A quelques jours de l’ouverture de la coupe du monde Qatar 2022, beIN Media Group a rappelé, à travers un communiqué rendu public ce 14 novembre 2022, qu’aucun opérateur de télévision n’est autorisé à distribuer les chaînes beIN Sports au Gabon. Ce rappel vise l’opérateur Satcon, reconnu au Gabon pour le piratage des chaînes beIN Sports.
« Dès lors, la diffusion de la Coupe du Monde de la FIFA (Fédération internationale de football association), Qatar 2022 via les chaînes beIN Sports au Gabon, notamment par l’opérateur SatCon, est interdite et répréhensible », a averti beIN Media Group.
Selon le communiqué, beIN Media Group et ses filiales, éditrices des chaînes sportives, rappellent que seuls les opérateurs auxquels elles ont accordé une licence de diffusion et de distribution sont autorisés à reprendre le signal de leurs chaînes. « beIN Media Group n’a autorisé aucun opérateur de télévision à distribuer les chaînes beIN Sport au Gabon, et ce quel que soit le mode ou la langue de diffusion. En effet, au Gabon, beIN Media Group ne détient aucun droit de diffusion de compétitions sportives », souligne le communiqué.
beIN Media Group, apprend-on, déplore que les diffusions illicites de Satcon se poursuivent malgré les nombreuses plaintes et les condamnations judiciaires et administratives successives des autorités gabonaises.
Au Gabon, en 2021, Satcon avait déjà été condamnée par la Haute autorité de la communication à payer une amende de 20 millions de FCFA pour violation de la loi gabonaise sur le droit d’auteur et les droits voisins. Mais Satcon demeure multirécidiviste suscitant la plainte des autres opérateurs de diffusion.
Brice Gotoa
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La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) annonce qu’elle va poursuivre l’audit de la gestion de ses comptes entamé il y a quelques mois. L’annonce a été faite dans un communiqué rendu public ce 14 novembre 2022 après que des agents en charge de cette opération aient été victimes de menaces, d’intimidations et subi des pressions.
La CNSS annonce notamment l’enlèvement « en plein jour aux abords de l’institution » et la séquestration pendant plusieurs heures d’une agente en fonction au service Audit de la CNSS le 11 novembre dernier. La CNSS à travers son communiqué, laisse penser que cet enlèvement ainsi que les intimidations ont comme objectif, de faire taire les auditeurs commis pour faire la lumière sur la gestion de la CNSS. Car, depuis son lancement, cet audit mené en grande partie par les organes de contrôle interne a permis « de détecter plusieurs irrégularités, donnant lieu à l’arrestation et au licenciement de quelques agents véreux », indique-t-elle.
Cet audit avait été diligenté par l’administration provisoire de la CNSS dès sa prise de fonctions, dans le but de détecter les irrégularités à l’origine des difficultés de la structure afin de conduire les réformes nécessaires au redressement de la caisse. Et, aujourd’hui, en dépit de la situation qui prévaut au sein de l’entreprise, « l’administration provisoire entend poursuivre le cap fixé par les plus hautes autorités de l’État, pour la restructuration de cette institution », a indiqué la CNSS dans son communiqué.
Pour l’instant, aucune information n’a filtré sur les responsables de ces intimidations et menaces à l’endroit des agents de cette Caisse. Et les conditions de séquestration de l'agent en question restent pour l’instant non élucidées. Mais, la CNSS a affirmé que « l’administration provisoire prendra toutes les dispositions nécessaires auprès des autorités compétentes pour que les auteurs de tels actes soient appréhendés ». En attendant, il a été mis en place une cellule d’accompagnement psychologique afin d’apporter le soutien à tous les agents affectés par ce kidnapping, apprend-on.
La CNSS a été placée sous administration provisoire pour une période de 12 mois le 7 juin dernier. Christophe Eyi avait été nommé comme administrateur avec pour mission d’assurer l’administration, la gestion et la réforme de la CNSS.
