Les travaux de construction de la première phase de la centrale thermique à gaz IPP Mayumba, d’une capacité de 8,5 mégawatts, devraient être achevés en juillet 2025, a annoncé Gabon Power Company (GPC) dans un communiqué rendu public le 29 juillet. La GPC est la filiale du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), dédiée au financement de projets en infrastructures de production d’électricité et d’eau potable.
Ces premiers mégawatts seront ensuite injectés dans le réseau interconnecté de la Nyanga et de la Ngounié, ce qui contribuera « à réduire la demande en électricité des populations et des industries installées dans le sud du pays », indique la GPC. Ce projet catalysera également de nouveaux investissements, favorisant le développement durable de cette région. En termes d'opportunités de travail pour la main-d'œuvre locale, environ 450 postes seront créés par ce projet. « Nous sommes très fiers d'avoir démarré les premiers travaux de la centrale thermique à gaz de Mayumba. Cette avancée majeure nous rapproche de plusieurs de nos objectifs dans le cadre de ce projet, notamment l'apport de l’électricité à environ 80 000 foyers du sud du Gabon et la valorisation de la ressource gazière du pays pour relancer les grands projets tant attendus des secteurs minier, forestier et portuaire », a déclaré Philippe Jr. Ossoucah, directeur général de GPC.
Les travaux de construction de cette centrale, d’une capacité installée de 21 MW (extensible à 50 MW) fonctionnant au gaz, sont réalisés dans le cadre du partenariat public-privé (PPP) signé entre l’État gabonais, GPC et Perenco. Ils ont démarré le 13 juillet dernier avec les travaux d'aménagement des voiries et des réseaux divers (VRD), ainsi que des infrastructures connexes de la centrale. L'exécution de ces travaux a été confiée à la société adjudicataire du marché, Nuez et Fils, une entreprise gabonaise. Selon les estimations, le développement de la centrale thermique à gaz de Mayumba nécessitera un investissement global de 75 milliards de FCFA.
SG
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Fly Gabon, nouvelle compagnie aérienne gabonaise, va démarrer officiellement ses activités ce 30 juillet 2024. L’information a été donnée par Nyl Moret-Mba, le directeur général de la compagnie, dans une interview accordée au quotidien L'Union.
« Nous avons entièrement rénové sur fonds propres l’ancien terminal national. Tous nos vols domestiques partiront de là-bas... L’expérience client Fly Gabon se met en place », a-t-il annoncé.
Dans un premier temps, la compagnie nationale va concentrer ses activités sur le marché intérieur gabonais et va desservir les 9 provinces du pays. « Aucune province ne peut être laissée de côté. C’est la différence entre Afrijet et Fly Gabon », a précisé Nyl Moret-Mba. Fly Gabon débutera ses vols domestiques avec des avions de la marque ATR (Avions de Transport Régional), acquis il y a quelques mois en France. Ce sont des avions pouvant transporter de 48 à 78 personnes, déjà utilisés par la compagnie gabonaise Afrijet. Pour l’instant, la compagnie n’a qu’un ATR livré. « Le deuxième ATR, neuf et aux couleurs nationales, sera livré d’ici fin septembre. En attendant, les aéronefs avec la livrée Afrijet vont venir en appui (...) Le meilleur avion pour desservir l’intérieur du pays, c’est l’ATR », a affirmé Nyl Moret-Mba, qui précise que dès le dernier trimestre 2024, « 90 % de la desserte domestique se fera aux couleurs de Fly Gabon ».
Par la suite, la compagnie envisage de s’étendre en Afrique avec comme première destination l’Afrique du Sud, dès cette fin d’année. « Nous allons restaurer une vieille route opérée par Air Gabon et South African Airways, importante pour les commerçants, pour les industries d’extraction, etc. De nombreuses autres destinations sont à l’étude, mais nous souhaitons faire les choses progressivement, car chaque lancement représente un investissement significatif... Afin de desservir Johannesburg, nous avons loué un Airbus A320 bi-classe, qui lui aussi sera aux couleurs Fly Gabon », a-t-il expliqué.
Pour les Gabonais, le lancement de cette compagnie est une fierté nationale, car pour eux, c’est le signe que les Gabonais reprennent la main sur leur secteur aérien après la disparition, il y a quelques années, d'Air Gabon, l’ancienne compagnie nationale. Les Gabonais espèrent donc que Fly Gabon retrouvera le succès panafricain de l’ex-Air Gabon.
