Le Nouveau Gabon

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Après la découverte de produits nocifs sur le site du plateau Okouma, à 13 kilomètres au nord de Moanda, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a saisi les autorités pour l’ouverture d’une enquête. L’information est contenue dans une note d’information signée le 28 juin 2022 par l’administrateur directeur général de l’entreprise, Leod Paul Batolo.

« La direction générale a saisi l’ensemble des autorités administratives et nationales concernées par cette question, pour demander l’ouverture d’une enquête officielle et l’identification du ou des produits ainsi que leur origine », indique Leod Paul Batolo.

Le 27 juin dernier, pendant l’activité d’extraction du minerai de manganèse au niveau du plateau Okouma, les agents présents sur les lieux ont découvert des sacs enfouis à plus de 7m du terrain naturel. Ces sacs perforés, « d’apparence très ancienne, contenaient un produit blanchâtre pâteux ». Au contact du produit, selon Leod Paul Batolo, les 6 agents présents sur les lieux ont ressenti des irritations des voies respiratoires, des picotements aux yeux et 2 d’entre eux ont été pris de vomissements.

Les opérations ont été stoppées, les agents ont été conduits à l’hôpital Comilog où, ils ont été gardés en observation pour 72 heures. Par la suite, le chef du groupe carrière Okouma a fait retirer par 2 agents les engins de la zone impactée. Ces 2 derniers ont également ressenti les mêmes symptômes et ont été conduits à leur tour à l’hôpital Marcel Abéké.

Par ailleurs, le chef de groupe, apprend-on, a fait appel à l’équipe compétente en radioactivité chez Comilog pour vérifier la présence de radioactivité, qui s’est avérée être négative. « À titre conservatoire, l’ensemble du périmètre est interdit à toute nouvelle activité et ce, jusqu’à nouvel ordre », précise l’administrateur directeur général.

Brice Gotoa

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Les travaux de construction d’un lotissement intégré de 421 logements et des équipements collectifs, au stade de l’Amitié Sino-Gabonais dans la commune d’Akanda, démarrent ce 29 juin 2022, informe un communiqué de ce ministère. Ces travaux seront lancés par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.

Ces logements sont financés et construits par la société chinoise One Link Holding Group Gabon. Selon le ministère de l’Habitat, les travaux seront exécutés en trois phases. La première concerne la construction de 38 logements de trois chambres, 25 de quatre chambres et six bâtiments à usage commercial. Elle sera livrée en juin 2023. La livraison des deux dernières phases interviendra en juin 2025.

Ce projet « inclut également l’aménagement des voiries à l’intérieur de la cité, la voie d’accès et les amenées d’eau et d’électricité, ainsi que la construction des locaux à usage commercial qui font défaut dans la zone. Le projet figure en bonne place dans les actions prioritaires de la feuille de route de monsieur le ministre, intégrée au Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023 », indique le ministère de l’Habitat.

La même source précise qu’il ne s’agit pas d’un marché public ou d’une convention de partenariat public-privé, mais d’une entente sui generis (contrat dit inqualifiable). La société One Link Holding Group Gabon finance en effet l’ensemble du projet sur fonds propres et à ses risques et périls. De plus, ce projet « n’induit aucune dépense publique, ni davantage fiscalo-douanier », précise le ministère.

Rappelons que l’entreprise chinoise One Link Holding Group Gabon travaille depuis plusieurs années sur des projets immobiliers au Gabon. Elle mène en effet depuis 2018 des travaux de construction de 3 400 logements sociaux derrière le stade de l’Amitié sino-gabonaise d’Angondjé au nord de Libreville. C’est le 15 mars 2017 qu’une convention portant sur la construction de 200 000 logements dans plusieurs villes du pays a été signée entre le gouvernement et One Link Holding Group Gabon. Le consortium One Link Holding Group qui représentait plus de 100 entreprises chinoises s’était également engagé à développer une ville nouvelle dans la localité de Panga dans la province de la Nyanga (Sud du Gabon).

SG

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Le président de la République, Ali Bongo, vient de s’exprimer au sujet de l’admission du Gabon comme membre du Commonwealth. Dans un discours à la nation prononcé hier 28 juin 2022, le chef de l’État a soutenu que cette entrée au sein de la communauté des gentlemen est une opportunité pour le Gabon.

Sur le plan économique par exemple, « Notre pays est mieux placé pour attirer des investisseurs internationaux dans des secteurs toujours plus diversifiés. L’anglais est la langue la plus parlée dans le monde. Elle est la langue des affaires. Pour nous Gabonais, l’adhésion au Commonwealth signifie à terme plus d’emplois créés, plus de richesses distribuées », a-t-il déclaré.

