« Malgré les mesures de relance mises en œuvre par les États, la banque centrale et la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale, NDLR) pour faire face à la crise sanitaire (Covid-19), l’activité du crédit peine à décoller ». Tel est le constat fait par le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), dans le « Bulletin des statistiques sur les coûts et conditions du crédit » dans la Cemac au premier semestre 2021.
Selon ce rapport qui vient d’être rendu public, le volume de nouveaux crédits octroyés par les banques aux entreprises et aux particuliers de la zone Cemac, au cours de la période sous revue, a baissé de près de 10 milliards de FCFA en glissement annuel. Concrètement, il est passé de 3 066,3 milliards de FCFA au premier semestre 2020, à 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021.
En glissement semestriel, cette baisse est encore plus drastique. Selon le rapport de la BEAC, les nouveaux crédits mis en place par les banques de l’espace Cemac sont passés de 3 820,7 milliards de FCFA au 2e semestre 2020, à seulement 3 057,6 milliards de FCFA au premier semestre 2021. Ce qui correspond à une baisse de plus de 760 milliards de FCFA.
À en croire la banque centrale, ce ralentissement de l’activité de crédit survient dans un contexte pourtant marqué par une reprise des activités économiques, après les ravages de la pandémie du coronavirus. En effet, souligne la BEAC, l’« indicateur composite des activités économiques de la Cemac (ICAE) a crû de 8% à fin juin 2021, contre -5,9 % un an auparavant ».
La banque centrale n’explique cependant pas les raisons de ce phénomène, qui a consisté pour les établissements de crédit à financer davantage les économies de la Cemac en période de ralentissement des activités du fait du Covid-19, qu’en temps de reprise des activités économiques après les ravages de la crise sanitaire. « Malgré le ralentissement des activités économiques pendant la pandémie, les entreprises chargées de la fourniture du matériel et des équipements médicaux destinés à la riposte ont beaucoup sollicité les banques. Ce qui peut expliquer que plus de crédits aient été mis en place par les banques en 2020, en pleine crise sanitaire », avance un banquier.
BRM
Pour la première édition du programme d’incubation annuelle de « La Fabrique des champions », le fonds Okoumé Capital, filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS), a sélectionné un total de 50 PME gabonaises parmi plus de 150 candidats, informe Okoumé Capital. Celles-ci ont été présentées le 11 mars à Libreville. Il était question au cours de cette rencontre, d’après Okoumé Capital, de les mettre en relation les unes avec les autres et leur faire rencontrer de potentiels partenaires d’affaires.
« J’ai pu nouer quelques contacts qui, je l’espère, pourront aboutir demain à des partenariats avec les autres PME qui peuvent avoir besoin de mes services ainsi qu’avec d’autres partenaires financiers présents », a affirmé Bertrand Ollomo Ebang, Fondateur d’Apex241, spécialisée dans la fourniture des drones pour les entreprises.
Parmi ces 50 PME sélectionnées, 19 exercent dans les secteurs agricoles ou agroalimentaires, 5 dans la filière bois, 3 dans la filière mines et extraction, 3 dans la santé, 6 dans le numérique, 4 dans le transport et 3 dans le marketplace. Toutes ces entreprises ont un chiffre d’affaires global estimé à plus de 4,4 milliards de FCFA en 2021, apprend-on. Un chiffre d’affaires que ces PME souhaitent améliorer grâce au programme « La Fabrique des champions ».
« Ce sont 50 entreprises que nous accueillons et accompagnerons sur le 1er semestre de l’année 2022. Elles ont été confrontées à différents tests puis à un passage devant un grand jury composé de personnalités du monde des affaires au Gabon et à l’étranger », a affirmé Chimène Ayito, Directrice générale du fonds Okoumé Capital.
