En visite de « travail et d’amitié » au Gabon le 19 août dernier, le président togolais, Faure Gnassingbé, a annoncé que son pays est en coopération avec le Gabon en vue de faire baisser le coût local des services internet jugés exorbitants.
« Il y a aussi une forte collaboration ; une forte coopération entre les deux autorités de régulation [gabonaise et togolaise] pour avoir des services téléphoniques et internet beaucoup plus efficaces, mais à moindre coût. Un des problèmes que nous avons c’est que nos prix sont élevés à Lomé. Mais je pense qu’en travaillant avec l’Arcep [l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes] du Gabon nous nous inspirerons de comment on arrive à mettre la pression sur les opérateurs pour s’assurer que les consommateurs et les utilisateurs de téléphonie mobile paient le juste de prix », a déclaré le président togolais.
Les forfaits téléphoniques data mobile et voix au Togo sont parmi les plus chers de la zone Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), selon une analyse comparative des tarifs des opérateurs de télécommunication, publiée en février dernier par l’Autorité togolaise de régulation des communications électroniques et des postes. Dans le détail, concernant les forfaits 100 % data mobile, le Togo se positionne parmi les tarifs les plus élevés de la zone avec des tarifs jusqu’à 25 fois plus chers que le meilleur tarif de la zone, précise l’Arcep. Sur le segment des forfaits 100 % voix, les tarifs pratiqués au Togo font partie des plus élevés de l’Union, jusqu’à 4 fois plus chers que le meilleur tarif de la zone.
S.A.
Pour les prochaines années, le Gabon veut davantage favoriser la création d’entreprises individuelles. À cet effet, le président de la République a demandé au gouvernement de réfléchir à un dispositif qui « n’a pas vocation à créer quelques dizaines, voire quelques centaines d’emplois », mais « de créer plus de 100 000 auto-entrepreneurs », a-t-il prescrit ans son adresse à la nation le 17 août dernier.
D’après le chef de l’État, il est question à travers ce dispositif de permettre aux Gabonais méritants et volontaires de devenir financièrement indépendants. « Ce dispositif n’a rien de cosmétique… Il est grand temps, en effet, de changer de braquet et de passer à la vitesse supérieure », a-t-il insisté.
Depuis son accession à la magistrature suprême, Ali Bongo met l’accent sur l’emploi. Car, « l’emploi, c’est la clé de voûte de mon projet, mon absolue priorité. Car tout le reste, ou presque, en découle », explique-t-il. En effet, dans un discours prononcé en 2016, Ali Bongo a promis de créer 20 000 emplois par an au Gabon. Cette ambition de départ avait été revue à 10 000 par an en 2018 dans un autre discours à la nation.
SG
Le ministre gabonais de la Justice, madame Erlyne Antonela Ndembet Damas, s’est entretenue le 19 août 2022 à Libreville avec la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland. Les échanges ont porté sur l’organisation de la réunion des ministres de la Justice des pays membres du Commonwealth prévue du 23 au 25 novembre en Île Maurice. Cette rencontre portera sur le Plan stratégique de développement du Commonwealth.
Au cours de l’entretien, la secrétaire générale du Commonwealth a remis au ministre de la Justice le rapport comportant les idées relatives au plan stratégique de développement du Commonwealth, dont le Gabon devrait s’inspirer. Bien que les détails de ce rapport n’aient pas été évoqués, Patricia Scotland a également indiqué que son organisation est disponible à accompagner le Gabon sur des questions qu’il lui plairait de présenter à ses équipes.
Aussi, la secrétaire générale du Commonwealth s’est dite honorée d’inviter le Gabon à la réunion des ministres de novembre prochain, indique le ministère de la Justice. Elle a appelé l’ensemble des représentants des pays à s’approprier la documentation concernant la Charte du Commonwealth signée en 2019.
Pour sa part, le ministre Erlyne Antonela Ndembet Damas a rassuré Patricia Scotland, de la présence du Gabon en novembre prochain en Île Maurice. Se félicitant de l’adhésion du Gabon au Commonwealth, elle a dit l’intérêt du gouvernement gabonais et plus précisément des acteurs de l’administration judiciaire de s’approprier ledit rapport, apprend-on.
