Le Gabon cherche un cabinet pour élaborer une stratégie nationale de normalisation pour les produits de la 2e et 3e transformation du bois. Un appel à manifestation d’intérêt vient d’être lancé par le ministère de l’Économie et de la Relance. En plus, le cabinet qui sera retenu devra « contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale d’industrialisation en couvrant les besoins prioritaires en normes et en apportant des solutions adéquates aux défis liés au développement de PME/PMI gabonaises du secteur du bois dans le contexte de la Zone de libre-échange continental africaine (Zlecaf) », indique le communiqué du ministère de l’Économie.
De ce fait, la mission du cabinet qui se déroulera à Libreville et dans les principaux centres de production et de transformation du bois, va consister entre autres, à définir la vision du Gabon en matière normative pour répondre aux besoins des secteurs socio-économiques, définir les axes stratégiques de la normalisation, élaborer l’avant-projet de la stratégie nationale de normalisation assorti d’un plan d’actions opérationnelles à mettre en œuvre…
De manière détaillée, le consultant devra analyser les besoins en norme de production des produits par l’ensemble des acteurs du secteur et leurs capacités techniques en matière de production des produits de 2e et 3e transformation du bois. Il définira également les orientations sectorielles qu’il mettra en exergue dans la stratégie nationale. Le consultant organisera des sessions de formation à l’endroit du personnel de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) et du ministère des Eaux et Forêt pour une bonne appropriation de la stratégie nationale de normalisation des produits du bois.
L’élaboration de cette stratégie sera financée grâce aux fonds de la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (Paged). Les cabinets intéressés doivent déposer leurs candidatures au plus tard le 23 décembre 2022.
Rappelons que le Gabon fonde beaucoup d’espoir sur sa filière bois pour réussir la diversification de son économie et la mobilisation des recettes budgétaires dans un contexte de chute des productions pétrolières. Les forêts gabonaises représentent plus de 80% de la superficie du pays, selon des statistiques officielles.
SG
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Devant le parlement gabonais le 15 novembre dernier, le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) a présenté le rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne et s’est dit optimiste quant à la situation économique future du Gabon et à sa relance économique.
Pour arriver à cette conclusion, le représentant du FMI, Agou Gomez, s’est basé sur les progrès enregistrés par le Gabon au cours de ces derniers mois dans plusieurs secteurs. Notamment la dette du Gabon dont le taux a considérablement baissé entre 2021 et 2022. « Lorsqu’en 2021, nous faisions le programme du FMI, on souhaitait réduire la dette du pays de 78 % à 70 % du PIB (produit intérieur brut) en 2024. En 2022, le pays a déjà sa dette bien en deçà de cet objectif. La dette du Gabon est autour de 55 % du PIB. Cela signifie qu’il y a eu un renforcement notable de la qualité de la situation financière du pays en lien avec une politique budgétaire relativement prudente, mais surtout aidée avec la hausse du prix du pétrole », a indiqué Agou Gomez au cours de la conférence de presse qui a suivi sa présentation. À noter qu’à fin mars 2022 selon des données de la direction générale de la Dette (DGD), l’encours de la dette publique du Gabon était d’environ 7000 milliards de FCFA.
Aussi, d’après le FMI, la croissance devrait connaître la même embellie en 2022 au Gabon. Partie de 1,5 % en 2021, elle devrait atteindre 2,7 % en 2022, puis les 3,7 % de croissance du PIB en 2023. Une embellie tirée par le rebond du secteur hors-pétrole. Notamment, les activités minières, agricoles, du bois, des télécommunications ainsi que des industries de transformation, apprend-on.
Toutefois, les perspectives économiques du Gabon auraient pu être plus optimistes d’après l’institution de Bretton Woods, n’eut été la flambée générale des prix au niveau international. « L’inflation s’est inscrite en forte hausse ces deux dernières années, essentiellement sous l’effet de facteurs externes, notamment les prix alimentaires mondiaux, les cours du pétrole et les perturbations des chaînes d’approvisionnement », a indiqué le FMI.
