Selon les informations du ministère des Transports, le Gabon prépare la création d’une école maritime avec le soutien d’une université indienne, en vue de former dans le domaine de l’ingénierie maritime, l’ingénierie pétrolière et minière avec des innovations technologiques de pointe.
Pour ce faire, apprend-on, à Libreville, le ministre gabonais des Transports, Brice Constant Paillat, vient de procéder à la signature d’un protocole d’entente avec l’université Centurion de l’Inde. Après cette phase d’accord de principe, les deux parties devront passer à celle de la matérialisation du projet de façon concrète.
Cette signature de protocole d’entente entre le ministre des Transports et l’université Centurion de l’Inde intervient quelques jours après qu’une délégation de cette institution indienne de technologie et de gestion a été reçue le 13 septembre 2022 par le ministre gabonais de la Formation professionnelle, Raphaël Ngazouzé.
Au cours de cette audience, la délégation indienne a affirmé qu’elle envisage par ailleurs d’ouvrir une université au Gabon. « Nous essayons actuellement d’établir les relations de coopération avec le Gabon pour pouvoir ouvrir la première institution qui se focalise sur l’ingénierie marketing », dans le pays, a affirmé la représentante de l’université Centurion.
Le secteur maritime au Gabon est prospère. Selon les données du ministère de l’Économie, en 2021, l’activité au niveau des quais sous douane gérés par Olam GSEZ (cargo et terminal minéralier) a une nouvelle fois enregistré des résultats satisfaisants. En effet, la manutention de marchandises a augmenté de 14,3 % à 6,4 tonnes, tirée par le manganèse. Dans le même temps, les mouvements des bateaux se sont accrus de 13,8 %. En conséquence, le chiffre d’affaires est passé de 77,6 milliards de FCFA en 2020 pour s’établir à 86,1 milliards de FCFA, en hausse de 11 %.
Avec une école maritime sur place, le Gabon pourrait améliorer ses performances dans ce domaine d’autant plus qu’en Afrique centrale, la Banque mondiale considère que c’est le port d’Owendo, au Gabon, qui est le plus attractif.
S.A.
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Dans son rapport d’activités de l’année 2021, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), le marché financier unifié des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), confesse qu’elle fait partie des bons derniers parmi les bourses africaines. « Sur la trentaine de bourses que compte le continent africain, la Bvmac figure dans le peloton de queue », peut-on lire dans le rapport sus-mentionné.
« Le continent affiche dans le peloton de tête sur la base de la capitalisation boursière, les bourses de Johannesburg, en Afrique du Sud, en première position avec une capitalisation boursière de 1 005 milliards $ (environ 661 256 milliards de FCFA) ; la bourse du Nigéria en deuxième position avec 74,33 milliards $ (48 897 milliards de FCFA) ; la bourse de Casablanca au Maroc en troisième avec une capitalisation de 59,3 milliards $ (39 035 milliards de FCFA) ; la Bourse de Nairobi au Kenya avec 23 milliards $ (15 131 milliards de FCFA) ; les Bourses du Ghana et BRVM avec 10 milliards $ de capitalisation à fin 2021 (6 578 milliards de FCFA) », précise la Bvmac.
Toutes ces capitalisations boursières, qui décuplent les budgets cumulés de plusieurs États sur plusieurs années, sont encore hors de portée du marché financier unifié de l’Afrique centrale. En effet, avec ses cinq lignes cotées sur le compartiment des actions, « au 31 décembre 2021, la capitalisation boursière flottante (valeur financière totale des titres de la société cotée disponibles pour être achetés ou cédés en bourse, NDLR) de la Bvmac s’est accrue de 16,89% en passant de 30,970 milliards à fin 2020 à 36,201 milliards de FCFA en 2021. S’agissant de l’encours des dettes obligataires de la Bvmac, elle a subi une variation de 25,04%, soit un montant de 650,126 milliards de FCFA à fin 2021 venant de 519,937 milliards de FCFA l’année précédente. Cette hausse se justifie par l’admission à la cote de quatre valeurs (…) pour un montant total de 417 FCFA, 392 milliards », peut-on lire dans le rapport.
