Le Gabon disposera bientôt d’un Data center qui assurera la gestion et le stockage des données cadastrales, a annoncé le 16 mars dernier lors des Matinées PAT (Plan d’accélération de la transformation), Olivier Nang Ekomie, ministre de l’Habitat.
Dans ce data center, toutes les données cadastrales produites dans le pays seront stockées, soutient le membre du gouvernement. Objectif : « augmenter la capacité de stockage et sécuriser ces données », affirme-t-il. D’après les autorités gabonaises, cette mesure est nécessaire dans un contexte international marqué par la recrudescence des attaques cybercriminelles ou des piratages informatiques.
Pour l’acquisition de fournitures, l’installation et la configuration dudit Data Center, des dossiers d’appel d’offres ont été élaborés et transmis à la direction générale des marchés publics (DGMP) pour avis de non-objection, apprend-on.
Le Gabon prévoit également l’interconnexion des directions provinciales du Cadastre en vue du rapatriement, de la centralisation et du traitement de l’information foncière dans la perspective de l’exécution des travaux sur le même système d’information. Sur cette question, des dossiers d’appel d’offres ont également été transmis à la DGMP pour avis de non-objection.
SG
Hervé Boukamba Mavandji, Directeur général adjoint (DGA) de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale du Gabon (Cnnii), spécialisée dans le transport par voie maritime, fluviale, lagunaire, n’est plus.
Selon une note publiée par la Compagnie, le désormais ex-DG adjoint est décédé des suites de maladie, le 14 mars dernier en France. « Toutes nos sincères condoléances à la famille, aux amis et connaissances. Soutien moral à la famille si durement éprouvée », écrit la Cnnii.
Hervé Boukamba Mavandji a été nommé à ce poste en juillet 2019. Il meurt moins de trois ans plus tard. Avant cette nomination, il occupait le poste de directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur. À cette fonction, l’une de ses œuvres marquantes a été l’inauguration de l’antenne extérieure de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) à Paris (France), en 2015. Ce nouveau centre est dédié à l’établissement des passeports aux Gabonais vivant en France et dans les États Schengen.
Avant l’ouverture de cette antenne, les Gabonais d’Europe avaient l’obligation de revenir au pays pour renouveler leur passeport, avant la date d’expiration. Quand ils ne revenaient pas, la DGDI se trouvait dans l’obligation d’envoyer, chaque année, une mission à Paris pour cette opération. Ce qui causait des dépenses supplémentaires à l’État. La délocalisation de ce service de la police a ainsi soulagé près de 6000 Gabonais vivant en France et dans d’autres pays européens.
S.A.
La Confédération syndicale des agents de l’administration publique, parapublique et privée (Cosynap), a lancé le 15 mars 2022 sa caravane dénommée « Finactu ne touche pas à mon salaire ». Cette caravane a pour objectif de sensibiliser les travailleurs, les retraités et les jeunes en attente d’intégration, sur la gravité des résultats des études réalisées par le cabinet Finactu sur le problème des retraités.
Les syndicalistes s’opposent à l’application des conclusions de l’étude actuarielle des régimes de retraite et de sécurité sociale au Gabon réalisée par ce cabinet marocain spécialisé dans la protection sociale en Afrique. En effet, dans une récente étude, Finactu propose au gouvernement gabonais de revoir à la hausse le taux de cotisation (actuellement de 6 %) et d’annuité, l’âge de départ à la retraite (qui est de 60 ans depuis 1998 à 62 ans), le revenu de référence, les règles de revalorisation des pensions, sans oublier la réforme institutionnelle ou l’autonomisation de la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF).
« Nous trouvons qu’il y a des incohérences dans cette étude. La première incohérence qui ne cadre pas c’est le taux de cotisation qui est très élevé. Ce que le cabinet Finactu propose c’est que nous partions du taux de 6 % actuel à 12 %. C’est un système qui va obérer nos salaires. Ces 12 % vont encore faire la saignée dans les salaires des Gabonais. Nous ne pouvons pas l’accepter. La seconde incohérence, c’est que le cabinet Finactu propose dans l’étude de geler les recrutements. La troisième incohérence c’est de pousser l’âge de la retraite à 62 ans », a déclaré Joël Ondo Ella, président de la Cosynap.
La Cosynap propose que le gouvernement applique les résolutions prises lors du forum de la fonction publique. « Les retraités s’attendaient à l’arrimage de la pension retraite. L’étude du cabinet Finactu vient dérégler le forum de la fonction publique », a indiqué Joël Ondo Ella. Car, selon ce rapport, « l’arrimage entraînera une explosion du coût des pensions ».
La caravane « Finactu ne touche pas à mon salaire » veut fédérer tous les mouvements des travailleurs et retraités du Gabon. Elle est lancée quelques semaines après la remise du rapport de l’étude actuarielle des régimes de sécurité sociale du Cabinet Finactu au gouvernement.
