Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Afin de susciter l’intérêt de l’Australie pour le secteur minier et énergétique gabonais, le ministre des Mines, Elvis Ossindji, a présenté les projets à venir du Gabon dans le but de développer son industrie minière. C’était au cours de la conférence Africa Down Under qui s’est ouverte le 31 août à Perth (Australie).

Actuellement 2e producteur mondial de manganèse, le Gabon ambitionne de devenir le premier exportateur mondial de ce minerai grâce à des opérateurs tels que la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), Nouvelle Gabon Mining S.A., Alpha Centauri Mining et la Société équatoriale des mines (SEM).

Le pays d’Ali Bongo envisage également de « mettre rapidement en production les projets aurifères notamment avec le projet Eteke, par le groupe Managem et atteindre une production aurifère significative », selon le ministère des Mines. Le gouvernement gabonais a octroyé en mai 2022, au groupe marocain Managem, le permis d’exploration et d’exploitation du projet aurifère d’Etéké, dans la province de la Ngounié au sud du Gabon. Sur ce site minier d’une superficie de 1408 km², l’entreprise marocaine vise une production de 2 tonnes d’or par an. Les réserves de ce gisement sont estimées à plus de 23 tonnes.

S’agissant du fer, le Gabon envisage de démarrer très bientôt la production de minerai de fer par la mise en exploitation des gisements à haute teneur avec Genmin et Fortescue metal group, et lancer l’exploration d’autres substances minérales (terres rares, cuivre, zinc, uranium) présentes en nombre dans le sous-sol gabonais.

Parallèlement, Elvis Ossindji a saisi l’occasion de cette conférence pour vanter les opportunités d’investissement dans le secteur minier au Gabon. Ce, dans un contexte où le Gabon est lié à l’Australie par plusieurs projets miniers. Notamment, la convention de recherche du gisement de fer de Belinga avec l'Australien Fortescue Metals Group, ainsi que l’importante découverte de zinc-plomb à haute teneur dans le gisement de Dikaki par la société d’exploration Apollo Minerals.

Rappelons que le secteur minier représente environ 6 % du produit intérieur du pays. Outre le manganèse et l’or, le minerai de fer, dont le Gabon détient des réserves abondantes, figure parmi les ressources naturelles stratégiques du Gabon. De plus, le sous-sol renfermerait aussi des métaux comme le niobium, des terres rares, de l’uranium, du cuivre, du zinc etc.

SG

Lire aussi :

Le Gabon ouvre les discussions avec le négociant suisse Trafigura pour augmenter ses revenus issus des mines

Fer de Belinga : l’Australien Fortescue prévoit d’investir 59 milliards de FCFA sur trois ans dans l’exploration

Hydrocarbures et mines : vers la construction d’un bâtiment pour abriter de nouveaux laboratoires publics

25 scooters et 10 fauteuils roulants électriques ont été remis le 2 septembre 2022 par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO), aux élèves, aux étudiants et aux enseignants vivant avec un handicap. Selon le Fondation, ce matériel de mobilité vise à favoriser l’intégration socio-économique des enseignants vivant avec un handicap et surtout à favoriser l’autonomisation et la scolarisation des élèves et étudiants vulnérables, notamment en cette période de rentrée des classes.

« Tous les bénéficiaires ont également reçu des fauteuils roulants manuels issus d’un don de l’association “Les amis du Gabon” au Brésil », renseigne la FSBO sur sa page Facebook. Cette dotation vient ainsi éliminer les obstacles qui pourraient limiter les performances de personnes à mobilité réduite et leurs contributions dans la société. C’est un engin qui, au-delà de toute la technologie qui s’y trouve, est important pour la motricité des personnes vivant avec un handicap.

Selon la Fondation, les scooters et les fauteuils électriques distribués sont des modèles de dernière génération. Des techniciens de l’atelier handicap de la FSBO se sont rendus en France en juillet dernier pour une formation sur ces nouveaux modèles, apprend-on. Aussi, la remise de ce matériel était précédée d’une formation des bénéficiaires venus des quatre coins du Gabon à l’utilisation de ce matériel, au Code de la route et à l’entretien de celui-ci.

