Le Nouveau Gabon

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L’Église catholique ne veut plus de bars ni de garages dans la vallée Sainte-Marie à Libreville. Elle l’a fait savoir dans un récent communiqué de l’archidiocèse de Libreville. « Dans le cadre de la gestion de son patrimoine foncier, l’Archidiocèse de Libreville informe les occupants sans titres ni droits de sa parcelle située dans la vallée Sainte-Marie qu’une opération de déguerpissement est prévue pour le mois de décembre 2022. À cet effet, les responsables des garages et des bars sont priés de libérer les lieux avant la date de l’opération précitée », a indiqué l’église catholique dans son communiqué.

Le projet de délogement des occupants illégaux de ces terres appartenant à l’Archidiocèse de Libreville ne date pas d’aujourd’hui. Un préavis de déguerpissement leur a été remis depuis le mois de janvier 2021.

Sont également concernés par les déguerpissements, les occupants des parcelles situées aux abords du séminaire Saint-Jean jusqu’à Yogo Santé à la gare routière, ainsi que ceux qui sont aux abords de la paroisse Saint-Michel de Nkembo.

SG

Dans le cadre de la lutte contre la vie chère, le Gabon et la Tunisie travaillent à la mise en place de modèles similaires d’aides directes aux couches défavorisées, selon ce qui ressort d’une rencontre, le 28 août à Tunis, entre le ministre gabonais du Commerce, Yves Fernand Manfoumbi, et son homologue, Fadhila Rabhi Ben Hamza.

En effet, en marge de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (en anglais Tokyo International Conference on African Development - Ticad) à Tunis, apprend-on, la question sur la cherté de la vie a été abordée entre les deux personnalités. « Le partage d’expérience a été enrichissant. La convergence d’idées sur cette problématique a permis d’indiquer que la solution idoine serait l’allocation d’aides directes aux couches les plus vulnérables », a déclaré M. Manfoumbi.

Le responsable ne dévoile pas les détails de cette coopération enclenchée pour lutter contre la vie chère. Le Gabon a engagé, depuis 2020, la mise à jour du fichier des Gabonais économiquement faibles (GEF). À ce jour, des progrès ont été réalisés dans le toilettage de ce fichier qui n’avait pas été revu depuis plusieurs années. Ce qui a permis de supprimer de la liste les personnes non vulnérables. Désormais, cette liste a déjà été ramenée à environ 700 000 personnes. La deuxième étape consiste à intégrer dans le fichier les personnes économiquement faibles qui n’y figuraient pas.

« Au lieu d’avoir un système de vie chère qui impacte sur tout le monde, même les plus démunis, que les Gabonais économiquement faibles soient plus accompagnés grâce à l’argent tiré de la réduction des exonérations », avait plaidé Boileau Loko, chef de mission du FMI pour le Gabon, dans une interview réalisée par Le Nouveau Gabon, en janvier 2022.

S.A.

Des 1 162,0 milliards de FCFA budgétisés dans la loi de finances initiale 2022 pour les dépenses de fonctionnement, 259,8 milliards de FCFA ont été exécutés de janvier à mars. Soit un taux de réalisation de 22,4 %, apprend-on dans la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. Il reste donc à l’État gabonais, pour les trois trimestres restants de l’année, 77,6 % du budget de fonctionnement à exécuter.

« En comparaison au premier trimestre 2021, elles se sont renforcées de 17,3 % du fait de l’accroissement de toutes les composantes », explique le ministère de l’Économie.

Dans ce budget consacré au fonctionnement, les dépenses de personnel ont été effectuées à hauteur de 170,4 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 24,9 % de la dotation de la loi de finances initiale. Comparativement au premier trimestre de l’année 2021, elles ont augmenté de 0,4 % suite au renforcement de la solde permanente (+2,2 %) à 160,0 milliards de FCFA, apprend-on.