SG
Au cours des six premiers mois de l'année en cours, la direction générale des Impôts a mobilisé 575 milliards de FCFA de recettes fiscales sur un objectif fixé à 472,2 milliards de FCFA pour cette période, selon les données du ministère de l'année. Économie. Soit un excédent de 102,7 milliards de FCFA pour un taux de réalisation de 121,8 %.
Cette performance a été possible grâce à différentes mesures prises pour optimiser les recettes fiscales du pays. On peut citer, dans ce cadre, le lancement en avril dernier de la plateforme « Digitax Gabon » qui permet aux entreprises d'effectuer leurs démarches fiscales de manière simplifiée et sécurisée en ligne, simplifiant ainsi la procédure de collecte des recettes fiscales des moyennes et grandes entreprises. Des mesures ont également été prises pour renforcer la lutte contre la fraude fiscale et améliorer l'efficacité des contrôles.
De plus, l'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI) travaille quotidiennement pour encourager la création d'entreprises dans le pays, ce qui a contribué à l'augmentation du nombre d'entreprises créées entre janvier et juin 2024. Selon les données du ministère de l'Économie, 1 309 nouvelles entreprises ont été créées en six mois, contre 1 090 entreprises en glissement annuel.
Cependant, malgré ces bonnes performances, le Gabon reste encore loin de ses objectifs annuels. Selon les prévisions, son objectif est de mobiliser, pour l'ensemble de l'année 2024, la somme totale de 1 699,7 milliards de FCFA, contre 1 466,3 milliards de FCFA dans la loi de finances 2023.
SG
Après sept ans de travail, les chercheurs du Programme national de sélection et d’amélioration variétale-production de semences (PNSAV-PS) piloté par le Dr Yonelle Déa Moukoumbi ont développé de nouvelles variétés de riz adaptées aux sols gabonais. Au nombre de cinq, ces nouvelles variétés ont été présentées lors de la cérémonie de lancement des journées de dégustation du riz « Made in Gabon » le 24 juillet 2024 à Libreville.
Ces nouvelles variétés ont été expérimentées à Kougouleu, un village situé à environ 55 km de Libreville. La station couvre une superficie d’environ 10 hectares dont seulement 3 hectares sont valorisés pour les activités de recherche fondamentale et de recherche-développement. « Nous avons cinq variétés qui sont prêtes pour l’homologation et leur inscription dans le tout premier catalogue national des variétés de riz du Gabon. Par la suite, nous passerons à la production proprement dite avec la distribution de ces semences aux différents producteurs », explique le Dr Yonelle Déa Moukoumbi, porteur du projet. L’objectif est de relancer la production de riz dans le pays afin de réduire les importations massives de cet aliment de base au Gabon. Selon les données du Conseil gabonais des chargeurs, les importations de riz au Gabon en 2023 sont estimées à plus de 95 286 tonnes pour une valeur de plus de 41 milliards de FCFA.
Ces variétés de riz ont été développées avec un « fond génétique de la Corée du Sud ». Ensuite, des croisements ont été réalisés par les chercheurs sud-coréens « car nous n’avons pas de facilités. Après cette étape, ils nous ont envoyé le matériel et nous avons suivi les protocoles de recherche afin de pouvoir identifier les semences qui s’adaptent aux sols gabonais. Ainsi, nous avons obtenu cinq variétés non parfumées mais de bonne qualité », a expliqué le Dr Yonelle Déa Moukoumbi. En plus de ces cinq variétés non parfumées, « cinq autres variétés parfumées ont été introduites. Nous avons mis l’accent sur le super Basmati et le Basmati, qui sont des riz parfumés de bonne qualité », poursuit-elle.
Cependant, plusieurs Gabonais restent sceptiques quant à la réussite de ce projet, car, selon eux, un projet similaire avait été lancé il y a quelques années sans succès. Mais le Dr Yonelle Déa Moukoumbi se veut rassurante. Pour elle, avec des semences adaptées aux sols et au climat gabonais, le projet est bien parti pour réussir. Toutefois, il faut un accompagnement financier de l’État gabonais.
Mis en place en 2018, le PNSAV-PS a conduit ces activités de sélection des variétés de riz en partenariat avec le Kafaci (organisme intergouvernemental sud-coréen), l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA), AfricaRice...
SG
Le milliardaire nigérian Aliko Dangote a été reçu le 23 juillet dernier par le président de la transition, Brice Oligui Nguéma. Ils ont discuté des possibilités d’investissement dans le ciment et les engrais au Gabon. « Nous avons exploré où nous pouvons construire une usine de production de ciment… Nous recherchons aussi des opportunités pour des investissements dans les fertilisants », a affirmé l’homme d’affaires nigérian à l’issue de l’audience.