Non-respect des engagements
En dépit de cette embellie observée sur la place boursière sous-régionale basée à Douala, la capitale économique camerounaise, le résultat obtenu reste non seulement moribond à l’échelle africaine, mais aussi très loin des attentes des autorités communautaires, dans le cadre du plan de dynamisation de la Bvmac. Les performances réalisées en 2021 sont encore éloignées de l’objectif de capitalisation boursière minimum de 1 200 milliards de FCFA sur le compartiment des actions et de 1 000 milliards de FCFA sur le compartiment des obligations, comme prévu dans le plan d’action 2020 de la Bvmac.
À l’origine de cette réalité, confesse la Bvmac elle-même, se trouve le dynamisme exceptionnel du marché des titres publics de la Beac. Réputé plus flexible et moins coûteux, ce marché a capté pratiquement toutes les opérations de levées de fonds des États de la Cemac ces dernières années. À côté de cela, l’on peut citer le non-respect des engagements pris par les États de la Cemac, dans le cadre du plan de dynamisation de la Bvmac.
En effet, alors que ces États ont décidé depuis au moins 2 ans d’introduire des entreprises publiques en bourse, seuls trois pays l’ont fait jusqu’ici, pour 10 entreprises au total, dont deux effectivement dans les starting-blocks. Restent attendues les listes du Tchad, de la RCA et surtout du Cameroun, pays qui fait pourtant figue de navire amiral de l’économie dans la zone Cemac.
Brice R. Mbodiam
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Le gouvernement et les opérateurs économiques intervenant dans la chaîne des prix ont signé le 15 septembre 2022, un protocole d’accord pour l’application de la nouvelle mercuriale au Gabon. Cette nouvelle mercuriale fixe les prix plafond aux stades gros, demi-gros et détail de 48 produits alimentaires importés de catégories viandes, volailles, poissons, conserves, riz et produits laitiers. Sa mise en application vise à atténuer les effets inflationnistes causés par le conflit russo-ukrainien et la pandémie de Covid-19.
Selon le ministre de l'Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, l’inflation qui était relativement contenue jusqu’en 2020 s’est brusquement accélérée, tirée pour l’essentiel par les produits alimentaires importés. « Face à ce constat, le gouvernement a mis à contribution une commission interministérielle sur la vie chère à l’effet de soulager le panier des ménages à revenu modeste », a déclaré Nicole Lydie Roboty Mbou. Cette nouvelle mercuriale qui entre en vigueur le 1er octobre prochain devrait occasionner un manque à gagner supplémentaire, estimé à 300 millions de FCFA pour l’État.
D’après le ministre de l’Économie, les opérateurs économiques se sont engagés à : observer scrupuleusement les prix des produits définis dans le nouvel arrêté et faire jouer la concurrence en dessous des niveaux fixés ; respecter le niveau des marges des produits importés soumis au taux global réduit, plafonné à 24,5 % et décomposé comme suit : importateurs grossistes (7,5 %), semi-grossistes (5 %), détaillants (12 %) ; respecter les règles de transparence commerciale, notamment celles relatives à l’information du consommateur sur l’origine, les prix pratiqués, la facturation et les conditions générales de vente. « Le non-respect de ces engagements donnerait lieu à des sanctions conséquentes prévues dans les textes règlementaires des administrations concernées par la surveillance du marché », a-t-elle averti.
Le gouvernement va mettre en place une brigade mixte de contrôle pour veiller à l’application des prix. Elle sillonnera les marchés, afin de s’assurer de l’application de cette nouvelle mesure. Selon le ministre Nicole Lydie Roboty Mbou, les associations des consommateurs et plus généralement les consommateurs sont également invités à jouer pleinement leur rôle de premiers contrôleurs des prix. Un numéro vert gratuit 8085 fonctionnel de 7 h 30 à 20 h est mis en place pour permettre de signaler aux services compétents la non-application de la nouvelle mercuriale. « Cette nouvelle mercuriale, qui durera six mois, fera l’objet d’une révision », a précisé le ministre de l’Économie.