Brice Gotoa
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La société Façade maritime du champ triomphal (FMCT), filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), a récemment levé sur le marché financier la somme de 20 milliards de FCFA pour le développement du projet de Baie des rois, a informé le 16 mars au cours des « Matinées PAT » le ministre de l’Urbanisme Olivier Nang Ekomie. Ces fonds ont été collectés auprès des investisseurs locaux au travers de deux emprunts obligataires verts « FMCT 2021-2026 » arrangés par Africa Bright Securities (ABS) et rémunérés au taux annuel de 7,5 % brut sur une période de 5 ans, dont 2 de différé en capital, apprend-on.
Ces fonds vont contribuer notamment au financement des études et la construction d’immeubles de bureaux, d’un hôtel et d’un centre de conférences sur le site de la Baie des Rois.
Fonds verts
Le membre du gouvernement a précisé que les 20 milliards de FCFA ont été levés grâce à des obligations vertes. Cette opération représente de ce fait la première émission d’obligations vertes en Afrique centrale, apprend-on auprès de la société boursière Africa Bright Securities. Selon Narcisse Konan, Directeur général d’Africa Bright Securities, « le choix des obligations vertes vise à promouvoir le rôle du marché financier dans le financement de la transition écologique, sociale et durable à un coût relativement moindre que les obligations classiques ». Et pour le cas de la FMCT, les bâtiments selon l’entreprise boursière, feront l’objet d’une certification écologique Excellence in Design for Greater Efficiency (EDGE), développée par la Société financière internationale (SFI). L’objectif étant de réduire l’empreinte environnementale dans la consommation d’énergie directe, la consommation d’eau, l’usage des matériaux de construction.
La Baie des rois est un projet immobilier qui prévoit la construction à Libreville d’un quartier d’affaires, de logements, d’établissements de loisirs, de commerces divers et d’espaces verts… sur une superficie de 40 hectares. À en croire Olivier Nang Ekomie, une partie de ce projet sera livrée en août 2022.
Pour rappel la FMCT est une filiale du FGIS en charge du développement du projet de la Baie des Rois, considérée comme le futur quartier d’affaires sur le littoral de Libreville.
Sandrine Gaingne
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Le Gabon vient d’élargir l’assouplissement des mesures de restrictions prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus dans le domaine du transport aérien.
Dans ce sens, le ministre du Transport, Brice-constant Paillat, a saisi, le 16 mars, les responsables des compagnies aériennes et les responsables des syndicats des transports aériens pour leur signifier, entre autres, qu’il a été levé « l’obligation pour tout voyageur de présenter un test PCR négatif à l’embarquement ».
En d’autres termes, les compagnies aériennes à destination du Gabon, peuvent désormais embarquer des passagers sans qu’il leur soit exigé de présenter un test négatif du coronavirus. Cette mesure facilite les voyages sur le territoire gabonais, car au plus fort de la crise sanitaire, les passagers devaient présenter un test PCR d’une validité de 72 h au moins. Cette mesure d’assouplissement rejoint d’autres levées concernant : l’obligation d’isolement dans un établissement hôtelier, l’obligation pour les voyageurs de se soumettre à un test PCR à leur arrivée à l’aéroport international Léon Mba.
Par le passé, les passagers devaient se soumettre à un test PCR de la Covid-19 à la descente d’avion. Ce test était payant au prix de 20 000 FCFA. Ils devaient également présenter obligatoirement un résultat négatif à un test PCR effectué trois jours au plus avant la date de l’embarquement dans le pays d’origine, et ce pour tout passager à partir de l’âge de six ans. Cela a été abrogé.
S.A.
Entamé depuis plusieurs mois, le processus d’indemnisation et de réinstallation des populations impactées par les travaux du premier tronçon de la transgabonaise (entre le pk24 et le pk105) se poursuit. « 1040 personnes ont été impactées par ce projet. On est à 90% de paiement », a affirmé le ministre des Travaux publics Léon Armel Bounda Balonzi, au cours de la 3e journée des « Matinées PAT », organisées le 16 mars par le gouvernement pour dresser le bilan à mi-parcours du plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise.
Pour ce qui est des relogements, « nous avons recensé près de 10 personnes dont les maisons doivent être construites. Après l’évaluation, un compte a été ouvert à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et des résolutions ont été prises pour construire à ces personnes des logements. Ce qui reste à gérer, c’est la question des tombes. Donc sur le tronçon, il y a des tombes qu’il faut déplacer. Et là aussi, les paiements sont en cours », a expliqué le membre du gouvernement. Léon Armel Bounda Balonzi affirme cependant qu’il est pour l’heure difficile de donner le coût global indemnisations.
Long de 81 kilomètres (Nkok entre Kango-Nsilé), la livraison du premier tronçon de la transgabonaise est prévue au mois de juillet prochain, selon les autorités gabonaises. Les travaux ont débuté officiellement le 25 septembre 2020 et sont réalisés par l’entreprise indienne Afcons.
Cette route, construite sur 2 x 2 voies à partir du PK 12 jusqu’à Ntoum et sur 1 x 2 voies avec une emprise élargie jusqu’à Franceville, va relier Libreville à Franceville. Les études des autres sections sont en cours et les travaux pourront être lancés bientôt, selon le ministre des Travaux publics. Livraison totale de cette infrastructure, financée à hauteur de 600 milliards de FCFA, est prévue en 2023.