SG
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La compagnie nationale tunisienne n’a pas abandonné son projet de desservir Libreville, la capitale du Gabon, selon ce qui ressort d’un entretien qui a récemment eu lieu entre l’ambassadeur de la Tunisie au Cameroun, Karim Becher, et le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, à Yaoundé.
Au cours de cet entretien, le diplomate a réitéré que la compagnie est en train de renforcer sa flotte en achetant des Airbus. Trois ont déjà été achetés. Il en reste deux. Lorsque cette flotte sera complète, Tunisair compte ouvrir une ligne directe avec le Cameroun, via le hub de Douala. Mais, il est prévu une escale à Libreville et une autre à Ndjamena au Tchad. Ceci à l’horizon 2023-2024;
En avril 2018, l’Agence nationale de l’aviation civile gabonaise (ANAC) a annoncé que Tunisair envisage un vaste déploiement en Afrique centrale avec une extension à Libreville. Cette décision procédait de la volonté de cette compagnie de se positionner sur la très lucrative ligne Libreville-Paris. Ainsi Tunisair avait l’ambition de proposer des vols vers l’Europe au départ de Libreville avec escale à Tunis. Ce projet était censé se matérialiser en 2019. Mais en vain. Aucune explication officielle sur le retard du projet n’a été donnée.
Si la compagnie aérienne concrétise son projet, elle trouvera un marché très concurrentiel. En effet, avec la levée des mesures restrictives des autorités gabonaises concernant la pandémie de Covid-19, Asky a désormais le feu vert. Opérationnelle depuis 2010, la compagnie panafricaine basée à Lomé au Togo dessert la capitale gabonaise depuis une décennie. La compagnie partage les parts de marché à Libreville avec des transporteurs comme Afrijet, Air Sénégal, Ethiopian…
S.A.
L’activité de production d’eau minérale au Gabon a reculé de 5,6 % au cours de la période précise du second trimestre 2022, selon les informations du ministère de l’Économie.
Ce recul, explique la source, est en lien avec des contreperformances du leader du marché, Société des brasseries du Gabon (Sobraga), filiale du Groupe Castel, dont l’activité (à travers ses différentes gammes Akewa, Aningo, Vitale) a fait baisser de 23,6 % la production du secteur entre le premier et le deuxième trimestre 2022. Ainsi, le pays a produit 105,8 hl (10 580 l) au 2e trimestre de l’année contre 112,1 hl (11 210 L) au cours de la même période en 2021. Ces quantités viennent s'ajouter à celles déjà en stocks chez les producteurs.
Il y a deux ans, c’est plutôt la Sobraga qui tirait le secteur de l’eau minérale vers le haut. En effet, selon le ministère de l'Économie, la branche de l’eau minérale a progressé de 4,3 % à 879 632 hectolitres (87 963 200 litres) à fin septembre 2020, soutenue par la fermeté de la demande et le dynamisme des gammes proposées par Sobraga. Les ventes avaient généré un chiffre d’affaires en repli de 2,6 % en glissement annuel, à 15,8 milliards de FCFA. Cette évolution, selon le ministère de l’Économie, était imputable aux problèmes d’évacuation des produits vers les grands centres de consommation.
Sur le marché, la filiale de Castel est talonnée par le producteur Chen Shi Origen Pure qui affichait 91 500 de litres vendus à fin février 2021. D’après l’autorité administrative de la Zone à régime privilégié de Nkok (ANN), cette « performance est en hausse comparativement au mois de janvier 2021 qui était de 83 500 litres, soit une variation de 10 % ». Ce qui est également largement au-dessus de la production initiale (2250 litres) lors du lancement en 2017.
S.A.
Pour atteindre la neutralité carbone, le Gabon envisage de mettre en place une stratégie de décarbonisation de la chaîne logistique de transport multimodal en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le sujet a fait l’objet d’une rencontre, le 12 novembre 2022 entre le secrétaire permanent du Conseil national climat (CNC), Tanguy Gahouma-Bekale et les représentants du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), en marge de la COP27 à Cham El-Cheikh en Égypte. Selon la communication gouvernementale, l’objectif de cette rencontre était de présenter la stratégie de décarbonisation de transport multimodal qui a pour but de promouvoir une mobilité durable au Gabon.