Déjà présent dans plusieurs pays africains, le milliardaire nigérian revient à la conquête du marché gabonais du ciment, dominé par la société Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon), filiale locale du groupe marocain Ciments de l’Atlas (Cimat). Un secteur dans lequel il avait déjà souhaité investir il y a quelques années. On se souvient en effet qu’en 2020, il avait annoncé un investissement de plus de 75 millions de dollars pour la construction d’une unité de broyage de clinker (constituant du ciment) au Gabon.
Mais, jusqu’ici, cette usine dont l’ambition était de produire 3000 tonnes par jour n’est jamais sortie de terre. Les Gabonais espèrent donc que cette fois-ci, il y aura une suite à ce nouveau projet, qui permettra, d’après Aliko Dangote, de réduire les prix du ciment sur les marchés gabonais. Car, l’implantation d’une nouvelle cimenterie permettra d’accroître la production qui, au premier trimestre 2024, s’établissait à 158 194 tonnes.
S’agissant des fertilisants, Aliko Dangote prévoit d'investir dans l’urée et le phosphate. Ce qui permettrait de rendre disponibles les engrais, de booster la production agricole et de réduire la dépendance alimentaire du Gabon vis-à-vis de l’extérieur. Après cette première prise de contact entre le président de la transition et l'homme d'affaires nigérian, des discussions se poursuivront dans le but de concrétiser ces projets, apprend-on.
À noter que le Gabon a déjà signé des accords au mois de mai dernier avec le consortium turc Ucgen, spécialisé dans le domaine de la construction et de l’installation, pour des investissements dans ces secteurs dans le pays. En effet, cette structure prévoit d’investir au Gabon la somme de 5 milliards de dollars, soit un peu plus de 3 019,6 milliards de FCFA, pour la construction de trois usines: une cimenterie, une usine de production d’engrais et une aciérie.
SG
Sous la Très Haute présidence de Son Excellence Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Général de Brigade, Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Conseil des Ministres s’est réuni ce jour, mardi 23 juillet 2024, à 10 heures, au Palais de la Présidence de la République.
Le Conseil des Ministres a débuté ses travaux en saluant l’accueil enthousiaste et la mobilisation exceptionnelle des populations des provinces de la Nyanga et du Haut-Ogooué lors des 7ème et 8ème étapes de la tournée républicaine du Président de la Transition.
Ces étapes ont permis au Chef de l’État de communier directement avec ses concitoyens, de réaffirmer son engagement indéfectible pour l’unité nationale et le développement du Gabon, et de recueillir leurs préoccupations et aspirations.
Le message de rassemblement et d’espoir porté par le Président de la Transition a été largement plébiscité par les populations, qui ont exprimé leur soutien indéfectible à la feuille de route tracée pour la refondation du Gabon.
Partout où il est passé, le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, a pris des engagements concrets pour améliorer les conditions de vie des populations.
Dans la province de la Nyanga, un financement de sept milliards de francs CFA a été débloqué pour des projets prioritaires dans les domaines de l’accès à l’eau et à l’énergie, de la réhabilitation des infrastructures scolaires et des voiries urbaines, ainsi que de la construction de structures de santé, de logements administratifs et de relance des activités agricoles et d’élevage.
À moyen terme, le Président de la Transition a annoncé la relance de l’exploitation du marbre à Doussiéguoussou, avec la construction d’une usine près de Tchibanga, la construction d’un port en eau profonde à Mayumba, la livraison prochaine d’une centrale électrique thermique à gaz de 10 MW en 2025 qui devrait conduire la province à connaître une certaine autonomie sur le plan énergétique ; l’exploitation imminente des grands projets miniers de Milingui et de Potasse de Ndindi dans la Haute Banio.
Dans la province du Haut-Ogooué, du 17 au 21 juillet 2024, une enveloppe de sept (7) milliards de francs CFA a également été débloquée pour des projets prioritaires dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la remise à niveau des voiries et des infrastructures urbaines.
Le Chef de l’État a également milité pour une plus grande implication des populations dans la mise en œuvre des projets inscrits dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) des groupes miniers opérant dans cette partie du Gabon, comme il en sera désormais partout dans le pays.
