Pour dénoncer les cas de corruption et de racket, les autorités gabonaises viennent de mettre en place des mécanismes de surveillance contre les dérives des éléments de la police gabonaise. Il s’agit notamment d’un numéro vert 177, un numéro du téléphone 074.18.12.12 et un numéro Whatsapp 065.81.81.81 mis à la disposition des usagers pour dénoncer tout acte de déviance effectué par les agents de police nationale.
Au Gabon, les forces de police nationale ont été plusieurs fois rappelées à l’ordre par les autorités au sujet de leurs comportements dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes. Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, lors de son discours à la nation le 16 août dernier, n'a pas manqué de dénoncer les brebis galeuses qui pullulent les rangs de la police gabonaise. « J’ai à nouveau donné il y a quelques jours des consignes d’extrême fermeté. Pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau », a-t-il déclaré. Ce sont ces instructions que le ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, met en application depuis quelques jours pour sanctionner les agents véreux qui continuent de dégrader l’image de cette force auprès des populations.
Dans la même veine, le Commandant en chef des Forces de police nationale, Serge Hervé Ngoma, a interdit les contrôles routiers intempestifs sur toute l’étendue du territoire national à travers une note de service signée le 6 septembre 2022. Selon lui, tout policier réfractaire à ces dispositions et pris en flagrant délit de contrôle sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire qui statuera sur sa révocation. De même qu’elle engagera la responsabilité du chef hiérarchique direct. Tous témoins ou victimes d’un contrôle abusif doivent appeler le numéro gratuit 177.
Brice Gotoa
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Une délégation de l’Université indienne de Technologie et de Gestion « Centurion » s’est entretenue le 13 septembre 2022 avec le ministre gabonais de la Formation professionnelle, Raphaël Ngazouzé. Cette université souhaite établir un partenariat avec le Gabon dans le secteur de la formation professionnelle.
Selon le ministère de la Formation professionnelle, la vice-présidente de l’université Centurion, Supriya Pattanayak, propose au Gabon des formations dans les secteurs de l’agriculture, santé, ingénierie maritime, ingénierie pétrolière et minière avec des innovations technologiques de pointe. Ainsi que la mise en place d’un centre de formation dans les métiers maritimes.
Cette université, apprend-on, propose un modèle de production où les apprenants deviennent des producteurs favorisant ainsi l’autonomie financière des jeunes. Au cours de la mission de prospection économique et culturelle effectuée par les hommes d’affaires indiens au Gabon du 30 mai au 1er juin dernier, l’Université Centurion avait promis d’offrir des bourses d’études aux étudiants gabonais. Elle envisage par ailleurs d’ouvrir une université au Gabon. « Nous essayons actuellement d’établir les relations de coopération avec le Gabon pour pouvoir ouvrir la première institution qui se focalise sur l’ingénierie marketing », dans le pays, avait affirmé la représentante de l’Université Centurion.
Brice Gotoa
Le Gabon sollicite l’appui de l’Union européenne (UE) pour construire un centre de traitement des ordures aux normales internationales. À cet effet, apprend-on, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a reçu le 14 septembre à Libreville, Rosario Bento País, l’ambassadeur de l’UE au Gabon. Au centre des échanges : « l’appui de cette institution à travers la Banque européenne d’investissement (BEI) » pour la réalisation dudit centre.
En dehors de l’institution financière déjà ciblée par la partie gabonaise, le ministère de l’Intérieur ne donne pas plus de détails sur les discussions avec l’UE. Mais cette discussion a lieu dans un contexte où, dans une interview publiée dans le journal L’Union en fin novembre 2021, Lambert-Noël Matha, avait annoncé l’aménagement de la décharge de Mindoube, la seule de Libreville, actuellement débordée par les ordures.
« Dans sa quête de recherche de solution à la problématique de la collecte des ordures, le gouvernement envisage de procéder à un aménagement de la décharge de Mindoube par le décaissement de la butte qui est aujourd’hui haute de 40 mètres, pour la ramener à 15 mètres selon les standards en la matière. Cela afin de garantir sa stabilité », avait déclaré le membre du gouvernement.
