Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Alain-Claude Bilie-By-Nze, le ministre de l’Énergie et des ressources hydrauliques et l’énergéticien français Engie Energy Access ont signé le 15 mars à Libreville un accord de partenariat dans le cadre de l’électrification rurale au Gabon.

Les informations communiquées pour l’heure indiquent qu’Engie s’est engagée dans la production des kits solaires ou des mini-réseaux. 40.000 ménages devraient bénéficier de ce projet. Cette électrification, apprend-on, participera ainsi du développement économique des localités rurales au Gabon, à moyen et long termes, grâce à une capacité additionnelle de 17 mégawatts. Le rôle du gouvernement sera de veiller à la bonne exécution et à la réalisation effective du projet.

Engie est devenue un acteur clé dans l’électrification rurale au Gabon. En février 2020, l’entreprise a lancé la construction de 8 centrales solaires hybrides dans des communes isolées du Nord-Ouest, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignation du Gabon. C’est un projet-pilote majeur dans l’accès à l’énergie de villages isolés et pour l’environnement.

Les 8 centrales solaires permettront d’économiser un million de litres de fuel par an, soit 2600 tonnes de CO2, et de réduire les coûts de production de 30 %. Installées à proximité de villages isolés, elles fourniront près de 1600 foyers. Leur technologie constitue une innovation majeure pour le Gabon qui s’est ainsi lancée dans le développement, pour la première fois, des compétences dans l’énergie solaire photovoltaïque.

L’accès à l’électrification demeure une préoccupation majeure pour le gouvernement, car elle interagit sur les populations. Aussi, la mise en œuvre des projets d’électrification rurale en vue de résorber les disparités d’accès aux services d’électricité entre le milieu urbain et la zone rurale va-t-elle s’intensifier.

S.A.

Dans un élan de la diversification de son économie, la République du Suriname veut s’inspirer du modèle de l’économie verte du Gabon. Son président de l’Assemblée nationale, Marinus Bee, a effectué le 14 mars 2022, une visite de travail à la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok.

 « Le projet Gabon vert qui vise le positionnement du pays en leader en matière d’économie verte à travers la gestion de la biodiversité du pays, les forêts et le développement de l’écotourisme a su positionner le pays en exemple face au reste du monde. Un exemple que le Suriname veut certainement suivre », a déclaré Marinus Bee.

Pour le ministre gabonais des Eaux et forêts, Pr Lee White, la délégation du Suriname est venue à la ZES de Nkok pour voir comment un pays forestier peut retenir son bois, le transformer sur place pour créer des emplois pour sa population et gagner plus d’argent. « À travers la coopération Sud-sud, on peut commencer à développer nos pays avec nos ressources », a indiqué Pr Lee White.

Le Gabon et le Suriname, avec des caractéristiques similaires, sont engagés dans un partenariat dans les domaines de l’économie et de l’environnement. C’est le plus petit pays de l’Amérique du Sud couvert à 97% de forêt. Le Suriname est un leader mondial dans la lutte contre le réchauffement climatique.   

Brice Gotoa

Nommé comme ministre du Tourisme le 8 mars dernier, Jean Norbert Diramba nourrit l’ambition de booster ce secteur afin qu’il contribue plus que par le passé au développement de l’économie du pays.

« C’est un secteur porteur et mon ambition avec les équipes que j’ai trouvé est de booster ce secteur dans la continuité de ce que le ministre sortant (Pascal Houangni Ambouroue : NDLR) a fait. Nous voulons que la part du tourisme dans le produit intérieur brut (PIB) du pays augmente. Nous sommes aujourd’hui à un peu moins de 3 %. L’objectif c’est d’atteindre les 4 % à 5 % dans les prochaines années », a-t-il affirmé lors de sa prise de fonction la semaine dernière.

Pour atteindre ces objectifs, l’ancien maire de Mouila compte comme son prédécesseur, promouvoir la destination Gabon notamment auprès des touristes et opérateurs économiques étrangers afin d’attirer plus de touristes dans le pays. Ce, dans un contexte où le secteur tente de se relancer après la Covid-19.

Le secteur de l’hôtellerie, restauration et tourisme a été le plus impacté par les contrecoups de la pandémie du Covid 19 en 2020, selon le ministère de l’Économie. En effet, le chiffre d’affaires du secteur a chuté de 52 % entre 2019 et 2020. Mais, le secteur a amorcé depuis 2021 une reprise qui s’est traduite à fin septembre 2021, par une hausse de 130,6 % de son chiffre d’affaires.