Brice Gotoa
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90 millions $ (environ 58,8 milliards de FCFA). C’est le montant des investissements que Fortescue Metals Group Ltd, coté en bourse en Australie, va investir pour l’exploration du gisement de fer de Belinga au Gabon à travers Ivindo Iron SA (Ivindo Iron), une coentreprise qu’il détient à 80 %. Selon la convention d’exploration minière signée le 19 août dernier à Libreville, avec le gouvernement gabonais, ces investissements seront réalisés sur une période de trois ans.
Ladite convention, apprend-on, contient les principales conditions commerciales et juridiques pour l’exploration du projet Belinga (d’un potentiel d’un milliard de tonnes de fer) couvrant environ 4 500 km2. Conformément au Code minier gabonais, le gouvernement gabonais bénéficiera d’une participation gratuite de 10 % dans la société Ivindo Iron lors de l’octroi futur des licences d’exploitation à Ivindo.
Suite à la signature de cet accord d’exploration, Elizabeth Gaines, PDG de Fortescue, a déclaré : « Nous nous félicitons de l’opportunité d’évaluer le projet Belinga, qui, selon nous, est potentiellement l’un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde. Nous sommes impatients de travailler avec notre partenaire, le gouvernement gabonais et toutes les parties prenantes clés sur cet important projet, alors que nous continuons à évaluer les opportunités d’optimiser la croissance et les rendements de notre activité de minerai de fer. »
Elvis Ossindji, le ministre des Mines du Gabon, qui a finalisé les négociations avec Ivindo Iron pour la reprise effective des travaux de développement du gisement de fer de Belinga a indiqué que ce projet a connu une accélération afin de créer de la valeur ajoutée et des centaines d’emplois dans le pays. « L’aboutissement du projet de fer de Belinga avec la compagnie minière australienne Fortescue Metals Group et l’ATIF [société d’investissement créée Abu Dhabi afin d’apporter des solutions aux problèmes entravant le développement de l’Afrique] vise à renforcer la contribution du secteur minier à une économie florissante, tout en faisant du Gabon une destination minière de référence », a-t-il déclaré.
Le projet de minerai de fer de Belinga est situé dans le nord-est du Gabon. Le gisement a été initialement découvert en 1955, et l’exploration ultérieure dans les années 1970 a permis d’identifier une minéralisation à forte teneur en fer et à faible teneur en contaminants. Accordé à la China Machinery Engineering Corporation (CMEC) en 2006, le permis d’exploitation de la mine de Belinga a été suspendu en 2011 par le gouvernement à la suite d’un litige avec cette entreprise, actionnaire majoritaire (75 %) de la Compagnie minière de Belinga. Finalement, le projet a été progressivement évalué par Fortescue depuis 2018.
Sylvain Andzongo
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Au cours des trois premiers mois de l’année 2022, le Gabon a exporté 1 759 tonnes de caoutchouc usiné. Ce volume représente environ 41 fois le niveau d’exportation enregistré par le pays au premier trimestre 2021. En valeur relative, cette production équivaut à une hausse de 4032,9 %.
« L’évolution exponentielle des exportations procède également de la reprise de l’expédition de caoutchouc après l’arrêt observé sur la même période de l’an dernier », explique le ministère de l’Économie. En conséquence, le chiffre d’affaires s’est situé à 2,1 milliards de FCFA, « dans la moyenne des niveaux avant Covid-19, conforté par la hausse des prix sur les marchés mondiaux en plus de l’effet quantité », poursuit le ministère de l’Économie.
La production est également en hausse. Celle du caoutchouc humide a augmenté de 189,2 % pour se porter à 5 963 tonnes, alors que dans le même temps, la production de caoutchouc usiné a atteint 1 723 tonnes (usinage du caoutchouc en granulés de 50 kg) grâce à la reprise d’activité dans la plantation SIAT de Bitam. Globalement, « à la fin du premier trimestre 2022, la filière du caoutchouc naturel a été marquée par une activité normale après les dysfonctionnements (grèves des agents, insuffisance de trésorerie, perte du contrat avec Olam Rubber Gabon) enregistrés chez SIAT Gabon sur la même période de l’an dernier », précise le ministère de l’Économie.
Rappelons que le Gabon est l’un des principaux producteurs africains de caoutchoucs derrière la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Libéria et le Cameroun.
SG
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En visite au Gabon et sur invitation du président Ali Bongo Ondimba, le président togolais, Faure Gnassingbé, s’est entretenu ce 19 août 2022 avec son homologue sur plusieurs points.