Les dépenses de biens et services quant à elles ont été réalisées pour un montant de 17,1 milliards de FCFA, sur une dotation de 285,0 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 6,0 %. Les dépenses réalisées au titre des transferts et subventions ont été, pour leur part, exécutées à hauteur de 72,3 milliards de FCFA, soit un taux d’accomplissement de 37,5 % de l’autorisation budgétaire, selon la même source.

Dans l’ensemble, les dépenses budgétaires qui étaient de 1992,5 milliards FCFA dans la loi de finances initiale ont été exécutées à 17,1 % des prévisions initiales.

SG

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Libreville, la capitale gabonaise, accueille dès ce 29 août, et ce jusqu’au 2 septembre 2022, la Semaine africaine du climat (ACW 2022). Pendant cinq jours, il sera question pour les parties présentes d’échanger sur la mise en œuvre des décisions prises lors de la COP 26 (Conférence des parties), notamment sur l’adaptation, l’atténuation, le financement, et de préparer la participation à la COP 27 qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte en novembre prochain. L’événement abordera les risques et explorera les opportunités partagées pour lutter contre les changements climatiques.

Plus de 1000 participants sont attendus en présentiel et d’autres en distanciel, notamment des dirigeants politiques des pays d’Afrique centrale, des chefs d’entreprise, des représentants d’organisations et d’institutions internationales et sous régionales.

« Les changements climatiques sont le plus grand défi du monde, avec un impact déjà ressenti ici en Afrique et dans le monde entier. Le Gabon est heureux d’accueillir la Semaine africaine du climat 2022 et de réunir des dirigeants, des experts et des parties prenantes pour relever ce défi ensemble. La Semaine africaine du climat 2022 nous donne l’occasion de créer une dynamique avant la COP 27 », a déclaré Tanguy Gahouma, conseiller spécial du président gabonais.

La Semaine africaine du climat 2022 est la troisième de la série des Semaines régionales du climat 2022. Elle est organisée en partenariat avec l’ONU Climat et la collaboration du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), la Banque Mondiale (BM), l’Union africaine (UA), la Banque africaine de développement et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA).

SG

Comme promis par le chef de l’État le 16 aout dernier, le Gabon vient de débourser la somme de 4,1 milliards de FCFA pour le paiement des allocations de rentrée scolaire aux parents d’élève, a-t-on appris auprès d’une source au sein de l’administration gabonaise.

Ces allocations qui bénéficient à 67 000 enfants, selon la même source, comptent pour l’année scolaire 2022-2023. Elles ont été versées plus tôt cette année « afin d’accompagner les familles dans une préparation sereine de la rentrée » prévue le 5 septembre prochain, a affirmé le 16 aout le président de la République, à l’occasion de la fête de l’indépendance du Gabon. En effet, cette allocation est versée chaque année aux familles ayant au moins un enfant scolarisé âgé de 3 à 16 ans, enrôlé à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs).

Toujours dans la mouvance de la rentrée scolaire 2022-2023, le chef de l’État a visité plusieurs établissements scolaires, dont l’école publique d’Ondhogo située dans le 1er arrondissement de Libreville. « En ce vendredi, jour de versement de l’allocation de rentrée scolaire, j’ai visité plusieurs écoles. Sur les 20 000 places créées en une année, 10 000 seront opérationnelles dès cette rentrée. Un soulagement pour les élèves qui verront leur temps de trajet scolaire réduit et bénéficieront de bien meilleures conditions d’enseignement », a écrit Ali Bongo, sur sa page Facebook.

Le Chef de l’État visitera également d’autres établissements scolaires de Bizango, Mindoubé, Alibandeng (Libreville), Akournam, Alenakiri, Igoumié carrière (Owendo), Avorbam, Angondjé et Cap Esterias (Akanda), nouvellement construits ou rénovés.

Ces nouveaux établissements qui deviennent opérationnels dès cette rentrée scolaire vont permettre d’augmenter la capacité d’accueil des écoles. Car, le gouvernement veut endiguer le phénomène des effectifs pléthoriques au Gabon. Dans le Plan stratégique Gabon émergent en 2025, le pays s’est fixé pour objectif de construire d’ici 2023, 4000 salles de classe. Ce qui devrait permettre, selon les autorités, de limiter à 35 le nombre d’élèves par classe et permettre l’application réelle de l’école obligatoire.

