Le Nouveau Gabon

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L’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) vient de publier une note qui rend obligatoire la certification des produits du secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) avant leur mise sur le marché.

« Nous invitons tous les producteurs ou fabricants mettant sur le marché les produits susmentionnés à se rapprocher de la direction de l’évaluation et de la conformité, service de certification, dès parution dudit communiqué en vue de se faire enregistrer et se procurer la ou les norme (s) relative (s) à son (leurs) produit(s) afin d’enclencher la procédure de certification obligatoire dans les plus brefs délais », écrit Laure Sandra Kingbo, directeur général par intérim de l’Aganor. Les produits concernés par cette mesure incluent : barres lisses et à verrous ; treillis soudés ; ciment à maçonner ; béton ; mortier et coulis ; parpaings…

L’obligation de certifier ces produits est un processus de conformité enclenché depuis deux ans. C’est ainsi que l’an dernier, l’Aganor a lancé des contrôles dans les marchés afin d’atteindre les objectifs suivants : la protection de la santé et la sécurité des consommateurs contre tout produit dangereux, non conforme aux exigences des normes ; la protection de l’environnement contre les produits dangereux ; la protection de l’industrie nationale contre la concurrence déloyale et la contrefaçon ; la traçabilité des produits ; la promotion de la culture de la qualité.

Cette initiative de l’Agence n’est pas du goût de certains opérateurs économiques. D’après la Confédération patronale gabonaise (CPG), la mise en œuvre de la certification des produits en l’état actuel ne serait pas favorable aux entreprises. Car, elle pourrait entraîner des coûts supplémentaires chez les importateurs et les exportateurs et par conséquent sur le consommateur final.

S.A.

Le ministre gabonais de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, a signé avec la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), un Addendum visant à revoir à la hausse les droits de sortie des minerais de manganèse.

Selon le ministre de l’Économie, les droits de sortie sont une taxe qui doit être perçue par l’État. Une taxe perçue par la douane au moment de l’exportation du minerai de manganèse et ses dérivés. « Ces droits de sortie étaient calculés sur la base d’une mercuriale qui datait de 2004. Donc, une forme de calcul statique. Et là, le trésor public va percevoir des taxes plus importantes en rapport avec le niveau réel du cours du minerai au niveau international », a expliqué Boris Admina Atchougou, directeur général de la douane gabonaise, sans préciser le montant qui sera désormais perçu par l’État. En fait, depuis quelques années, les cours mondiaux des matières premières ne cessent de croître. Raison pour laquelle il était urgent selon Nicole Jeanine Lydie Roboty de revoir la perception de ces droits de sortie.

L’administrateur directeur général de la Comilog, Leod-Paul Batolo, précise que « dans ce mécanisme, on a mis en place un comité technique qui fixe la base de la mercuriale de manière dynamique tous les trimestres. Cette mercuriale dynamique permettra à l’État gabonais de rentrer en possession de cette taxe le plus rapidement possible et en réduisant la compensation qui se faisait l’année N+1 ».

Cette hausse des taxes intervient dans un contexte où le Gabon prévoit à l’horizon 2025, atteindre une production de manganèse de l’ordre de 13,5 millions de tonnes, selon les perspectives contenues dans le document de cadrage macroéconomique et budgétaire pour la période 2023-2025. Ce volume correspond à une hausse de production de 3,9 millions de tonnes (40,6 %) par rapport à l’exercice 2021.

SG

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Reçu en audience par le ministre du Pétrole gabonais le 7 septembre 2022, le directeur de l’exploration et du développement de Oil India a annoncé que son groupe pétrolier va réaliser des tests sur le Champ de Lassa, près de Lambaréné dans la province du Moyen-Ogooué.

« On est venu dire à son excellence, monsieur le ministre du Pétrole et du Gaz qu’on va faire des tests de production intensifs pour déterminer la commercialité de la production », a déclaré Kumar Sharma, au terme de l’audience avec le membre du gouvernement.

D’après le directeur de l’exploration et du développement du groupe pétrolier de Oil India, ces tests seront réalisés pendant une période de six mois à un an. « Les tests à longue durée qui sont envisagés aujourd’hui nous permettront de nous positionner afin de nous déterminer sur la poursuite ou non de l’effort de développement ou plutôt de se concentrer sur l’exploration. Jusqu’ici l’appréciation n’avait pas été et nous ne pouvions pas évaluer réellement la commercialité », a affirmé Vincent de Paul Massassa, ministre gabonais du Pétrole.

