Lancée officiellement il y a quelques jours, la compagnie nationale Fly Gabon essuie déjà des critiques de la part des populations qui trouvent les prix de ses billets d’avion très élevés. Face à ces plaintes, Nyl Moret-Mba, le directeur général de la compagnie, a donné quelques éclaircissements dans les médias locaux.
Selon lui, les tarifs des billets d’avion appliqués par la compagnie tiennent compte de plusieurs facteurs, notamment les redevances aéroportuaires, qui sont très élevées, ainsi que la maintenance des appareils, ce qui contribue à renchérir les coûts. « Il y a les redevances de navigation parmi les plus élevées au monde, les redevances aéroportuaires exagérées, les infrastructures vétustes qui alourdissent le coût de maintenance des aéronefs, les assurances aéronautiques surtaxées, mais aussi et surtout un prix du kérosène parmi les plus chers de la région, deux fois supérieur à un prix européen », explique-t-il.
Le directeur général de la nouvelle compagnie gabonaise reconnaît donc que les populations ont raison de se plaindre et promet de travailler avec les autorités pour la baisse des prix. « Sur tous ces domaines, nous allons engager des discussions avec les services de l’État, afin de réussir à faire baisser les prix… Cela prendra un peu de temps, car ce sont des questions transversales complexes, qui nécessitent des arrêtés gouvernementaux », promet-il.
Les prix promotionnels des billets d’avion fixés en aller-retour au lancement de la compagnie le 30 juillet dernier étaient de 70 800 FCFA TTC sur Libreville-Port-Gentil, 79 800 FCFA pour Oyem et 97 800 FCFA pour Libreville-Franceville. Ces coûts devraient connaître une hausse après la campagne promotionnelle. Il est à noter que les coûts des billets d’avion sur le trajet Libreville-Port-Gentil-Libreville peuvent atteindre jusqu’à 250 000 FCFA pour environ 30 minutes de vol, et Libreville-Franceville jusqu’à près de 400 000 FCFA pour une heure de vol.
SG
En 2025, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) va effectuer un audit du système de sûreté de l’aviation civile du Gabon. Cet audit, nommé USAP-CMA, fait partie du Programme universel d’audits de sûreté de l’OACI, basé sur l’approche de surveillance continue (CMA). Son objectif est d’évaluer la capacité du Gabon à se conformer aux normes de l'annexe 17 relatives à la sûreté de l'aviation civile et à celles de l'annexe 9 relatives à la facilitation. L'OACI souhaite s'assurer que le Gabon respecte les normes internationales en matière d’aviation civile et que des progrès ont été réalisés depuis l'audit USAP-CMA de 2021.
En prélude à cet audit, qui portera principalement sur les aéroports de Libreville et de Port-Gentil (les deux principaux aéroports du Gabon en termes d’exploitation), les autorités gabonaises, en collaboration avec des entités de l’industrie aéronautique, travaillent actuellement à garantir la conformité de ces infrastructures aux normes de l’OACI. Si des insuffisances sont détectées, les autorités gabonaises devront mettre en œuvre des mécanismes pour surmonter les défis identifiés, basés sur un programme d’activités spécifique.
« Le Gabon vise un taux de mise en œuvre de 85 % lors de cet audit, par rapport au taux de référence de 75 % fixé par le Plan Régional de mise en œuvre pour la Sûreté et la Facilitation de l’aviation civile en Afrique (AFI SECFAL). Cet objectif n’est atteignable que grâce aux efforts conjoints de tous les acteurs. Pour ce faire, une cellule technique de coordination optimale sera mise en place », explique l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC).
Initié par l’OACI depuis 2002, l’audit USAP-CMA se concentrera sur huit éléments cruciaux, dont le programme de sûreté et les textes réglementaires, les responsabilités de l’autorité nationale compétente en matière de supervision et de coordination, la politique et le programme de formation (y compris la certification du personnel), le contrôle de la qualité, ainsi que la résolution des problèmes de sûreté.
SG
Selon le classement des passeports les plus puissants au monde, publié il y a quelques jours par le cabinet de conseil en citoyenneté basé à Londres, Henley & Partners, le passeport gabonais est le plus avantageux de la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad). En effet, les détenteurs de passeports gabonais peuvent se rendre dans 60 destinations dans le monde sans avoir à demander un visa au préalable. Le Gabon se positionne ainsi devant la Guinée équatoriale, classée 83e avec 57 destinations, la Centrafrique et le Tchad (86e rang mondial), le Cameroun (89e) et le Congo.