A cet égard, le Chef de l’État a présenté le modèle de cadre de gestion de l’enveloppe de sept (7) milliards allouée à chaque province. Ce cadre de gestion suppose l’implication des responsables politiques locaux et des personnels de commandement pour une réalisation rapide des projets sous le contrôle des Commissaires du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Le Chef de l’État a également annoncé le lancement prochain de l’exploitation de l’important gisement de fer de Baniaka, un projet structurant qui permettra la création de 700 emplois directs et 500 emplois indirects.
Le Chef de l’État a ainsi démontré sa détermination à poursuivre la dynamique de transformation du Gabon.
AU TITRE DES PROJETS DE TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil des Ministres a délibéré sur les Affaires suivantes :
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CHARGE DE LA FORMATION CIVIQUE
– Projet de décret portant versement de l’allocation d’études exceptionnelle aux élèves des classes de sixième et d’examen de l’enseignement général, technique et professionnel des établissements secondaires.
Le présent projet de décret est pris conformément aux dispositions de l’article 104 de la loi n° 21/2011 du 14 février 2012 portant orientation générale de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche. Il vise à définir le cadre juridique de l’allocation d’études exceptionnelle aux élèves de classes de sixième et d’examen de l’enseignement général, technique et professionnel des établissements secondaires.
MINISTERE DE L’AGRICULTURE DE L’ELEVAGE ET LA PECHE
– Projet d’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement de la Société d’Agriculture et d’Élevage du Gabon.
Ce projet d’ordonnance porte création de la Société d’Agriculture et d’Élevage du Gabon (SAEG).
La SAEG est une société d’État régie par la loi n°20/2005 du 03 janvier 2006 fixant les règles de création, d’organisation et de gestion des services de l’État, ainsi que par les dispositions pertinentes de la loi n°11/82 du 24 janvier 1983 portant régime juridique des établissements publics, des sociétés d’État, des sociétés d’économie mixte et des sociétés à participation financière publique. Sa mission est de contribuer à la redynamisation du secteur agricole gabonais et à l’atteinte des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaires.
L’actionnaire unique de la SAEG est l’État Gabonais, représenté par le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, qui assure la tutelle technique de la société.
La création de la SAEG répond à la nécessité de disposer d’un outil performant pour la mise en œuvre de la politique agricole nationale. Elle permettra de :
– développer et promouvoir la production agricole et animale ;
– transformer et commercialiser les produits agricoles et d’élevage ;
– appuyer les agriculteurs et les éleveurs ; – contribuer à la sécurité alimentaire du pays.
La création de la SAEG constitue une étape importante dans le développement du secteur agricole gabonais et contribuera à l’atteinte des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaires fixés par le gouvernement.
MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS
– Projet de décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement des Brigades Mobiles de Surveillance et de Protection des Zones de Servitudes créées au voisinage des sites naturels et des ouvrages de collecte, de stockage et d’écoulement des eaux fluviales.
Le présent décret met en place des brigades mobiles pour surveiller ces zones sensibles par des opérations de sensibilisation, d’éducation et de formation des usagers, ainsi que par la mise en œuvre des mesures de prévention et de répression visant à préserver ces zones. Elles exerceront, le cas échéant, l’action publique prévue par les textes en vigueur.
En effet, les constructions anarchiques le long des zones de servitudes près des sites naturels et des ouvrages de collecte des eaux de ruissellement, ainsi que l’occupation temporaire et précaire de ces espaces, particulièrement près des bassins versants, aggravent la détérioration de ces milieux et causent des dommages aux ouvrages de stockage et d’écoulement des eaux pluviales.
Les brigades, réparties sur l’ensemble du territoire national et placées sous la coordination du Directeur de l’Assainissement, seront constituées d’Officiers de Police Judiciaire à compétence spéciale du ministère en charge des infrastructures. En cas de nécessité, et sur réquisition du Ministre en charge des infrastructures, elles pourront être assistées par des agents des forces de sécurité et de défense.
MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES RESSOURCES HYDRAULIQUES
– Projet de décret portant approbation des statuts de la Société de Patrimoine du Service Public de l’Eau Potable, de l’Énergie Électrique et de l’Assainissement.
Ce projet de décret a pour objectif principal de prendre en compte l’évolution des activités de la Société de Patrimoine depuis sa création, de matérialiser la politique de prise en main des exploitations des centrales thermiques et hydroélectriques par les techniciens et les ingénieurs nationaux et d’améliorer le mode de fonctionnement de cet établissement public.
MINISTERE DU TRAVAIL ET DE LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE
– Projet de décret fixant la liste des maladies professionnelles et le barème de référence d’indemnisation des séquelles des accidents de travail et des maladies professionnelles en République Gabonaise.