Ces tests sont réalisés en prélude à la production du pétrole sur ce champ. Car, si les tests sont terminés, « on lancera les forages », sur ce champ pétrolier qui a été découvert en 2012, apprend-on. Ce qui permettra de booster la production du pétrole au Gabon. Le pays envisage de produire 10,99 millions de tonnes de pétrole en 2023 selon les prévisions contenues dans le document de cadrage macroéconomique et budgétaire pour la période 2023-2025. Soit une hausse de 2,2 %, par rapport aux prévisions de la loi de finances rectificative 2022. En 2021, la production nationale était de 10,04 millions de tonnes métriques.

Oil India est une entreprise indienne spécialisée dans l’exploration et la production pétrolière. Elle est présente dans plusieurs pays en Afrique.

SG

Le gouvernement gabonais annonce la révision de la mercuriale des importateurs afin d’atténuer les effets inflationnistes causés par le conflit russo-ukrainien et la pandémie de Covid-19, selon une déclaration faite le 5 septembre par le ministre de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty épouse Mbou (photo).

« Les arrêtés que nous avions sur la vie chère étaient arrivés à terme en 2020, en même temps que la survenue de la pandémie, et il était difficile de pouvoir mettre en place une mercuriale. Aujourd’hui, des travaux ont été menés d’arrache-pied avec les opérateurs, les exportateurs et toute la chaîne de distribution. Donc au plan intérieur, nous avons cette nouvelle mercuriale », explique le membre du gouvernement. Elle ajoute que cette nouvelle mercuriale permettra de maintenir les prix sur les marchés pour éviter l’inflation.

En effet, indique Nicole Jeanine Lydie Roboty, cette mercuriale (terme utilisé pour désigner une liste des cours ou prix officiels des matières premières, denrées et autres marchandises du marché) a pour but d’éviter également la spéculation car, profitant des tensions inflationnistes importées, certains commerçants véreux en profitent pour fixer les prix à leur guise. Raison pour laquelle, prévient-elle, « des contrôles vont donc s’intensifier » pour s’assurer que les prix fixés de commun accord par le gouvernement et les opérateurs économiques, sont respectés.

Le Gabon vit un contexte de flambée des prix de plusieurs produits de consommation sur le marché : à l’instar du pain, pâtisseries, pâtes alimentaires, lait, sardines, etc.

S.A.

Suite aux nombreuses plaintes des usagers sur des cas de corruption et de racket, « il est rappelé à l’attention de tous les policiers que les contrôles routiers intempestifs sont interdits sur toute l’étendue du territoire national ». L’annonce a été donnée à travers une note de service signée le 6 septembre 2022 par le Commandant en chef des Forces de police nationale, Serge Hervé Ngoma.

« Dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes, les services de police en charge de la voie publique se limiteront désormais à la régularisation de la circulation routière et, le cas échéant, à la verbalisation des usagers en cas d’infraction dûment constatée », a indiqué le général de division Serge Hervé Ngoma. Selon lui, tout policier réfractaire à ces dispositions et pris en flagrant délit de contrôle sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire qui statuera sur sa révocation. De même qu’elle engagera la responsabilité du chef hiérarchique direct.

Le commandant en chef en second, chargé des unités opérationnelles et de la logistique ainsi que le chef d’état-major des polices urbaines sont chargés chacun en ce qui le concerne de veiller au strict respect de ces décisions, précise-t-il.

Cette décision intervient quelques semaines après celle du Commandant en chef de la Gendarmerie nationale, Yves Barassouaga, interdisant les contrôles de gendarmerie dans le Grand Libreville. Elles font suite aux récentes mesures prises par le président Ali Bongo Ondimba, dans son discours à la nation le 16 août dernier. « Je n’ignore rien de certaines pratiques intolérables qui ont cours dans les rues de la capitale et des grandes villes de province. À ce sujet, j’ai à nouveau donné il y a quelques jours des consignes d’extrême fermeté. Pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau », avait déclaré Ali Bongo Ondimba. Cette attitude d’après le président gabonais est « inacceptable et condamnable ». Et « vis-à-vis de ceux qui enfreignent la loi, qui foulent au pied la déontologie professionnelle, il faut être d’une extrême sévérité. Je veillerai à ce que ce soit le cas », a-t-il informé.