Du point de vue diplomatique, l’adhésion au Commonwealth permet au pays « de poursuivre sa politique de rayonnement sur la scène internationale et de diversification de partenariats. Le Gabon est un pays souverain. Ses institutions doivent être respectées. Moi président, je ne tolérerai pas qu’il en soit autrement. Cette adhésion au Commonwealth est de nature à conforter notre position, déjà forte, sur la scène internationale. Elle nous permettra d’être encore plus respectés », a-t-il poursuivi.

L’adhésion au Commonwealth est également bénéfique sur le plan culturel. Car, explique le chef de l’État, grâce à l’anglais, les étudiants gabonais auront plus facilement accès aux meilleures universités, dont nombre sont anglophones. Ils auront aussi accès aux savoirs les plus innovants dont beaucoup sont en langue anglaise. Et « s’ils parlent également anglais, ils verront leurs opportunités décuplées au Gabon, comme partout dans le monde », a-t-il promis.

Un tournant historique pour le Gabon

Pour le président gabonais, devenir membre du Commonwealth est un moment historique pour le pays. « Nous vivons aujourd’hui un tournant. Un tournant historique. Aussi important que celui intervenu en 1960. Pour le Gabon, l’adhésion au Commonwealth, c’est la promesse d’un présent prometteur. Mais aussi, et surtout, à l’heure de la mondialisation, la garantie d’un avenir meilleur », a-t-il affirmé.

Cette adhésion prouve s’il en était encore besoin que le Gabon est un pays qui progresse dans la bonne direction « quoi qu’en disent les mauvaises langues, ici comme ailleurs ». Pour Ali Bongo, si le Gabon n’avait pas été « au niveau », il n’aurait jamais été admis au sein de cette prestigieuse organisation.

Rappelons que depuis le 24 juin 2022, le Gabon est officiellement membre du Commonwealth, une organisation intergouvernementale composée de 56 pays membres dont l’anglais est la langue commune. Une adhésion que le président Ali Bongo assume fièrement.

SG

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Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, a échangé le 27 juin 2022 avec des associations des retraités des secteurs parapublic et privé affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Selon la presse gouvernementale, cette rencontre avait pour but d’avoir une meilleure appropriation par les partenaires sociaux du processus de restructuration de la CNSS.

« Le ministre et son délégué ont lancé un appel à contributions et conseils aux partenaires en vue de leur implication dans ce processus de refonte de la CNSS, car pour eux, la CNSS doit redevenir ce fleuron qui jadis était envié au-delà de nos frontières », indique le communiqué.

Les responsables des associations des retraités, apprend-on, ont salué la volonté et le courage du gouvernement à résoudre les dysfonctionnements de la CNSS. « Ils se sont dits disposés et disponibles à participer aux différentes réflexions. À cet effet, ils ont invité le gouvernement à intégrer dans ses réflexions, les points relatifs à la revalorisation et au paiement mensuel et régulier des pensions de retraite », souligne le ministère de la Santé

Au cours de cette rencontre, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong est revenu sur les décisions du conseil des ministres du 7 juin dernier qui consacre la mise sous administration provisoire de la CNSS. Cette mesure s’inscrit « dans le cadre de la réforme de la mission gouvernementale de protection sociale et de la préservation du bien-être des assurés notamment des retraités », a-t-il indiqué.

Le ministre de la Santé et des Affaires sociales a rappelé aux retraités que cette réforme des organismes de protection sociale (OPS), notamment de la CNSS, est une instruction du président de la République suite à la récurrence des dysfonctionnements dans l’accomplissement de ses missions régaliennes pour améliorer le bien-être de ses assurés et notamment les retraités.

Brice Gotoa

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Une bonne partie de la dette de la Caisse nationale d’assurance maladie et garantie sociale (Cnamgs) due aux structures de santé publique du Gabon est presque réglée. C’est ce qui ressort d’une note publiée ce 28 juin à la suite d’une rencontre entre le directeur général de la Cnamgs, Séverin Maxime Anguile (photo), et les prestataires de santé publique tenue le 17 juin dernier.

« À date, on peut considérer que le taux de règlement de cette dette est de 92 % », affirme la Cnamgs dans cette note d’information. Le montant versé aux prestataires couvre la période de 2019 à 2022. Mais il n’a pas été dévoilé par la Cnamgs. Toutefois, au cours de son assemblée générale du 16 juin dernier, la Coalition des syndicats du secteur Santé réunissant le Syndicat national des agents de santé (Synas) et celui des médecins fonctionnaires (Symefoga), avait exigé à la Cnamgs de décaisser « au bout d’un mois et demi … 5 milliards de F CFA effectifs sur la dette des hôpitaux ».