Lambert-Noël Matha avait également expliqué que ces opérations ont pour but de prolonger la durée de vie de la décharge de Mindoube de deux ou trois années supplémentaires, en attendant l’aboutissement du dossier de construction d’un nouveau centre d’enfouissement technique. Les partenaires techniques et financiers de ce projet, avait-il expliqué, ont déjà été identifiés et les études de préfaisabilité, menées sous la coordination du Haut-commissariat à l’environnement.
S.A.
« En faisant preuve de résilience face aux défis majeurs liés à la crise sanitaire, l’aéroport de Libreville est parvenu à atteindre 80 % de sa capacité opérationnelle de 2019, période pré-Covid ». Cette information est d’Arise IS, société en charge de la gestion de cet espace aéroportuaire.
Arise IS explique que cette performance a été atteinte grâce au professionnalisme des équipes, aux compagnies aériennes avec lesquelles elle collabore, mais aussi grâce aux nombreuses précautions prises pour la santé et la sécurité des voyageurs au premier semestre de l’année 2022. Ce qui est très prometteur pour les mois à venir.
L’opérationnalité de l’aéroport de Libreville, principale entrée du pays, intervient après la baisse de la virulence pandémie de Covid-19 qui a amené les autorités à le fermer pour quelque temps pour éviter la propagation du coronavirus. Il était alors impossible de se déplacer sans une batterie de mesures restrictives : test Covid-19, pass vaccinal, isolation des voyageurs, distanciation sociale, suppressions de certaines lignes et destination de voyage, etc.
Mais depuis 2022, au regard de la baisse des contaminations dans le pays, le gouvernement a décidé de desserrer la vis autour des mesures restrictives dans cet aéroport où les voyageurs ne sont plus obligés de se soumettre aux différents tests Covid-19. De même, les voyageurs de passage dans cet aéroport ne sont plus obligés de présenter un carnet de vaccination. Ce qui a permis à l’aéroport de relancer les services et activités en berne.
L’aéroport international Léon Mba de Libreville a obtenu en 2021 une accréditation sanitaire AHA (Airport Health Accreditation) du Conseil international des aéroports (ACI). C’est le tout premier aéroport d’Afrique centrale, selon l’entreprise, à obtenir cette certification internationale qui récompense sa démarche et les mesures mises en œuvre sur la plateforme pour garantir la sécurité sanitaire des voyageurs et des personnels depuis le début de la pandémie de la Covid-19.
S.A.
Le gouvernement gabonais et la filiale gabonaise de Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon) ont signé ce 13 septembre 2022 à la Primature, une convention d’investissement pour la construction d’une usine de clinker (matière de base pour faire le ciment) à Mebba dans la province de l’Estuaire.
« Cette convention et cet investissement de Cimaf Gabon visent à construire une usine de clinker à Mebba, qui va pouvoir mettre sur le marché national et international plus d’un million de tonnes de ciment par an », a déclaré Pacôme Moubelet-Boubeya, ministre gabonais de l’Industrie.
C’est le troisième projet du groupe marocain Cimaf au Gabon. Comme les deux précédents, celui-ci entend valoriser l’expertise locale en générant des emplois directs et indirects. « Nous allons utiliser et faire travailler des sous-traitants locaux, ça va nous permettre de travailler ou bien de migrer vers une intégration de toute la chaîne de production qui est actuellement intégrée de 5 à 10 % vers 95 % », a indiqué Malik Benbrahim, directeur régional de Cimaf Gabon. Selon lui, ceci permettra aussi de stabiliser certaines variables au niveau du marché, « parce qu’actuellement avec l’évolution et l’imprévisibilité des coûts des matières premières au niveau international, produire localement permettra d’apporter plus de stabilité au niveau des coûts par conséquent au niveau des prix », a-t-il précisé.
Pour le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, il s’agit d’un secteur prioritaire dans la mesure où le Gabon est en chantier. « L’impact de la construction de cette structure est très important dans la mesure où il y aura de la création d’emplois », a souligné Rose Christiane Ossouka Raponda. Ce projet qui s’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) vise la diversification de l’économie gabonaise.
Au Gabon, au premier trimestre 2022, les importations de clinker ont chuté de 89,2 %, en lien avec la disponibilité du stock, dans un contexte de hausse des prix des matières premières et du fret maritime, selon le ministère de l’Économie. Le clinker compte pour 85 % dans la fabrication du ciment.