Comparé au classement de 2023, le Gabon a ajouté trois nouvelles destinations aux 57 concernés ses ressortissants avaient accès sans visa en 2023, ce qui lui permet d'occuper le 80e rang mondial, sur la base d'une étude de 199 passeports différents et 227 destinations de voyage.
À l'échelle continentale, les détenteurs du passeport des Seychelles (156) sont les mieux lotis, suivis de Maurice (150) et de l'Afrique du Sud (106).
Le Henley Passport Index est un classement mondial fondé sur la liberté de circulation des citoyens. En collaboration avec l'Association du transport aérien international (IATA), il classe au total 199 passeports dans le monde. Il est mis à jour en temps réel tout au long de l'année, en fonction des modifications de la politique de visas de chaque pays. À noter que d'autres index existent, comme ceux d'Arton Capital ou de Nomad Capitalist.
SG
United Terra Enterprises et Pilgrim, deux sociétés anglaises spécialisées dans l'exploration et la production de pétrole, souhaitent saisir les opportunités d’investissement qu’offre le Gabon dans le secteur des hydrocarbures. Elles ont exprimé cet intérêt au ministre du Pétrole, Marcel Abéké, lors d'une audience le 5 août 2024. « Nous voulons investir dans la production pétrolière au Gabon, afin d’accélérer la production du pays », a affirmé Peter Krempin, fondateur de United Terra, à l'issue de l’audience.
Pour sa part, la société Pilgrim Exploitation souhaite faire un retour dans un secteur gabonais qu’elle connaît bien, puisqu’elle y a opéré dans les années 1980 avant de quitter le pays. « L’objectif de la réunion était de nous représenter auprès du ministre, car nous voulons revenir au Gabon après avoir été présents ici depuis 1980. Nous voulons revenir au Gabon pour investir dans l’industrie pétrolière », a déclaré Simon Barry, directeur fondateur de Pilgrim Exploitation.
Si ces deux sociétés obtiennent l’accord des autorités gabonaises, elles viendront enrichir le secteur de la production pétrolière gabonais, où opèrent déjà dix sociétés. Parmi elles, la société franco-britannique Perenco Oil & Gas contrôlait en 2021, 40,22 % de la production du pays, avec une production de plus de 29,4 millions de barils de pétrole, selon les données du dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Le leader du secteur pétrolier gabonais partage le marché avec Assala, Maurel & Prom, TotalEnergies, Vaalco, BW Energy, Addax, Sino Gabon, GOC et Stream Oil.
À noter que le Gabon occupe le 5e rang des producteurs pétroliers en Afrique subsaharienne après le Nigéria, l’Angola, le Congo et la Guinée équatoriale.
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Initialement prévue pour fin juillet 2023, la centrale solaire photovoltaïque de 120 MW d’Ayemé Plaine (à 30 km de Libreville) devrait finalement être livrée en octobre prochain, selon l’entreprise Solen, filiale de Solen Renewables Dubaï, qui construit cette infrastructure.
Les travaux de construction de cette centrale solaire photovoltaïque, que le Gabon présente comme la plus grande d’Afrique centrale, avaient démarré en août 2022 pour une livraison prévue en juillet 2023. Ce délai n’a finalement pas été respecté, et les raisons du retard accusé sont pour l’instant inconnues.
Cette centrale est construite et financée à hauteur de 150 millions d’euros (98,7 milliards de FCFA) par la société Solen, basée à Dubaï. Selon le contrat passé avec l’État gabonais, cette société « exploitera et entretiendra cette usine pendant 25 ans », indique l’entreprise. Par ailleurs, la totalité de l’électricité produite par cette centrale sera vendue à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) par le biais d’un contrat d’achat d’électricité à long terme, signé en mars 2022.
Cette centrale, qui s’étend sur 251 hectares de terrain, permettra de satisfaire deux impératifs : la transition vers l’utilisation d’énergies renouvelables engagée par le Gabon et l’accroissement de l’offre énergétique pour la ville de Libreville et ses environs. Solen explique également que la centrale photovoltaïque utilisera la technologie des trackers solaires (suiveurs de soleil), ce qui augmentera l’efficacité des panneaux solaires en les faisant suivre la trajectoire du soleil.
