La Gab'Oil, filiale de Gabon Oil Company (GOC), spécialisée dans la commercialisation et la distribution des produits pétroliers et gaziers, recherche un financement compris entre 15 milliards de FCFA (22,8 millions d’euros) et 25 milliards de FCFA (38 ,1 millions d'euros) dans le but de financer son plan de développement et améliorer ses performances d’ici fin 2025. Pour cela, elle a engagé des négociations avec l’Etat gabonais et des établissements de crédits à l’instar de BGFIBank et Orabank en vue de bénéficier de ces financements, a-t-on appris de sources médiatiques.
Avec ces financements, l’équipe dirigeante de la Gab'Oil nommée en janvier dernier, espère donner un souffle nouveau à cette entreprise publique qui, depuis plusieurs années, fait face à des difficultés financières non négligeables. En effet, la Gab'Oil a connu trois années d’exercice négatives depuis 2021. Cette contreperformance s’est traduite par un résultat déficitaire de 3,5 milliards de FCFA en 2022, puis, un déficit de 300 millions de FCFA l’année suivante. Une situation qui place l’entreprise publique au bas du classement des marketeurs les plus performants au Gabon.
Pour inverser cette tendance, le plan de développement mis en place par Gab'Oil vise à la conduire vers un modèle de performance basé sur l’innovation qui ambitionne de conquérir de nouvelles parts de marché et, ainsi améliorer son classement au sein du secteur des marketeurs des produits pétroliers au Gabon. « Ce plan de développement intègre le contexte, mais aussi la vision de Gab'Oil qui doit s’arrimer à l’exigence de développement. Gab'Oil connait quelques difficultés. Nous n’avons pas qu’une ambition de rentabilité financière, nous avons cette lourde responsabilité, en tant qu’opérateur national, de rapprocher le produit auprès des populations, et là, ça demande un investissement particulier pour Gab'Oil. Nous sommes conscients du rôle que doit jouer Gab'Oil, et nous nous attelons quotidiennement à rendre possible cette vision que nous avons », a récemment affirmé Louis Gaston Aubame Nguem, Administrateur-directeur général de la société depuis janvier 2024.
Créée en juillet 2017, la société à capitaux publics est aujourd’hui en relation avec plusieurs clients industriels et exploite un réseau de stations-service. Elle a une stratégie basée sur la proximité et la proactivité.
SG
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Au cours du forum économique Gabon-France qui s'est tenu le 29 mai dernier à Paris, une dizaine de protocoles d'accords et contrats ont été signés entre les deux parties pour le financement des infrastructures portuaires, ferroviaires et des axes routiers dans le pays. Ces accords engagent notamment le gouvernement et les investisseurs français à financer au Gabon des projets de 1,1 milliard d'euros, soit plus de 739 milliards FCFA.
Tout d'abord, deux protocoles avec le gouvernement français. L'un portant sur la remise à niveau du Transgabonais, l'unique chemin de fer du pays et l'autre qui porte sur la réhabilitation de la décharge saturée de Mindoubé, un point qui avait déjà été abordé lors du One Forest Summit à Libreville en mars 2023.
Ensuite, il y a eu des partenariats public-privés notamment avec le groupe Suez et Pam Saint-Gobain qui ont signé avec la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG, concessionnaire du secteur de l'eau et de l'électricité au Gabon), un accord pour la modernisation des infrastructures de production et de distribution d'eau au Gabon. Un accord qui engage le groupe Suez et Pam Saint-Gobain à financer la modernisation de ces infrastructures pour un montant de 118 milliards FCFA sur 5 ans.
Un autre accord a été signé entre l'État Gabonais et COLAS pour les travaux de réhabilitation des voiries de Franceville phase III et de l'axe routier Bifoun-Lambaréné, pour 76 milliards FCFA. On peut également citer le protocole d'accord portant sur la construction du contournement routier de Libreville de la route Nationale 1 jusqu'à la zone portuaire d'Owendo dit « Owendo Bypass » signé entre l'État et le groupement Mika et NGE Contracting; le protocole d'accord portant sur la mise en œuvre d'un programme intégré d'investissement dans la chaîne de valeur de l'acier et des produits dérivés au Gabon, signé entre l'État et Prométal, pour un montant de 30 milliards FCFA . Ce qui permettra de créer 500 emplois directs.