SG

 

Nommés la semaine dernière en conseil des ministres, les membres du Haut-commissariat de la République ont prêté serment ce 14 mars 2022 devant le président gabonais, Ali Bongo Ondimba. « Je jure de remplir consciencieusement et scrupuleusement les devoirs de ma fonction, de me comporter en toute circonstance avec dignité et de garder religieusement, même après la cessation de mes fonctions, la confidentialité des dossiers et des informations dont j’aurais eu connaissance dans l’exercice de celles-ci et d’agir toujours fidèlement et loyalement envers le chef de l’État. Je le jure ! », ont déclaré les membres du Haut-commissariat de la République.

Selon la Communication présidentielle, ces derniers se chargeront de l’évaluation, du suivi et de la mise en œuvre de l’action politique du président de la République en vue de l’amélioration des conditions de vie des Gabonaises et des Gabonais.

Dans le détail, ces hauts-commissaires, parmi lesquels Jean Eyeghe Ndong, ancien opposant, ont entre autres missions de proposer les modalités de réalisation de l’action politique du président de la République, de dresser des rapports et bilans de l’activité politique du chef de l’État. Ils doivent également assurer une veille sur l’état de la situation politique au niveau national avec l’ensemble des acteurs de la vie politique et promouvoir l’animation du débat politique auprès des populations dans le cadre des prérogatives qui leur sont conférées.

À l’issue de la prestation de serment, Ali Bongo Ondimba a exhorté les nouveaux promus à faire preuve de pragmatisme afin de mener à bien les missions qui leur sont assignées.

Brice Gotoa

La construction de la centrale thermique au gaz d’Owendo à Libreville d’une capacité de 120 MW, pourrait démarrer à la fin de l’année 2022, a annoncé le directeur général de la Gabon Power Company (GPC), Marcellin Massila Akendengué. Le 10 mars dernier, il s’est exprimé à la réunion d’information et de concertation avec les parties prenantes sur le plan d’action de réinstallation des populations impactées par le projet. A savoir les collectivités locales, les ministères de l’Habitat et de l’environnement…

« Les études techniques sont terminées. Nous attendons juste les questions d’études d’impact environnemental et social et la question essentielle qui est le plan d’action de réinstallation des ménages qui sont impactés dans la zone du projet », a expliqué Marcellin Massila Akendengué.

La mise en service de cette centrale est prévue pour 2023, apprend-on. Cette centrale permettra de produire de l’énergie électrique à moindre coût à partir du gaz. L’infrastructure apporte également des gains écologiques en baissant notamment les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Sa production va ainsi renflouer l’offre en électricité dans la province de l’Estuaire, notamment la ville portuaire d’Owendo (pièce maîtresse du dispositif industriel gabonais), et l’agglomération de Libreville, qui compte près de la moitié de la population du Gabon. Selon les prévisions des autorités gabonaises, ce chantier devrait générer 300 emplois.

La convention de concession pour le financement, la construction, l’exploitation de cette centrale a été signée le 21 septembre 2021. Financé à hauteur de 77 milliards de FCFA, ce projet est conjointement mis en œuvre par la société finlandaise Wärtsilä, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et Gabon Power Company, sous la supervision de l’État gabonais.

SG

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Selon les données du ministère de l’Économie, le Gabon affiche une masse monétaire (quantité de monnaie fiduciaire et scripturale circulant dans l’économie) d’une valeur de 2 539 milliards de FCFA à fin 2021, en hausse de 6,2 %.

Cette tendance haussière, explique le ministère de l’Économie, est l’effet de l’augmentation des avoirs extérieurs nets du système bancaire qui s’est apprécié fortement de 42,3 %, soit 529,3 milliards de FCFA au cours de la période sous revue. Ce qui signifie qu’en 2021, la quantité d’argent ayant circulé dans l’économie gabonaise est en augmentation malgré un contexte de crise pandémique économique si l’on compare à l’année précédente.

Par ailleurs, l’on note une amélioration des dépôts collectés de 5,3 %, soit 2 100,4 milliards de FCFA à fin décembre 2021. Ceci, en partie, sous l’effet de la quasi-monnaie (placements à vue, non mobilisables par chèques, effectués auprès des établissements de crédit et du Trésor public) qui se situe à 722,2 milliards de FCFA consécutivement à la reconstitution progressive de l’épargne des agents économiques.