Pour le président de l’Organisation gabonaise des consommateurs, Ibrahim Tsendjiet Mboulou, cette mercuriale apaisera les ménages, car elle ramène des prix à des niveaux qui satisfont tout le monde. « Les consommateurs que nous sommes, demandons également que ce plafonnement de prix touche les produits locaux », a indiqué Ibrahim Tsendjiet Mboulou.
Brice Gotoa
Le sujet relatif à l’abandon d’un projet de construction d’un hôpital chinois à Libreville depuis six ans a été au menu d’un échange entre le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, et Li Jinjin le nouvel ambassadeur de la République populaire de Chine au Gabon.
« Le ministre de la Santé et des Affaires sociales en a profité pour rappeler au diplomate chinois la volonté du gouvernement de voir le démarrage des travaux de ce projet et dont la concrétisation est une priorité du Plan d’accélération de la transformation », apprend-on. Le membre du gouvernement a également rappelé que les premières conventions relatives à ce projet ont été signées en 2016, mais depuis lors, il n’y a plus eu d’évolution.
La réponse du diplomate chinois face à ce plaidoyer n’a pas encore été révélée. Mais Li Jinjinla a indiqué que la coopération sino-gabonaise s’est matérialisée par le passé, entre autres, par la construction de deux hôpitaux à Libreville et à Franceville ; la donation des équipements de protection individuelle et autres consommables médicaux en période de crise sanitaire ; l’organisation des caravanes médicales ; l’octroi des bourses d’études, et surtout le premier don de 400 000 doses de vaccins Sinopharm qui ont permis au Gabon de lancer sa campagne de vaccination contre le Covid-19.
Au terme de la rencontre, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a souhaité une excellente mission diplomatique au Gabon à Li Jinjin, qui s’est réjoui en retour de l’accueil et de l’hospitalité du peuple gabonais. Pour lui : « le Gabon est un pays stable et favorable au niveau sous régional pour les investisseurs chinois ».
S.A.
Nommé le 6 septembre et installé au poste de président de conseil d’administration (PCA) le 14 septembre, Marcellin Massila Akendengue a dressé sa feuille de route qui consiste principalement à renforcer la rentabilité de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
Selon le nouveau responsable, il s’agit d’une « mission importante qui implique un engagement particulier et dynamique, visant à maintenir la SEEG comme le principal opérateur intégré dans la gestion du service public de l’eau potable et de l’énergie électrique au Gabon ». Et d’ajouter : « Il s’agit de continuer la transformation de l’organe délibérant initiée par le président Egide Boundono Simangoye depuis octobre 2021 sur la gouvernance, l’éthique, les normes et standards internationaux. En plus des actions sur la gouvernance, il s’agira de renforcer la performance opérationnelle de la SEEG, gage de rentabilité, et la gestion du capital humain de la société ».
Le retour de Marcellin Massila Akendengue à la SEEG où il a par le passé occupé le poste de directeur général intervient dans un contexte où le conseil d’administration envisage de faire un audit stratégique, institutionnel, organisationnel, opérationnel et financier sur la période des années 2019, 2020 et 2021 de l’entreprise.
En mars 2018, le désormais PCA révélait déjà des insuffisances dans la production, des déficits dans la maintenance des équipements et la dégradation des ouvrages de production à la SEEG, conséquence du manque d’investissements des concessionnaires. À cette époque, il relevait aussi que l’équilibre entre l’offre et la demande en eau potable dans l’agglomération de Libreville est rompu depuis les années 2005-2006, avec une production moyenne de 230 000 m3/j pour des besoins estimés entre 280 000 et 300 000 m3/j.
S.A.
Pour dénoncer les cas de corruption et de racket, les autorités gabonaises viennent de mettre en place des mécanismes de surveillance contre les dérives des éléments de la police gabonaise. Il s’agit notamment d’un numéro vert 177, un numéro du téléphone 074.18.12.12 et un numéro Whatsapp 065.81.81.81 mis à la disposition des usagers pour dénoncer tout acte de déviance effectué par les agents de police nationale.