Également, des partenariats entre l'État, Comilog et Novea, pour la commande de 4860 lampadaires à destination du Gabon, pour 5 milliards FCFA et enfin, avec la Société d'exploitation du Transgabonais (Setrag) pour le développement de la concession du Chemin. de fer Transgabonais pour un montant de 470 milliards de FCFA.
Avec ces nouveaux partenariats, les relations économiques entre les deux pays se renforcent. Selon les données du ministère de l'Economie, la France est le premier fournisseur du Gabon, devant la Belgique et la Chine, avec une part de marché de 26 %. Ce, du fait que la France reste l'un des investisseurs majeurs du pays avec près de 80 filiales d'entreprises françaises installées au Gabon. Les importations françaises concernent le secteur des hydrocarbures (55 % des importations), mais également la filière du bois et du manganèse. Sur compte 110 entreprises françaises au Gabon, qui génèrent quelques 14 000 emplois et réalisent un chiffre d'affaires évalué à 3,23 milliards d'euros soit environ 2100 milliards de FCFA.
Organisé en collaboration par l'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI-Gabon), la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), et le Mouvement des entreprises de France (Medef) sous le thème : « Un nouveau partenariat économique », le forum économique Gabon-France a vu la participation de près de 600 chefs d'entreprise gabonais et français le 9 mai dernier. Le programme prévoit une rencontre entre le président gabonais de la transition Brice Oligui Nguéma et le président français Emmanuel Macron ce vendredi 31 mai 2024.
SG
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Après une première opération lancée au mois de mars 2024, le Gabon revient sur le marché financier domestique de la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (Bvmac). Cette fois, pour mobiliser la somme de 200 milliards de FCFA auprès des investisseurs de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). Lancée le 27 mai dernier pour une durée de collecte d'un mois, cette opération dénommée « EOG MULTI-TRANCHES 2024-2030 » à la particularité d'être à tranches multiples, comme la dernière levée de fonds du Gabon. Soit trois tranches dont 50 milliards de FCFA pour la première pour un taux d'intérêt de net de 6,60% avec une maturité de 3 ans, 100 milliards de FCFA pour la deuxième rémunérée à 6,75% pour une maturité de 4 ans et enfin, une dernière tranche d'un montant de 50 milliards de FCFA rémunérée à 7,00% pour une maturité de six ans.
La période de souscription s'étend du 27 mai au 27 juin. Le prix de l'obligation est de 10 000 FCFA pour une souscription minimale de 50 obligations. Le remboursement du capital sera linéaire. Pour organiser cette opération, les autorités gabonaises ont retenu le consortium constitué de Building Emerging Markets Securities (BEM Securities) et Attijari Securities Central Africa (ASCA), en qualité d'arrangeur chef de file et co-arrangeur.
Les ressources qui seront mobilisées à terme de cette opération vont permettre au Gabon de financer les projets contenus dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), destinés à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la Transition sur la période 2024-2026, et apurer partiellement sa dette publique intérieure.
Cet emprunt est le premier d'une série qui vise à lever au total 400 milliards de FCFA au cours de l'année 2024. Soit 200 milliards au premier semestre et le reste au deuxième semestre.
Aussi, cette levée de fonds constitue le deuxième emprunt obligatoire lancé par le Gabon depuis le début de cette année 2024. Le premier a été lancé au mois de mars 2024 et consistait à mobiliser la somme de 150 milliards de FCFA sur le marché de la Cemac. Mais, cette opération n'a pas connu le succès escompté, car les fonds recueillis à la fin de la période de souscription étaient inférieurs au montant recherché. Raison pour laquelle, l'État gabonais, après accord de la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf), le régulateur du marché financier de la Cemac, a prorogé à deux reprises le délai de souscription. Cependant, depuis le 20 mai, date qui marquait la fin des souscriptions, aucune communication n'a été faite sur la somme mobilisée au cours de cette opération par le Gabon.
