La compagnie aérienne gabonaise Afrijet va rouvrir dans les prochains jours sa ligne Libreville-São Tomé, avec deux fréquences par semaine. À savoir les jeudi et dimanche. L’annonce a été faite ce 9 décembre 2022 par la compagnie.
Le transporteur gabonais relance cette liaison près de neuf mois après l’avoir suspendue de son programme de vols en raison de plusieurs incidents intervenus depuis 2019 sur la plateforme de São Tomé, de la dégradation des conditions de sûreté et de sécurité sur cette plateforme, ainsi que d’un climat aéroportuaire hostile vis-à-vis de son personnel.
Notamment, des déclarations calomnieuses tenues à l’encontre de la compagnie gabonaise par les responsables de l’Enasa (Entreprise nationale des aéroports et de la sécurité aérienne), selon Afrijet. Un climat malsain pour les affaires qui s’était dégradé au fil des ans et qui avait amené la compagnie à suspendre la ligne pour dit-elle, protéger ses passagers et ses collaborateurs.
Pourtant, malgré ce climat conflictuel qui a motivé la suspension de cette liaison, Afrijet n’a pas donné les raisons de sa réouverture. Mais, à en croire un acteur du secteur aérien gabonais, c’est au terme des discussions entre Libreville et São Tomé qu’un compromis a été trouvé et permet aujourd’hui de relancer la ligne Libreville - São Tomé, qui était desservie par la compagnie gabonaise depuis six ans.
SG
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Pour sceller leur engagement pour la préservation de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, le Gabon et la Corée du Sud ont signé le 8 décembre 2022 un accord-cadre.
« Le vice-ministre des Affaires étrangères chargé du changement climatique de la République de Corée et moi-même avons paraphé un accord-cadre de coopération sur le changement climatique. Cela s’appuiera sur 60 ans de relations diplomatiques alors que nos pays travaillent ensemble sur tous les aspects du changement climatique », a tweeté Lee White, ministre gabonais en charge de l’Environnement, sans plus de détail sur les termes de l’accord.
Cet accord permettra de renforcer les relations de coopérations entre les deux pays dans un contexte où la Corée du Sud veut accroitre ses investissements au Gabon notamment dans les secteurs agricole et minier.
À noter que ce pays d’Asie, qui figure parmi les principaux clients du Gabon, avait récemment sollicité le soutien du pays lors des élections futures devant permettre de choisir le pays organisateur de l’Exposition universelle de 2030 (Expo 2030).
Cet accord a été signé en Corée du Sud alors que la 15e réunion de la Conférence des Parties (COP15) se déroule à Montréal au Canada, à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique. Cette conférence se tient du 7 au 19 décembre 2022 afin de favoriser la prise de mesures ambitieuses pour protéger la nature.
SG
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Au cours d’une conférence qu’il a récemment animée, l’enseignant-chercheur à l’École normale supérieure (ENS) de Libreville, Jean Eudes Boulingui, a suggéré la formation des sismologues gabonais pour limiter les impacts des tremblements de terre dans le pays. L’idée est « qu’ils entrent dans l’expérimentation de l’étude des tremblements de terre », a affirmé l’enseignant-chercheur cité par Gabon Actu.
Il s’agit notamment de la formation d’au moins trois spécialistes sur cette question, pour que ceux-ci puissent produire des données qui permettent de déterminer la localisation probable et l’intensité du séisme, afin de circonscrire les zones à risques et réduire les conséquences sur les populations.
Cette proposition est faite après le tremblement de terre qui a secoué le Gabon le 4 décembre dernier. Un séisme de 5,5 de magnitude sur l’échelle de Richter enregistré par l’USGS (United States Geological Survey) et dont l’épicentre était situé aux abords du lac Ezanga à 200 km de Libreville, selon le ministère de l’Environnement.
En mars 2021, un autre séisme de magnitude 4,9 s’était produit à 47 km au sud de Lambaréné. En 2019, certaines parties du pays avaient également été secouées. Des séismes qui, pour l’instant, ne causent que des dégâts mineurs, mais, dont la récurrence d’après les chercheurs nécessite que le Gabon ait des spécialistes du phénomène.