Malgré ces pesanteurs, le FMI recommande au Gabon de poursuivre dans la même lancée afin de consolider les avancées positives enregistrées ces derniers mois. En effet, l’institution financière encourage le Gabon à travailler pour que les finances publiques du pays restent solides, pour qu’en cas de survenue d’autres crises, le pays puisse toujours y faire face. Aussi, le pays devrait selon le FMI, travailler à réduire les exonérations fiscales sur les secteurs qui ne touchent pas à la vie des populations et réorienter les subventions de telle sorte qu’elles soient seulement bénéfiques aux populations économiquement faibles.
SG
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Le Comité de suivi « Public-Public » du Haut conseil pour l’investissement (HCI) s’est réuni le 16 novembre 2022 à Libreville. Le but était, entre autres, d’évaluer les réformes proposées par la Fédération des entreprises gabonaises (FEG) pour l’amélioration du climat des affaires au Gabon. Des réformes sur la création d’entreprises, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le commerce transfrontalier, l’octroi du permis de construire, le transfert de propriété et la justice commerciale, dont la pertinence et la cohérence ont été évaluées afin qu’elles soient intégrées dans la liste des réformes suivies par le HCI. Actuellement, une dizaine de réformes ont déjà été mises en place au Gabon et le pays prévoit d’ici 2023 de réaliser un total de 32 réformes.
Au cours de cette réunion interministérielle du HCI présidée par le ministre de la Promotion des investissements, le HCI a également fait le point sur les avancées des réformes déjà mises en place et celles en cours. Selon le ministre de la Promotion des investissements, ces réformes ont déjà permis au Gabon d’améliorer son climat des affaires. Par exemple, pour la création d’entreprises, le Gabon a mis en place un Guichet numérique de l’investissement (GNI) qui a favorisé la création de plus de 15 990 entreprises en deux ans. Il y a également eu la mise en place d’une commission unique qui a rationalisé le processus d’octroi du permis de construire. Ce qui a permis de réduire les délais d’octroi du permis de construire de 90 à 15 jours. Par ailleurs, des efforts ont été faits pour la sécurisation du foncier. Dans ce cadre, cinq zones agricoles à forte productivité ont été créées au Gabon et des parcelles sécurisées vont être affectées aux populations.
Aussi, il y a des réformes dans le domaine de la justice qui ont permis notamment d’enregistrer une évolution dans le règlement des contentieux au Gabon grâce à la mise en place des tribunaux de commerce. Dans le domaine du commerce, l’État a mis en place une bourse de sous-traitance à la chambre de commerce. Et dans le financement des entreprises, la Société gabonaise de garanties est désormais opérationnelle et va garantir 50 % des crédits bancaires accordés aux entreprises.
« Toute une batterie de réformes qui sont prises pour faciliter l’acte de l’investissement. Chaque jour, le Gabon est visité par les investisseurs qui viennent de partout à travers le monde. Le Gabon reste un pays attractif et notre objectif est de multiplier ces investissements », a expliqué Hugues Mbadinga Madiya.
Le Haut conseil pour l’investissement (HCI) est une plateforme de dialogue public-public et public-privé sur les réformes liées à l’amélioration du climat des affaires au Gabon.
SG
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Suite à sa récente entrée dans le Commonwealth, une organisation intergouvernementale dont l’anglais est la langue commune, le Gabon veut désormais l’accès aux bourses d’études en Grande-Bretagne.
Dans ce sens, Christian Dennys-McClure, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Gabon, a rencontré, le 15 novembre à Libreville, deux autorités gabonaises en charge de l’éducation pour discuter des opportunités possibles. « Aujourd’hui, j’ai eu une rencontre enrichissante avec le ministre délégué de l’enseignement supérieur M. Max Samuel Oboumadjogo. Nous avons discuté des opportunités de bourses d’études pour les étudiants gabonais notamment les bourses Chevening [programme de bourses pour étudier en Grande-Bretagne] », déclare le diplomate. Dans la même journée, affirme-t-il, Christian Dennys-McClure a eu « une bonne discussion » avec Mme Mambari, le directeur général de l’Agence des bourses du Gabon, pour les étudiants gabonais particulièrement. Mais il ne révèle pas les détails qui devraient forger les actions futures du Gabon pour accéder au Chevening Awards Programme.