Les autorités gabonaises espèrent donc que les investisseurs de la Cemac vont montrer plus d'intérêt pour cette deuxième opération ainsi que pour les autres que le pays compte lancer au cours de cette année. Rappelons que dans sa loi de Finances 2024, le Gabon a prévu de mobiliser, au cours de cette année, des ressources d'emprunt intérieures d'un montant global de 578,2 milliards de FCFA.
SG
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Pour réduire ses charges locatives, l'État gabonais envisage de construire des cités administratives principalement dans la capitale Libreville. Pour cela, un terrain d'une superficie de 17 hectares au quartier Plaine-Orety dans le 3e arrondissement de Libreville, et un autre de 58 009 m² sis au lieu-dit « Vallée Sainte Marie », ont été déclarés d'utilité publique en vue de la réalisation de ce projet.
« Les cités administratives vont nous permettre de réunir l'ensemble des ministères qui sont aujourd'hui en location. Ça permettra à l'État de gagner de l'argent, de ne plus trop dépenser en location », a indiqué Ludovic Megne, ministre de l'Habitat, au cours d'une séance de travail sur cette question il y a quelques jours avec le Premier ministre Raymond Ndong Sima. À en croire les autorités gabonaises, la localisation de ces bureaux administratifs coûte chaque année environ 22 milliards de FCFA à l'État.
Une somme que les Gabonais se trouvent colossale, dans la mesure où l'État est propriétaire de plusieurs bâtiments destinés à accueillir ses administrations. Mais, ce patrimoine immobilier public est dans un état de dégradation avancée. Sous le régime de l'ancien président Ali Bongo Ondimba, le gouvernement avait prévu de mettre en place un programme de rénovation de 407 bâtiments évalués à 11 milliards de FCFA, dans la seule capitale, Libreville. Cependant, plusieurs de ces bâtiments restent abandonnés.
La construction de ces nouvelles cités administratives va nécessiter le déguerpissement des populations qui vivent dans ces zones déclarées d'utilité publique, une étape qui redoutent les populations, notamment celles qui sont installées dans le quartier Plaine-Oréty. Sous l'ancien régime, apprend-on, une partie de la population installée dans cette zone avait déjà été indemnisée. Il faut donc aujourd'hui « connaître les personnes qui ont reçu de l'argent par rapport à ce projet », car « pour le même site, on ne peut pas percevoir deux ou trois fois l'argent », a affirmé le ministre de l'Habitat. Ce sera donc l'une des questions à régler avant le démarrage des travaux dans quelques mois sur le site de Plaine-Oréty.
SG
La société équato-guinéenne Inverfin se propose d’accompagner la Poste SA et le Groupement d’intérêt économique dénommé Poste Télédiffusion Services Universels dans le développement des projets numériques au Gabon. Cela inclut un appui technique et financier pour des projets visant à couvrir les zones blanches, c’est-à-dire les zones non couvertes par le réseau de télécommunications sur l’ensemble du territoire national. À cet effet, une délégation d’investisseurs représentant cette structure a été récemment reçue par la ministre de la Communication, Laurence Ndong, à Libreville.
« La partie équato-guinéenne, qui représentait Inverfin, s’est dite prête à financer 100 % des projets que la Poste SA souhaite concrétiser dans le domaine du numérique, le long de la zone des trois frontières (Gabon, Guinée équatoriale, Cameroun) et au-delà, en espérant un retour sur investissement conforme au protocole d’accord qui sera signé entre les deux parties », a indiqué le ministère de la Communication. À en croire ce département ministériel, les représentants d'Inverfin devraient revenir à Libreville dans quelques semaines pour la signature définitive du protocole d’accord. Avant cela, le protocole devrait être examiné par les juristes de la Poste SA et du ministère de la Communication et des Médias.