SG
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Comme annoncé au mois de juillet dernier par les autorités de la transition, le Gabon a commencé à publier il y a quelques jours la liste de certains contrats pétroliers, miniers et forestiers passés avec des entreprises opérant dans le pays. Précisément, neuf contrats forestiers ont été rendus publics pour l'instant. Les autres contrats, passés dans les secteurs pétroliers et miniers, seront publiés « au fur et à mesure de la numérisation des différents documents », selon le ministère de l’Économie.
À travers cette publication, le Gabon souhaite répondre aux exigences internationales en matière de transparence, notamment celles du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Cette démarche montre l’engagement des autorités à garantir une meilleure transparence dans la gestion des ressources naturelles, à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions et à assurer des conditions de négociation équitables avec les entreprises.
« En rendant ces contrats publics, le gouvernement gabonais montre son engagement à lutter contre la corruption et à garantir que les ressources naturelles du pays sont gérées de manière équitable et responsable. Cette transparence permet aux citoyens, aux organisations de la société civile et aux investisseurs de comprendre les termes des accords, d’évaluer les bénéfices réels pour le pays et de s’assurer que les pratiques d’exploitation respectent les normes environnementales et sociales », indique le gouvernement gabonais.
Le Gabon fait donc un pas important en adoptant cette politique de transparence, ce qui, selon le FMI, devrait contribuer à relever les défis économiques du pays.
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Dans le but d’inciter les populations à entreprendre dans le pays, les autorités gabonaises ont décidé de réduire les frais de création d'entreprises pour les Gabonais. C’est dans ce cadre que le Haut Conseil pour l’Investissement (HCI) a organisé, le 30 juillet 2024, une réunion pour la révision de la grille tarifaire du Guichet de l’investissement. Cette réunion, présidée par le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI), Ghislain Moandza Mboma, a été tenue pour coordonner les travaux de toutes les parties prenantes au processus de création d'entreprises au Gabon.
Ainsi, selon la proposition faite par les autorités gabonaises, les frais de création d'entreprises pour les Gabonais pourraient passer de 85 000 à 50 000 FCFA pour les entreprises individuelles et de 132 000 à 85 000 FCFA pour les SARL (sociétés à responsabilité limitée). « D’ici la fin du mois d’août, cela devrait déjà être opérationnel », a indiqué le directeur général de l'ANPI. Cependant, avant d’appliquer ces nouveaux tarifs proposés, il faudra une validation du conseil des ministres ainsi qu’un arrêté du Premier ministre, apprend-on.
Cette baisse des tarifs devrait contribuer à accroître le nombre d'entreprises créées au Gabon. Selon les données du ministère de l'Économie, 1 309 nouvelles entreprises ont été créées entre janvier et juin 2024, contre 1 090 entreprises à la même période de l'année précédente.
SG
Les travaux de construction de la première phase de la centrale thermique à gaz IPP Mayumba, d’une capacité de 8,5 mégawatts, devraient être achevés en juillet 2025, a annoncé Gabon Power Company (GPC) dans un communiqué rendu public le 29 juillet. La GPC est la filiale du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), dédiée au financement de projets en infrastructures de production d’électricité et d’eau potable.
Ces premiers mégawatts seront ensuite injectés dans le réseau interconnecté de la Nyanga et de la Ngounié, ce qui contribuera « à réduire la demande en électricité des populations et des industries installées dans le sud du pays », indique la GPC. Ce projet catalysera également de nouveaux investissements, favorisant le développement durable de cette région. En termes d'opportunités de travail pour la main-d'œuvre locale, environ 450 postes seront créés par ce projet. « Nous sommes très fiers d'avoir démarré les premiers travaux de la centrale thermique à gaz de Mayumba. Cette avancée majeure nous rapproche de plusieurs de nos objectifs dans le cadre de ce projet, notamment l'apport de l’électricité à environ 80 000 foyers du sud du Gabon et la valorisation de la ressource gazière du pays pour relancer les grands projets tant attendus des secteurs minier, forestier et portuaire », a déclaré Philippe Jr. Ossoucah, directeur général de GPC.