Avec l’ouverture et l’intégration du Gabon au sein du Commonwealth, l’accès aux bourses d’études au Royaume-Uni devient aisé, car le pays et son système éducatif projettent d’utiliser désormais l’anglais comme langue officielle. Ce qui diminue la barrière linguistique que les étudiants gabonais avaient à l’époque du monolinguisme. Mais il faut noter que le processus d’accès à ces bourses d’études peut prendre du temps, car, ce n’est que récemment que le pays a décidé d’introduire l’anglais dans son système éducatif.
En effet, dans la perspective de l’introduction de l’anglais au pré-primaire au cours de la rentrée scolaire 2022-2023, Camélia Ntoutoume- Leclercq, le ministre en charge de l’Éducation nationale, a présidé, le 23 septembre dernier la cérémonie de fin de formation de la première cuvée d’enseignants y afférents. Ainsi, du 16 au 23 septembre, 80 enseignants expérimentateurs pour l’introduction de l’anglais au pré-primaire et au primaire, à l’école publique de Mont-Bouet 1 ont été formés de manière accélérée par des inspecteurs pédagogiques. Cette première cuvée aura la tâche d’apprendre l’anglais aux tout petits de l’enseignement de base.
S.A.
Trois semaines après le glissement de terrain du PK8 à Libreville qui a couté la vie à sept membres d’une même famille, le gouvernement envisage de détruire les habitations situées dans les zones à risque et de reloger les populations dans une autre zone. C’est ce qui ressort de la rencontre tenue le 15 novembre 2022 entre le président Ali Bongo Ondimba et le collectif des populations du PK8 et la famille des victimes en présence du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Selon la cheffe du gouvernement, le président de la République a donné des orientations fortes au gouvernement pour que ces incidents n’arrivent plus. « Il a fait remarquer que les torts étaient plus ou moins partagés puisque les habitations sont construites sur des zones non ædificandi (non constructible) et pour lesquelles le gouvernement devrait faire en sorte que ces habitations soient détruites et que les populations soient relogées sur d’autres zones », a déclaré Rose Christiane Ossouka Raponda à sa sortie d’audience.
Pour le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Olivier Abel Nang Ekomie, il y a plusieurs endroits dans Libreville qui sont inaptes à l’installation des populations. Notamment, parce que le sol n’est pas stable, soit parce que ce sont des pentes des montagnes qui sont instables, ou encore, les gens sont dans des bassins de rétention d’eau où ils sont régulièrement inondés.
Cette décision de reloger les populations vivant dans les zones à risque à Libreville fait suite à l’éboulement qui a fait 7 morts au PK8 il y a quelques semaines. Les victimes de ce drame ont été relogées à Bikélé-Nzong, dans la commune de Ntoum. Le président de la République a instruit le gouvernement d’accélérer la cadence afin que les 120 familles environs recensées par les services des travaux publics et de l’habitat puissent immédiatement être relogées également.
Brice Gotoa
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Le groupe français Rougier vient de publier des données indiquant que son chiffre d’affaires a augmenté de 79 % (32,9 milliards de FCFA) au premier semestre 2022, grâce à ses activités au Gabon et au Congo.
Pour expliquer cette performance haussière, la multinationale cite deux facteurs : la hausse soutenue des volumes dans toutes les activités du groupe et l’amélioration des prix de vente sur l’ensemble des marchés. L’entreprise indique qu’elle s’inscrit dans une démarche de responsabilité environnementale forte et demeure « un acteur majeur du secteur bois considéré comme moteur de croissance pour l’économie de l’Afrique centrale ». Ainsi, à travers ses filiales gabonaise et congolaise, Rougier déclare avoir créé de la valeur ajoutée au point d’employer directement plus de 1 350 personnes.