SG
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L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) vient de publier un communiqué qui révèle qu’un réseau de distribution de denrées alimentaires a été découvert dans l’ensemble des établissements opérant au quartier PK8, dans le Grand-Libreville.
« L’inspection sanitaire a mis en évidence des ruptures de la chaîne du froid ayant altéré certaines denrées alimentaires, notamment les cuisses de poulet et les rognons de bœuf ; lesdits produits ont fait l’objet de saisies et destruction. Aussi, en marge des mesures correctives à réaliser par les opérateurs économiques, des sanctions administratives ont été prononcées à leur endroit », révèle l’Agasa.
Elle indique que cette découverte fait suite à une photo relayée sur les réseaux sociaux le 26 novembre dernier, faisant état d’avarie sur des cuisses de poulet présentant une coloration verte. L’Agasa s’est alors autosaisie et a diligenté le 29 novembre 2022, une mission d’inspection et de contrôle afin de s’assurer de la qualité sanitaire des produits alimentaires commercialisés dans l’ensemble des établissements de distribution du PK8. Le pot aux roses a été découvert.
L’Agence rassure les consommateurs de la mise en œuvre en continu du dispositif de veille sanitaire et phytosanitaire en vue de garantir la mise en consommation des produits alimentaires sains, sûrs et salubres sur l’ensemble du territoire national. Elle préconise d’utiliser le numéro vert « 1411 » pour signaler tout manquement constaté sur la qualité sanitaire des produits et denrées alimentaires mis sur le marché.
S.A.
Le Gabon veut réduire les ressources allouées à la lutte contre la corruption en 2023, selon ce qui transparaît du budget défendu le 7 décembre dernier au Parlement, par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, Francis Nkea Ndzigue.
À cet effet, la Commission des finances, du budget et des comptes économiques de la Chambre haute a auditionné Francis Nkea Ndzigue, le ministre en charge de la lutte contre corruption au Gabon a déclaré : « Au titre de l’année 2023, le budget du ministère a été arrêté dans la loi de finances à 4 266 937 329 FCFA contre 4 303 393 249 FCFA dans la loi de finances 2022 ». Il apparaît ainsi une baisse de ressources de 36 455 920 FCFA.
Cette diminution de ressources, même infime, semble en contradiction avec les ambitions du gouvernement gabonais dont l’ambition est d’intensifier la lutte contre ce phénomène. En effet, Francis Nkea Ndzigue a annoncé au début de l’année 2021 que son département ministériel va monter en grade : sensibilisation, contrôle et sanction. « Nous allons privilégier le contrôle. Désormais la Navea [Autorité nationale de vérification et d’audit] fera le contrôle de ministère en ministère. La Navea ira de ministère en ministère pour vérifier les dotations budgétaires ; vérifier les encaissements et vérifier ce qui a été fait avec ces encaissements. Nous allons privilégier la sanction disciplinaire sur les agents publics », avait affirmé M. Nkea Ndzigue.
Sur la période 2012-2016, le Gabon a perdu 600 milliards de FCFA à cause de paiements frauduleux à des fournisseurs, selon une récente enquête de l’Agence nationale d’investigation financière. Ce qui a amené le gouvernement à durcir le ton en matière de lutte contre ce fléau. Selon le rapport 2021 de Transparency International, l’indice de perception de la corruption (IPC) du Gabon est de 31 sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). D’après ledit rapport, le Gabon occupe le 124e rang sur 180 pays classés en fonction de cet indice, principal indicateur mondial de la corruption dans le secteur public. La Côte d’Ivoire, elle, occupe la 104e place.
S.A.
En tournée interprovinciale à Koula-Moutou le 6 décembre, la Chambre nationale des métiers de l’artisanat du Gabon (Cnmag) en a profité pour négocier un contrat d’approvisionnement auprès de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog).
« Durant plus d’une heure, Mme Jingye QI, directeur des achats et approvisionnements, a clairement fait savoir que la Comilog est disposée à nouer un partenariat avec la Cnmag, car il y a un certain nombre de travaux à réaliser. Cependant, à l’instar de l’ADG, elle a mis en exergue le fait que la Comilog ait un regard particulier sur la qualité du travail : du rendement des artisans membres de la Cnmag dépendra la suite de ce partenariat », apprend-on.