Brice Gotoa

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Après 72 heures des travaux, les assises des premiers états généraux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se sont achevées le 1er septembre 2022 avec la lecture de plusieurs recommandations issues des concertations des ateliers. Il y a eu deux types de recommandations, notamment celle qualifiée de spéciale adressée aux plus hautes autorités de la Cemac afin d’accorder une dérogation de deux ans supplémentaires au bureau actuel de la Commission.  

« Nous, réunis autour des états généraux des institutions communautaires de la Cemac, recommandons qu’il soit accordé aux responsables actuels des institutions communautaires une période de 2 ans de transition prévus sur le schéma de rationalisation des CER (Communautés économiques régionales) c’est-à-dire Ceeac/Cemac », a déclaré Mohamadou Lamine, rapporteur des assises et par ailleurs, directeur du cabinet de la vice-présidente de la Commission de la Cemac.

D’après le rapporteur, cette période de transition permettra de finaliser les diligences entreprises en interne et de faciliter à la nouvelle institution de se mettre en place, de recevoir des outils fiables à sa promotion, à son développement et à son épanouissement.

Ces réflexions seront portées auprès des six chefs États de la Cemac. « Je me ferais le devoir de présenter vos doléances aux chefs d’État ainsi que les doléances qui me concernent », a indiqué Pr Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Cemac. Avant d’ajouter, « vous ne devez pas avoir peur de la rationalisation, de toutes les façons les chefs d’État ont déjà pris cette décision nous devons nous y conformer ». La Cemac qui compte à peine 50 millions d’habitants constitue la communauté économique la plus petite au monde. Il est donc « judicieux » de la fusionner avec la Communauté des États économiques d’Afrique centrale (Ceeac) pour qu’elle soit plus compétitive sur le marché des échanges, apprend-on.

Le Pr Daniel Ona Ondo a été nommé président de la Commission de la Cemac le 17 février 2017. Ce, pour un mandat de 5 ans non renouvelable, selon l’article 1er de la décision de la conférence des chefs d’État du 1er novembre 2017.

Brice Gotoa

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La Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) vient de lancer une offre d’emploi pour le recrutement de deux chargés d’affaires entreprises senior, informe-t-elle dans un communiqué rendu public ce 7 septembre 2022.

Ceux-ci vont travailler à Libreville à la direction réseau et clientèle entreprise en CDI (contrat à durée indéterminée), avec un statut de cadre.

Les deux chargés d’affaires entreprises seniors dont les candidatures seront retenues auront pour missions principales d'accroître la rentabilité de son portefeuille, assumer la responsabilité de la relation commerciale globale du client avec la Banque, contribuer à l’amélioration du service au client. Ils devront également développer l’activité dans le cadre de la politique commerciale de la Bicig, maîtriser les risques de son fonds de commerce, participer activement à la présentation de ses clients aux acteurs de la clientèle, et contribuer à l’amélioration de la qualité de service au client.

Pour faire acte de candidature, il faut être titulaire d’un Bac+4 en gestion financière et bancaire, gestion commerciale ou marketing, avoir une expérience professionnelle de commerciale de plus de 4 ans de préférence dans le secteur bancaire, et être autonome sur les outils bureautiques classiques.

Les postulants doivent par ailleurs avoir une bonne culture économique, maîtriser les techniques de négociation, maîtriser les techniques d’analyse et de gestion des risques entreprises, connaître son secteur d’activité commerciale pour en apprécier les opportunités et les menaces…

Les candidats ont jusqu’au 11 septembre pour postuler.

SG

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La Société Gabon Timber opérant dans la Zone économique spéciale de Nkok depuis 2016, a obtenu la certification FSC (Forest Stewardship Council) valable pour une période de 5 ans, selon une annonce de la GSEZ en charge de la gestion de ladite zone économique.