Sandrine Gaingne
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) fait face depuis deux ans à une pénurie de compteurs électriques, a-t-on appris du ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nzé. C’était au cours des « Matinées PAT » le 16 mars 2022.
Une situation causée par la crise sanitaire actuelle. « Il faut noter qu’à partir de 2020, la SEEG a connu une rupture dans sa chaine d’approvisionnement en matériels de branchement (exclusivement fabriqués à l’étranger) résultant de la période de crise sanitaire mondiale due à la pandémie de la Covid 19 », a-t-il affirmé dans le quotidien national l’Union. À cause de cette situation, les populations qui sollicitent des compteurs d’eau ou d’électricité sont obligées d’attendre des mois voire plus d’un an pour en avoir.
Mais, le membre du gouvernement rassure que les compteurs pourraient être bientôt de nouveau disponibles à la SEEG. Car, « actuellement, la SEEG est en attente de la livraison de 100 000 compteurs électricité, ce qui permettra de résorber progressivement le volume de clients en attente », a assuré Bilie-By-Nzé.
À en croire le ministre de l’Énergie, la nouvelle convention de concession d’une durée de 20 ans, signée le 5 janvier 2022, entre l’État et la SEEG met un accent particulier sur la protection des consommateurs au Gabon. De ce fait, elle impose à la SEEG des délais de réalisation de branchement contraignants qui sont assortis de pénalités. Notamment, des ristournes ou remboursements du prix du branchement pouvant aller jusqu’à 50%.
SG
Le Gabon vient de lancer un recensement pour constituer le fichier national des associations et organisations non gouvernementales (ONG). Selon Fréderic Ndounda, secrétaire général du ministère des Sports, de la jeunesse chargé de la vie associative, il s’agit -là, du tout premier répertoire des acteurs non étatiques que le Gabon s’apprête à établir.
Ce recensement est effectué dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté du gouvernement de « clarifier, harmoniser, et équilibrer et rendre réciproque les relations entre les pouvoirs publics et les acteurs non étatiques, associations non gouvernementales, légalement reconnues et ceux en instance de reconnaissance, mais réellement en activités, sur le territoire national, et suivant le programme annuel de performances (PAP) 2022 », précise M. Ndounda.
À terme, le gouvernement espère que le répertoire qui sera établi permettra de renforcer les capacités et le soutien multiforme des acteurs non étatiques, mieux déléguer et piloter des missions de service public ; susciter la création d’associations et d’ONG de façon à mieux couvrir les besoins de la population. Les associations et les ONG sont invitées à se faire recenser en ligne (https://bit.ly/RecensementNationaldesANE2022). L’opération a commencé le 15 mars et s’achève le 30 juin 2022 à minuit.
S.A.
Face à l’augmentation de la population principalement en zones urbaines, les autorités gabonaises ont décidé de mettre en place un code de l’urbanisme et de la construction, a informé le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Olivier Nang Ekomie. C’était le 16 mars 2022 au cours de la 3e journée des « matinées du PAT (plan d’accélération de la transformation) ».
Ce code va constituer le cadre réglementaire inexistant en la matière au Gabon dans un contexte où les constructions anarchiques se développent de plus en plus dans le pays. « Nous allons avoir un code de l’urbanisme, parce qu’en réalité on ne construit pas n’importe où, il nous faut des textes pour réglementer tous ces aspects », a déclaré le membre du gouvernement.
Pour la matérialisation dudit code, un dossier d’appel d’offres a été élaboré et transmis à la direction générale des marchés publics (DGMP) pour avis de non-objection, soutient le membre du gouvernement.
Le code de l’urbanisme en gestation va donc fixer un cadre général de gestion et des plans d’aménagement des constructions principalement dans le Grand Libreville qui renferme à lui seul la moitié des populations du pays. Une population estimée à environ 2 millions d’habitants.
Car, selon des experts en urbanisation, la prolifération des constructions anarchiques en périphérie des villes s’explique par le manque de planification urbaine sur une longue durée. Une situation qui impacte la gestion de l’habitat urbain ainsi que l’environnement au Gabon avec la destruction de la mangrove.
SG
Réuni en session ordinaire le 15 mars 2022, le conseil municipal de Libreville a adopté un budget primitif 2022, équilibré en recettes et en dépenses, de 26,3 milliards de FCFA contre 27,7 milliards en 2021. Soit une baisse de plus de 1,3 milliard de FCFA.
« Le plafond budgétaire a été réévalué à hauteur de 26 371 941 320 FCFA », a déclaré Christine Mba N’Dutume Mihindou (photo), maire de la commune de Libreville et président du conseil municipal.
Ce budget va permettre de financer les projets d’investissements de la mairie au cours de cette année afin d’améliorer le cadre de vie des populations. Mais, prioritairement, il va être utilisé pour lutter contre l’insalubrité dans la capitale gabonaise.
Également prévu grâce à ce budget, l’éclairage public pour les populations vivant dans les zones sous-intégrées, la régularisation des espaces commerciaux de la commune de Libreville tout en veillant à l’amélioration des conditions de travail des personnels municipaux.
Brice Gotoa