Jingye QI a conclu son propos en émettant le souhait que le Haut–Ogooué, en général, et la commune de Moanda, en particulier, soient le centre d’expérimentation de ce partenariat, au vu des marchés potentiels qui pourraient être octroyés : de la peinture au carrelage, de l’entretien des espaces verts à la fabrication des tables, portes et bureaux.
Fruit d’un partenariat entre le gouvernement gabonais, l’ambassade de France au Gabon et la Chambre des métiers de l’artisanat de France, le Cnmag est un cadre légal pour la promotion et l’épanouissement du métier du secteur artisanal. Le but est de permettre à ces activités de participer à la création de richesse, d’emplois et de former une classe d’entrepreneurs individuels.
Les artisans représentent 80% de la population active du Gabon, selon cette Chambre des métiers. Mais, la plupart de ces artisans exercent de manière informelle.
S.A
Suite à son retour en octobre 2021 au sein de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le Gabon doit publier un rapport sur les industries extractives. Ce qui doit se faire en avril 2023, a-t-on appris au cours du séminaire de sensibilisation à l’endroit du collège de l’administration publique et de la société civile du Groupe multipartite ITIE Gabon sur les principes de la norme ITIE 2019. Un séminaire qui s’est tenu du 5 au 6 décembre 2022 à Libreville.
« Le premier rapport du Gabon doit être publié en avril 2023. Ce rapport doit contenir des données qui sont exhaustives et fiables. Il était question pour nous d’examiner les éventuelles contraintes qui peuvent nous empêcher d’être prêts à publier notre rapport en avril 2023 et proposer des pistes de solutions pour pouvoir remédier et lever ces contraintes », a déclaré Paul Aimé Bagafou, membre du collège de la société civile.
Le conseil d’administration de l’ITIE, apprend-on, accorde une année de préparation pour la publication du rapport. « Si ce rapport n’est pas élaboré le pays peut faire l’objet d’une suspension voire d’une exclusion de l’ITIE l’année suivante si le rapport n’est pas publié. Un délai supplémentaire de six mois renouvelables une fois lui est accordé, si le rapport n’est toujours pas publié, le pays se voit radier », a indiqué Didier Revandine, directeur général des Mines.
Le Gabon a adhéré pour la première fois à l’ITIE le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013 pour non-transparence dans la gouvernance des industries extractives. La réadhésion du Gabon à cette norme internationale, après 8 ans d’absence, permettra au pays d’améliorer la transparence dans la gestion des revenus tirés de l’exploitation des ressources minières, gazières et pétrolières. Ce, dans un contexte où le pays essaie de trouver des solutions pour tirer profit de son pétrole, gaz et autres ressources naturelles.
Les principes de l’ITIE sont entre autres, l’exploitation prudente des ressources naturelles, la gestion des richesses issues des ressources naturelles au profit des citoyens. Aussi, le gouvernement et les entreprises extractives doivent assurer la transparence, renforcer la gestion des finances publiques et respecter l’obligation de rendre compte.
Brice Gotoa
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Une délégation de Colas, conduite par le vice-président Business Developpent, Benoit Chauvin, a été reçue ce 7 décembre à Libreville par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. « L’évolution des relations et des partenariats existants entre le Gabon et le groupe depuis près 50 ans ainsi que l’examen des projets réalisés ont été au centre des échanges entre le chef de l’État et son hôte », apprend-on de la note publiée par la présidence de la République du Gabon, sans plus de détails.
Il faut dire que cette audience intervient plus d’un an après une affaire de surfacturation des travaux routiers qui a éclaboussé la filiale du Français Bouygues. La task force chargée de l’audit de la dette extérieure avait par exemple affirmé que Colas avait facturé le kilomètre de la route pk5-pk12 (2×2 voies) à 10 milliards de FCFA alors que le prix moyen d’un kilomètre à Libreville varie entre 800 millions et 1 milliard FCFA. Suite à ces accusations, le groupe français s’était engagé, selon des sources à la présidence de la République, à bitumer 9,5 km de route pour compenser cette surfacturation. Mais, jusqu’ici, aucune communication officielle n’a été faite sur cet engagement.