Rougier précise qu’il a poursuivi la mise en œuvre de sa stratégie qui lui permet de soutenir la croissance de ses activités rentables dans un contexte commercial favorable en 2022 aux matières premières, et en particulier au bois certifié. Et, malgré les incertitudes qui pèsent sur le second semestre 2022 en raison de la guerre en Ukraine et de ses conséquences sur l’économie mondiale, la multinationale française se dit confiante dans sa capacité à accroître fortement son chiffre d’affaires et à améliorer sa rentabilité sur l’ensemble de l’exercice 2022.
Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe s’est établi en 2021 à 66,5 millions € (43,6 milliards de FCFA), en progression de +53,2 % par rapport à 2020. En raison de la forte reprise de l’activité et du redressement de la marge brute, le résultat opérationnel ressort bénéficiaire de 9,7 millions € (6,3 milliards de FCFA) en 2021, contre une perte de 10,4 millions € (6,8 milliards de FCFA) en 2020. En 2021, apprend-on en effet, Rougier a poursuivi et accentué sa commercialisation de contreplaqués d’okoumés certifiés FSC® (FCBA-COC-000506), à la suite d’un accord de partenariat et de distribution exclusive pour l’Europe signé avec un industriel indien implanté au Gabon.
En République du Congo, l’entreprise a poursuivi l’amélioration des évacuations de ses productions par les voies fluviales et l’amélioration de la transformation de sa production forestière certifiée Legal Source® (NC-LC035436).
S.A.
Le ministère de l’Intérieur organise un concours pour le recrutement direct de 100 élèves officiers de police en recherche et programmation informatique de la police scientifique, informe un arrêté signé du commandant en chef des Forces de police nationale, le général de division Serge Hervé Ngoma.
Ce concours est réservé aux personnes âgées de 17 ans au moins et de 37 ans au plus, et titulaires d’un Baccalauréat (toutes séries) ou d’un diplôme reconnu équivalent, renseigne l’arrêté.
Pour être candidat, il faut être de nationalité gabonaise, jouir de ses droits civiques et justifier d’une bonne conduite et d’une bonne moralité. Le candidat doit être déclaré apte au service actif de jour et de nuit, être reconnu indemne de toute affection ou maladie ouvrant droit à un congé de longue durée, n’avoir pas fait l’objet d’une condamnation à une peine d’emprisonnement ferme supérieur à 6 mois et enfin n’avoir pas été exclu d’une école de police ou d’un centre de formation de la police.
Les dossiers complets de candidature seront reçus via l’adresse e-mail et le numéro whatsapp de la filiale Informatique des Forces de police nationale jusqu’au 1er février 2023. Ils devront comprendre entre autres une demande manuscrite adressée au commissaire d’arrondissement, une capture d’écran de versement des frais de concours d’un montant de 27 000 FCFA effectué dans un compte airtel money. Tout dossier incomplet sera automatiquement suspendu. Après envoi du dossier, tous les candidats retenus pour ce recrutement recevront un message après un délai de 2 jours suite à l’étude du dossier.
Brice Gotoa
La filière huile de palme a poursuivi au deuxième trimestre son embellie entamée au début de cette année avec notamment, une production du régime de palme qui s’est établie à 208 372 tonnes contre 151 891 tonnes au terme du 1er trimestre 2022, selon des données du ministère de l’Économie.
« Entre les deux premiers trimestres de l’année 2022, la récolte de régimes de palme a enregistré un relèvement de 37,2 % de son indice. Cette bonne orientation reste corrélée à l’accroissement des rendements des plantations de Mouila et Awala, notamment la montée en puissance des nouveaux espaces cultivés. En faisant la comparaison avec le deuxième trimestre 2021, la hausse est encore plus marquée (+46 %) », indique le ministère de l’Économie.