Au Gabon, les forces de police nationale ont été plusieurs fois rappelées à l’ordre par les autorités au sujet de leurs comportements dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes. Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, lors de son discours à la nation le 16 août dernier, n'a pas manqué de dénoncer les brebis galeuses qui pullulent les rangs de la police gabonaise. « J’ai à nouveau donné il y a quelques jours des consignes d’extrême fermeté. Pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau », a-t-il déclaré. Ce sont ces instructions que le ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, met en application depuis quelques jours pour sanctionner les agents véreux qui continuent de dégrader l’image de cette force auprès des populations.
Dans la même veine, le Commandant en chef des Forces de police nationale, Serge Hervé Ngoma, a interdit les contrôles routiers intempestifs sur toute l’étendue du territoire national à travers une note de service signée le 6 septembre 2022. Selon lui, tout policier réfractaire à ces dispositions et pris en flagrant délit de contrôle sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire qui statuera sur sa révocation. De même qu’elle engagera la responsabilité du chef hiérarchique direct. Tous témoins ou victimes d’un contrôle abusif doivent appeler le numéro gratuit 177.
Brice Gotoa
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Une délégation de l’Université indienne de Technologie et de Gestion « Centurion » s’est entretenue le 13 septembre 2022 avec le ministre gabonais de la Formation professionnelle, Raphaël Ngazouzé. Cette université souhaite établir un partenariat avec le Gabon dans le secteur de la formation professionnelle.
Selon le ministère de la Formation professionnelle, la vice-présidente de l’université Centurion, Supriya Pattanayak, propose au Gabon des formations dans les secteurs de l’agriculture, santé, ingénierie maritime, ingénierie pétrolière et minière avec des innovations technologiques de pointe. Ainsi que la mise en place d’un centre de formation dans les métiers maritimes.
Cette université, apprend-on, propose un modèle de production où les apprenants deviennent des producteurs favorisant ainsi l’autonomie financière des jeunes. Au cours de la mission de prospection économique et culturelle effectuée par les hommes d’affaires indiens au Gabon du 30 mai au 1er juin dernier, l’Université Centurion avait promis d’offrir des bourses d’études aux étudiants gabonais. Elle envisage par ailleurs d’ouvrir une université au Gabon. « Nous essayons actuellement d’établir les relations de coopération avec le Gabon pour pouvoir ouvrir la première institution qui se focalise sur l’ingénierie marketing », dans le pays, avait affirmé la représentante de l’Université Centurion.
Brice Gotoa
Le Gabon sollicite l’appui de l’Union européenne (UE) pour construire un centre de traitement des ordures aux normales internationales. À cet effet, apprend-on, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a reçu le 14 septembre à Libreville, Rosario Bento País, l’ambassadeur de l’UE au Gabon. Au centre des échanges : « l’appui de cette institution à travers la Banque européenne d’investissement (BEI) » pour la réalisation dudit centre.
En dehors de l’institution financière déjà ciblée par la partie gabonaise, le ministère de l’Intérieur ne donne pas plus de détails sur les discussions avec l’UE. Mais cette discussion a lieu dans un contexte où, dans une interview publiée dans le journal L’Union en fin novembre 2021, Lambert-Noël Matha, avait annoncé l’aménagement de la décharge de Mindoube, la seule de Libreville, actuellement débordée par les ordures.
« Dans sa quête de recherche de solution à la problématique de la collecte des ordures, le gouvernement envisage de procéder à un aménagement de la décharge de Mindoube par le décaissement de la butte qui est aujourd’hui haute de 40 mètres, pour la ramener à 15 mètres selon les standards en la matière. Cela afin de garantir sa stabilité », avait déclaré le membre du gouvernement.
Lambert-Noël Matha avait également expliqué que ces opérations ont pour but de prolonger la durée de vie de la décharge de Mindoube de deux ou trois années supplémentaires, en attendant l’aboutissement du dossier de construction d’un nouveau centre d’enfouissement technique. Les partenaires techniques et financiers de ce projet, avait-il expliqué, ont déjà été identifiés et les études de préfaisabilité, menées sous la coordination du Haut-commissariat à l’environnement.