Le Gabon et le Togo viennent de faire leurs adhésions dans le Commonwealth. Dans ce cadre, les deux chefs d’État ont eu un entretien avec la secrétaire générale de cette organisation, Patricia Scotland, en séjour au Gabon sur invitation d’Ali Bongo Ondimba. Elle a entretenu les deux nouveaux membres sur les opportunités qu’offrent le Commonwealth à ses membres. « Nous sommes tous nouveaux membres, mais nous avons l’intention de nous distinguer par notre dynamisme de saisir toutes ces opportunités », a déclaré Faure Essozimna Gnassingbé. Selon lui, les défis actuels sont la cause de leurs adhésions au Commonwealth. « Nous pensons que nos populations et nos États doivent tirer parti d’une diversification de nos partenariats », a indiqué le président togolais.
La suppression du roaming entre les deux pays était également au menu des échanges entre Ali Bongo Ondimba et son hôte. Le président togolais note une forte collaboration et coopération entre les deux autorités de régulation pour avoir des services téléphoniques et internet beaucoup plus efficaces et à moindre coût. « On travaille avec l’ARCEP (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) du Gabon pour arriver à mettre la pression sur les opérateurs, pour s’assurer que les utilisateurs de téléphone paient le juste prix », a-t-il expliqué.FA
Le Gabon et le Togo sont particulièrement engagés en matière de préservation de l’environnement. Pour les prochaines années, selon Faure Essozimna Gnassingbé, la coopération entre les deux pays sera basée sur deux axes principaux. Le premier axe est la conservation de la forêt et la préservation de la faune dont le Gabon est un exemple dans ce domaine. Le second axe de coopération est la captation du crédit carbone dont le Gabon joue un rôle important.
Brice Gotoa
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La Société gabonaise de raffinage (Sogara), unique raffinerie du pays, a enregistré un chiffre d’affaires à 132,3 milliards de FCFA au premier trimestre 2022. Soit une hausse de 51,4 % par rapport aux 87,3 milliards de FCFA de chiffre d’affaires réalisé à la même période en 2021. Selon le ministère de l’Économie, cette hausse a été portée « par le relèvement des prix des produits pétroliers pour les clients industriels ».
Pourtant, sur la même période, les performances de la Sogara sont globalement en baisse, avec notamment, un volume du pétrole brut traité qui a baissé de 10,6 % à 219 497 tonnes métriques, en lien avec le faible approvisionnement en Brut (Rabi), à en croire le ministère de l’Économie. Cela a entraîné une hausse des importations des produits raffinés (+39,8 %) comme palliatif pour satisfaire la demande locale.
De même, sur le plan commercial, les ventes des produits pétroliers raffinés ont toutes été en baisse, tant sur le marché domestique qu’extérieur. C’est notamment le cas du butane (-67,5 %), du pétrole lampant (-60 %), du super (-27 %), du gasoil (-33,3 %) et du résidu atmosphérique (-34,4 %).
Ces résultats sont enregistrés dans un contexte où les autorités gabonaises se sont engagées auprès du Fonds monétaire international (FMI), à réaliser un audit de la Sogara, avant fin juin 2023. Il est question d’après le FMI d’évaluer la viabilité de l’entreprise pétrolière contrôlée par l’État.
SG
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Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé est annoncé à Libreville ce 19 août pour une visite de « travail et d’amitié » au cours de laquelle il discutera d’environnement, paix et sécurité avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba.
« Ce séjour en terre gabonaise du président togolais qui intervient après celui effectué au cours de l’année 2020 s’inscrit dans le cadre des consultations régulières sur les questions diplomatiques et bilatérales que son excellence Ali Bongo Ondimba, président de la République, chef de l’État, entretient avec ses homologues », renseigne la présidence du Gabon. Sans plus de détails.
Le séjour du président togolais à Libreville a lieu après ceux effectués par les présidents de Sao-Tomé et Principe, de Centrafrique, du Tchad et du Sénégal. Pour la présidence du Gabon, cela fait de la capitale gabonaise « un lieu de rendez-vous diplomatique de premier plan sur le continent ».
En visite de travail au Togo en décembre 2021 déjà, le Premier ministre gabonais et sa délégation se sont imprégnés du modèle utilisé par ce pays d’Afrique de l’Ouest pour le développement des secteurs portuaire, agricole, pêche, du transport maritime, de la promotion et de l’autonomisation des femmes et des jeunes. Au cours de cette visite, Rose Christiane Ossouka Raponda a été reçue par Faure Essozimna Gnassingbé. Elle avait déclaré qu’elle a « transmis un message personnel de la part du président Ali Bongo Ondimba ». D’autant plus que « Les deux chefs d’État partagent une vision commune pour le développement de leur pays, la promotion des jeunes et des femmes, et le bien-être des populations », avait-elle déclaré.