Ce partenariat, s'il aboutit, devrait permettre à la poste gabonaise, dont le niveau de développement demeure faible selon l’indice intégré pour le développement postal (2IPD) de 2023 de l’Union postale universelle, de se rapprocher de son objectif de mettre un terme à la fracture numérique du pays. Il permettrait également aux 30 % de la population encore privée d’accès aux services audiovisuels, téléphoniques et internet d’en bénéficier. « Nous sommes déjà impliqués dans la couverture des zones blanches, et avec ce possible partenariat, il s’agit d'obtenir plus de capacités pour la Poste SA. Il s’agit de voir comment réduire la fracture numérique chez nos populations touchées et d'apporter des services à valeur ajoutée », a expliqué Jean Eric Raynard Ndama, président-directeur général de la Poste SA.
Selon Inverfin, le choix d’investir dans ce secteur au Gabon a été fait en raison de son positionnement dans la zone Cemac dans le numérique. « Le Gabon est un hub des services postaux et financiers. Je crois qu’en Afrique centrale, c’est le pool financier et cela nous intéresse pour ces investissements », a expliqué Daniel Ondo Nsue, conseiller en communication d’Inverfin Holding.
L’aboutissement de ce partenariat devrait donc favoriser l’inclusion numérique des populations rurales. Cela entre dans les missions du GIE Poste Télédiffusion Services Universels, créé en février dernier, avec pour mission, entre autres, d’améliorer l’accès au téléphone et à internet dans les zones dites « blanches » et de couvrir les zones rurales à moindre coût. Selon les prévisions du gouvernement, le projet devait débuter en mars 2024 avec la couverture de 18 villages, à raison de deux par province. Cependant, aucune communication officielle n’a pour l’instant été faite sur le démarrage de ce projet.
SG
Dans l'optique de renforcer la souveraineté alimentaire du Gabon et de développer les filières exportatrices, les autorités gabonaises auront besoin de 58,6 milliards FCFA entre 2024 et 2026, selon le Plan national de développement pour la Transition (PNDT). Sur cette enveloppe financière destinée à financer plusieurs projets agricoles, seulement 3 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés, laissant 55,6 milliards de FCFA à mobiliser, notamment par les fonds propres de l’État gabonais, les partenariats publics-privés et les financements extérieurs (Finex).
Les projets financés par cette enveloppe comprennent, entre autres, le projet de restauration collective (scolaire, universitaire, hospitalière, pénitentiaire, militaire) basé sur la production, qui nécessitera un investissement de 22,5 milliards de FCFA. La mise à disposition des zones agricoles à forte productivité (ZAP) nécessitera 2,9 milliards, la création d’achats des récoltes 2,5 milliards de FCFA, la création de petites unités locales de transformation des produits locaux 1,2 milliard, et le développement des plantations de café et cacao. Le projet inclut également l’ouverture de représentations de l'agriculture gabonaise en Chine, aux USA, en France, etc.
Les autorités gabonaises prévoient aussi de mettre en place un registre national de coopératives afin d’identifier et de structurer les acteurs. Elles comptent développer des infrastructures sociales de base autour des bassins agricoles (routes, écoles, dispensaires) pour sédentariser les agriculteurs. Un système de conseil agricole sera également mis en place pour favoriser les bonnes pratiques agricoles. Cela nécessitera la création d’un fonds de développement agricole chargé de financer les opérateurs économiques pour les activités liées à l’installation, l’aménagement de parcelles, la production, la transformation et la vente des produits agricoles.
Avec ces projets, le Gabon espère atteindre ses objectifs de réduction de la dépendance alimentaire de l’extérieur. Malgré une réserve importante de terres arables (5,2 millions d’hectares) et un climat propice à l’activité agricole avec une pluviométrie annuelle de 1450 à 4000 mm, l’agriculture reste peu développée dans le pays et ne contribue que marginalement à la croissance (3,8% du PIB). De ce fait, le Gabon est obligé d’importer pour satisfaire la demande. Selon des données officielles, le Gabon importe 60% des produits alimentaires de base, en particulier des céréales et des produits carnés, pour couvrir ses besoins alimentaires. En outre, l'agriculture enregistre un faible taux d’emplois agricoles en zone rurale avec 15 708 emplois pour 235 440 habitants, soit 6,7%.
