Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le Gabon souhaite atteindre une production de manganèse de l’ordre de 13,5 millions de tonnes à l’horizon 2025, selon les perspectives contenues dans le document de cadrage macroéconomique et budgétaire pour la période 2023-2025. Ce volume correspond à une hausse production de 3,9 millions de tonnes (40,6 %) par rapport à l’exercice 2021 où le pays a produit 9,6 millions tonnes de manganèse.

Cette évolution s’expliquerait par la mise en œuvre de projets d’investissement d’envergure du PAT (plan d’accélération de la transformation Ndlr), notamment la montée en puissance des nouveaux gisements, et la mise en exploitation du gisement de Mounana par la société Nouvelle Gabon Mining.

Au premier trimestre 2022, la production nationale de minerais et d’agglomérés de manganèse a progressé de 8,6 % à 2,38 millions de tonnes, principalement tirée par Comilog (+17 %), suite au bon rendement de la mine de Bangombé et à la montée en puissance du gisement d’Okouma, apprend-on.

Le Gabon espère donc qu’au cours des années à venir, la production du manganèse va continuer de croître comme c’est le cas depuis plusieurs années. Une croissance soutenue par la forte demande de la Chine qui se positionne comme le premier client du Gabon en 2021.

Sandrine Gaingne

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Les contrôles de gendarmerie dans le Grand Libreville sont interdits, a annoncé le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale Yves Barassouaga. C’était le 24 août à l’occasion de la cérémonie des grandes couleurs, à l’École de gendarmerie d’Owendo.

« Le commandement a pris la décision d’interdire l’exercice de la police de circulation dans le Grand Libreville… Les brebis galeuses, je vous intime vraiment l’ordre de vous adapter au règlement militaire », a affirmé le général Yves Barassouaga.

Cette décision a été bien accueillie par la population. Mais, plusieurs restent sceptiques quant à son application. Car, ce n’est pas la première fois qu’une telle décision est prise. En effet, en 2021, le directeur de la voie publique avait déjà interdit les contrôles routiers à Libreville et avait même menacé de révocation les policiers pris en flagrant délit sur les routes.

Mais, jusqu’à présent, les contrôles de police se poursuivent dans les rues de Libreville et les usagers n’ont de cesse de se plaindre du racket des forces de l’ordre.

Dans son discours à la nation le 16 août dernier, le chef de l’État Ali Bongo s’était montré ferme sur cette attitude des forces de l’ordre qui jette l’opprobre sur la profession. « Je n’ignore rien de certaines pratiques intolérables qui ont cours dans les rues de la capitale et des grandes villes de province. À ce sujet, j’ai à nouveau donné il y a quelques jours des consignes d’extrême fermeté. Pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau », avait-il affirmé. Pour le chef de l’État, cette attitude est « inacceptable et condamnable ». Et « vis-à-vis de ceux qui enfreignent la loi, qui foulent au pied la déontologie professionnelle, il faut être d’une extrême sévérité. Je veillerai à ce que ce soit le cas », a-t-il prévenu.

SG

Nommés en mars dernier, les Hauts-commissaires de la République ont remis leur tout premier rapport à Ali Bongo Ondimba au cours d’un entretien à Libreville, le 25 août.

Selon la présidence, il s’agit « d’un rapport d’étape sur l’activité politique du président de la République ». Mais les détails dudit rapport ne sont pas révélés. Au terme de la transmission du document, apprend-on, « Ali Bongo Ondimba qui prône la cohésion sociale et le vivre ensemble a renouvelé à ses hôtes des instructions concernant l’implication de toutes les forces vives afin de construire une nation forte et indivisible ».

Lors de leur prestation de serment en avril dernier devant le chef de l’État Ali Bongo, il leur a été donné, entre autres, missions de proposer les modalités de réalisation de l’action politique du président de la République, de dresser des rapports et bilans de l’activité politique du président. Ils doivent également assurer une veille sur l’état de la situation politique au niveau national avec l’ensemble des acteurs de la vie politique et promouvoir l’animation du débat politique auprès des populations dans le cadre des prérogatives qui leur sont conférées.