Ce projet de décret est pris en application des dispositions de l’article 56 de la loi n° 6/75 du 25 novembre 1975 portant Code de sécurité sociale. Son élaboration répond principalement à deux objectifs concomitants : la nécessité d’actualiser le décret n° 0017/PR du 17 janvier 1967 relatif à la réparation des maladies professionnelles devenu obsolète et de fixer les règles communes en matière de réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles, conformément aux recommandations de la Conférence Interafricaine de Prévoyance Sociale (CIPRES) à laquelle le Gabon a adhéré en 1964.
Il s’agit également d’arrimer la liste des maladies professionnelles prévues dans le décret cité ci-dessus à celle instituée par la CIPRES, pour un élargissement des cas de réparation des dommages résultant des maladies professionnelles.
Ce projet de texte intègre les maladies inexistantes ou non prises en compte dans le dispositif juridique actuel au regard de l’évolution de certains métiers et des nouvelles techniques d’organisation du travail. Il corrige les dysfonctionnements observés relatifs à la prise en charge efficace des maladies professionnelles, ouvre la voie à la reconnaissance et à la prise en charge des maladies contractées en milieu hospitalier, et applique un barème indexé sur une meilleure estimation du taux d’incapacité et une indemnisation des séquelles des maladies professionnelles et des accidents de travail mieux ajustées à ce taux.
MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MARINE MARCHANDE ET DE LA MER
– Projet de décret fixant les règles relatives à la sûreté des navires et des installations portuaires.
Ce projet de texte, pris conformément aux conventions et pratiques internationales en la matière, notamment du Code pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires, dit Code ISPS, de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), concerne prioritairement les navires et les engins battant pavillon gabonais et effectuant des voyages internationaux, à savoir :
– les navires à passagers, y compris les engins à passagers à grande vitesse ;
– les navires de charge d’une jauge brute égale ou supérieure à 500 ;
– les plateformes pétrolières ainsi que les unités de stockage des produits pétroliers situées à l’intérieur des limites des eaux territoriales gabonaises.
Ce texte prévoit également des dispositions applicables aux navires battant pavillon étranger qui, en exploitation permanente au Gabon, effectuent des voyages internationaux, ainsi qu’aux navires étrangers accostant dans nos ports.
En vertu de ce décret, les installations portuaires soumises aux mesures de sûreté sont désormais classées en trois catégories :
– Catégorie A : installations portuaires pétrolières ;
– Catégorie B : installations portuaires commerciales ;
– Catégorie C : installations portuaires non visées par le Code ISPS mais fournissant des services aux navires effectuant des voyages internationaux.
Le projet définit les différents titres et documents de sûreté ainsi que les conditions de leur délivrance, suspension et retrait. Il institue également un Comité National de Sûreté Maritime, conformément aux recommandations des partenaires au développement.
Enfin, des sanctions sont prévues pour les manquements aux prescriptions de ce décret, visant l’armateur ou toute personne exerçant, en droit ou en fait, un pouvoir de contrôle ou de direction.
MINISTERE DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION
– Projet de décret portant attributions et organisation du Ministère de l’Économie Numérique et des Nouvelles Technologies de l’information.
Le présent projet de texte institue un ministère dédié à l’Économie Numérique et aux Nouvelles Technologies, conformément aux dispositions du décret n° 0040/PR du 17 janvier 2024 portant réaménagement du Gouvernement de la Transition.
Le Ministère de l’Économie Numérique et des Nouvelles Technologies de l’Information aura pour mission principale d’élaborer les politiques publiques dans ce secteur et de veiller à leur mise en œuvre effective.
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES
– Projet de loi fixant les règles relatives aux mutuelles en Républiques Gabonaise.
Le projet de texte établit les règles pour la création, l’organisation et le fonctionnement des mutuelles en République Gabonaise, complétant les dispositifs de protection sociale existants. Les mutuelles assurent la couverture sociale de base et complémentaire, en particulier pour les risques de maladie et de vieillesse, et contribuent à la solidarité sociale et à la lutte contre la précarité dans divers secteurs.
Une mutuelle est une entité de droit privé à but non lucratif, constituée de membres qui financent ses activités par leurs cotisations. Les unions de mutuelles regroupent plusieurs mutuelles partageant les mêmes objectifs, et plusieurs unions peuvent former une fédération.
Les mutuelles doivent obtenir un récépissé et un agrément du ministère de la Mutualité pour fonctionner. Elles sont dirigées par une Assemblée Générale, un Conseil d’Administration, une Commission de contrôle, et un organe de gestion quotidien.
