Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Les travaux de construction du nouveau terminal de l’Aéroport de Libreville (ADL) et de sa voie de contournement débuteront au mois de juin prochain. C’est ce qui ressort de la rencontre du 28 février 2022 entre le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, le gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba et le directeur général de GSEZ Airport, Igor Nyambie Simard.  

 « Concernant la voie de contournement, les travaux commenceront au mois de juin 2022 et s’achèveront en juin 2023, en fonction naturellement de la libération des différentes emprises dans le cadre de l’installation des populations impactées par ce projet. Pour l’aéroport de Libreville, les travaux commenceront par ailleurs en juin 2022 et s’étaleront sur une période supérieure de 18 mois pour être livrés en décembre 2024 », a déclaré Igor Nyambie Simard.

Impliquée dans les consultations publiques et évaluations de l’impact desdits travaux sur les populations environnantes, le gouverneur de l’Estuaire a rassuré quant à la fin de cette opération auprès des populations. « Les études d’impact sociales et environnementales ainsi que les évaluations sur les biens ont été faites, les populations impactées par le projet ont signé depuis le 18 février dernier les contrats d’achat de leurs biens. Dans deux mois, normalement elles vont devoir libérer les emprises », a rassuré Marie-Françoise Dikoumba.

Grâce à ces travaux, l’ADL s’étendra désormais sur une superficie de 21 000 m2, avec une capacité d’accueil de 2,2 millions de passagers, apprend-on.

Au sortir de cette rencontre, Ali Bongo Ondimba a instruit ses hôtes d’accélérer la mise en œuvre de ces chantiers qui permettront de fluidifier le trafic routier, de booster le développement commercial et socio-économique de ladite zone. Cela permettra au Gabon d’accroitre l’attractivité au niveau des différentes compagnies aériennes pour faciliter les connexions entre les différentes régions africaines et internationales, apprend-on.

Brice Gotoa

Suite à la guerre qui oppose actuellement l’Ukraine et la Russie, le Gabon annonce la mise en place des numéros d’urgence pour ses ressortissants vivant dans ces deux pays.

Selon un communiqué publié par la Primature gabonaise, ces numéros (+7 495 241 00 80 et +7 495 241 15 85) sont mis au service pour les étudiants et stagiaires en Ukraine. « Les autorités diplomatiques gabonaises en Russie et en Ukraine pilotent une cellule de prise en charge, au profit des compatriotes », explique la Primature. Mais elle n’indique pas encore combien de Gabonais sont enregistrés dans les deux pays en conflit ni quels moyens d’évacuation pourraient être utilisés si la situation empire sur le théâtre des opérations.

Selon le journal Le Monde, au moins dix personnes ont été tuées ce mardi matin dans le bombardement du centre-ville de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, non loin de la frontière russe. L’ONU dénombre déjà un million de personnes déplacées en Ukraine.

La Russie a lancé une offensive militaire contre l’Ukraine le 24 février dernier. Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré à la télévision avoir pris la décision de lancer une « opération militaire » officiellement sur demande des leaders des régions séparatistes du Donbass reconnues par Moscou en début de semaine. Le président ukrainien Volodymyr Zelenski qui parle d’un acte d’agression a instauré la loi martiale et promis d’armer tous les volontaires.

Sylvain Andzongo

Selon le ministère de l’Économie, le Gabon devrait voir sa production de manganèse au cours de l’exercice 2022, comparativement à 2021. Ainsi, cette production devrait se situer à 10,06 millions de tonnes en 2022, en progression de 6,9 % par rapport à 2021.  Sur la période 2023-2024, le Gabon projette une production moyenne de 11,11 millions de tonnes de manganèse.

Cette hausse de la production ira de pair avec le prix de vente du manganèse sur le marché international. En effet, indique le ministère de l’Économie, le prix de vente de la tonne de manganèse se situera à 152,4 dollars, en augmentation de 1,5 % en 2022 par rapport à 2021, et à 155,2 dollars en moyenne entre 2023 et 2024. Selon les explications du ministère de l’Économie, cette hausse de production est favorisée par la consolidation des activités sur le site de Ndjolé dans le Moyen-Ogooué par la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (Cicmhz), et grâce aux performances de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), principal exploitant de ce minerai dans le pays.