SG
Le premier vol de la nouvelle compagnie aérienne gabonaise, Fly Air Gabon en gestation, pourrait avoir lieu dès le mois de juin prochain, a annoncé le ministre des Transports, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, sur Gabon 1ère, chaîne de télévision publique nationale.
« Des aéronefs ont été achetés à ATR (Avions de transport régional). Ils avaient été acquis par quelqu’un qui, finalement, ne s’en était plus servi. Ce sont donc des aéronefs neufs. Un seul d’entre eux a 5 ans d’âge. Mais pour les récupérer, ATR, qui tient à la crédibilité de son nom, a fait passer ces avions par tous les processus requis, dont des révisions, la peinture, etc. », a-t-il expliqué.
Aussi, le siège de la compagnie est en phase de finition et sera prêt dans quelques jours. Débutés au début du mois de mars dernier, les travaux de rénovation ont déjà été finalisés à 95 %, a-t-on appris auprès du ministère de l’Économie. Cependant, le recrutement du personnel n’a pas encore été effectué. Une étape actuellement très attendue par les Gabonais.
Cette compagnie va desservir les 9 provinces du pays et devrait contribuer à réduire les coûts des tarifs du transport aérien dans le pays, à en croire les autorités gabonaises. C’est dans ce cadre que le Gabon a entrepris de mettre ses aéroports provinciaux aux normes. Des aéroports provinciaux dont l’état actuel est vieillissant pour la plupart.
Par ailleurs, en prélude au lancement de cette compagnie nationale au Gabon, le gouvernement a créé le 7 février dernier une société de transport dénommée Fly Air Gabon Holding (Flagh). Cette dernière a pour objet principal « la prise de participations, sous quelque forme que ce soit, dans toutes les entreprises gabonaises ou étrangères dont l’activité est rattachée au domaine du transport » entre autres.
SG
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En 2023, le Gabon a exporté des produits non pétroliers d'une valeur de 1944 milliards FCFA, selon les données de la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI). Ces exportations, bien qu'importantes, représentent une baisse de 15,5% par rapport à l'année précédente, où elles avaient atteint 2222,7 milliards FCFA.
Les exportations non pétrolières ont constitué 32,7% des exportations totales du Gabon en 2023. Le manganèse a été le principal produit exporté, représentant 18,8% des exportations non pétrolières, avec un total de 1113,6 milliards FCFA, malgré une baisse de 3,4% par rapport à 2022. Les bois sciés et ouvrages suivent avec 495,8 milliards FCFA, soit 8,4% des exportations. Les produits dérivés du pétrole ont rapporté 153,6 milliards FCFA (2,6%), tandis que l'huile de palme a généré 58,7 milliards FCFA, le ferro-silico-manganèse 21 milliards FCFA, le caoutchouc naturel 12,3 milliards FCFA, et l'or sous forme brute 8,5 milliards FCFA.
Le Gabon mise sur le dynamisme de son secteur non pétrolier pour atteindre ses objectifs de croissance future. Selon le Plan National de Développement pour la Transition (PNDT), la croissance économique entre 2024 et 2026 sera principalement tirée par les activités du secteur non pétrolier, estimées à 3,3%. Ce dynamisme permettra également de diversifier l'économie gabonaise et de réduire sa dépendance au pétrole et aux importations.
SG
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Le Gabon espère attirer davantage d’investissements français lors du forum économique Gabon-France organisé le 29 mai prochain à Paris. Cet événement, co-organisé par l'Agence Nationale de Promotion des Investissements du Gabon (ANPI-GABON) et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), vise à valoriser les opportunités d'investissement au Gabon et à promouvoir une coopération accrue entre les deux pays.