Le texte fixe les règles comptables et de contrôle, exigeant des mutuelles qu’elles fournissent des documents financiers à l’administration pour permettre un suivi rigoureux de leur situation financière et de leurs prestations. Des sanctions sont prévues en cas de non-conformité aux règles établies. Les mutuelles sont également soumises au contrôle de l’État.
– Projet de décret portant création, attributions et organisation de l’École pour Déficients Auditifs de Port-Gentil.
L’École Provinciale pour Enfants Déficients Auditifs de Port-Gentil (EPEDA) est un établissement spécialisé ayant pour mission d’assurer un encadrement et une éducation adaptés aux enfants déficients auditifs, afin de favoriser leur autonomisation, leur insertion scolaire, ainsi que leur intégration sociale et professionnelle.
Cet établissement a été construit avec le financement des fonds PID/PIH, en partenariat avec la société « Total Energies ».
Le présent projet de décret confère un statut juridique à l’EPEDA en définissant son cadre organisationnel et de fonctionnement, ainsi que les cycles d’études offerts.
EN MATIERE DE POLITIQUE GENERALE :
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, CHARGE DE L’INTEGRATION SOUS REGIONALE ET DES GABONAIS DE L’ETRANGER
Sur présentation du Ministre, le Conseil a marqué son accord pour la présentation et l’annonce officielle de la candidature de Monsieur Noël Nelson MESSONE, actuel Ambassadeur du Gabon aux États-Unis d’Amérique, ancien Ministre des Affaires Étrangères, ancien Ministre de l’Environnement et ancien Ministre des Relations avec les Institutions, pour l’élection du prochain Directeur général de l’UNESCO.
Le Conseil a instruit le Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’annonce officielle de cette candidature ainsi que celles relatives à l’organisation de cette campagne.
MINISTERE DE LA SANTE
Sur présentation du Ministre, le Conseil a pris note de la communication concernant la soumission du Gabon au Fonds Pandémique. Il s’agit d’une demande de financement adressée à la Banque Mondiale pour soutenir les actions de prévention, de préparation et de riposte aux épidémies et pandémies, avec une approche intégrée One Health. Le montant sollicité est de vingt-cinq millions de dollars américains sur une période de trois ans.
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CHARGE DE LA FORMATION CIVIQUE
Le Conseil a pris note des communications du Ministre concernant plusieurs sujets importants :
– Commission Nationale de la Carte Scolaire. Tenue du 3 au 5 juin 2024, cette commission a permis une analyse approfondie de l’offre et de la demande éducative, incluant les infrastructures, équipements, et ressources humaines. Les recommandations issues de cette rencontre seront présentées lors du prochain Conseil National de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche (CNEFOR), présidé par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État.
– FESTI-SCHOOL. La première édition de la « Journée de l’Éducation Artistique et Culturelle », appelée « FESTI-SCHOOL », s’est achevée le 5 juin dernier après trois mois d’activités sur l’ensemble du territoire national. Il s’agissait de proposer des activités culturelles et scolaires pour occuper sainement les apprenants, permettre la détection des talents, promouvoir la cohésion sociale et le brassage culturel afin de susciter des vocations et valoriser notre patrimoine culturel ;
– Réformes Pédagogiques. Conformément aux recommandations du Dialogue National Inclusif, une équipe a été chargée d’élaborer des manuels scolaires et outils pédagogiques basés sur l’Approche Par Compétences (APC) pour le collège. Cette réforme vise une meilleure intégration de l’APC dès la 6e à partir de l’année scolaire 2024-2025. Une équipe multidisciplinaire prépare également un projet de loi sur la politique nationale du manuel scolaire. Trois autres reformes d’envergure seront soumises au Gouvernement sur la politique nationale du manuel scolaire, le cadre d’orientation curriculaire et le programme officiel en République gabonaise.
Je vous remercie.
Pour pallier le déficit en eau potable encore criant dans le pays, les autorités gabonaises ont prévu de consacrer entre 2024 et 2026, la somme de 556,7 milliards de FCFA pour la réalisation des projets de production d'eau sur le territoire, a-t-on appris en parcourant le Plan national de développement pour la transition (PNDT). Un programme destiné à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la transition sur la période 2024-2026.