« Grâce à la mise en place des procédures requises pour la certification Forest Stewardship Council Chain of Custody et la création d’un département QHSE [Qualité, hygiène, sécurité, environnement] pour former à la sécurité et à la santé au travail, Gabon Timber est désormais la 12e entreprise certifiée FSC COC au sein de la zone économique spéciale de Nkok, qui font toutes, la fierté de la GSEZ et le prestige du Gabon au niveau international », apprend-on

Gabon Timber est un transformateur primaire spécialisé dans la production et la commercialisation de feuilles de placage exclusivement en bois d’okoumé et exporte ses produits vers les marchés européens et asiatiques. Avec cette nouvelle certification internationale, son bois peut être mieux commercialisé dans l’Union européenne, car considéré comme écologique, sociale et économique. En effet, la certification FSC est considérée comme un écolabel, mais aussi comme un label socio-environnemental.

Avant cette entreprise, les contreplaqués okoumés produits par Rougier Afrique basée à Nkok ont été certifiés FSC. Peu avant c’était l’Indien Evergreen qui a décroché une certification pour son bois produit à Nkok et exporté en Asie et Europe.

S.A.

La capitale gabonaise, Libreville abrite du 6 au 8 septembre 2022 un atelier régional d’analyse de la situation sur le personnel, les programmes et les systèmes de santé communautaire en Afrique. Organisé par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), cet atelier vise à déterminer l’état d’avancement de la mise en œuvre, les lacunes, les opportunités et le soutien dont les États membres régionaux ont besoin pour renforcer et soutenir les programmes et les systèmes de santé communautaire en Afrique.

Selon la directrice générale de la Santé du Gabon, Dr Olivia Biba Nzengue, en organisant cet atelier régional d’analyse sur la situation du personnel, des programmes et des systèmes de santé communautaire, Africa CDC confirme son engagement à accompagner les États membres de l’Union africaine (UA) dans le renforcement de leurs systèmes de santé. « Nous savons donc pouvoir compter sur les experts que vous représentez pour aider nos pays à répondre efficacement aux différents engagements pour l’atteinte de la couverture sanitaire universelle et les ODD (objectifs de développement durable) auxquels ils ont souscrit », a déclaré Dr Olivia Biba Nzengue.  

Pour le représentant du coordinateur régional de l’Afrique centrale, Dr Séverin Gervais Ndjapou, les présentes assises permettront aux États membres non seulement de partager leurs expériences dans la mise en œuvre de programme de santé communautaire, mais également d’identifier les défis, les opportunités ainsi que les solutions pratiques pour renforcer et les soutenir au niveau régional et national.

Cette rencontre de Libreville intervient dans un contexte où dans certains États membres de l’UA, les programmes de santé communautaire et les agents de santé communautaire (ASC) sont insuffisamment financés. Ces programmes manquent de reconnaissance et ne sont pas pleinement intégrés dans le système de santé général. Au Gabon, les agents de santé communautaire ont pour tâches principales le conseil sur la prévention des risques, l’admission des soins basiques et de référer les patients vers les structures sanitaires.

Brice Gotoa

Au cours du premier trimestre 2022, le Gabon a dépensé la somme de 97,2 milliards de FCFA pour se ravitailler en produits alimentaires, indique le ministère de l’Économie dans sa dernière note de conjoncture.

Ce chiffre en hausse de 21,8 % (79,8 milliards de FCFA) par rapport aux trois premiers mois de l’année 2021, démontre que le Gabon dépend encore beaucoup de l’extérieur sur le plan alimentaire. Pourtant, le Gabon envisage de réduire de 50 % ses importations à l’horizon 2025 et d’exporter des produits alimentaires, notamment vers les pays de zone Cemac.

Pour atteindre cet objectif, le Gabon a développé des Zones agricoles à forte productivité (ZAP) et mis en place le programme Graine… L’objectif est d’atteindre une production de 20 000 tonnes de riz, 200 000 tonnes pour le maïs et le soja, 51 000 poulets de chair et près de 18 000 porcs, 40 000 bovins et 100 000 caprins et ovins, en 2022.

Les pays fournisseurs du Gabon en denrées alimentaires sont principalement la France et d’autres pays européens tels que la Belgique, l’Italie, ainsi que le Brésil (volailles), le Cameroun (fruits et légumes frais…) et l’Afrique du Sud (viandes).

À noter que les importations de denrées alimentaires engloutissent chaque année près de 550 milliards de FCFA au Gabon selon des chiffres du ministère de l’Agriculture.

SG

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