Ainsi, en dépit du contexte sanitaire actuel, la filière manganèse continue à enregistrer la hausse de production entamée depuis plusieurs années déjà. Une croissance soutenue par la forte demande de la Chine qui se positionne comme le premier client du Gabon depuis 2020.

S.A.

La République démocratique du Congo veut dupliquer le modèle de production des médicaments génériques gabonais. Son ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, Dr Jean Jacques Mbungani, a effectué ce 28 février 2022, une visite officielle à La Santé Pharmaceutique, usine de production des médicaments « made in Gabon » située dans la zone économique spéciale de Nkok.

« Nous avons vu toute la chaîne de production des médicaments telle que fabriquée ici par La santé pharmaceutique. Nous sommes satisfaits parce que le contrôle qualité est efficace. Et le professionnalisme accompagne également toute cette production. Nous sommes d’avis que dans un délai bref, La santé pharmaceutique pourra être implémentée également en RDC », a affirmé Dr Jean Jacques Mbungani.

Et le Gabon s’est dit disposé à apporter son expertise et ses compétences à la RDC dans ce domaine. Selon le directeur général de la Santé pharmaceutique, Rajeev Lila, il s’agira d’un partenariat gagnant-gagnant entre les deux pays d’Afrique centrale.

Opérationnelle depuis 2020, La Santé pharmaceutique SA est la première usine de fabrication des médicaments au Gabon. Elle est dotée d’une capacité de production d’un million de comprimés par jour (plus de 360 millions de comprimés par an), 200 000 gélules, 50 000 sirops et 20 000 pommades toutes les 8 heures.

Sandrine Gaingne

Le Gabon a importé de la France des produits d’une valeur de 402 millions d’euros (264 milliards de FCFA), révèle le service économique régional du ministère français de l’Économie pour l’Afrique centrale, qui vient de publier les chiffres du commerce entre le l’hexagone et les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). Ces importations sont en augmentation de 0,8 % par rapport à l’année précédente. En 2020, le Gabon avait acheté en France des produits d’une valeur de 260,5 milliards de FCFA (399 millions €), en recul de 12,5 % par rapport à 2019.

Les produits vendus par la France au Gabon sont entre autres, les équipements (machines, matériel électrique), les produits des industries agroalimentaires...

La France demeure ainsi le premier fournisseur du Gabon comme en 2020, et même en 2019. En 2020 la France était en tête des fournisseurs du Gabon dans le monde avec une part de marché de 26 % contre 24,3 % l’année précédente. La France est suivie par la Belgique, la Chine.

S’agissant des exportations du Gabon vers la France, elles ont été portées en 2021 selon le service économique régional du ministère français de l’Économie, par le manganèse dont les ventes vers ce pays ont accru de 16 % à 2,2 milliards de FCFA (40 millions d’euros).

SG

La société maritime Norden, basée au Danemark a récemment signé un contrat avec le minier Comilog (Compagnie minière de l’Ogooué), filiale gabonaise d’Eramet pour le transbordement du fret maritime au Gabon, informe la direction de Norden. Le transbordement est l’expédition de marchandises notamment du manganèse produit par Comilog, ou de conteneurs vers une destination intermédiaire, à travers des navires de transport ou des camions-citernes.

Ce contrat engage la société danoise à mettre en place et exploiter une station de transbordement située à 40 km du port d’Owendo, principale entrée et sortie des marchandises du pays. Ce centre permettra aux capesizes (navires de très grande taille) d’être chargés pour les voyages vers l’Asie. L’accord avec Comilog prévoit également que Norden gère le fret maritime pour une partie des cargaisons de manganèse transbordées. Ce qui apportera de l’efficacité au transport du manganèse et de la logistique, explique l’entreprise danoise.