Selon les prévisions du PNDT, huit projets vont être financés grâce à ce budget qui est réparti en parts égales (185,5 milliards de FCFA) sur trois années. Parmi ces projets, l’on peut citer la construction de deux nouvelles usines de production d’eau potable à Ntoum et Kango qui vont nécessiter respectivement un investissement de 119 milliards de FCFA et de 300 milliards de FCFA. Aussi, 118 milliards de FCFA vont être consacrés à l’amélioration de la desserte en eau potable de la ville de Port-Gentil, 14 milliards de FCFA pour la construction de trois stations de traitement de boues de vidange à Libreville, Akanda et Owendo, et 2 milliards de FCFA pour l’amélioration de la desserte en eau potable dans le 1er arrondissement de Lambaréné. Il est également prévu l’installation de 25 stations hydrométéorologiques, la réhabilitation des points d'eau d'hydraulique villageoise (et pérennisation), ainsi que l’amélioration de l’alimentation en eau potable des villages Otala, Otou, Okouya et Ongu.
Dans ce budget, seuls 12 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés d’après le PNDT. Il reste donc encore à mobiliser la somme de 544,7 milliards de FCFA.
Tous ces projets permettront, d’après les autorités gabonaises, de combler le déficit en eau potable dans le pays. Car, la production d’eau par le concessionnaire qu’est la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) n’arrive pas à satisfaire les besoins exprimés. Selon la Banque africaine de développement (BAD), Libreville a besoin de 300 000 m³ d’eau par jour pour satisfaire la demande de ses habitants et de ceux de ses environs. Mais, la SEEG produit seulement 230 000 m³ d’eau par jour, soit un déficit journalier de 70 000 m³ d’eau. On note également un déficit en production d’eau potable dans les localités de Kango et de Cocobeach qui est respectivement de 600 m³ par jour et 720 m³ par jour.
SG
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Au 1er trimestre 2024, le nombre de comptes en monnaie électronique détenus par les clients de Moov et Airtel est en augmentation de 4%, atteignant 3 731 981 comptes contre 3 591 145 comptes au 4e trimestre 2023, selon les données du ministère de l'Économie. Les comptes actifs suivent la même tendance haussière (4%) sur la même période. Cette performance, selon le ministère de l'Économie, s’explique par « les facilitations opérées par les sociétés de mobile money dans la procédure de création d’un compte mobile money ».
De même, les transactions globales de mobile money sur la période d’analyse sont en hausse de 1% en glissement trimestriel. Cette faible progression est liée au léger ralentissement des transactions des différents services offerts par les opérateurs de mobile money, Moov et Airtel. En revanche, les indices des transactions de dépôts et de retraits en espèces enregistrés au 1er trimestre 2024 ont baissé de 2% après une hausse de 3% observée au 4e trimestre 2023. Par contre, l’indice des paiements de biens et services observé sur la même période a légèrement progressé de 1%. En glissement annuel, cet indice s’élève de 11%.
En outre, sur la période étudiée, les indices de transactions de transferts nationaux et internationaux ont fléchi de 1%. Cependant, en glissement annuel, on observe que les transactions des transferts nationaux et internationaux restent croissantes de 17% et 44% respectivement au 1er trimestre 2024. Ces données montrent la préférence des agents économiques pour utiliser leur compte mobile money afin d'effectuer leurs transactions financières.
De ce fait, ces performances traduisent l’essor de la finance mobile dans le pays et en font une alternative au secteur bancaire traditionnel, selon la direction générale du Trésor français. D'autant plus que les banques, étant très concentrées dans les centres urbains de Libreville, Port-Gentil et Franceville, n’ont pas réussi à toucher la clientèle à faible revenu, en particulier dans les zones les plus éloignées. Ainsi, avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile de plus en plus élevé, la finance mobile a touché certaines populations éloignées, des commerçants et des salariés.
SG
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Le nombre de transactions par monnaie électronique au Gabon double en quatre ans au Gabon
Arise Integrated Industrial Platforms (Arise IIP), développeur et opérateur panafricain de parcs industriels de classe mondiale, et Africa Finance Corporation (AFC), fournisseur de solutions d’infrastructure en Afrique, se sont accordés pour la mise en place d’un fonds de 100 millions de dollars (60,2 milliards de FCFA) pour soutenir les entreprises établies au sein des zones économiques spéciales (ZES) d’Arise IIP en Afrique. L’annonce a été faite par les deux structures dans un récent communiqué commun, qui précise que l’accord matérialisant ce partenariat a été signé le 18 juillet dernier à Lagos au Nigéria.
