Le Nouveau Gabon

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La Société gabonaise de pétrochimie (Sogapec), entreprise chinoise spécialisée dans le raffinage des produits pétroliers, a exprimé son intention de construire une nouvelle raffinerie de pétrole au Cap Estérias, dans le Grand Libreville. Cette installation aurait une capacité de traitement de 700 000 tonnes de brut par an. L'annonce a été faite lors d'une récente rencontre avec le ministre du Pétrole, Marcel Abeke, à Libreville, la capitale gabonaise.

Selon les responsables de Sogapec, l'objectif de ce projet est de réduire le déficit actuel en produits pétroliers dans le pays. « Aujourd’hui au Gabon, il y a une pénurie de gasoil. Nous observons une forte demande face à une faible capacité de production nationale. Nous voulons donc apporter une solution. Chaque année, l’État achète des volumes de gasoil à des prix élevés. Avec notre projet, les consommateurs pourront bénéficier de gasoil à prix réduit », a expliqué Xu Rulin, directeur général de Sogapec.

Pour les autorités gabonaises, cette nouvelle raffinerie viendrait compléter les capacités de la Société gabonaise de raffinage (Sogara), actuellement la seule raffinerie du pays, qui peine à répondre à la demande croissante en produits pétroliers. Ce projet suscite donc l'intérêt du ministère du Pétrole. « L’idée de Sogapec est intéressante car elle complèterait les capacités de Sogara. Sogara est également engagée dans un projet de réhabilitation de ses infrastructures, et nous pensons que c’est un projet qui pourrait nous intéresser. Il y a des aspects financiers intéressants qui ne sont pas négligeables », a indiqué Marcel Abeke. Il a invité la société chinoise à collaborer avec Sogara pour assurer une coordination technique. « Après cela, nous essayerons d’harmoniser nos positions avec Sogara et une orientation sera donnée dans l’intérêt de l’État et de Sogara », a-t-il ajouté.

Ce projet vise donc à soutenir Sogara, qui éprouve des difficultés à satisfaire la demande locale. D’une capacité initiale de 60 000 tonnes/an, portée à 1,2 million de tonnes/an pour la distillation atmosphérique, Sogara traite en moyenne 1 million de tonnes de brut par an, ce qui ne suffit pas à couvrir les besoins du marché national. En conséquence, le Gabon doit importer du carburant pour combler le déficit. De plus, l'unique raffinerie du pays fait face à de multiples difficultés financières et peine à respecter ses engagements envers les producteurs de pétrole au Gabon. Selon les données officielles, Sogara a enregistré en 2019 une perte nette de 20 milliards de FCFA, ainsi qu’une baisse de son chiffre d’affaires et une diminution continue des volumes de pétrole traité.

SG

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Le 30 mai dernier, la Banque africaine de développement (BAD) a publié un rapport sur les parités de pouvoir d'achat (PPA) en Afrique, basé sur les résultats révisés de 2021 et 2017 du Programme de comparaison internationale (PCI). Dans ce rapport, le Gabon se positionne comme le 3e pays le plus riche d'Afrique en termes de PIB par parité de pouvoir d'achat (PIB-PPA), avec un montant de 19 546,4 $ par habitant.

Le Gabon se classe derrière les Seychelles (29 711,9 $) et Maurice (22 246,1 $), mais devant la Guinée équatoriale (18 180,2 $) et l'Égypte (17 158,4 $). Selon la BAD, à l'exception de l'Égypte, ces pays ont une faible population, comprennent entre 0,11 et 2,59 millions d'habitants, et leur contribution réelle à la production régionale varie de 0,06 % à 0. ,7 %.

Ce n'est pas la première fois que ce pays d'Afrique centrale est classé parmi les plus riches du continent. Dans plusieurs rapports sur les Produits intérieurs bruts (PIB) par habitant des pays africains, le Centre d'étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF) a souvent classé le Gabon parmi les plus riches d'Afrique.

Cette position de richesse, le Gabon la doit à ses importantes réserves d'hydrocarbures et à d'autres ressources naturelles lucratives, combinées à une faible population (2,3 millions d'habitants selon les données de la Banque mondiale). Le Gabon est doté d'énormes ressources naturelles, et son économie est principalement alimentée par le pétrole. Cependant, depuis quelques années, le pays a choisi de diversifier son économie pour réduire sa dépendance à l'égard du pétrole. Cette politique a permis au Gabon d'augmenter significativement la part des activités non liées aux industries extractives dans son économie.