Le contrat entre Comilog et Norden couvre une période de 10 ans et nécessite un investissement d’environ 40 millions de dollars (23,2 milliards de FCFA) au Gabon et en Afrique centrale, apprend-on.

« La logistique portuaire est une nouvelle opportunité de croissance passionnante pour nous (…). Ce type de solution logistique est une extension naturelle de notre offre de service à la clientèle et nous voyons un grand potentiel de croissance de nos activités à l’échelle mondiale en nous engageant dans un tel développement d’infrastructures en partenariat avec nos clients », déclare Jan Rindbo, Président directeur général de Norden.

Le développement de cette nouvelle activité au Gabon se fera par «Norden Transhipment Services Gabon», la succursale que lance la société danoise au Gabon.

 Comilog revendique la place de 2e producteur mondial de minerai de manganèse à haute teneur. Premier producteur de ce minerai au Gabon, la filiale d’Eramet a produit en 2021, 7 millions de tonnes de manganèse, en hausse de 21 % par rapport 2020.

SG

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Le ministre gabonais de l’Éducation, Pr Patrick Mouguiama Daouda (photo) a indiqué le 25 février 2022, l’ambition des autorités de pays de créer une classe intermédiaire entre la 5e année et la 6e.

« Nous avons pensé qu’il est nécessaire d’expérimenter ce qu’on appelle le cycle primaire + qui serait des écoles primaires, mais avec une classe de 6e année », a déclaré le Pr Patrick Mouguiama Daouda.

Selon le membre du gouvernement, la création de cette classe permettrait de mieux préparer l’apprenant au cycle secondaire. « On est habitué dans le système français à terminer le cycle primaire avec la 5e année, mais ce n’est pas universel et ça peut poser des problèmes parce que quand l’enfant passe du primaire au secondaire, il change d’environnement », a-t-il indiqué.

D’après le ministre de l’Éducation nationale, l’enfant passe d’un environnement où il avait un enseignant à un environnement où il va avoir plusieurs enseignants, c’est un choc psychologique. « Cette transition de la 5e année au secondaire pose des problèmes qu’il faut analyser. C’est pour ça que l’expérimentation d’une classe de 6e année au primaire avec des enseignants spécifiques nous permettrait de comprendre la transition entre le primaire et le secondaire et de comprendre le passage d’un système où on a un enseignant à un système à plusieurs enseignants », a expliqué le membre du gouvernement.

Cette décision intervient dans un contexte où chaque année au Gabon, le secteur éducatif est perturbé par des mouvements d'humeur des enseignants.  Le programme de l’année académique n’est jamais achevé ce qui impacte négativement sur les résultats des apprenants.

Brice Gotoa

Des populations de certains quartiers de la capitale Libreville connaissent depuis ce lundi matin, des difficultés à s’approvisionner en eau potable. Et pour cause, le réseau de distribution de la SEEG connaît quelques difficultés.

« Il est difficile pour moi depuis ce matin d’avoir de l’eau. Aucune goutte d’eau ne coule de mon robinet. Pareil chez mes voisins. Heureusement que nous avons quelques réserves d’eau », se plaint Jeanine Anguet, habitante du quartier Angondjè.

En effet, ces perturbations dans la distribution de l’eau potable avaient été annoncées le 25 février dernier par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Une situation causée selon l’entreprise par des travaux de maintenance et de sécurisation sur ses ouvrages de distribution d’eau potable notamment dans la partie Libreville Nord.

« Ces travaux programmés consistent au raccordement du groupe thermique de secours à la bâche d’Angondjè, et vont occasionner des perturbations dans la fourniture en eau potable entre 09h00 et 18h00 dans les quartiers Avorbam, Baulieu, Château, Cité 1, Cité 2, Cité 3, Cité 4, CHU d’Angondjè, Delta, Derrière l’école publique d’Okala, GIGI, Okala auberge et Sherko », explique le service marketing de l’entreprise.

D’après la SEEG, ces travaux visent à améliorer la desserte en eau dans la capitale Libreville confrontée à des coupures d’eau récurrentes.

SG

Le volet mobilisation des financements dans le cadre du projet de construction de la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim (83 MW), localité située à 125 km de Libreville sur le fleuve Komo, se précise.