Au cours de la période sous revue, les contreparties de la masse monétaire (avoirs extérieurs nets et crédits intérieurs) du pays se consolident de 5,2 %, soit 2 753,3 milliards de FCFA.

S.A.

Pour accroître ses recettes fiscales en 2022, le gouvernement gabonais entend élargir l’assiette de l’impôt et améliorer son système de recouvrement fiscal. Dans une note de l’administration fiscale, le Gabon veut généraliser le paiement des impôts par virements bancaires ou électroniques. Cela se fera par étapes.

Dans un premier temps, le fisc gabonais projette de limiter le délai de paiement en espèces des taxes, droits de douane et autres revenus par les contribuables par virements bancaires. Ce qui signifie qu’après une période donnée du mois ou de l’année, le contribuable ne pourra plus payer l’impôt en espèces. Il sera contraint de le faire uniquement par virement à la banque.

Après cette étape de limitation du délai de paiement en espèces, explique l’administration fiscale, ce sera alors la généralisation du paiement des impôts, taxes, droits de douane et autres recettes par virements bancaires, chèques, ou virements électroniques.

La réduction du paiement des impôts en cash est enclenchée depuis la loi de finances 2020. Le gouvernement a pris plusieurs mesures visant à favoriser les paiements électroniques. Il est, par exemple, désormais exigé que les transactions d’un montant supérieur à 5 millions de FCFA ainsi que le paiement des taxes d’un montant supérieur à 2 millions de FCFA soient effectués par virement, chèque de banque ou porte-monnaie électronique.

L’un des desseins du paiement électronique est d’éviter la manipulation des espèces par les agents du fisc qui pourraient être tentés de détourner les sommes perçues des contribuables. Cela peut aussi permettre d’éviter la corruption et favoriser une traçabilité des transactions au trésor public. Enfin, le paiement électronique pourrait aussi accroître le taux de collecte fiscale de l’État.

S.A.

« Malgré les mesures de relance mises en œuvre par les États, la banque centrale et la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale, NDLR) pour faire face à la crise sanitaire (Covid-19), l’activité du crédit peine à décoller ». Tel est le constat fait par le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), dans le « Bulletin des statistiques sur les coûts et conditions du crédit » dans la Cemac au premier semestre 2021.

Selon ce rapport qui vient d’être rendu public, le volume de nouveaux crédits octroyés par les banques aux entreprises et aux particuliers de la zone Cemac, au cours de la période sous revue, a baissé de près de 10 milliards de FCFA en glissement annuel. Concrètement, il est passé de 3 066,3 milliards de FCFA au premier semestre 2020, à 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021.

En glissement semestriel, cette baisse est encore plus drastique. Selon le rapport de la BEAC, les nouveaux crédits mis en place par les banques de l’espace Cemac sont passés de 3 820,7 milliards de FCFA au 2e semestre 2020, à seulement 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021. Ce qui correspond à une baisse de plus de 760 milliards de FCFA.

À en croire la banque centrale, ce ralentissement de l’activité de crédit survient dans un contexte pourtant marqué par une reprise des activités économiques, après les ravages de la pandémie du coronavirus. En effet, souligne la BEAC, l’« indicateur composite des activités économiques de la Cemac (ICAE) a crû de 8% à fin juin 2021, contre -5,9 % un an auparavant ».

La banque centrale n’explique cependant pas les raisons de ce phénomène, qui a consisté pour les établissements de crédit à financer davantage les économies de la Cemac en période de ralentissement des activités du fait du Covid-19, qu’en temps de reprise des activités économiques après les ravages de la crise sanitaire. « Malgré le ralentissement des activités économiques pendant la pandémie, les entreprises chargées de la fourniture du matériel et des équipements médicaux destinés à la riposte ont beaucoup sollicité les banques. Ce qui peut expliquer que plus de crédits aient été mis en place par les banques en 2020, en pleine crise sanitaire », avance un banquier.

BRM      

Pour la première édition du programme d’incubation annuelle de « La Fabrique des champions », le fonds Okoumé Capital, filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS), a sélectionné un total de 50 PME gabonaises parmi plus de 150 candidats, informe Okoumé Capital. Celles-ci ont été présentées le 11 mars à Libreville. Il était question au cours de cette rencontre, d’après Okoumé Capital, de les mettre en relation les unes avec les autres et leur faire rencontrer de potentiels partenaires d’affaires.