SG

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Le directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), Thierry Prospère Mboutsou a procédé le 24 août 2022 à Libreville, à l’inauguration de deux kiosques à café. Cette initiative financée par l’Organisation interafricaine du café (OIAC) vise à promouvoir la consommation du café local dans le pays.

Selon le directeur général de la Caistab, ce projet de consommation intérieure s’inscrit dans la diversification de l’économie gabonaise à travers le Plan d’accélération de la transformation (PAT). Il s’agit de promouvoir le développement de l’industrie du café en Afrique afin d’impacter progressivement le produit intérieur brut (PIB). « C’est dans cette optique que le Gabon a bénéficié d’un appui financier de l’OIAC pour la mise en place des kiosques afin de promouvoir la consommation locale du café made in Gabon », a déclaré Thierry Prospère Mboutsou.

Pour le secrétaire général de l’OIAC, Solomon Rutega, le financement des kiosques à café dans les pays d’Afrique permet de booster ce secteur. « L’implémentation de cette initiative devrait stimuler la consommation intérieure de café et améliorer les revenus, les moyens de subsistance des producteurs africains du café », a expliqué Solomon Rutega. Selon lui, cette initiative a été expérimentée dans certains États membres et devrait être déployée dans d’autres États membres actifs.

Les deux premiers kiosques sont situés au centre-ville (bâtiment abritant l’ancien siège de la direction générale de la Caistab) et au carrefour SNI dans la commune d’Owendo. Dans les prochains jours, d’autres kiosques seront ouverts à l’Université Omar Bongo, dans la zone d’Akanda et à l’aéroport de Libreville. Le but étant de couvrir l’ensemble du territoire national afin d’encourager la population à insérer la culture du café dans leurs habitudes alimentaires.

C’est dans l’objectif d’accroître la consommation du café local dans ses pays membres que l’OIAC a initié en 2019, le projet dit de « Promotion de la consommation intérieure de café en Afrique ». Il vise à accroître la contribution du café dans le développement économique du Gabon, par la mise en place d’une stratégie de promotion des activités de torréfaction, de distribution et de consommation du café.

Brice Gotoa

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Dans une publication diffusée le 24 août, Alice-Bertille Bikissa Nembe, présidente du Conseil d’administration de l’Office pharmaceutique national (OPN), a présenté les avantages économiques de la Pharmacie hospitalière lancée récemment par le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong.

« Les prix offerts dans les Pharmacies hospitalières devront être en deçà de ceux pratiqués dans les pharmacies privées », explique la responsable. Elle ajoute que le conditionnement des médicaments en pharmacie hospitalière est favorable au patient sur le plan économique, car l’usager ici n’achètera que la quantité nécessaire à son traitement. Alors que dans les pharmacies privées, on lui donnera tout le boîtage.

Aussi, affirme-t-elle, « l’État gagne, car la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) ne paiera que le prix du traitement réellement administré aux patients. Et cela évitera les gaspillages, car dans nos maisons, nous nous retrouvons avec des boîtes de médicaments entamées, mais pas terminées vu que le traitement est terminé ».

D’ici quelques mois, renseigne-t-elle, l’OPN va étendre la Pharmacie hospitalière dans les hôpitaux de la coopération ensuite, les centres hospitaliers régionaux du Gabon. Pour bénéficier des produits de cette structure publique, les patients doivent être dûment être enregistrés dans le fichier d’un hôpital et être hospitalisé ou en soin ambulatoire.

S.A.

Le Gabon souhaite atteindre une production de manganèse de l’ordre de 13,5 millions de tonnes à l’horizon 2025, selon les perspectives contenues dans le document de cadrage macroéconomique et budgétaire pour la période 2023-2025. Ce volume correspond à une hausse production de 3,9 millions de tonnes (40,6 %) par rapport à l’exercice 2021 où le pays a produit 9,6 millions tonnes de manganèse.