S.A.
« En faisant preuve de résilience face aux défis majeurs liés à la crise sanitaire, l’aéroport de Libreville est parvenu à atteindre 80 % de sa capacité opérationnelle de 2019, période pré-Covid ». Cette information est d’Arise IS, société en charge de la gestion de cet espace aéroportuaire.
Arise IS explique que cette performance a été atteinte grâce au professionnalisme des équipes, aux compagnies aériennes avec lesquelles elle collabore, mais aussi grâce aux nombreuses précautions prises pour la santé et la sécurité des voyageurs au premier semestre de l’année 2022. Ce qui est très prometteur pour les mois à venir.
L’opérationnalité de l’aéroport de Libreville, principale entrée du pays, intervient après la baisse de la virulence pandémie de Covid-19 qui a amené les autorités à le fermer pour quelque temps pour éviter la propagation du coronavirus. Il était alors impossible de se déplacer sans une batterie de mesures restrictives : test Covid-19, pass vaccinal, isolation des voyageurs, distanciation sociale, suppressions de certaines lignes et destination de voyage, etc.
Mais depuis 2022, au regard de la baisse des contaminations dans le pays, le gouvernement a décidé de desserrer la vis autour des mesures restrictives dans cet aéroport où les voyageurs ne sont plus obligés de se soumettre aux différents tests Covid-19. De même, les voyageurs de passage dans cet aéroport ne sont plus obligés de présenter un carnet de vaccination. Ce qui a permis à l’aéroport de relancer les services et activités en berne.
L’aéroport international Léon Mba de Libreville a obtenu en 2021 une accréditation sanitaire AHA (Airport Health Accreditation) du Conseil international des aéroports (ACI). C’est le tout premier aéroport d’Afrique centrale, selon l’entreprise, à obtenir cette certification internationale qui récompense sa démarche et les mesures mises en œuvre sur la plateforme pour garantir la sécurité sanitaire des voyageurs et des personnels depuis le début de la pandémie de la Covid-19.
S.A.
Le gouvernement gabonais et la filiale gabonaise de Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon) ont signé ce 13 septembre 2022 à la Primature, une convention d’investissement pour la construction d’une usine de clinker (matière de base pour faire le ciment) à Mebba dans la province de l’Estuaire.
« Cette convention et cet investissement de Cimaf Gabon visent à construire une usine de clinker à Mebba, qui va pouvoir mettre sur le marché national et international plus d’un million de tonnes de ciment par an », a déclaré Pacôme Moubelet-Boubeya, ministre gabonais de l’Industrie.
C’est le troisième projet du groupe marocain Cimaf au Gabon. Comme les deux précédents, celui-ci entend valoriser l’expertise locale en générant des emplois directs et indirects. « Nous allons utiliser et faire travailler des sous-traitants locaux, ça va nous permettre de travailler ou bien de migrer vers une intégration de toute la chaîne de production qui est actuellement intégrée de 5 à 10 % vers 95 % », a indiqué Malik Benbrahim, directeur régional de Cimaf Gabon. Selon lui, ceci permettra aussi de stabiliser certaines variables au niveau du marché, « parce qu’actuellement avec l’évolution et l’imprévisibilité des coûts des matières premières au niveau international, produire localement permettra d’apporter plus de stabilité au niveau des coûts par conséquent au niveau des prix », a-t-il précisé.
Pour le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, il s’agit d’un secteur prioritaire dans la mesure où le Gabon est en chantier. « L’impact de la construction de cette structure est très important dans la mesure où il y aura de la création d’emplois », a souligné Rose Christiane Ossouka Raponda. Ce projet qui s’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) vise la diversification de l’économie gabonaise.
Au Gabon, au premier trimestre 2022, les importations de clinker ont chuté de 89,2 %, en lien avec la disponibilité du stock, dans un contexte de hausse des prix des matières premières et du fret maritime, selon le ministère de l’Économie. Le clinker compte pour 85 % dans la fabrication du ciment.
Brice Gotoa