Depuis 2010, la FSBO initie des actions en faveur des personnes vivant avec un handicap pour faciliter leur intégration socio-économique dans la société. Outre son engagement historique auprès des personnes vivant avec un handicap moteur, la Fondation apporte également son soutien aux associations et organisations non gouvernementales (ONG) qui défendent les intérêts des personnes malvoyantes, aveugles et atteintes d’albinisme afin que leur handicap soit reconnu par la société.

Brice Gotoa

Lire aussi :

La Fondation Sylvia Bongo lance l’appel à candidatures pour la 3e édition du prix Agathe Okumba

Le Gabon prescrit 30 ans de prison pour le mariage forcé, les violences envers la veuve ou les femmes enceintes…

La Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (Dgcpt) n’a pas lancé une opération de contrôle dans les marchés des communes d’Owendo, Libreville, Akanda et Ntoum.

Dans un communiqué qu’elle vient de publier, cette administration fiscale ne se reconnaît pas dans l’annonce de ce prétendu contrôle « qui est un grossier faux ». La Dgcpt invite par conséquent les contribuables à la plus grande vigilance, en exigeant notamment les copies des cartes professionnelles de toute personne se présentant en son nom, ou de se rapprocher des receveurs des impôts territorialement compétents.

Le phénomène des contrôleurs fiscaux fictifs est récurrent dans les marchés au Gabon. Des individus profitant de la candeur de certains opérateurs économiques se présentent souvent au nom de la Dgcpt et soutirent des sommes d’argent à ceux qui y prêtent le flanc. Ainsi, au lieu que l’impôt soit reversé à l’État, ce sont ces individus qui empochent l’argent perçu frauduleusement auprès des opérateurs économiques. Les victimes sont alors obligées de payer deux fois, car ayant payé pour la première fois leur impôt à des usurpateurs.

La loi gabonaise prévoit une peine d’emprisonnement de 15 jours à un an ou d’une amende de 500 000 à 5 millions de FCFA ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque fait obstacle au recouvrement de l’impôt. Ces peines sont également applicables aux tiers reconnus complices des agissements frauduleux allant dans le même sens.

S.A.

Les travaux de construction de 413 maisons pour reloger les populations installées sur le périmètre minier de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) devraient être livrés à la fin du premier trimestre 2023. L’assurance est donnée par la direction en charge des infrastructures de la filiale gabonaise d’Eramet, maître d’œuvre du projet.

Le chantier démarré en août 2021 compte déjà « plus de 200 maisons coulées et tôlées », affirme Comilog dans le 43e numéro magazine d’entreprise Comilog Infos.

Ce projet immobilier qui s’étale sur un site de 32 hectares se situe aux quartiers Leyima et Lekolo 2, de la commune de Moanda. Cinq types de logements y sont construits. Ils vont des studios (50 m2) aux maisons de cinq chambres (125 m2) sur une parcelle de 400 m2. « Chaque futur occupant bénéficiera de documents juridiques faisant de lui un propriétaire », promet la direction en charge des infrastructures de Comilog.

Le projet représente un investissement évalué à 10 milliards de FCFA entièrement supporté par la Comilog. Lancés en janvier 2019, les travaux étaient prévus pour durer 24 mois, soit, en janvier 2021. Finalement, le délai n’a pas été respecté, pourtant 35 PME gabonaises exerçant dans le génie civil, peinture, électricité, carrelage, plomberie… ont été mobilisées pour travailler sur ce chantier.

Sur le chantier, les difficultés sont de plusieurs ordres. « Le premier nœud est de pouvoir atteindre les objectifs en termes de délai et du rapport qualité-prix avec les PME locales qui sont sans grande expérience par rapport à la technologie utilisée. À cela s’ajoute la difficulté d’approvisionnement en intrants principalement, le sable, le gravier et le ciment… », explique le maître d’œuvre du projet.

Ce projet qui intègre également la réhabilitation des voiries de la commune de Moanda, emploie plus de 255 de personnes dont 85 % sont de jeunes Gabonais (35 ans âge moyen), d’après la Comilog.

SG

Lire aussi:

La Comilog tarde à achever le projet de relogement des riverains du site de Moanda, débuté depuis 2019

La Semaine africaine du climat 2022 s’est achevée le 2 septembre 2022 à Libreville. Cette semaine qui a rassemblé plus de 2 300 participants pour plus de 200 sessions a permis à l’Afrique de tracer sa propre voie vers un avenir défini par de faibles émissions et une forte résilience aux impacts climatiques déjà observés.