Malgré cette affaire, le groupe français, spécialisé dans les infrastructures routières, « a également saisi cette occasion pour proposer un accompagnement à l’État, dans le cadre de l’exécution des projets contenus dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) en vue du renforcement et de l’amélioration du réseau routier à travers le pays ». Objectif : renforcer et améliorer le réseau routier du pays estimé à près de 10 000 km et dont seulement 20% sont en état. Dans l’offre de service de Colas, il aurait le réaménagement des voies à travers le pays et la construction de nouvelles routes, apprend-on.
La filiale du Français Bouygues a déjà travaillé dans plusieurs projets au Gabon. Notamment, le projet d’aménagement du Transgabonais, l’unique chemin de fer du pays mis en service en 1986. L’entreprise travaille également dans les projets d’aménagement des voiries dans le pays.
SG
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La première édition du « Village de Noël de la Baie des Rois » ouvre ses portes du 10 décembre 2022 au 10 janvier 2023, avec des expositions des artisans et commerçants gabonais, a annoncé Emmanuel Edane, directeur général de la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), la filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) en charge du développement de la Baie des rois.
Ce village de Noël sera organisé sur la promenade Nord de la Baie des rois (en face du Centre hospitalier universitaire mère enfant), ouverte au mois d’aout dernier. Et les commerçants et artisans gabonais auront sur la promenade d’une longueur de 1,2 km, des « petits box » dans lesquels ils pourront commercialiser leurs produits.
« Le village de Noël permettra aux artisans et entrepreneurs gabonais de mettre en avant leurs produits, et, aux Librevillois d’avoir un lieu festif pendant toutes les périodes de fin d’année. Il y a 30 à 40 box avec des décorations, dans une ambiance festive avec des animations », a affirmé Emmanuel Edane. Un événement qui fait partie des objectifs de création d’un quartier d’affaires tel que la Baie des rois. À savoir, « amener de la vie et des idées, faciliter des rencontres entre les acteurs économiques, la population et les investisseurs. C’est aussi une manière pour nous de communiquer », a-t-il poursuivi.
Cet événement donnera ainsi l’occasion aux artisans locaux selon la FMCT, de vendre les productions « made in Gabon » et mettre en avant le tissu économique local.
SG
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Le Club de tourisme de Libreville (CTL), composé de professionnels issus du secteur privé, déplore que ses propositions formulées depuis 2019 n’aient jamais été prises en compte dans le développement du secteur touristique.
« Il s’avère que nos avis ne sont pas validés malgré une consultation. À titre d’exemple, en octobre 2019, nous avons été sollicités sur la nouvelle loi à l’Assemblée nationale. Nous avons élaboré et proposé un mémorandum portant sur 9 points litigieux qui n’a fait l’objet d’aucun retour », a déclaré Jocelyne Halajko (photo), présidente dudit Club dans un entretien avec Les Echos de l’éco.
Au rang de ces propositions, la création d’un guichet unique centralisateur de toutes les démarches administratives, la création d’un fonds de garantie et d’une école de tourisme. Le CTL demande aussi la libéralisation des prix, la fin de l’homologation des prix, ainsi que la classification obligatoire des hôtels et des restaurants par un organisme privé habilité. Également, des autorisations d’ouverture d’établissement en conformité avec les engagements de la Charte nationale du tourisme, la facilitation des autorisations d’emploi pour les étrangers, pour les postes de travail non pourvus au Gabon, sans oublier le renforcement des capacités du personnel local.
Les membres du CTL suggèrent aussi la réduction de la TVA sur les établissements et activités touristiques, la mise en place d’une taxe flexible et incitative pour les nouveaux acteurs du secteur…
Même si pour l’instant, ces propositions n’ont pas encore été validées, « nous sommes dans l’attente des décrets et gardons l’espoir qu’ils retiennent l’attention », espère Jocelyne Halajko.
La validation de ces propositions permettrait un développement du secteur touristique encore affecté par les effets de la crise de la Covid-19.
SG
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