Une décision prise pour mettre fin aux tensions enregistrées au sein des hôpitaux au cours de ces deux derniers mois. En effet, depuis le 5 mai 2022, la coalition des syndicats de santé (Synas et Symefoga) a décidé de ne plus recevoir les patients assurés par la Cnamgs jusqu’à nouvel ordre.

« Outre le règlement de cette dette, ils [les syndicats] ont préconisé une régularité dans le processus de paiement, afin de les aider à une meilleure gestion de leur trésorerie », soutient la Cnamgs.

SG

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L’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) annonce qu’elle se fait actuellement accompagner par l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) pour gagner en compétitivité et en qualité de service.

« La collaboration entre l’Aganor et l’Oprag permettra de faire de nos ports des places fortes de l’économie de notre pays et des véritables poumons de notre commerce extérieur », explique Godwin Alini Yandjangoye, directeur général de l’Oprag. L’entreprise vise au moins quatre certifications internationales. Il s’agit de la norme ISO 9001 dans le domaine du management de la qualité ; ISO 14001 dans le domaine environnemental ; ISO 28001 pour ce qui est des chaînes d’approvisionnement ; ISO 45001 en matière de santé et de sécurité au travail. Sans oublier des labels tels qu’« Ecoport », « Port exemplaire » attestant des « bonnes pratiques » en matière de développement durable.

L’Oprag indique que l’atteinte de ces objectifs lui permettra de s’aligner sur des objectifs de qualité, la satisfaction des clients du port, la diminution des coûts de non-qualité, la maintenance des infrastructures et la maîtrise des risques et des maladies professionnelles.

C’est depuis 2020 que l’Oprag a annoncé un investissement de 13 milliards de FCFA pour la modernisation de ses infrastructures. Les chantiers concernent essentiellement l’amélioration des infrastructures, les voies d’accès, et les infrastructures portuaires. Le but étant de dynamiser l’activité dans les ports d’Owendo ou de Port-Gentil.

S.A.

Les résultats de l’audit sur la qualité des réseaux mobiles sur le territoire gabonais sont désormais entre les mains du gouvernement. Ils ont été remis au ministre gabonais de l’Économie numérique, Jean Pierre Doukaga Kassa, hier 27 juin 2022 par le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), Lin Mombo.

L’audit réalisé par le cabinet international Pragma devrait permettre aux autorités d’améliorer la qualité des services des télécommunications au Gabon. « Cette campagne de mesure a été réalisée en 2021 sur 8 semaines et a permis de connaître la qualité de service offerte par les deux opérateurs mobiles sur 46 villes. D’une manière générale, les objectifs sont atteints. Nous avons ici au Gabon une qualité de service qui est honorable, mais il y a toujours du travail à réaliser », a déclaré Patrice Miconi, directeur général du cabinet Pragma.

Selon ce consultant de l’Arcep, la qualité de service souhaitée par les consommateurs ne peut jamais être atteinte parce que le besoin augmente et la technologie aussi. « L’Arcep a besoin de plus de contrôle, parce que, comme nous l’avons vu, il y a aussi des défauts de qualité dans certaines régions du pays par rapport à la moyenne du Gabon », a-t-il expliqué.

Certains abonnés des opérateurs Moov Africa, Gabon Telecom et Airtel Gabon se plaignent de la qualité du réseau internet et des coûts de communication jugés élevés. En 2020, l’Arcep a mis en garde les opérateurs de téléphonie mobile sur l’inadéquation entre les débits internet fournis, les volumes de données internet souscrits et ceux réellement consommés par les utilisateurs. Le régulateur avait aussi rappelé à ces opérateurs que le non-respect de leurs cahiers de charges était passible de sanctions. À fin 2021, selon la note de conjoncture sectorielle, le nombre total d’abonnés au téléphone a augmenté de 3,3 %, à 3,176 millions de personnes au Gabon.

Brice Gotoa

Le port d’Owendo est le port le plus performant de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, RCA, Tchad) en 2021 selon la deuxième édition de l’indice mondial de performance des ports à conteneurs (CPPI). Dans ce rapport publié depuis mai par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, le port gabonais obtient un score de 32,8 points, occupe la 21e place continentale et la 302e dans le monde sur 370 ports recensés et classés.

Dans la Cemac, le port à conteneurs d’Owendo est suivi par le port de Douala (Cameroun) qui se positionne au 340e rang mondial avec 106,2 points. Il précède le port en eau profonde de Kribi au Cameroun (174.5 points et 355e mondial). Avec 320.3 points, le port de Pointe-Noire au Congo se classe au 362e rang mondial.

Sur le continent, les ports les plus performants sont : le port marocain de Tanger Med (6e sur le plan mondial), les ports égyptiens port Saïd (15e à l’échelle mondiale), port de Damiette et port El Dekheila (139e rang mondial). Le port de Matadi en République démocratique du Congo (171e à l’échelle mondiale) arrive en 5e position en Afrique.

