue dans la stratégie de la francophonie numérique qui va de 2022 à 2026 », a précisé Alphonse Waguena, représentant de l’OIF pour Afrique centrale.

Depuis quelques années, le Gabon a fait de l'économie numérique, un levier stratégique de sa croissance économique et sociale. Plusieurs jeunes sont poussés dans les nouvelles technologies. Car, pour les autorités gabonaises, le secteur du numérique est un levier de croissance important pour l’économie gabonaise (5 % du PIB). 

Brice Gotoa

Du 6 au 9 décembre, Libreville, la capitale du Gabon, abrite la formation des trésors publics de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) en rapport avec la réforme prescrite par le Fonds monétaire international (FMI) au sujet du compte unique du trésor.

Il s’agit, apprend-on, d’une réforme dénommée « comptabilité patrimoniale en droit constaté ». Cette réforme prescrit la production d’une information exacte sur la solvabilité de l’État, ses biens patrimoniaux et les coûts des services publics à partir dudit compte unique. « Ce qui permet aux décideurs publics d’étayer leurs décisions sur des bases informationnelles fiables et exhaustives, garantissant un contrôle efficace de leurs choix », apprend-on. 

Son objectif, a expliqué le directeur général du Trésor gabonais, est, entre autres, de permettre une augmentation des liquidités disponibles au sein du compte unique du Trésor logé à la Banque centrale. Ce qui permet une amélioration de son fonctionnement.

Pour rappel, le compte unique du Trésor créé à la banque centrale est destiné à centraliser toutes les ressources publiques, pour une gestion plus efficiente. Les dépenses publiques sont payées à partir de ce compte unique sur ordre des comptables publics. À travers ce compte, les États de la Cemac ont l’ambition de respecter le délai de paiement des prestations de l’État : 90 jours dans les paieries ministérielles, la paierie générale du trésor et les trésoreries générales.

S.A.

Depuis quelques années, les artistes gabonais n’ont rien perçu de leurs droits d’auteur. Une situation que le ministre délégué à la Culture et aux Arts, Max-Samuel Oboumadjogo (photo) impute aux sociétés de télécommunications qui exercent au Gabon.

« Depuis que nous sommes en poste, nous échangeons régulièrement avec les structures qui nous doivent de l’argent en termes de droits d’auteur. Je vais même les citer, il s’agit de Airtel et de Gabon Télécom. Pour l’instant, nous sommes dans les négociations avec ces structures », a-t-il récemment déclaré. Des propos rapportés par le site Gabonreview.

Rapprochés par le site Le nouveau Gabon, les opérateurs de télécommunications en question ont affirmé n’avoir « aucun commentaire » à faire suite à ces accusations.

Il faut dire que depuis plusieurs années, les artistes gabonais revendiquent le paiement de leurs droits d’auteur. Le dernier paiement des droits aux adhérents du Bureau gabonais des droits d’auteur (Bugada) a été effectué en février 2018. Mais, en raison de la Covid 19, apprend-on, il n’y a pas eu d’autres paiements jusqu’ici. Mais le Bugada a récemment annoncé que le paiement de ces droits sera effectif dès ce mois de décembre.

SG

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La société française de transport, de logistique et de communication Bolloré transport et Logistics Gabon va reprendre la Société nationale d’acconage et de transit (SNAT), spécialisée dans le transit aérien et maritime. L’acte de cession qui a été signé le 1er décembre 2022 et enregistré aux services des impôts le même jour a été rendu public il y a quelques jours dans une annonce légale.

Dans cette transaction, la SNAT, société au capital de 600 millions de FCFA, a cédé à Bolloré son fonds de commerce relatif à toutes opérations d’agence maritime, consignation, d’acconage, d’entreposage, de manutention, de transport maritime, fluvial, routier et commissionnaire de transport et de transit douanier. 

« Le fonds de commerce cédé comprend la clientèle et les contrats du personnel dédié. La propriété et jouissance du fonds interviendra en date du 1er janvier 2023. Le prix agréé entre les parties est de 57,6 millions de FCFA », indique l’annonce légale.

Cette transaction va permettre à la filiale gabonaise de l’entreprise française Bolloré de renforcer sa présence dans le secteur portuaire d’Owendo en particulier. Fondé en 1942 avec son siège à Libreville, Bolloré Transport & Logistics Gabon exploite le grand port de Port-Gentil, ainsi qu’un corridor reliant des zones stratégiques de l’arrière-pays gabonais.

SG

Le distributeur d’origine camerounaise Foberd annonce qu’il a lancé son programme d’immersion des jeunes chercheurs d’emploi gabonais dans la zone économique spéciale de Nkok.

À cet effet, apprend-on, l’entreprise accueille actuellement 53 stagiaires dans ses différentes unités. Le groupe explique que cette action est en droite ligne avec les nouvelles dispositions du nouveau Code du travail, qui favorise l’immersion des jeunes en milieu professionnel.