Les travaux de construction de cette centrale, d’une capacité installée de 21 MW (extensible à 50 MW) fonctionnant au gaz, sont réalisés dans le cadre du partenariat public-privé (PPP) signé entre l’État gabonais, GPC et Perenco. Ils ont démarré le 13 juillet dernier avec les travaux d'aménagement des voiries et des réseaux divers (VRD), ainsi que des infrastructures connexes de la centrale. L'exécution de ces travaux a été confiée à la société adjudicataire du marché, Nuez et Fils, une entreprise gabonaise. Selon les estimations, le développement de la centrale thermique à gaz de Mayumba nécessitera un investissement global de 75 milliards de FCFA.
SG
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Fly Gabon, nouvelle compagnie aérienne gabonaise, va démarrer officiellement ses activités ce 30 juillet 2024. L’information a été donnée par Nyl Moret-Mba, le directeur général de la compagnie, dans une interview accordée au quotidien L'Union.
« Nous avons entièrement rénové sur fonds propres l’ancien terminal national. Tous nos vols domestiques partiront de là-bas... L’expérience client Fly Gabon se met en place », a-t-il annoncé.
Dans un premier temps, la compagnie nationale va concentrer ses activités sur le marché intérieur gabonais et va desservir les 9 provinces du pays. « Aucune province ne peut être laissée de côté. C’est la différence entre Afrijet et Fly Gabon », a précisé Nyl Moret-Mba. Fly Gabon débutera ses vols domestiques avec des avions de la marque ATR (Avions de Transport Régional), acquis il y a quelques mois en France. Ce sont des avions pouvant transporter de 48 à 78 personnes, déjà utilisés par la compagnie gabonaise Afrijet. Pour l’instant, la compagnie n’a qu’un ATR livré. « Le deuxième ATR, neuf et aux couleurs nationales, sera livré d’ici fin septembre. En attendant, les aéronefs avec la livrée Afrijet vont venir en appui (...) Le meilleur avion pour desservir l’intérieur du pays, c’est l’ATR », a affirmé Nyl Moret-Mba, qui précise que dès le dernier trimestre 2024, « 90 % de la desserte domestique se fera aux couleurs de Fly Gabon ».
Par la suite, la compagnie envisage de s’étendre en Afrique avec comme première destination l’Afrique du Sud, dès cette fin d’année. « Nous allons restaurer une vieille route opérée par Air Gabon et South African Airways, importante pour les commerçants, pour les industries d’extraction, etc. De nombreuses autres destinations sont à l’étude, mais nous souhaitons faire les choses progressivement, car chaque lancement représente un investissement significatif... Afin de desservir Johannesburg, nous avons loué un Airbus A320 bi-classe, qui lui aussi sera aux couleurs Fly Gabon », a-t-il expliqué.
Pour les Gabonais, le lancement de cette compagnie est une fierté nationale, car pour eux, c’est le signe que les Gabonais reprennent la main sur leur secteur aérien après la disparition, il y a quelques années, d'Air Gabon, l’ancienne compagnie nationale. Les Gabonais espèrent donc que Fly Gabon retrouvera le succès panafricain de l’ex-Air Gabon.
SG
Au cours des six premiers mois de l'année en cours, la direction générale des Impôts a mobilisé 575 milliards de FCFA de recettes fiscales sur un objectif fixé à 472,2 milliards de FCFA pour cette période, selon les données du ministère de l'année. Économie. Soit un excédent de 102,7 milliards de FCFA pour un taux de réalisation de 121,8 %.
Cette performance a été possible grâce à différentes mesures prises pour optimiser les recettes fiscales du pays. On peut citer, dans ce cadre, le lancement en avril dernier de la plateforme « Digitax Gabon » qui permet aux entreprises d'effectuer leurs démarches fiscales de manière simplifiée et sécurisée en ligne, simplifiant ainsi la procédure de collecte des recettes fiscales des moyennes et grandes entreprises. Des mesures ont également été prises pour renforcer la lutte contre la fraude fiscale et améliorer l'efficacité des contrôles.
De plus, l'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI) travaille quotidiennement pour encourager la création d'entreprises dans le pays, ce qui a contribué à l'augmentation du nombre d'entreprises créées entre janvier et juin 2024. Selon les données du ministère de l'Économie, 1 309 nouvelles entreprises ont été créées en six mois, contre 1 090 entreprises en glissement annuel.
Cependant, malgré ces bonnes performances, le Gabon reste encore loin de ses objectifs annuels. Selon les prévisions, son objectif est de mobiliser, pour l'ensemble de l'année 2024, la somme totale de 1 699,7 milliards de FCFA, contre 1 466,3 milliards de FCFA dans la loi de finances 2023.
SG