C’est à la faveur du Conseil des ministres du lundi 13 septembre 2021 qu’a été créé le Haut-commissariat de la République. Cette institution est composée d’un Haut-commissaire général, des Hauts-commissaires et des Commissaires. L’institution est dirigée par Jean Eyeghe Ndong, un ancien opposant au pouvoir en place.

S.A.

Le Gabon vient d’adhérer à la plateforme wambo.org pour prévenir les pénuries des antirétroviraux (ARV) dans le pays, informe Dr Françoise Ndayishimiye, le directeur pays du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (Onusida) pour le Gabon. Le responsable onusien a fait ses adieux ce 25 août 2022 au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, au terme d’un séjour de plus de 5 ans au Gabon.

« Le Gabon vient d’être heureusement enregistré sur une plateforme internationale qui va lui permettre d’importer ses médicaments à moindre coût et qui, je pense, sera une des grandes solutions au pays », a déclaré Dr Françoise Ndayishimiye à la sortie d’audience.

Selon le diplomate onusien, le Gabon est l’un des pays qui prend en charge les personnes vivant avec le VIH gratuitement, nonobstant le fait qu’il y a eu ces derniers temps des ruptures des stocks d’ARV. « Nous avons discuté pour être rassurés que cela ne se répète plus. C’est pourquoi je pars avec un grand espoir », a-t-elle indiqué.

Pour le Premier ministre gabonais, le Gabon et l’Onusida ont nettement fait progresser la lutte contre le VIH/Sida dans le pays. « Cet effort, à l’avenir, sera poursuivi et intensifié », a promis Rose Christiane Ossouka Raponda sur sa page Facebook.

La plateforme Wambo.org a été mise en place par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Cet outil fournit des informations sur les produits disponibles, les prix, les délais de livraison attendus et le suivi.

Brice Gotoa

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La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Gabon vient de publier une note selon laquelle, en attendant l’installation dans un nouveau siège, les prérogatives de l’antenne d’Owendo sont transférées à Libreville, « jusqu’à nouvel ordre ».

Dans cette note, l’administrateur provisoire, Christophe Eyi, explique les différentes prestations techniques et opérations de recouvrement ont été transférées à l’agence de Libreville, au siège même de l’organisme, depuis le 12 août. À cet effet, les usagers habituellement servis à l’agence d’Owendo sont invités à se rapprocher de celle de Libreville. Le document ne précise pas à quelle période l’antenne indisponible sera rouverte.

Si certains sont inquiets concernant le transfert des services de la CNSS d’Owendo à cause des perturbations que pourraient connaître les prestations sociales de cette antenne, M. Eyi, lui, semble confiant en indiquant que « la continuité de service » sera assurée.

Nommé au cours du conseil des ministres du 7 mai dernier, Christophe Eyi a fort à faire dans la restructuration de la CNSS qui est en crise au point d’être mise sous administration provisoire. Il lui incombe désormais d’assurer la gestion et la réforme de la CNSS en proie à des dysfonctionnements, sur une période de douze mois. Il a également pour mission de tout mettre en œuvre pour mettre fin aux différents problèmes endogènes de la caisse. Notamment la fraude, la manipulation du système informatique, le paiement des retraités fictifs.

S.A.

Les gabonaises promotrices d’entreprises et autres entrepreneures d’Afrique subsaharienne vont bénéficier d’une formation dans le secteur agroalimentaire. Initiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en partenariat avec le Réseau agroalimentaire international (IAFN), cette formation est destinée aux femmes dirigeant et possédant des Petites et moyennes entreprises (PME) dans ce secteur.

« L’objectif du programme est d’encourager un nombre sélectionné de femmes entrepreneures en Afrique subsaharienne avec un mentorat individuel et un panel d’experts », indique le site agrifood.net. Cela permettra ainsi, de leur donner l’accès aux connaissances et aux outils nécessaires pour développer leurs entreprises et s’adapter aux marchés en constante évolution.