Plus de 300 décideurs et leaders d'industrie sont attendus à ce forum intitulé « Invest in Gabon ». Ils exploreront les opportunités dans des secteurs clés tels que l'énergie, les ressources hydrauliques, l'agro-industrie, les services, les mines et hydrocarbures, le numérique et le secteur forêt-bois. La France, déjà un acteur majeur de l'économie gabonaise, pourrait ainsi renforcer sa présence et ses investissements dans le pays.
En 2022, selon la Banque de France, le Gabon était le deuxième pays de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale) à capter le plus d'investissements directs étrangers (IDE) français, derrière le Congo. Selon des statistiques du MEDEF, 91 filiales d'entreprises françaises sont présentes au Gabon, générant un chiffre d'affaires cumulé de près de 3 milliards d'euros, employant 12 500 salariés et représentant un stock d'investissements directs étrangers (IDE) de 1,3 milliard d'euros.
Au quatrième trimestre 2023, la France est restée le principal fournisseur du Gabon avec une part de marché estimée à 18 %, devant la Belgique et la Chine. Les principales exportations françaises vers le Gabon incluent les produits agricoles et agroalimentaires, les biens d'équipement, les biens intermédiaires et les produits pharmaceutiques. En retour, le Gabon exporte principalement vers la France du bois, des hydrocarbures naturels et des minerais métalliques.
Cette coopération économique renforcée pourrait dynamiser plusieurs secteurs stratégiques de l'économie gabonaise, contribuant ainsi à la croissance et au développement durable du pays.
SG
Le consortium turc UCGEN, spécialisé dans le domaine de la construction et de l’installation, prévoit d’investir la somme de 5 milliards de dollars, soit un peu plus de 3 019,6 milliards de FCFA, pour la construction de trois usines au Gabon : une cimenterie, une usine de production d’engrais et une aciérie. Pour cela, trois protocoles d’entente ont été signés le 17 mai dernier entre le consortium turc et les autorités gabonaises. « Avec cette première phase de signature de protocole d’accord, nous allons nous préparer à construire les trois installations », a affirmé Sabit Selim Edes, représentant du consulat turc.
Selon les termes de l’accord, le consortium turc devra construire une cimenterie d’une capacité de production de 1,2 million de tonnes par an, soit une capacité supérieure à celle du leader du marché gabonais, la société Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon), filiale locale du groupe marocain Ciments de l’Atlas (Cimat). En effet, cette société marocaine produit actuellement 850 000 tonnes de ciment au Gabon, et envisage au cours des années à venir d’accroître sa production à un million de tonnes par an. Avec une nouvelle cimenterie d’une capacité plus grande, le Gabon, dont la demande locale annuelle est estimée à 600 000 tonnes, projette de rendre le prix du ciment encore plus compétitif et d’éviter les pénuries saisonnières, apprend-on.
S’agissant de l’aciérie, il s’agira d’une usine d’une capacité de production de 180 000 tonnes par an, qui permettra de produire entre autres des fers à béton destinés à combler le déficit local et à minimiser les coûts des matériaux de construction vendus trop chers au niveau national. La construction de cette usine est projetée dans un contexte où le Gabon travaille pour devenir l’un des principaux producteurs de fer en Afrique. Cela grâce notamment à sa mine de fer de Belinga dont les exportations de minerai de fer ont débuté en 2023, ainsi qu'au gisement de fer de Baniaka dont l’entrée en production est prévue pour le deuxième trimestre 2025.
Pour ce qui est des engrais, le consortium turc UCGEN annonce la construction d’une usine d’une capacité de production de 300 000 tonnes par an. Ce qui permettrait de rendre disponibles les engrais, de booster la production agricole et de réduire la dépendance alimentaire du Gabon vis-à-vis de l’extérieur.
La construction de ces trois usines va en droite ligne avec les objectifs d’industrialisation du pays. Depuis quelques années, les autorités gabonaises ont entrepris d’accorder la priorité au développement d’autres secteurs face à la baisse des réserves de pétrole. De ce fait, le Gabon a connu un développement industriel constant depuis 2010, et se positionne comme le pays le plus industrialisé de la zone CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), selon l’Indice 2022 de l’industrialisation en Afrique de la Banque africaine de développement (BAD).
SG
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