« Il faut que les pays qui ont créé ce problème financent l’adaptation en Afrique, financent les dégâts climatiques que nos pays subissent. Qu’ils honorent leurs engagements, leurs promesses. Plus de fausses promesses dans les négociations », a déclaré Pr Lee White, ministre gabonais des Eaux et Forêts.

Selon le membre du gouvernement gabonais, il n’y a plus d’excuses. Comme on l'a fait pour la Covid, on doit traiter le changement climatique comme une urgence planétaire. À l’approche de la COP 27 qui se tiendra à Charm El Cheikh, en Égypte, dans quelques semaines, cette nécessité est plus forte que jamais. « Ensemble, on est beaucoup plus fort et on doit porter la voix de l’Afrique dans les négociations sur les changements climatiques pour chercher une justice climatique, pour mettre la pression sur les pays développés qui ont provoqué le problème dans lequel le monde se trouve », a-t-il indiqué.

Au terme de la Semaine africaine du climat, le Pr Lee White a présenté une lettre à un représentant de la présidence de la COP 27. Cette lettre souligne la nécessité de la collaboration, d’innovation et de soutien. Elle appelle aussi le président de la COP à partager les conclusions de la Semaine africaine du climat avec le monde entier pour guider l’implantation. Le ministre gabonais des Eaux et Forêts a également annoncé que le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) deviendra l’entité habilitée à échanger des crédits carbones à l’intérieur et à l’extérieur du Gabon. Une nouvelle qui vient renforcer la volonté du gouvernement gabonais d’apporter des solutions à l’action climatique qui sera au cœur des négociations lors de la COP 27.

Brice Gotoa

Lire aussi :

Accord sur la biodiversité : les négociateurs africains se concertent à Libreville

Bassin du Congo : WWF plaide pour une plus grande valorisation du « capital naturel » par les États la Ceeac

Afrique centrale : la Ceeac annonce la mise en œuvre d’un Centre régional sur la transparence climatique

Dans le cadre de la protection des consommateurs, le gouvernement gabonais prépare la création d'un organisme public chargé de la gestion de la concurrence et la répression des fraudes. Un projet de loi y afférent a été entériné le 1er septembre au cours d’un conseil des ministres.

Ce projet de décret consacre la création de la « Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes » (Dgccrf) rattachée au ministère de l’Économie et de la Relance. À l’avenir, apprend-on, elle aura pour mission la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de concurrence, de consommation et de répression des fraudes à l’échelle du territoire national. Ce sera le bras coercitif de l’État contre les fraudeurs dans les marchés.

Ainsi, indique le communiqué final des travaux, les articulations de la Dgccrf portent, entre autres, sur la création de nouveaux services en rapport avec l’extension des missions et la nécessité d’une meilleure organisation, notamment dans les domaines de l’information, de la sensibilisation et de la protection du consommateur, des études et de la recherche scientifique. Pour son fonctionnement, la Dgccrf comprend une direction générale ; les services d’appui ; les services centraux ; les directions provinciales. Ce qui signifie que si ce projet de loi est voté au parlement, un directeur général de cette structure à venir sera nommé ainsi que des collaborateurs dans les services centraux et déconcentrés.

Jusqu’ici, c’est l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) qui s’occupait de fait de la répression des fraudes sur le terrain. Ce qui la sortait un peu de son champ, car sa mission première est davantage de fixer les normes. Une mission menée par l’Aganor dans les marchés en 2020 a par exemple révélé que sur un total de 7594 balances de commerce contrôlées dans cinq provinces sur neuf au Gabon, 90 % ne sont pas conformes à l’activité de commerce (vente de denrées alimentaires).

Pourtant, ces cas de fraudes sont punis par le Code pénal gabonais. En effet, les opérateurs économiques qui trichent sur la balance et autre unité de mesure risquent une amende pouvant aller jusqu’à 3 millions de FCFA ainsi qu’une peine d’emprisonnement maximum de deux ans.

S.A.

 

Pour une meilleure gestion de son secteur eau et électricité, le Gabon veut séparer les activités du service public des deux secteurs. À cet effet, deux projets de loi ont été entérinés par le gouvernement lors du conseil des ministres du 1er septembre 2022. Deux projets de loi qui réglementent ces secteurs afin de mieux les organiser.