« Ce code stipule que des entreprises qui ont plus de 20 salariés ont un quota d’apprenants au sein de leur structure pour aligner les connaissances théoriques à la pratique. De plus, avec le positionnement du groupe Foberd comme acteur majeur de l’employabilité des jeunes, nous mettons en accès particulier la formation des jeunes et nous croyons à leur potentielle compétence », déclare Heberland Mayombo, conseiller stratégique de Forberd Gabon.

Au terme de cette phase d’imprégnation, des recrutements de jeunes gabonais sont envisagés dans le futur. En effet, l’Office national de l’emploi (ONE) a signé le 9 juillet 2022 à Lambaréné avec le Groupe Foberd deux accords de partenariat visant à faciliter l’insertion professionnelle des jeunes gabonais dans les différentes sociétés du Groupe, présentes sur toute l’étendue du territoire national. La première convention engage la société Foberd à recruter 90 jeunes apprentis et demandeurs d’emploi gabonais au sein de ses entreprises.

La 2e convention vise la formation des jeunes aux techniques de gestion et de production en cages flottantes, pour une durée de 6 mois, avec une indemnité mensuelle versée à chaque bénéficiaire de 100 000 FCFA, pour un coût de la formation estimé à 2,2 millions de FCFA. Au Gabon, le Groupe Foberd regroupe sept filiales dont le complexe agro-industriel du Gabon, les Aciéries du Gabon, Sofavinc Gabon, Sogamatec, Sotrasgab, Gabon environnement service et Gim Gabon.

S.A.

Dans une annonce republiée ce 6 décembre, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) prescrit des inscriptions dans les établissements publics à l’étranger.

« À compter de la rentrée académique 2023-2024, il est fortement recommandé aux demandeurs souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger de choisir des inscriptions ou préinscriptions dans établissements d’enseignement supérieur public », écrit l’Agence.

Elle n’explique pas pourquoi elle prescrit l’exclusion des établissements privés à l’étranger au profit de ceux du public, mais des informations au sein de cette agence laissent croire qu’il s’agit là des signes des tensions de trésorerie. 

Mais cette annonce de l’Agence a eu le don de provoquer des contestations sur la toile. « Dites la vérité aux enfants que vous ne pouvez plus assumer, c’est tout. Vous savez très bien que rentrer dans une université publique à l’étranger c’est comme casser une noix de coco avec les dents. Et je ne sais pas si vous vous êtes renseignés dans ces établissements s’ils délivrent des pré-inscriptions ou attestations d’inscription », écrit un internaute. 

Et un autre d’ajouter : « Au vu de cette publication, je commence à me poser des questions. Est-ce que l’État prend aussi en compte que le Gabon n’est pas le seul pays d’Afrique dont les universités publiques rencontrent des difficultés dans leur capacité d’effectif ? Ce faisant, aller faire une demande de préinscription dans l’une de ces écoles, pour avoir une bourse d’études, c’est bonnement compliqué ! ».

Pour un autre internaute, la prescription de l’ANBG est une utopie, car dans la majorité des pays, l’admission dans une université publique n’est possible que par voie de coopération, car elle est réservée uniquement aux nationaux de ces pays. « Dites une bonne fois que vous ne voulez plus envoyer les étudiants à l’étranger parce que les formations dans les établissements privés vous coûtent cher », enrage-t-il. Pour lui et de nombreux autres, cette décision de l’Agence est exclusive et contreproductive.

L’ANBG a été créée en 2011, dans le but de gérer et contrôler l’ensemble des dépenses liées aux bourses d’études accordées aux élèves, étudiants et sportifs de haut niveau à l’intérieur du Gabon ou à l’étranger. Selon les données de ladite agence, le Gabon a dépensé 30,68 milliards de FCFA pour accorder des bourses dans l’enseignement supérieur en 2019.

S.A.

Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba est annoncé aux assises du sommet États-Unis/Afrique qui aura lieu du 13 au 15 décembre prochains dans la capitale américaine, Washington. Selon des sources bien introduites, il aurait reçu l’invitation de la présidence américaine pour prendre part à cet événement.

À l’initiative du président américain, Joe Biden, « ce sommet démontrera entre autres l’engagement durable des États-Unis envers l’Afrique et soulignera l’importance des relations entre l’Amérique et le continent africain ainsi qu’une coopération étroite sur les priorités mondiales communes », apprend-on. Ces assises devraient s’appuyer sur les valeurs communes pour promouvoir davantage un nouvel engagement économique, pour renforcer l’engagement des États-Unis et de l’Afrique en faveur de la démocratie et des droits de l’Homme, pour l’atténuation de l’impact de la Covid-19 et des futures pandémies.