Cette hausse des récoltes a impacté la production d’huile rouge qui est en hausse de 27,7 % à 48 847 tonnes au 2e trimestre contre 38 250 tonnes au 1er trimestre.
Pour l’année 2022, le Gabon a prévu de produire globalement 112 186 tonnes d’huile de palme grâce à la mise en exploitation des nouvelles zones agricoles à forte productivité et la mise en œuvre du Programme de développement agricole et rural (Pdar-Fida). Ledit projet consiste à développer les filières porteuses prioritaires au bénéfice des groupes cibles ; renforcer les capacités des acteurs des filières prioritaires et de leurs organisations et enfin renforcer les capacités institutionnelles en matière de services d’appui au monde rural.
SG
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Au cours de l’année 2021, plus de 61 milliards de FCFA ont été dépensés au titre de la prise en charge sanitaire des Gabonais par le biais de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), a affirmé le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, dans une interview accordée à Jeune Afrique le 8 novembre dernier.
Cette somme a permis de prendre en charge les personnes qui bénéficient de cette couverture de la Cnamgs. Selon le chef du gouvernement, la Cnamgs a enregistré en 2021 « 64 635 nouvelles immatriculations. Ce qui porte à près de 1,58 million le nombre de personnes qui bénéficient de la couverture maladie, soit un taux de couverture de 70 %… Ces efforts se poursuivent à travers la mise en œuvre de projets à fort potentiel social dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023 », a affirmé Rose Christiane Ossouka Raponda.
À noter que la Cnamgs est une structure qui a pour mission de garantir la couverture maladie à l’ensemble de la population gabonaise. Pour bénéficier de la prise en charge des soins de santé par la Cnamgs, le travailleur du secteur privé (en activité) cotise à concurrence de 2,5 % de ses rémunérations (c’est-à-dire le salaire de base + indemnités et primes soumises à cotisation). L’employeur cotise à hauteur de 4,1 % au profit du travailleur (cotisation transférée de la CNSS à la Cnamgs). Le retraité ou le bénéficiaire d’une pension supérieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) cotise à concurrence de 1,5 % de sa pension.
SG
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Dans une interview publiée le 14 novembre sur le site du magazine Africa Renewal , la Coordinatrice résidente des Nations unies au Gabon, Savina Ammassari, explique comment le Gabon est devenu un modèle de conservation de l’environnement dans le monde.
« Il existe une volonté politique au plus haut niveau depuis plusieurs décennies. Des institutions vitales ont été créées, comme le Conseil national du climat, placé auprès de la Présidence. Le Gabon dispose également d’un ministère de l’environnement très fort, avec une agence nationale qui gère ses 15 parcs naturels », explique la représentante onusienne.
Elle ajoute que, le pays a beaucoup investi dans la collecte de données et a créé une Agence d’observation et d’études spatiales, qui est bien avancée. « Le Gabon a pu, grâce à des images satellites et de drones et à des données recueillies par des travailleurs de proximité et des chercheurs sur le terrain, collecter des données lui permettant de devenir le premier pays à bénéficier de paiements basés sur les résultats, un important financement vert pour le climat facilité par l’Initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI) ».
Toujours selon la responsable, le pays a pu démontrer qu’il a laissé une partie importante de ses arbres debout. À preuve, ses forêts couvrent la majeure partie du pays. Toutefois, précise la responsable, des défis restent à relever, car le Gabon doit compter davantage sur la production alimentaire locale pour réduire les importations. Raison pour laquelle, il faudra trouver un équilibre efficace entre le développement de l’agriculture et la préservation de la forêt et de la riche biodiversité.
Pour rappel, le Gabon séquestre annuellement l’équivalent de 140 mille tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 mille. Ainsi, fort d’une différence de plus de 100 mille tonnes de carbone chaque année, le Gabon peut vendre son crédit carbone aux entreprises qui en ont besoin. Le pays vient d’être certifié au crédit carbone de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) sur la période 2010-2018.
S.A.