Selon un rapport de 2022 du Centre d'étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF), cette diversification a permis au Gabon de disposer d'une économie plus solide, capable de mieux résister aux crises internationales et aux fluctuations défavorables des prix ou de la production des matières premières, comparée à d'autres grands producteurs d'hydrocarbures ou de minéraux sur le continent.

Malgré sa petite population, son potentiel économique et son classement parmi les pays les plus riches d'Afrique, le Gabon a encore du mal à traduire cette richesse en une croissance durable et inclusive. Le taux de chômage y reste élevé.

SG

En 2023, les exportations d’or brut du Gabon ont diminué de manière significative, passant de 43,9 milliards de FCFA en 2022 à seulement 8,5 milliards de FCFA, selon les données du ministère de l’Économie. Cette baisse de 80,7 % révèle l'impact de la mise en service de la première raffinerie d’or du pays, la Raffinerie Gabonaise de l’Or (RGO), inaugurée le 2 juin 2023.

Cette raffinerie, opérant avec une capacité de raffinage de 7 à 10 tonnes d’or par an, était censée permettre au Gabon de valoriser localement son or brut, précédemment exporté tel quel, faute de capacités de transformation sur place. Sous l’impulsion du gouvernement de l'époque, dirigé par Alain Claude Bilie-By-Nze, des mesures avaient été prises pour encourager le raffinage local de l’or en vue de son exportation.

La baisse des exportations d’or brut en 2023 suggère que le Gabon progresse vers ses objectifs de réduction des exportations de matières premières non transformées, conformément à sa stratégie de valorisation locale des ressources naturelles. Toutefois, la Société Équatoriale des Mines (SEM) indique que la production aurifère du Gabon reste modeste, s’élevant à seulement 2 tonnes par an, principalement issue du traitement de l’or alluvial.

Dans le cadre de ses projets futurs, le Gabon ambitionne d'augmenter sa production afin de constituer une réserve stratégique d’or, ce qui renforcerait sa crédibilité sur les marchés internationaux.

SG

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Le groupe turc MFB International, repreneur de la Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf), annonce qu’il va installer dans la capitale gabonaise, Libreville, une nouvelle usine industrielle de sucre. Cela a été annoncé lors d'une récente rencontre avec le ministre du Commerce, Marie Paulette Amouyeme Ollame. Cette nouvelle usine, située à Libreville, viendra en appui à l'usine principale de l'entreprise à Franceville, à plus de 700 km des principales zones de vente. Selon le groupe turc, elle permettra d'augmenter sa capacité de production et de pallier ainsi considérablement aux pénuries de sucre dans le pays. "Nous avons acquis des équipements industriels non seulement pour installer des équipements de conditionnement sur Libreville, mais également pour augmenter la capacité de production de l’usine de production de Franceville”, a indiqué Faruk Basturk, responsable de MFB les Sucreries du Gabon, sans plus de détails sur la nouvelle usine.

Dans cette optique, 17 000 tonnes de sucre sont sur le point d'être acheminées pour combler le déficit. Faruk Basturk, responsable de MFB les Sucreries du Gabon, a par ailleurs rassuré quant au maintien des prix du sucre appliqués sur le marché. “Les prix homologués par l’État sont ceux qui seront en vigueur sur le marché", a indiqué Faruk Basturk. Une assurance qui est donnée dans un contexte où le prix du kilogramme de sucre sur le marché se négocie entre 1 500 FCFA et 2 000 FCFA en raison de la pénurie, contre un prix officiel homologué de 925 FCFA.

Depuis avril dernier, le groupe turc MFB International a racheté l'entreprise Sucaf, unique producteur de sucre du pays, pour symboliquement 1 FCFA. À la suite de cette opération, la dénomination de la société a également changé pour devenir Les Sucreries du Gabon S.A. Ce rachat engageait le groupe turc à investir au moins 11 milliards de FCFA pour la réhabilitation et la modernisation de l'usine ainsi que de l'ensemble des outils de production. Le groupe devra également importer 10 000 tonnes de sucre chaque trimestre pour couvrir les besoins du marché national pendant une période de douze mois selon l'accord passé avec l'État gabonais.