La séparation des activités du service public de l’eau potable de celle de l’électricité vise à « assurer un meilleur équilibre économique et financier dudit secteur », justifie le gouvernement dans le communiqué final du conseil des ministres. De plus, ce projet de texte garantit, entre autres, le droit d’accès à l’énergie électrique, la bonne gouvernance dans la gestion des activités du secteur et la prise en compte des bonnes pratiques internationales reconnues dans le secteur de l’électricité.

Aussi, ce projet de loi définit le cadre institutionnel, la gouvernance et le règlement des services, le service public, les activités liées au secteur ainsi que les conditions d’exercice des activités du secteur de l’électricité. Le projet définit également l’électricité rurale, périurbaine et les énergies renouvelables ; la maîtrise de l’énergie électrique et les installations intérieures ; la régulation des tarifs et le financement du secteur ; la fiscalité ; le contrôle, les sanctions et le règlement des différends…

L’autre projet de loi entériné par le gouvernement lors du conseil des ministres du 1er septembre tient compte des différents aspects socio-économiques et sanitaires de l’Eau à travers un ensemble de dispositions qui ont été érigées en principes fondamentaux pour une bonne gestion des eaux. Notamment dans le domaine de l’eau potable et de la lutte contre la pollution.

Le projet de texte définit entre autres les principes du cadre institutionnel, les autres acteurs et la gouvernance, la domanialité publique de l’eau, la gestion des ressources en eau. Il définit par ailleurs le service public ; les eaux conditionnées et les autres utilisations ; la qualité de l’hygiène, de la responsabilité civile industrielle et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ; la formation, l’emploi des nationaux et les programmes d’expertise technique ; la protection des consommateurs ; le régime fiscal, douanier et les autres dispositions financières ; le contrôle, les manquements, les sanctions et le règlement des différends.

SG

Lire aussi :

La société Solen exploitera la centrale photovoltaïque d’Ayeme Plaine (120 MW) pendant 25 ans

Centrale de Ngoulmendjim : la réinstallation des communautés impactées pourrait coûter 9,7 milliards FCFA

Eau et électricité : le Gabon subit des délestages du fait de la pénurie des carburants (Gouvernement)

L’Agence gabonaise de la normalisation (Aganor) vient de signer un accord pour accompagner l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) en quête de certifications internationales afin de gagner en compétitivité.

Dans le détail, apprend-on, l’Aganor doit permettre, dans un délai de 13 mois, à l’Office de mettre en place un système de management intégré (SMI) : qualité, environnement, santé et sécurité au travail selon les normes ISO 9001 : 2015, ISO 14001 : 2015, ISO 45001 : 2018… « Le positionnement de l’Oprag en tant qu’autorité portuaire à travers cette démarche SMI est une invitation l’ensemble de la communauté portuaire à développer une culture, des attitudes, des activités et des processus qui fournissent de la valeur par la satisfaction des besoins et attentes des clients et autres parties intéressées pertinentes, la préservation de l’environnement et le bien être des travailleurs », explique l’Aganor.

L’officialisation de cet accompagnement de l’Oprag était en vue depuis le mois de juin dernier. L’Office avait annoncé au cours de ce mois-là qu’elle a approché l’Aganor pour gagner en compétitivité et en qualité de service. À cet effet, l’autorité portuaire nationale avait indiqué que l’atteinte de ces objectifs lui permettrait de s’aligner sur des objectifs de qualité, la satisfaction des clients du port, la diminution des coûts de non-qualité, la maintenance des infrastructures et la maîtrise des risques et des maladies professionnelles.

En 2020 l’Oprag a annoncé un investissement de 13 milliards de FCFA pour la modernisation de ses infrastructures. Les chantiers concernent essentiellement l’amélioration des infrastructures, les voies d’accès, et les infrastructures portuaires. Le but étant de dynamiser l’activité dans les ports d’Owendo ou de Port-Gentil.

S.A.

Les autorités gabonaises intensifient la lutte contre les violences basées sur le genre. Au conseil des ministres tenu le 1er septembre 2022 à Libreville, le gouvernement a entériné un projet de décret pour la création d’un centre de protection et de promotion sociale pour la prise en charge des femmes victimes de violences.