Brice Gotoa
Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, a saisi, le 12 septembre, les responsables des formations sanitaires pour dénoncer les blocages observés dans la délivrance des attestations et des certificats d’accouchement. Ce qui empêche souvent l’établissement des actes d’état civil et favorise le phénomène des enfants apatrides.
« Il me revient, avec insistance, que certaines formations sanitaires continuent à exercer la pratique de la rétention des documents requis pour l’établissement des actes de naissance des nouveau-nés conformément aux dispositions de l’article 169 nouveau du Code civil, au motif du non-paiement des frais d’accouchement », écrit le membre du gouvernement. Il souligne que la délivrance d’une attestation ou d’un certificat d’accouchement doit se faire sans délai et n’être soumise à aucune condition.
La dénonciation du ministre en charge de la santé et de la protection sociale intervient dans un contexte où les autorités gabonaises ont lancé la politique « zéro enfant apatride au Gabon » afin de réduire le nombre d’enfants dépourvus de nationalité. Car, ces derniers sont souvent victimes de nombreuses discriminations telles que le refus d’accès aux soins, à l’éducation ou encore aux services de protection de l’enfant.
Pour remédier à la situation, le gouvernement gabonais a lancé, le 23 mai dernier, une campagne de distribution des actes de naissance et enrôlement à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) dans la province de l’Estuaire. Ce sont au total 7 018 actes de naissance d’enfants anciennement apatrides qui ont été délivrés dans les différentes mairies de la province. Cette opération est l’aboutissement du programme conjoint « citoyenneté et protection sociale », lancé par le ministère chargé des Affaires sociales avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
S.A.
A compter de cette année, le président de la République promet d’allouer une enveloppe de 2 milliards de FCFA à chacune des neuf provinces de l’État du Gabon. Selon le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, qui a rendu publique cette décision le 12 septembre 2022, ces fonds vont financer des projets de développement local.
Le chef du gouvernement précise que lesdites ressources seront gérées « exclusivement » par les Gouverneurs dans le but de promouvoir le développement du territoire sur lequel ils vivent en vue d’améliorer la situation socio-économique des populations. À cet effet, les gouverneurs présideront les Conseils provinciaux, avec pour membres les Conseils locaux.
À l’analyse, cette décision va dans le sens du « Fonds d’Initiative départementale ». Elle vient renforcer le mouvement de décentralisation. « C’est le signe que le président de la République fait confiance aux acteurs de terrain. Une bonne décision est une décision prise au plus près du terrain. Tout ne peut et ne doit être décidé, géré depuis Libreville. Cette décision va par ailleurs dans le sens de plus d’égalité des chances, entendue d’un point de vue territorial. Tous les territoires sont également dotés et se voient offrir des opportunités égales », a commenté la présidence de la République.
Les projets de développement local sont entre autres des projets d’infrastructure, agricole, la formation des populations…
SG
Dans une déclaration faite ce 12 septembre 2022, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, annonce le lancement d’un concours national de « l’arrondissement le plus propre ». L’organisation de ce concours a été instruite par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour lutter contre l’insalubrité dans le pays.
« Ce concours aura lieu à Libreville, capitale du Gabon, et dans les neuf capitales provinciales. Les modalités d’organisation de cette compétition seront précisées dans les prochaines semaines. L’Arrondissement le plus propre sera primé d’une enveloppe de 500 millions de FCFA, pour la gestion de la salubrité dans sa localité », a déclaré Rose Christiane Ossouka Raponda.
À travers cette initiative, le Gabon veut inciter les arrondissements à lutter contre l’insalubrité dans leur localité. Car, depuis plusieurs années, l’État mène des actions pour des rues propres, sans grand succès. Selon les autorités, l’état d’insalubrité est « persistant et croissant » dans le Grand Libreville et d’autres provinces du pays.