L’indice de performance des ports à conteneurs élaboré par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, repose sur le nombre total d’heures qu’un navire passe en escale. Il s’agit du temps écoulé entre son arrivée en rade et son départ du poste d’amarrage, une fois l’échange de cargaison effectué. La méthodologie prend en compte cinq groupes de taille de navires distincts, en raison des économies de carburant et des réductions des émissions plus importantes que les grands navires peuvent réaliser.

SG

1 cemac

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La situation de la Caisse nationale d’assurance maladie et garantie sociale (Cnamgs) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au Gabon préoccupe l’instance faîtière africaine qu’est la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres).

À cet effet, le ministre gabonais de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong, a reçu, le 27 juin à Libreville, une délégation de la Cipres conduite par le secrétaire exécutif, Cécile Gernique Djukam Bouba. « L’objectif recherché par cette mission est de procéder au contrôle de la gestion technique, administrative et financière, d’évaluer le niveau de mise en œuvre des recommandations formulées par la commission de surveillance de prévoyance sociale (CSPS) ainsi que d’évaluer les indicateurs de gestion particulièrement ; les ratios prudentiels et les différentes normes de performances fixées par le conseil des ministres de la Cipres », apprend-on.

Cette mission intervient dans un contexte où le gouvernement gabonais est engagé dans une profonde réforme de ces deux organismes de protection sociale. À titre d’illustration, la CNSS a été placée sous administration provisoire depuis le 7 juin dernier pour une période de 12 mois. Christophe Eyi, l’administrateur nommé à cet effet est chargé « d’assurer l’administration, la gestion et la réforme » de ladite Caisse.

Selon l’ex-directeur général de la CNSS, Patrick Ossi Okori, la situation financière de la caisse est plombée par les effectifs pléthoriques et la dette de l’État estimée à 89 milliards de FCFA. Pour tenir ses engagements, la CNSS recourt systématiquement aux prêts bancaires pour payer les pensions, les salaires et les primes faramineuses des dirigeants… La Cnamgs, elle aussi, connaît régulièrement des tensions de trésorerie.

Sylvain Andzongo

Le Fonds monétaire international (FMI) a achevé, ce 27 juin 2022, les première et deuxième revues de l’accord appuyé par le mécanisme élargi de crédit (MEDC) pour le Gabon, informe l’institution financière. Cette conclusion était conditionnée par la publication par le gouvernement gabonais du rapport d’audit des dépenses liées à la pandémie de la Covid-19 et des noms et nationalités des bénéficiaires effectifs des marchés publics passés dans ce cadre.

Le rapport d’audit des dépenses Covid, réalisé par le cabinet Deloitte, a été publié le 17 juin dernier sur le site du ministère de l’Économie. Il a suscité une polémique notamment au sein de la société civile au vu des anomalies, incohérences et insuffisance dans la gestion des fonds Covid-19 qui y ont été révélées. Mais, pour le FMI, toutes les conditions qui avaient été posées au Gabon ont été remplies. D’où le décaissement de 155,29 millions de dollars américains (environ 96 milliards de FCFA), portant le total des décaissements à environ 263,63 millions de dollars américains (163 milliards de FCFA) dans le cadre de cet accord.

Ce financement, selon le FMI, va permettre au Gabon « de faire face aux conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19 et de soutenir le programme de réformes économiques et financières des autorités », indique le communiqué. Et pour le Fonds « il est primordial de s’attaquer aux réformes structurelles, y compris les faiblesses en matière de gouvernance et de corruption, pour parvenir à une croissance forte et inclusive ».

Perspectives positives

« L’amélioration du secteur bancaire et la mise en œuvre d’une stratégie d’inclusion financière efficace, l’amélioration de l’environnement des affaires et le renforcement du cadre de lutte contre la corruption contribueront à éliminer les goulots d’étranglement de l’économie et à promouvoir l’investissement privé », affirme M. Okamura, directeur général adjoint et président par intérim du FMI, à l’issue du Conseil d’administration.

Néanmoins, le FMI a estimé que les perspectives demeuraient positives pour le Gabon. Mais, elles restent soumises à divers risques, notamment les conséquences de la guerre en Ukraine, un possible ralentissement plus marqué en Chine et une éventuelle résurgence de la pandémie de la Covid-19. En revanche, la hausse des prix du pétrole et l’accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles dans le cadre du plan d’accélération de la transformation devraient améliorer les positions budgétaire et extérieure et soutenir une croissance inclusive et durable, soutient l’institution.

L’accord triennal en faveur du Gabon a été approuvé le 28 juillet 2021, pour un montant de 553,2 millions de dollars (307 milliards de FCFA).

Sandrine Gaingne

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