« J’ai pu nouer quelques contacts qui, je l’espère, pourront aboutir demain à des partenariats avec les autres PME qui peuvent avoir besoin de mes services ainsi qu’avec d’autres partenaires financiers présents », a affirmé Bertrand Ollomo Ebang, Fondateur d’Apex241, spécialisée dans la fourniture des drones pour les entreprises.

Parmi ces 50 PME sélectionnées, 19 exercent dans les secteurs agricoles ou agroalimentaires, 5 dans la filière bois, 3 dans la filière mines et extraction, 3 dans la santé, 6 dans le numérique, 4 dans le transport et 3 dans le marketplace. Toutes ces entreprises ont un chiffre d’affaires global estimé à plus de 4,4 milliards de FCFA en 2021, apprend-on. Un chiffre d’affaires que ces PME souhaitent améliorer grâce au programme « La Fabrique des champions ».

« Ce sont 50 entreprises que nous accueillons et accompagnerons sur le 1er semestre de l’année 2022. Elles ont été confrontées à différents tests puis à un passage devant un grand jury composé de personnalités du monde des affaires au Gabon et à l’étranger », a affirmé Chimène Ayito, Directrice générale du fonds Okoumé Capital. 

Financement

Toutes ces PME gabonaises ont en commun des difficultés de financement. « Obtenir des financements auprès des banques est très difficile. Elles préfèrent prêter aux grandes entreprises », soutient Bertrand Ollomo Ebang. Dans le cadre de ce programme, 467 PME gabonaises ont été interviewées, et il en ressort que ces PME ont un besoin en financement de 1200 milliards de FCFA, selon Éric Kacou, CEO de ESPartners, cabinet qui accompagne le fonds Okoumé Capital dans ce programme.

« Quand vous demandez aux banques pourquoi elles ne financent pas les PME, elles vous disent que les PME qui viennent n’ont pas les dossiers bien structurés, et ne sont pas forcément fiables. Et les PME expliquent qu’elles n’ont pas toujours la capacité qu’il faut pour bien s’organiser et qu’elles ne sont pas toujours informées des solutions qui existent », affirme Éric Kacou.

Alors, l’accompagnement d’Okoumé Capital va notamment comprendre la formation, le conseil et l’assistance technique. « Certains ont des coachs pour les aider à manager dans tous les aspects : Gestion, technique, marketing… Et au-delà de l’aspect coaching, il y a toute une équipe qui travaille derrière sur la structuration », explique Chimène Ayito.

Au terme de cet accompagnement, les entreprises les plus performantes du programme vont bénéficier également d’un accompagnement financier, à en croire le FGIS. « Idéalement, toutes ces PME ont droit à des financements. Certains seront portés par Okoumé. D’autres parts des partenaires financiers si possible. Notre mission consiste à trouver des partenaires financiers pour nous aider à les financer », explique la DG d’Okoumé Capital.

« La Fabrique des Champions » est un dispositif mis en place par Okoumé capital dans le but d’accompagner les PME gabonaises en proie à des difficultés de financement. Elle s’articule autour de 3 volets : l’accélération, l’incubation des startups et des petites entreprises.

Sandrine Gaingne

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La construction de la centrale solaire photovoltaïque de 120 MW à Ayemé Plaine, à 30 km de Libreville, va coûter plus de 150 millions d’euros (98,7 milliards de FCFA), informe l’entreprise Solen basée à Dubaï. Cette dernière est chargée de la conception, du financement, de la construction, la détention, l’exploitation et la maintenance de cette centrale qui s’étendra sur 251 hectares, à environ seize kilomètres au sud-ouest de la ville de Ntoum.

Le projet dont la convention-cadre a été signée le 2 mars dernier entre l’État gabonais et la société Solen va démarrer « ipso facto », selon l’entreprise. Il va se réaliser en deux phases de 60 MW chacune. La première phase sera réalisée en 15 mois, d’après l’entreprise. Pour son démarrage, la société a signé le 11 mars dernier avec l’État gabonais un accord d’achat d’électricité qui sera produite par cette centrale. Les termes de ce contrat n’ont pas été dévoilés.

Cette centrale permettra de satisfaire deux impératifs : la transition vers l’utilisation d’énergies renouvelables engagée par le Gabon et l’accroissement de l’offre énergétique pour la ville de Libreville et de sa périphérie.

SG

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