Le Sommet États-Unis Afrique permettra aux deux parties de travailler en étroite collaboration en vue d’améliorer la santé régionale et mondiale, pour promouvoir la sécurité alimentaire, pour faire progresser la paix et la sécurité dans le monde, et pour répondre à la crise climatique qui affecte la planète, et pour accroître les liens avec la diaspora.

Cette rencontre entre le président américain et les dirigeants africains intervient après les derniers déplacements du président gabonais en cette fin d’année 2022. Notamment à la Conférence de Charm el-Cheikh sur les changements climatiques avec la Cop27 du 5 au 7 novembre et le Sommet de Djerba en Tunisie consacré à la Francophonie les 19 et 20 novembre 2022. Aussi, en marge de la 77e Assemblée générale ordinaire de l’Organisation des Nations Unies à New York aux États-Unis, le président américain, Joe Biden et son épouse ont reçu le couple présidentiel Ali et Sylvia Bongo Ondimba pour un moment d’échanges au Musée américain d’histoire naturelle de New York.

Brice Gotoa

 

La Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (Cnnii) vient de suspendre son service de transport des passagers. Ce, « à compter de ce jour, jusqu’à nouvel ordre », a annoncé la direction générale de la compagnie dans une note rendue publique ce 6 décembre 2022.

Cette société publique qui assure le transport par voie maritime des passagers et des marchandises entre Libreville et Port-Gentil ne donne pas les raisons de cette décision. Mais rassure tout de même que « le service du transport des marchandises est toujours opérationnel. Un communiqué ultérieur vous informera de la reprise du service de transport à passagers », indique le communiqué.

Cette décision n’a pas été bien accueillie par plusieurs Gabonais qui utilisent les bateaux de cette compagnie pour rallier la capitale économique du pays. « C’est une très mauvaise nouvelle pour moi qui avait prévu d’aller à Port-Gentil ce weekend pour mes activités. Le coût du transport à la Cnnii est abordable contrairement aux prix des compagnies privées. Je paie 17 000 FCFA le billet alors qu’avec les compagnies privées, il faut débourser au moins 35 000 FCFA. C’est un réel manque à gagner pour une commerçante comme moi », se plaint Jeanne Ngou, commerçante. Cette dernière comme plusieurs Gabonais espèrent que le service du transport des passagers reprendra très vite à la Cnnii.

Cette décision est prise un mois après l’infiltration des eaux dans un navire de la Cnnii à Port-Gentil. Ce, dans un contexte où cette compagnie tente de trouver des solutions pour éviter la faillite. Car, cette société née en 2013 des cendres de la Compagnie de navigation intérieure (CNI), n’est plus rentable depuis quelques années et fait face à des difficultés financières. Elle espère sortir la tête de l’eau d’ici 2023.

Sandrine Gaingne

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L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) du Gabon en collaboration avec les universités partenaires organise du 5 au 9 décembre 2022, un atelier de révision des statuts de conservation de 21 espèces ligneuses exploitées dans la sous-région. Cette rencontre devrait aboutir à la mise en place d’un mécanisme de contrôle pour une meilleure gestion des espèces exploitées des forêts du Gabon et de l’Afrique centrale.

Selon les experts, la liste de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) sur les bois tropicaux doit faire l’objet d’une mise à jour. « Les bois tropicaux ont une mauvaise publicité à l’international. Ce qui n’est pas justifié et qui s’est traduit par l’inscription de certaines espèces commerciales, les acajous, Doussié et le Padouk en annexe 2 de la CITES. Ça veut dire que dorénavant, l’exploitation de ces espèces va être réglementée », a déclaré, Pr Jean Louis Doucet, professeur de foresterie tropicale et chercheur à l’Université de Liège, en Belgique. D’après lui, c’est rajouter des contraintes supplémentaires envers les pays du Sud. « Ces contraintes sont justifiées quand des espèces sont réellement menacées, mais pour les espèces comme le Padouk, le Doussié ou autre qui ne sont pas menacées du tout, cette inscription ne se justifie certainement pas », a-t-il indiqué.

Les participants vont examiner et réviser la liste de la CITES d’essences forestières exploitées au Gabon et en Afrique centrale. « Le Gabon aujourd’hui s’est engagé à certifier l’exploitation forestière et la partie de la certification passe par le classement et la valorisation de certaines espèces. Et ces espèces connues au Gabon comme le Padouk, le Doussié et d’autres sont des espèces réclamées par la communauté internationale pour leur traçabilité en termes d’exploitation », a expliqué Christian Tchemambela, secrétaire exécutif de l’ANPN.  

Il est question, apprend-on, pour les experts nationaux et internationaux de vérifier à partir des informations en leur possession que les espèces exploitées au niveau du Gabon notamment les 21 qui sont listées sont exploitées de manière durable.

Brice Gotoa

 

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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