Selon le communiqué final des travaux du conseil des ministres, la décision gouvernementale est prise en application des dispositions du décret du 08 août 2022 relatif aux Centres de protection et de promotion sociale pour la prise en charge des femmes victimes de violences. Ce projet de décret porte organisation et attributions du Centre d’accueil de Nzeng-Ayong. « Ce projet de décret permettra de consacrer l’existence juridique de la toute première structure opérationnelle d’accompagnement et de soutien aux femmes dans le cadre du programme gouvernemental de lutte contre les violences en tous genres dont elles sont victimes », indique le communiqué final.

Ce texte, apprend-on, permettra également le démarrage effectif des activités de cet établissement de référence qui servira de modèle pour la création d’autres centres sur l’ensemble du territoire national. Ces lieux de prise en charge des femmes comprennent les services suivants : le service d’accueil et hébergement ; le service social ; le service assistance juridique et judiciaire ; le service formation à l’insertion ; le service de l’administration générale.

Au Gabon, les femmes représentent 90 % des victimes de violences sexuelles et 83 % des victimes de violences économiques. Pourtant, il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psycho-sociale et judiciaire. C’est ce constat fait par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, qui a conduit le gouvernement à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et d’une prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire. Un observatoire dédié à la cause a même été créé en 2021.

Brice Gotoa

Lire aussi :

Le Gabon définit les missions et le fonctionnement de l’Observatoire des droits de la femme

Le Gabon définit les missions des centres pour la prise en charge des femmes victimes de violences

Le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Pr Lee White a ouvert le 1er septembre 2022 à Libreville, la réunion du groupe africain des négociateurs sur la biodiversité. Cette rencontre, qui se tient du 1er au 4 septembre prochain, devrait permettre aux participants de peaufiner une stratégie commune pour la COP 15 sur la biodiversité de décembre 2022 à Montréal, au Canada.

Il s’agira de permettre aux négociateurs d’arriver à une position africaine sur les éléments clés qui entravent actuellement l’accord. « Ces négociations sont très importantes. Nous les appuyons, car c’est difficile d’atteindre des compromis sur des sujets où il y a beaucoup de points de vue différents. L’Afrique a besoin d’un point de vue commun », a déclaré Dr Savina Ammassari, coordinatrice résidente du système des Nations Unies pour le Gabon.

Selon la représentante des Nations Unies, l’Afrique contribue le moins au changement climatique et investit beaucoup dans la conservation de l’environnement ainsi que de la biodiversité. « Il doit aller aux négociations avec une voix commune. Pour ce faire, il faut que tout le monde soit impliqué », a-t-elle insisté.

Pour la présidente de la 6e session de l’assemblée des Nations unies pour l’environnement et ministre de la Transition énergétique et du Développement durable du Maroc, Dr Leila Benali, l’ampleur de la perte de la biodiversité et de la dégradation des sols et des écosystèmes impose des réponses urgentes et ambitieuses. Pour cela, « nous sommes appelés tous à finaliser le cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020 qui viendra bien entendu renforcer l’action pour atteindre les ODD à l’horizon 2030 et réaliser la vision sur la convention sur la diversité biologique (CDB) à l’horizon 2050 », a indiqué Dr Leila Benali.

Le continent africain fait face aujourd’hui à un défi majeur avec trois importants processus qui doivent être réglés de toute urgence, à savoir le changement climatique, la perte de la biodiversité et la pollution. « Nous avons beaucoup de défis. Les changements climatiques représentent une grande menace pour nos écosystèmes et notre biodiversité », a souligné Lee White. Les négociateurs doivent définir la feuille de route de préparation de la COP15 et ses protocoles afin de sauver la planète pour les générations futures.

Le groupe des négociateurs africains pour la biodiversité a pour rôle d’examiner les enjeux et faire en sorte que l’Afrique parle la même voix dans les négociations internationales sur la biodiversité. Il a été créé depuis 4 ans par la Conférence ministérielle africaine des ministres chargés de l’environnement.

Brice Gotoa

Lire aussi :

Bassin du Congo : WWF plaide pour une plus grande valorisation du « capital naturel » par les États de la Ceeac

Afrique centrale : la Ceeac annonce la mise en œuvre d’un Centre régional sur la transparence climatique

Semaine africaine du climat : Ali Bongo Ondimba fixe le cap de la COP 27 pour sauver le continent

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.