« La stratégie de décarbonisation de transport multimodal est basée sur la mise en œuvre de plusieurs projets à savoir, la sensibilisation et la mobilisation des acteurs principaux concernés par la chaîne de transport logistique (transport aérien; maritime, routier et ferroviaire), la mise en place d’un outil permettant de mesurer l’empreinte carbone, ou encore la mise en place d’une bourse sectorielle qui permettra de réguler les transactions d’achats et de cession de crédit carbone, » a déclaré Diane-Carole Oyabi Mougondji, chef de services statistiques sectorielles auprès de la direction de la stratégie et de l’observatoire multimodal. L’idée, apprend-on, est de proposer des moyens de transport moins agressifs pour l’environnement.
Pour Tanguy Gahouma-Bekale, le Gabon qui importe 80 % de ses denrées alimentaires dépend beaucoup du fret maritime et aérien. « Le Conseil gabonais des chargeurs est donc un instrument mis en place par le gouvernement pour permettre de baisser de 50 % les émissions du secteur des transports à travers la mise en place d’outils juridiques, ou encore de décrets fixant les seuils limite d’émissions des acteurs du transport maritime, aérien et routier », a indiqué le secrétaire permanent du CNC. Selon lui, le secteur du transport et de la logistique pourrait notamment tirer parti des avancées technologiques telles que la combustion hydrogène et de gaz naturel liquéfié (GNL) qui sont des solutions envisageables qui pourraient remplacer les solutions thermiques utilisées actuellement.
À travers le monde, le secteur du transport est l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre et ses impacts sur l’environnement sont nombreux : pollution de l’air, de l’eau, nuisances sonores, modification des paysages ou encore contribution aux changements climatiques. L’atténuation des changements climatiques passe aussi par la décarbonisation des économies qui désignent un ensemble de mesures et de techniques mis en place pour limiter l’empreinte carbone d’un secteur d’activité économique, apprend-on.
Brice Gotoa
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Les paiements des pensions de retraite des « assurés nouveaux droits » de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), démarrent ce 14 novembre 2022, et ce jusqu’au 28 novembre, informe l’administrateur provisoire de la Caisse Christophe Eyi, dans un communiqué signé le 11 novembre.
À en croire la CNSS, ce sont environ 1000 pensionnés qui vont passer à la caisse dans les différentes agences suivant un ordre alphabétique défini par la Caisse pendant quatre jours.
De ce fait, « les bénéficiaires sont priés de se présenter avec leur accusé de réception de dépôt de dossiers de pension, leur pièce d’identité en cours de validité et leur relevé d’identité bancaire (RIB) afin de procéder à leur bancarisation », indique Christophe Eyi.
« Par ailleurs, elle invite les familles des pensionnés en mobilité réduite concernés par cette échéance, à bien vouloir se rapprocher des représentants CNSS pour un enregistrement en vue d’un paiement à domicile. La CNSS rassure les pensionnés dont les dossiers sont encore en cours de traitement, qu’elle met tout en œuvre pour un paiement diligent », indique la CNSS.
Ainsi les paiements des pensions de retraite des « assurés nouveaux droits » reprennent quelques mois après la mise sous administration provisoire de la CNSS. Cette dernière avait été placée sous administration provisoire le 7 juin 2022 pour une période de 12 mois. Une durée arrêtée pour la réforme de cette Caisse.
SG
Le Général Umaro Sissoco Embaló, président de la République de Guinée-Bissau et président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), va effectuer dès ce 14 novembre 2022, une visite de travail et d’amitié de 48 heures à Libreville au Gabon.
Une première visite officielle pour Umaro Sissoco Embaló en terre gabonaise depuis son arrivée au pouvoir en 2020. Selon un communiqué de la présidence de la République, cette visite sera l’occasion pour Umaro Sissoco Embaló d’échanger avec Ali Bongo sur les questions bilatérales, politiques, sécuritaires et sur l’actualité continentale et internationale.