Ce programme est composé d’un mentorat individuel ; d’un développement des capacités et outils, avec « une formation sur mesure pour améliorer les compétences spécialisées », des ateliers et une interaction avec des leaders mondiaux.

Les femmes sélectionnées, apprend-on, bénéficieront d’une série de formations « sur mesure » pour améliorer les compétences techniques sur des thématiques telles que : l’accès aux services financiers, les ressources humaines, le développement commercial et la commercialisation. Chaque participante devra suivre deux cours obligatoires et choisir au moins deux cours optionnels, selon ses intérêts, ses besoins et ses priorités.

La formation se déroulera à distance via l’Académie d’apprentissage en ligne de la FAO. Ce programme se déroulera sur six mois, soit d’octobre à mars prochains et se conclura par une cérémonie virtuelle de remise de diplômes. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 29 août 2022.

Brice Gotoa

Après le Cameroun, l’Américain Apple spécialisée dans la création et la commercialisation des produits électroniques, projette d’ouvrir un centre d’expérience agréé au Gabon, selon une récente annonce faite par la firme dans un communiqué officiel.

« (…) Apple a voulu commencer par le Cameroun, à cause de sa proximité avec le Nigeria et de son bilinguisme. Le Cameroun est comme le marché test pour l’implémentation de la marque Apple en Afrique centrale. D’autres pays comme la RDC [République démocratique du Congo] et le Gabon suivront », souligne Danielle Biyoga, Apple Executive Representative. Mais il ne précise pas à quel horizon.

Comme au Cameroun, le centre d’expérience qui sera ouvert au Gabon permettra aux utilisateurs d’avoir accès à tous les produits Apple et de bénéficier de l’assistance d’un des ingénieurs certifiés Apple, afin de pouvoir vivre en live l’expérience de tous les produits de l’entreprise. Aussi, ce centre permettra de commercialiser en gros à tous les revendeurs de la marque Apple, et d’établir des partenariats avec les différentes entreprises du pays dans l’optique des ventes des téléphones.

Apple fabrique des ordinateurs Macintosh, l’iPod (baladeur numérique), l’iPad (tablette tactile) ou encore la montre Apple Watch. Mais la multinationale américaine est davantage connue dans le monde ces dernières années grâce à son célèbre téléphone portable de luxe baptisé « iPhone ». Ce téléphone est réputé pour sa qualité d’images très haute résolution et il n’utilise pas les mêmes accessoires que le téléphone androïde, plus accessible aux différentes couches sociales.

S.A.

Dans un communiqué rendu public ce 24 aout 2022, la Haute autorité de la communication (HAC) somme les médias privés (presse écrite, audio, audiovisuelle, presse numérique) présent au Gabon de se conformer à la règlementation en vigueur. Il s’agit d’une liste de 129 médias qui ont dès lors jusqu’au 30 septembre 2022 pour régulariser leur situation juridique et administrative.

Cet ultimatum intervient après plusieurs rappels à l’ordre de la Haute autorité. En effet, dans son communiqué, la HAC informe avoir appelé depuis le 6 avril 2022 les médias concernés à se conformer entre autres, aux dispositions du Code de la communication en matière de création d’entreprises de presse au Gabon sous un délai de 30 jours. Un aspect qui interpelle particulièrement les médias en ligne.

Un rappel a par la suite été fait le 30 mai 2022. Et, « en dépit de ces communiqués, la HAC constate, une fois de plus, pour le déplorer, le manque d’intérêt de ces médias pour la régularisation de leurs situations juridique et administrative ».