Ainsi, apprend-on, la société Gabon Power Company (GPC), filiale détenue à 100 % par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), en partenariat avec le groupe industriel panafricain Eranove, a rencontré du 22 au 23 février, les représentants des organismes prêteurs du projet Ngoulmendjim. Le mandat d’arrangement est porté par le groupe Banque africaine de développement et le mandat de structuration par la Standard Chartered Bank.

« La série de réunions, dédiées au lancement des “due diligence” (vérifications nécessaires : Ndlr) techniques, juridiques, financières et environnementales, a permis de fixer les objectifs de levée de fonds du projet, à hauteur de 180 millions d’euros auprès de bailleurs institutionnels et de 150 millions d’euros auprès de banques commerciales » renseigne la GPC. Ce qui fait en tout 330 millions d’euros recherchés sur le marché financier, soit 216,6 milliards de FCFA.

Au regard de ce montant, l’on note que la GPC a revu ses ambitions financières à la hausse, car en novembre 2021, l’entreprise indiquait plutôt qu’elle voulait lever 300 millions d’euros (196,7 milliards de FCFA) sur le marché financier international, soit 30 millions d’euros de moins sur les ressources actuellement recherchées sur le marché. Toutefois, la GPC n’explique pas cette hausse de ses ambitions financières.

Le projet de centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim vise un productible annuel équivalent à 550 GWhs, et a également pour ambition de générer 1000 emplois directs et indirects. Cette centrale hydroélectrique est réalisée dans le cadre d’un accord de type build–own–operate–transfer (BOOT) qui comprend la conception, le financement, la construction et la gestion du projet. Les travaux auraient dû démarrer depuis 2019, mais la mobilisation des ressources financières évolue lentement.

Sylvain Andzongo

Le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda a procédé le 25 février 2022 à l’inauguration officielle de la Chambre nationale des métiers et de l’artisanat du Gabon (CNMAG). Fruit d’un partenariat entre le gouvernement gabonais, l’ambassade de France au Gabon et la Chambre des métiers de l’artisanat de France, cette structure est un cadre légal pour la promotion et l’épanouissement du métier du secteur artisanal. Le but est de permettre à ces activités de participer à la création de richesse, d’emplois et de former une classe d’entrepreneurs individuels.

« Cette Chambre est la vôtre. Elle est un instrument à votre service pour vous encadrer et vous accompagner dans tous les domaines de vos activités professionnelles. En bon ouvrier, vous savez que le chantier est désormais ouvert. Je compte donc sur votre professionnalisme et votre engagement pour entamer le chantier de la structuration du secteur de l’artisanat afin que celui-ci occupe une place significative dans notre économie et contribue à la création de la richesse nationale », a déclaré Hugues Mbadinga Madiya, ministre du Commerce.

Pour l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek, cette chambre des métiers est un outil commun des artisans et des pouvoirs publics. Il s’agit d’un espace de dialogue, de concertation et de production de propositions concrètes. « Ce secteur doit faire face à de nombreux défis : la professionnalisation, la structuration, l’innovation pour répondre au besoin d’un marché concurrentiel et de plus en plus mondialisé », a indiqué Alexis Lamek.

Le président de la CNMAG, Serge Charles Nkoma Hapita, a qualifié ce moment d’historique. « La réalisation de ce projet changera pour toujours l’environnement économique de notre pays », a-t-il affirmé. Avant de rappeler aux artisans que « la Chambre des métiers est là pour répondre à leurs attentes, pour les informer, pour les former ». Selon lui, les artisans représentent 80 % de la population active du Gabon et regorgent de nombreux talents.

Mais, la plupart de ces artisans exercent de manière informelle. « Notre pays a un PIB de plus 8000 dollars par tête, sans le secteur de l’artisanat. Il apparaît clairement que l’artisanat augmenterait de façon considérable le PIB du Gabon, si ce secteur n’était pas en grande partie dans l’informel », a souligné le président de la CNMAG.

Brice Gotoa

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