SG

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Sur la période 2024-2026, le Gabon compte investir la somme de 1134,5 milliards FCFA pour la réalisation des projets d’énergie électrique dans le pays, à raison de 378,1 milliards de FCFA chaque année. C'est ce que l'on a appris dans le Plan National de Développement pour la Transition (PNDT). Ces financements serviront notamment à accroître l’accès aux services de l’électricité et à la mise en place d’un marché national de l’électricité connecté aux marchés sous-régionaux.

Dans le détail, 202 milliards FCFA vont être consacrés au développement des projets d’aménagement hydroélectriques de l’Impératrice Eugénie (120 MW), tandis que 42,5 milliards FCFA devront être investis pour l’aménagement hydroélectrique de FE2 (56 MW), 30 milliards FCFA pour la construction de la centrale thermique gaz de Mayumba (50 MW), 392 milliards FCFA pour le projet de construction de la Centrale thermique de Ngoulemendjim, 188 milliards FCFA pour la Centrale thermique à Gaz d’Owendo... Tous les financements nécessaires pour la réalisation de ces projets ont déjà été mobilisés comme on peut le lire dans le PNDT.

À côté de ces projets, il y en a dont les financements restent encore à mobiliser. Notamment, le projet de construction des lignes électriques entre Mayumba et Tchibanga qui va nécessiter un investissement de 30 milliards FCFA, la construction d’une ligne électrique 225 kV entre Fougamou et Ntoum 2 et d’un poste 225/30 kV à Bifoun pour 85 milliards FCFA, la construction d’une ligne d’interconnexion électrique 110 kV entre Cogo (Guinée Équatoriale) et Ntoum pour un montant de 25 milliards FCFA… Ces financements restants devront être mobilisés notamment auprès des bailleurs de fonds.

Pour tous ces projets et bien d’autres, ce sont au total 884,5 milliards FCFA qui ont déjà été mobilisés et 250 milliards FCFA restent à mobiliser selon le PNDT. La réalisation de ces projets permettra de réduire le déficit énergétique dans un contexte où la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) peine à satisfaire la demande locale. Un déficit marqué par les coupures récurrentes de l’énergie électrique dans le pays.

À noter que les capacités installées au niveau national en 2023 s’agissant de la production électrique sont de 704 MW, dont 380 MW d’origine thermique (gasoil et gaz) et 324 MW d’origine hydraulique (Kinguélé, Tchimbélé, Poubara, Bongolo), qui représentent respectivement 54% et 46% de l’énergie électrique produite selon le PNDT.

SG

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À la fin de l'année 2024, le Gabon projette d'atteindre une production de bois débité d'environ 1,351 million de mètres cubes, contre 1,333 million de mètres cubes en 2023, soit une augmentation de 1,3% en glissement annuel. Cette prévision est tirée du document d'information du dernier emprunt obligataire émis par le Gabon sur le marché financier de la CEMAC. Cette augmentation devrait être alimentée par le renforcement du tissu industriel, la dynamique des unités implantées dans les zones économiques et un approvisionnement régulier en grumes pour les usines.

Une part significative de cette croissance est attendue de la zone économique spéciale de Nkok, qui, selon des données officielles, représente plus de 40% des exportations du pays. Les autorités gabonaises tablent sur une augmentation de la production et des exportations grâce à cette zone. Les données de l'Autorité administrative de la zone d'investissement de Nkok indiquent une augmentation de 12,67% du nombre de conteneurs exportés en février 2024 par rapport à janvier de la même année, passant de 1 010 à 1 138.

Outre les performances des zones économiques, le Gabon espère atteindre ses objectifs de production grâce à diverses mesures visant à dynamiser la contribution du secteur forestier à l'économie nationale. Parmi ces mesures figurent la révision du code forestier, l'élaboration de ses textes d'application, la poursuite des travaux sur la deuxième et la troisième transformation du bois, le développement de la filière des produits forestiers non ligneux, l'organisation des artisans travaillant dans la transformation du bois informelle, et la lutte continue contre les trafics illicites dans le secteur forestier.

En outre, le gouvernement gabonais prévoit de lancer un projet de développement de la bourse du bois, estimé à 487 millions de FCFA, pour établir une plateforme d'échanges entre les acteurs et assurer la traçabilité des essences. Ce projet vise également à créer des opportunités pour les petits exploitants forestiers en facilitant leur accès aux marchés.

Il est à noter qu'en 2010, le Gabon, couvert à 88% de forêt, a entamé un processus important de transformation locale du bois tout en préservant ses ressources forestières et en renforçant la chaîne de valeur grâce à l'industrialisation du secteur. Aujourd'hui, le secteur forestier est l'un des piliers de l'économie gabonaise.