Cette évolution s’expliquerait par la mise en œuvre de projets d’investissement d’envergure du PAT (plan d’accélération de la transformation Ndlr), notamment la montée en puissance des nouveaux gisements, et la mise en exploitation du gisement de Mounana par la société Nouvelle Gabon Mining.

Au premier trimestre 2022, la production nationale de minerais et d’agglomérés de manganèse a progressé de 8,6 % à 2,38 millions de tonnes, principalement tirée par Comilog (+17 %), suite au bon rendement de la mine de Bangombé et à la montée en puissance du gisement d’Okouma, apprend-on.

Le Gabon espère donc qu’au cours des années à venir, la production du manganèse va continuer de croître comme c’est le cas depuis plusieurs années. Une croissance soutenue par la forte demande de la Chine qui se positionne comme le premier client du Gabon en 2021.

Sandrine Gaingne

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Les contrôles de gendarmerie dans le Grand Libreville sont interdits, a annoncé le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale Yves Barassouaga. C’était le 24 août à l’occasion de la cérémonie des grandes couleurs, à l’École de gendarmerie d’Owendo.

« Le commandement a pris la décision d’interdire l’exercice de la police de circulation dans le Grand Libreville… Les brebis galeuses, je vous intime vraiment l’ordre de vous adapter au règlement militaire », a affirmé le général Yves Barassouaga.

Cette décision a été bien accueillie par la population. Mais, plusieurs restent sceptiques quant à son application. Car, ce n’est pas la première fois qu’une telle décision est prise. En effet, en 2021, le directeur de la voie publique avait déjà interdit les contrôles routiers à Libreville et avait même menacé de révocation les policiers pris en flagrant délit sur les routes.

Mais, jusqu’à présent, les contrôles de police se poursuivent dans les rues de Libreville et les usagers n’ont de cesse de se plaindre du racket des forces de l’ordre.

Dans son discours à la nation le 16 août dernier, le chef de l’État Ali Bongo s’était montré ferme sur cette attitude des forces de l’ordre qui jette l’opprobre sur la profession. « Je n’ignore rien de certaines pratiques intolérables qui ont cours dans les rues de la capitale et des grandes villes de province. À ce sujet, j’ai à nouveau donné il y a quelques jours des consignes d’extrême fermeté. Pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau », avait-il affirmé. Pour le chef de l’État, cette attitude est « inacceptable et condamnable ». Et « vis-à-vis de ceux qui enfreignent la loi, qui foulent au pied la déontologie professionnelle, il faut être d’une extrême sévérité. Je veillerai à ce que ce soit le cas », a-t-il prévenu.

SG

Nommés en mars dernier, les Hauts-commissaires de la République ont remis leur tout premier rapport à Ali Bongo Ondimba au cours d’un entretien à Libreville, le 25 août.

Selon la présidence, il s’agit « d’un rapport d’étape sur l’activité politique du président de la République ». Mais les détails dudit rapport ne sont pas révélés. Au terme de la transmission du document, apprend-on, « Ali Bongo Ondimba qui prône la cohésion sociale et le vivre ensemble a renouvelé à ses hôtes des instructions concernant l’implication de toutes les forces vives afin de construire une nation forte et indivisible ».

Lors de leur prestation de serment en avril dernier devant le chef de l’État Ali Bongo, il leur a été donné, entre autres, missions de proposer les modalités de réalisation de l’action politique du président de la République, de dresser des rapports et bilans de l’activité politique du président. Ils doivent également assurer une veille sur l’état de la situation politique au niveau national avec l’ensemble des acteurs de la vie politique et promouvoir l’animation du débat politique auprès des populations dans le cadre des prérogatives qui leur sont conférées.

C’est à la faveur du Conseil des ministres du lundi 13 septembre 2021 qu’a été créé le Haut-commissariat de la République. Cette institution est composée d’un Haut-commissaire général, des Hauts-commissaires et des Commissaires. L’institution est dirigée par Jean Eyeghe Ndong, un ancien opposant au pouvoir en place.

S.A.

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