« À travers cette décision, le président de la République envoie le signal que la propreté est importante et qu’elle est l’affaire de tous. Comme il l’a dit dans son discours à l’occasion de la fête de l’Indépendance, il n’y a pas l’État d’un côté, de l’autre la Société. Nous sommes tous dans le même bateau. Quels que soient les moyens mis à disposition par l’État, si les citoyens ne font pas preuve de responsabilité et de civisme, les rues seront toujours sales. Chacun doit donc s’impliquer, y mettre du sien, pour le bien de tous. C’est une forme de patriotisme », commente-t-on à la présidence de la République.
SG
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Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a dissout ce 12 septembre 2022 le ministère des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures. L’annonce a été faite par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, à travers un communiqué de presse.
Selon le chef du gouvernement, cette décision est consécutive aux « très nombreuses » récriminations des populations, concernant la forte dégradation des voiries urbaines du Gabon. « Le président de la République, chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, exprime sa colère par rapport aux lenteurs, constamment observées et dénoncées par lui, dans la réhabilitation du réseau routier national », a déclaré Rose Christiane Ossouka Raponda.
Ainsi, il est créé, au sein de la primature, un département en charge des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures. Le personnel du ministère dissout est mis à la disposition de la primature. « Le fait de rattacher les travaux publics à la primature est le signe de l’importance accordée à ce secteur par le président de la République. C’est le Premier ministre en personne, qui occupe le premier rang au sein du gouvernement, qui en sera chargé », explique-t-on à la présidence de la République. « Cette décision est aussi un signe de confiance du président de la République au Premier ministre. Alors que certains spéculaient sur son possible départ, le PM est conforté à son poste », ajoute notre source du palais du bord de mer.
Cette décision intervient après plusieurs descentes d’Ali Bongo Ondimba sur le terrain en vue d’évaluer l’état d’avancement de certains chantiers routiers engagés dans la capitale gabonaise. Le chef de l’État avait observé quelques anomalies dans certains projets. Il avait instruit au gouvernement d’accélérer le rythme des travaux et de procéder aux corrections nécessaires sur certains tronçons. « Le président de la République a prévenu à plusieurs reprises, notamment en Conseil des ministres, qu’il ne tolérerait aucun retard et que, si c’était le cas, il prendrait toutes les décisions qui s’imposent. C’est le cas aujourd’hui. En homme de décision, le président a tranché », commente notre source au palais du bord de mer.
Depuis quelques années, plusieurs axes routiers sont en travaux dans la capitale gabonaise dans le cadre du projet de réhabilitation des voiries du Grand Libreville. C’est le cas des travaux de réhabilitation du Boulevard triomphal. Lancés en mars 2021, ils devraient être livrés depuis plusieurs mois.
Brice Gotoa
Au Gabon, le concours d’entrée à l’Institut africain d’informatique (IAI) aura lieu le 4 octobre 2022 au siège de l’institut à Libreville selon un communiqué du ministère de l’Économie numérique, administrateur pays, rendu public le 10 septembre 2022. Le dépôt des dossiers est fixé du 12 au 30 septembre 2022 à l’IAI et les frais des dossiers s’élèvent à 25 000 FCFA, non remboursables.
L’édition 2022-2023 du concours d’entrée à l’IAI concerne le cycle analyste programmeur/Licence professionnelle avec un Bac C, D, E, F3 et F4 datant d’au plus 2 ans et le candidat doit être âgé de 22 ans au plus. Pour le cycle Maitrise en informatique appliquée à la gestion des entreprises (MIAGE), le candidat doit avoir un Diplôme universitaire de technologie (DUT), DEUG, une licence 2 en mathématiques, physiques, informatique ou gestion, un Brevet d’études supérieur (BTS) économie ou gestion et être âgé de 26 ans au plus. Enfin pour le cycle ingénieur, il faut avoir le DUT, le diplôme d’études universitaires générales (Deug) ou la Licence 2 en mathématiques, physiques ou informatique, une 2e année de Math sup validée et être âgé de 26 ans au plus.
Selon le communiqué, les candidats aspirant à une prise en charge de leur scolarité par l’État gabonais doivent satisfaire aux conditions d’éligibilité de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG). Les procédures d’inscription et de payement des frais d’inscription sont détaillées sur le site de l’IAI. À ce concours, les candidats affrontent des épreuves obligatoires de mathématiques, anglais, technique d’expression, et des épreuves au choix entre l’informatique et la gestion.
Brice Gotoa