SG

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La Banque africaine de développement (BAD) prévoit une légère accélération de la croissance de l’économie gabonaise au terme de cette année, selon des prévisions contenues dans les perspectives économiques de l’Afrique édition 2024, le rapport du groupe de la BAD publié à Nairobi, au Kenya, dans le cadre des 59èmes assemblées annuelles de la banque. Selon l’institution financière, elle devrait atteindre 2,8 % en 2024 et 2,9 % en 2025, marquant une hausse par rapport au taux de croissance économique de l’année 2023, qui avait ralenti à 2,3 % par rapport à l'année précédente, en raison de la baisse des cours du pétrole liée à la faiblesse de la demande internationale.

En 2024, cette hausse de la croissance économique, selon les prévisions de la BAD, devrait être portée par le dynamisme du secteur minier (manganèse, fer) et les investissements publics dans les infrastructures. L’institution financière africaine prévoit par ailleurs une baisse de l’inflation, qui devrait passer en dessous de l’objectif de 3 % fixé par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, pour atteindre 2,5 % en 2024 et 2,3 % en 2025, grâce à la politique monétaire restrictive de la banque centrale.

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Par contre, le déficit du budget public devrait continuer à se détériorer, pour atteindre 1,1 % du PIB en 2024, avant de s’améliorer à 0,7 % en 2025, en raison de l’augmentation des dépenses publiques (salaires, dépenses d’investissement). Le solde courant devrait s’améliorer en prévision de la hausse des cours des matières exportées (pétrole, manganèse, bois, etc.), passant à un déficit de 0,9 % du PIB en 2024 avant de revenir à un excédent de 0,5 % en 2025.

« Toutefois, ces performances économiques dépendent de l’évolution de la situation politique et institutionnelle nationale après le coup d’État du 30 août 2023 et de la capacité de l’État à mobiliser des ressources, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La croissance à court terme pourrait également être influencée par la géopolitique au Moyen-Orient ainsi que par les politiques restrictives de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et d’autres pays producteurs de pétrole, qui auront une incidence sur les cours et l’offre de pétrole », a indiqué la BAD dans son rapport.

Le Gabon devrait également continuer de travailler à la diversification de son économie afin de réduire sa dépendance « excessive » à l’égard du pétrole.

SG

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La dette publique du Gabon a atteint 70,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2023, selon le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur le Gabon. Ce pourcentage dépasse largement le seuil de convergence communautaire de 70 % du PIB prescrit par la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) pour que la dette soit viable et supportable. « Les déséquilibres budgétaires se sont considérablement aggravés : les importants déficits hors pétrole en 2022-2023 ont conduit à une accumulation rapide d'arriérés, ont porté la dette publique à environ 70,5 % du PIB… et ont pesé sur l’accumulation des réserves », explique l’institution dans le rapport, produit par le Conseil d’administration du FMI, au terme de ses consultations au titre de l’article IV de 2024 avec le Gabon.

Par ailleurs, ces données contrastent avec celles du ministère gabonais de l’Économie, qui a récemment affirmé que la dette du pays a reculé ces derniers mois, atteignant 56 % de son produit intérieur brut.

Si rien n’est fait, la dette du Gabon devrait continuer de croître au cours des prochaines années. Selon les prévisions de l’institution de Bretton Woods, elle devrait atteindre 73,1 % du PIB à fin 2024 et 78,9 % du PIB en 2025.

Face à cette situation, le Gabon devrait continuer de travailler pour baisser ce taux afin de garantir la viabilité des finances publiques, tout en préservant la capacité à répondre aux importants besoins sociaux et de développement. « Les perspectives économiques dépendront donc de la capacité des autorités à faire face à ces risques, à corriger la position budgétaire et faire des progrès sur les réformes relatives à la transparence et à la diversification… S’ils ne sont pas corrigés, les déséquilibres budgétaires créeront des risques de liquidité à court terme et des risques de viabilité de la dette à long terme, pouvant déstabiliser les perspectives macroéconomiques… », indique le FMI. Les administrateurs du FMI encouragent donc les autorités gabonaises à rembourser les arriérés de l’État.