Le Gabon et le Togo travaillent étroitement au renforcement de la coopération bilatérale. Les deux pays collaborent déjà dans plusieurs secteurs d’activités. Notamment celui du bois à travers un mémorandum d’entente signé en juillet entre les deux États. Il s’agit de faciliter l’exportation vers le Togo des produits de bois ayant subi une première et une deuxième transformation au Gabon. Aussi, le Togo s’est positionné en 2019 comme le principal fournisseur africain du Gabon avec 7,4% des importations du pays.
S.A.
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Le Gabon veut réduire de 30 % l’importation des produits pharmaceutiques, selon ce qui ressort d’une séance de travail réunissant le 18 août à Libreville, le ministre de la Santé, Guy Patrick Ndong (photo), les importateurs du secteur pharmaceutique national notamment l’Office pharmaceutique national (OPN), Pharmagabon et Ubipharm Gabon en présence de l’autorité nationale de réglementation, l’Agence du médicament du Gabon.
« Il s’est agi pour le ministre et ses hôtes de finaliser le processus de réduction des importations pour [privilégier] les médicaments génériques fabriqués au Gabon par [l’entreprise indienne] La Santé Pharmaceutique conformément à la volonté des plus hautes autorités du pays », apprend-on.
Ainsi, au cours de cette réunion, la commission technique mise en place par le ministre de la Santé, dont les grossistes sont membres, a préalablement défini la compétitivité des produits de La Santé Pharmaceutique sur la base des prix rapportés au comprimé ou au millilitre et la liste des médicaments génériques équivalents à ceux fabriqués par l’entreprise indienne. Dans ce sens, les médicaments concernés verront leur importation baisser de 30 % à la mise en œuvre de réforme en projet, pour à peu près 300 références concernées et pour un peu plus 3,5 millions médicaments ciblés.
Pour Guy Patrick Ndong, il s’agit ici de favoriser la production locale des médicaments génériques conformément à la réforme d’industrialisation du médicament voulue par le président de la République, qui souhaite voir sur le marché, du médicament made in Gabon de qualité et à moindre coût.
Pour leur part, les grossistes répartiteurs ont manifesté au ministre leur adhésion à cette réforme dont ils sont acteurs de mise œuvre et qui va constituer une opportunité de distribution des médicaments génériques locaux de qualité et à coûts réduits. Dans cet élan et afin de susciter l’adhésion à la prescription, ils ont invité La Santé pharmaceutique à intensifier la promotion de ses produits.
Selon le ministère de l’Économie, la branche du commerce des produits pharmaceutiques pèse 68,6 milliards FCFA (+10 %) à fin décembre 2021
Sylvain Andzongo
La secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland a pris part le 17 août 2022 à Libreville au côté du chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, à la traditionnelle parade militaire de la fête nationale. Cette parade militaire suspendue ces deux dernières années en raison de la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de la Covid19 a également vu la participation du président de la République du Sénégal, Macky Sall, et du président de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, Abdulla Shaid.
Cette manifestation placée sous le thème « une nation, une vision », a vu les passages pédestre, aérien, motorisé et naval des différents corps des Forces de défense et de sécurité. Au total, 7 665 hommes et femmes répartis dans 74 blocs ont participé au défilé à pied. 5 blocs motorisés, 267 véhicules de combat et de maintien de l’ordre et le peloton de 39 escadrons d’escorte présidentielle, 20 motos d’escorte VIP d’interventions et d’intersections des usages, des indélicats de la régulation routière des forces de sécurité.
Le Gabon a rejoint le Commonwealth, une organisation intergouvernementale composée désormais de cinquante-six (56) États ayant en partage la langue anglaise et regroupant 2,5 milliards de personnes, le 25 juin 2022. La présence de cette organisation à la commémoration du 62e anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale ouvre une nouvelle et « glorieuse » page de l’histoire du Gabon. Selon le gouvernement, au-delà de l’espace francophone, le Commonwealth offre au Gabon, de nouvelles opportunités de développement sur les plans diplomatique, économique, culturel, environnemental entre autres. Cette adhésion permettra également d’accélérer la prospérité économique pour une croissance inclusive, en vue de l’amélioration du bien-être des populations.
Brice Gotoa