Parmi les entreprises devant bénéficier de cet appui financier, il y a celles qui sont installées dans la Zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok au Gabon, une zone gérée par Arise et qui se présente aujourd’hui comme un véritable levier de développement économique et un catalyseur de l’industrialisation du Gabon. Selon des données officielles, la ZIS de Nkok a exporté en 2023 pour 218 millions d’euros de produits, principalement du bois transformé, faisant du Gabon le deuxième exportateur mondial de placages et le premier en Afrique. En 2022, la zone a été responsable de 60 % du bois transformé au Gabon.
Ce fonds permettra donc de booster les activités de cette zone dans laquelle sont implantées plus de 144 entreprises de 17 pays différents opérant dans 22 secteurs industriels diversifiés. Au-delà de l’appui financier, ces entrepreneurs devront bénéficier de conseils en matière de financement des entreprises, de financement des équipements et d’entrée sur le marché, y compris l’assistance pour les joint-ventures et les partenariats techniques. L’objectif étant de s’assurer qu’ils sont bien équipés pour saisir les opportunités et prospérer au sein des parcs industriels. « En collaborant avec notre société Arise IIP et les entreprises implantées dans les zones économiques spéciales, nous visons à favoriser un écosystème qui augmentera le commerce, créera des emplois et stimulera le progrès économique sur le continent », a déclaré Samaila Zubairu, Président-directeur général de l’AFC. Pour mobiliser ces fonds, l’AFC compte sur les agences de crédit à l’exportation (ECA), des institutions financières locales et régionales.
En plus du Gabon avec la ZIS de Nkok, Arise IIP opère également dans 10 autres pays africains. Notamment, le Bénin (GDIZ), le Togo (PIA), la Côte d’Ivoire (ZIC), le Nigeria (IPRFZ), la République du Congo (PIC), la République démocratique du Congo (CIP), la Sierra Leone (SIZ), le Malawi (MIP), le Rwanda (BSEZ) et le Tchad (Laham Tchad).
SG
Afin de réformer son code minier, l’État gabonais, avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), veut recruter un cabinet chargé de la rédaction des textes d’application de la loi N° 037/2018 du 11 juin 2019 portant réglementation du secteur minier au Gabon. Pour cela, un avis à manifestation d'intérêt a été lancé il y a quelques jours par le ministère de l'Économie.
Il sera question pour le cabinet retenu, d’appuyer pendant six mois, la mise en place d’un cadre réglementaire qui présente, de façon plus explicite, les opportunités et les avantages à investir dans le domaine minier gabonais. De manière spécifique, il s’agira entre autres de recenser le nombre de textes réglementaires, de concevoir et rédiger lesdits textes, et d’organiser un atelier de restitution des textes à l’endroit de l’administration des mines et des autres parties prenantes. Ce projet va être réalisé grâce à un prêt de la BAD dans le cadre du Projet d’appui à la diversification de l’économie gabonaise (Padeg).
Il est également prévu dans ce cadre, le recrutement d’un cabinet qui sera chargé pendant quatre mois de réaliser une étude de cadrage en vue de la création et la mise en place au sein du ministère des Mines, d’un centre de promotion, de facilitation et d’accompagnement des projets miniers et d’apporter une assistance technique au département du ministère des Mines en charge de la promotion des investissements pour la mise en valeur des ressources minérales. Ce consultant devra notamment prospecter les marchés miniers, suivre leur évolution et procéder à des études y afférentes, et assurer le suivi du programme des investissements publics pour la mise en valeur du potentiel minier.
En plus de ces deux projets, le Gabon prévoit de renforcer les capacités des personnels de l’administration des mines, notamment pour un meilleur encadrement des conventions minières.
Tous ces projets ont pour but d’attirer plus d’investisseurs dans le secteur minier gabonais, afin qu’il contribue davantage au développement économique du pays. Le Gabon dispose d’un sous-sol riche en ressources minérales (manganèse, fer, or, phosphate, potasse, uranium, niobium, tantale, terres rares, etc.). Pourtant, jusqu’en 2009, ce secteur reposait essentiellement sur l’exploitation du manganèse et contribuait faiblement à l’économie (4% du PIB, 1,3% des recettes budgétaires hors pétrole, 1500 emplois formels). Dans un tel contexte, la vision stratégique du secteur est d’améliorer la gouvernance, la gestion et le contrôle des activités minières, et de valoriser le potentiel minier. Cela repose sur l’amélioration du suivi et du contrôle des activités des opérateurs miniers en phase de recherche et d’exploitation, et l’amélioration de la connaissance du potentiel géologique et minier au niveau du territoire national.
SG
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