« Le développement d’une collaboration bilatérale et multisectorielle, notamment dans les domaines de l’énergie et du bois entre autres secteurs, sera également au centre des discussions entre les deux chefs d’État. Le renforcement du cadre juridique de Coopération sera également abordé par les deux chefs d’État afin de hisser les liens entre nos deux pays à un niveau supérieur dans le cadre d’avantages mutuellement bénéfiques », informe la présidence de la République.
SG
L’association 3S (sensibilisation, santé, sexualité) engagée dans la protection des jeunes et des femmes vulnérables, a remporté le 11 novembre 2022 la première place du Prix Agathe Okumba d’Okwatsegue 2022, en présence du président de la République Ali Bongo Ondimba.
Fondée en 2014 par Nathalie Dupagne à Port-Gentil, l’association 3S empoche la somme de 35 millions de FCFA. Cette enveloppe permettra à cette association spécialisée dans la sensibilisation des jeunes sur la santé sexuelle et reproductive de déployer des points d’écoute jeunes anonymes. « Ces fonds serviront à des activités de terrain, d’abord dans la province de l’Ogooué-Maritime dans laquelle nous résidons, mais aussi dans les autres provinces du Gabon. Nous voulons commencer par toucher le Moyen-Ogooué, la Ngounié et la Nyanga », a déclaré Katy Stricia Nkolo, directrice de l’association 3S.
Le prix d’encouragement d’une valeur de 15 millions FCFA a été octroyé à l’Organisation non gouvernementale (ONG) « Agir pour le handicap à l’école ». Fondée en 2017 par Annie Akendengue Djeni, l’ONG veut permettre aux enfants vivant avec un handicap de poursuivre leur scolarité dans un établissement scolaire à travers l’accompagnement d’un auxiliaire de vie ou la formation des enseignants. Avec la somme forfaitaire accordée, apprend-on, l’ONG souhaite organiser une caravane de sensibilisation pour une meilleure prise de conscience du handicap en milieu scolaire et améliorer le taux de scolarisation des jeunes filles vivant avec un handicap.
Le Prix Agathe Okumba d’Okwatsegue permet de récompenser une personne ou une association gabonaise qui, à travers ses actions, contribue à promouvoir les droits des femmes au Gabon. Cette troisième édition placée sous le thème de « l’égalité des genres en milieu scolaire », a vu la participation de 26 associations menant des actions dans divers domaines. Notamment dans la lutte contre le harcèlement scolaire, la sensibilisation des élèves à l’égalité, la lutte contre les violences basées sur le genre en milieu scolaire, l’éducation sexuelle et la lutte contre les grossesses précoces, la lutte contre le décrochage scolaire et l’autonomisation de la jeune fille.
Au cours de la cérémonie de remise des prix, la Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba a, dans son discours, rappelé la responsabilité collective des parents, des enseignants, du personnel d’encadrement, et du gouvernement pour mettre fin à ce fléau. « Il nous revient, de manière collective, de veiller à ce que l’école demeure le lieu par excellence d’apprentissage aussi bien du savoir-faire que du savoir-être, ainsi que des comportements sociaux positifs », a-t-elle précisé, tout en appelant à une meilleure prise en charge aussi bien des victimes que des bourreaux.
Initié en 2019, par la Première dame du Gabon, ce prix est organisé en hommage à Agathe Okumba d’Okwatsegue, militante acharnée pour la cause des femmes. Pionnière du monde des médias au Gabon, elle est décédée en 2020 à l’âge de 88 ans.
Brice Gotoa
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Au cours du premier semestre 2022, le Gabon a importé des produits d’une valeur de 738,1 milliards de FCFA, contre 615,2 milliards de FCFA à la même période en 2021. Soit une hausse de 20 % en glissement annuel, selon des données de la direction générale des Douanes.
« Cette évolution est tirée principalement par la hausse des commandes adressées à la France, la Belgique, le Brésil et la Grande-Bretagne nonobstant un repli des commandes de la Chine, des États-Unis, des Émirats arabes unis, de l’Indonésie et du Maroc », explique le ministère de l’Économie.