Ces médias doivent se conformer aux dispositions des articles 76, 83, 84 et 107 et 108 du Code de la communication. L’article 76 stipule que la création d’une entreprise de communication audiovisuelle à caractère commercial est assujettie à l’obtention d’un agrément technique auprès du ministère en charge de la Communication, d’un agrément de commerce, d’une autorisation d’émettre délivrée par l’autorité compétente… L’article 83 détermine les procédures pour la création d’un organe de presse écrite. L’article 107 quant à lui stipule que la création d’une entreprise de conception et de diffusion de contenus numériques est libre au Gabon, sous réserve des dispositions des textes en vigueur.

SG

100 demandeurs d’emploi sur Libreville et Port-Gentil ont bénéficié d’une formation dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, animée par des professionnels français de ces domaines du 4 au 6 août à Port-Gentil et du 8 au 10 août à Libreville. Une initiative du Gabonais Hans Iyangui, initiateur de la formation, en partenariat avec la Chambre nationale des métiers et de l’artisanat du Gabon (Cnmag) et l’Ambassade de France au Gabon.

Selon Hans Iyangui, le but de cette formation était de donner à ces jeunes issus de l’Office national de l’emploi (ONE), les bases sur les métiers dits de bouche et de l’hôtellerie. « L’objectif premier est de mener un véritable combat envers nos jeunes pour qu’ils retrouvent l’envie et la motivation d’être cuisinier », a indiqué l’initiateur de cette formation.

Cette formation, apprend-on, devrait leur offrir l’opportunité de trouver des emplois dans des structures de la place ou de s’installer à leur compte personnel. Mais aussi de contribuer « au rayonnement de l’hôtellerie et de la restauration gabonaises afin d’atteindre les ambitions gouvernementales dans le domaine du tourisme », a-t-il précisé.

Cette initiative intervient dans un contexte où l’activité du secteur de l’hôtellerie, restauration et tourisme est en phase de relance depuis l’assouplissement des restrictions gouvernementales, en plus de la levée de celles-ci depuis le 10 mars 2022. Selon le ministère de l’Économie, le chiffre d’affaires s’améliore de 185,2 %, conforté par les segments de l’hébergement (161,6 %) et de la restauration (225,3 %).

Brice Gotoa

Au 1er trimestre 2022, les exportations du Gabon en direction de ses dix premiers clients ont atteint la somme de 1167,2 milliards de FCFA contre 419,3 milliards de FCFA un an plus tôt. Ce qui consacre une hausse de 178,4 % en glissement annuel, selon les données de la Direction générale des douanes et droits indirects (Dgddi).

Ces exportations gabonaises vont principalement vers la Chine qui se positionne comme le premier client du pays au cours de la période sous revue avec des achats de produits d’une valeur de 497,6 milliards de FCFA au 1er trimestre contre 272,3 milliards de FCFA à la même période en 2021.

La Chine est suivie de l’Inde qui a acheté des produits gabonais d’une valeur de 194,4 milliards de FCFA sur la période indiquée, puis l’Espagne (98,1 milliards de FCFA), la Corée du Sud (91,5 milliards de FCFA), le Vietnam (78,8 milliards de FCFA), la Malaisie (50,1 milliards de FCFA), la Corée du Nord (43,7 milliards de FCFA), la Thaïlande (42,4 milliards de FCFA) l’Italie (39,2 milliards de FCFA) et Singapour (31,4 milliards de FCFA). Ces dix premiers clients représentent 91,4 % des exportations du Gabon entre janvier et mars 2022, apprend-on.

La hausse enregistrée au cours de cette période est consécutive, selon le ministère de l’Économie, à la demande du pétrole brut, du bois scié et ouvrage, et du manganèse, conjuguée à l’augmentation des prix des matières premières, suite à la crise en Ukraine.

Par ailleurs, au niveau géographique, le continent asiatique (81,7 % des parts) reste le principal client du Gabon, suivi de l’Europe (16,8 % des parts) et de l’Afrique (1,0 % des parts). La position de l’Asie est confortée par les commandes de la Chine, de l’Inde, de la Corée du Sud, du Vietnam et de la Malaisie, en lien avec les ventes du pétrole, du bois scié et du manganèse.

Sandrine Gaingne

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