Cependant, d’après le FMI, le Gabon devrait retrouver son niveau de croissance potentielle d’environ 3 % cette année, après une période de ralentissement en 2023, due à une série de perturbations logistiques, d’incertitudes politiques et de prix élevés du carburant pour les entreprises. Toutefois, les perspectives d’une diminution progressive de la richesse pétrolière pèsent sur les prévisions de croissance à long terme et sur la position extérieure, compte tenu d’une diversification encore modérée hors du secteur pétrolier. De ce fait, la croissance devrait ralentir à environ 2,5 % à long terme, ce qui est insuffisant pour relancer le revenu par tête qui stagne depuis de longues décennies, et les excédents du compte courant devraient progressivement s’amenuiser, indique l’institution.

SG

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Africa Global Logistics Gabon (AGL), anciennement Bolloré, a signé le 29 mai 2024 une convention de prêt de 19 milliards de FCFA avec BGFIBank Gabon. Cet accord vise à renforcer les capacités opérationnelles des filiales du Groupe AGL au Gabon, notamment Owendo Container Terminal (OCT), AGL Gabon et la Société Anonyme de Gérance et d’Affrètement (SAGA). Cette initiative s'inscrit dans une stratégie plus large visant à optimiser les performances du port d'Owendo et à soutenir les opérations pétrolières et minières du pays.

« Cette convention avec BGFIBank Gabon participe de l’engagement d’AGL à contribuer chaque jour un peu plus à la transformation et au développement socioéconomiques du Gabon en y renforçant ses opérations. En unissant nos forces avec des partenaires locaux de premier plan, nous renforçons notre capacité à soutenir efficacement les besoins logistiques de l’industrie pétrolière et minière, tout en veillant à l’arrimage des standards du terminal à conteneurs d'Owendo aux meilleures normes internationales », a déclaré Patrick Gerenthon, Directeur général d’AGL Gabon.

Pour Dimitri Kévin Ndjebi, Directeur général de BGFIBank Gabon, « ce financement illustre la volonté de notre institution d’accompagner de manière pérenne et appuyée la mise en œuvre de projets structurants porteurs de richesse sur le plan économique et social ».

Toujours dans le but d’accroître ses capacités au Gabon, le groupe AGL s’est doté, ce 3 juin 2024, de nouveaux portiques (deux portiques de quai (STS) et cinq portiques de parc (RTG)) d’un coût de plus de 20 milliards de FCFA, selon l’entreprise. Cet investissement était prévu dans son plan d’investissement pour l’année en cours et vise à améliorer l'efficacité et la capacité de traitement du port.

Rappelons qu’AGL, qui était autrefois Bolloré, opère au Gabon depuis 80 ans dans le secteur du transport et de la logistique, principalement dans les domaines de la consignation maritime et du fret aérien et maritime. Cette longue expérience témoigne de son engagement et de son expertise dans le développement des infrastructures logistiques du pays.

SG

En marge du forum d’affaires Gabon-France du 29 mai dernier, le président de la transition, Brice Oligui Nguema, a reçu une délégation de la société Airbus, constructeur aéronautique européen, venue proposer son offre d'accompagnement au Gabon en vue de la mise en exploitation de sa nouvelle compagnie aérienne nationale, Fly Gabon, apprend-on dans un communiqué de la présidence.

À cet effet, la société Airbus propose aux autorités gabonaises la fourniture d'aéronefs ainsi qu'un appui technique pour le lancement des opérations de la compagnie nationale. Airbus propose également des formations et un soutien technique au bénéfice des personnels de Fly Gabon.

Cette offre arrive à point nommé dans un contexte où le choix des autorités gabonaises de doter la nouvelle compagnie aérienne des avions de marque ATR (Avions de transport régional) était critiqué par les populations. En effet, ces avions turbopropulseurs ne peuvent transporter que 48 à 78 personnes. Pour les Gabonais, il fallait que les autorités du pays voient plus grand en dotant la compagnie d'avions plus imposants tels que les Airbus ou Boeing afin qu’elle soit plus compétitive dans le ciel africain.

Actuellement, l'unique compagnie aérienne gabonaise, Afrijet, qui dessert les lignes domestiques et sous-régionales, utilise ces avions ATR et s’impose depuis plusieurs années comme le leader dans le transport aérien au sein de la Cemac. Pour le moment, aucun accord n’a été signé entre les autorités gabonaises et Airbus pour concrétiser cet accompagnement, mais le président de la transition a exprimé sa volonté de collaborer avec le constructeur européen.

Le premier vol de la nouvelle compagnie aérienne nationale, Fly Gabon, est prévu pour ce mois de juin 2024. Cette compagnie desservira les neuf provinces du pays.

SG

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