La progression observée porte essentiellement sur l’augmentation de la demande en produits alimentaires, outillages, machines, appareils mécaniques et produits de consommation non alimentaire. Ainsi, ces achats des marchandises à l’extérieur sont constitués principalement des biens d’équipement qui ont coûté au Gabon au 1er semestre la somme de 267,1 milliards de FCFA, contre 186,9 milliards de FCFA un an plus tôt. Soit une hausse de 42,9 %.
Les importations des biens intermédiaires ainsi que des biens de consommation finale (les produits alimentaires, les produits pharmaceutiques et les boissons) sont aussi en hausse respectivement de 21,1 % et de 11 % au cours de la période sous-revue. Les achats de biens de consommations finales sont passés notamment de 241,6 milliards de FCFA à 267,6 milliards de FCFA au cours des deux périodes. Cette progression démontre que le Gabon qui ambitionne de réduire de moitié ses importations alimentaires d’ici 2023, est encore loin de cet objectif. À noter que les importations de denrées alimentaires engloutissent chaque année près de 550 milliards de FCFA au Gabon selon des chiffres du ministère de l’Agriculture.
Cependant, au cours du premier semestre 2022, les importations de l’énergie (pétrole et gaz) n’ont pas suivi la même tendance haussière. Elles ont enregistré une baisse de 53,6 % passant de 31,2 milliards de FCFA à 14,5 milliards de FCFA à fin juin 2022.
SG
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Face à la difficulté des entreprises à trouver des financements pour le développement de leurs activités, le président-directeur général du groupe BGFIBank, qui est également président de la Fédération des entreprises gabonaises (FEG), a proposé au gouvernement de créer au Gabon, une banque d’investissement. C’était au cours des journées de l’industriel qui se sont ouvertes à Libreville le 10 novembre 2022, pour trois jours.
« Les banques commerciales, dans tout le dispositif prudentiel que nous avons aujourd’hui, ne peuvent pas financer des crédits à long terme. Parce que dans le jargon commercial, le long terme des banques commerciales est fixé à sept ans. Au-delà, c’est du très long terme. Donc, nous proposons de créer une banque d’investissements, qui peut porter des projets structurants plus longs, et dont le privé peut aussi être actionnaire », a proposé Henri Claude Oyima.
Débat
Cependant, cette proposition n’a pas été bien accueillie par certains responsables du ministère de l’Économie. C’est le cas par exemple du directeur général de l’Économie, qui a affirmé ne pas vouloir se relancer dans une expérience vouée à l’échec. « On a fait l’expérience par le passé et ça n’a pas marché. Donc, refaire la même expérience pour enregistrer les mêmes résultats, je ne suis pas pour. Par contre, je suis partant pour que ce projet soit majoritairement porté par le secteur privé, l’État venant comme catalyseur », a affirmé Jean-Baptiste Ngolo Alini, directeur général de l’Économie.
Mais, pour Henri Claude Oyima, ce n’est pas parce qu’il y a eu échec par le passé, que le Gabon se privera de retenter l’expérience, surtout dans un contexte de relance économique. « Malheureusement, nous ne pouvons pas avoir une politique de relance en restant avec le statu quo que nous avons aujourd’hui. On peut créer une banque publique d’investissement, ce n’est pas un problème. Ce qui nous a gêné par le passé, ce n’est pas tant l’actionnaire. Mais, c’est la gouvernance qui pose problème. Donc, on peut avoir une société d’État, avec une gouvernance privée, elle sera prospère », a expliqué le président du groupe BGFI. Il poursuit, « la France, par exemple, a une banque publique d’investissement, mais c’est géré avec un modèle de privé. C’est-à-dire, avec un conseil d’administration. Et c’est le conseil qui recrute un directeur général et qui rend compte. Donc, ça marche ailleurs ».
Une telle banque selon le président de la principale organisation patronale du Gabon serait une solution pour le financement des entreprises au Gabon. Notamment dans un contexte où les entreprises, principalement les PME, peinent à trouver des financements auprès des banques commerciales.
Sandrine Gaingne
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