Financement
Toutes ces PME gabonaises ont en commun des difficultés de financement. « Obtenir des financements auprès des banques est très difficile. Elles préfèrent prêter aux grandes entreprises », soutient Bertrand Ollomo Ebang. Dans le cadre de ce programme, 467 PME gabonaises ont été interviewées, et il en ressort que ces PME ont un besoin en financement de 1200 milliards de FCFA, selon Éric Kacou, CEO de ESPartners, cabinet qui accompagne le fonds Okoumé Capital dans ce programme.
« Quand vous demandez aux banques pourquoi elles ne financent pas les PME, elles vous disent que les PME qui viennent n’ont pas les dossiers bien structurés, et ne sont pas forcément fiables. Et les PME expliquent qu’elles n’ont pas toujours la capacité qu’il faut pour bien s’organiser et qu’elles ne sont pas toujours informées des solutions qui existent », affirme Éric Kacou.
Alors, l’accompagnement d’Okoumé Capital va notamment comprendre la formation, le conseil et l’assistance technique. « Certains ont des coachs pour les aider à manager dans tous les aspects : Gestion, technique, marketing… Et au-delà de l’aspect coaching, il y a toute une équipe qui travaille derrière sur la structuration », explique Chimène Ayito.
Au terme de cet accompagnement, les entreprises les plus performantes du programme vont bénéficier également d’un accompagnement financier, à en croire le FGIS. « Idéalement, toutes ces PME ont droit à des financements. Certains seront portés par Okoumé. D’autres parts des partenaires financiers si possible. Notre mission consiste à trouver des partenaires financiers pour nous aider à les financer », explique la DG d’Okoumé Capital.
« La Fabrique des Champions » est un dispositif mis en place par Okoumé capital dans le but d’accompagner les PME gabonaises en proie à des difficultés de financement. Elle s’articule autour de 3 volets : l’accélération, l’incubation des startups et des petites entreprises.
Sandrine Gaingne
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La construction de la centrale solaire photovoltaïque de 120 MW à Ayemé Plaine, à 30 km de Libreville, va coûter plus de 150 millions d’euros (98,7 milliards de FCFA), informe l’entreprise Solen basée à Dubaï. Cette dernière est chargée de la conception, du financement, de la construction, la détention, l’exploitation et la maintenance de cette centrale qui s’étendra sur 251 hectares, à environ seize kilomètres au sud-ouest de la ville de Ntoum.
Le projet dont la convention-cadre a été signée le 2 mars dernier entre l’État gabonais et la société Solen va démarrer « ipso facto », selon l’entreprise. Il va se réaliser en deux phases de 60 MW chacune. La première phase sera réalisée en 15 mois, d’après l’entreprise. Pour son démarrage, la société a signé le 11 mars dernier avec l’État gabonais un accord d’achat d’électricité qui sera produite par cette centrale. Les termes de ce contrat n’ont pas été dévoilés.
Cette centrale permettra de satisfaire deux impératifs : la transition vers l’utilisation d’énergies renouvelables engagée par le Gabon et l’accroissement de l’offre énergétique pour la ville de Libreville et de sa périphérie.
SG
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Au Gabon, malgré la levée de l’ensemble des mesures de riposte contre la Covid-19, le transport public urbain des personnes reste gratuit dans le Grand Libreville. L’information a été donnée par le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, le 12 mars 2022 sur la télévision nationale.
« Aujourd’hui en dépit des lourdes charges financières générées par ladite gratuité et de la levée de toutes les mesures de restrictions liées à l’urgence sanitaire, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba a décidé de la poursuite de la gratuité du transport public urbain des personnes », a déclaré Brice Constant Paillat.
Selon le ministre des Transports, Ali Bongo Ondimba a demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de s’assurer que ces prestations servies aux populations ne connaissent pas d’interruption jusqu’à nouvel ordre.
La gratuité du transport public en commun des personnes avait été mise en place par le gouvernement gabonais depuis le 12 avril 2020 afin d’atténuer les répercussions de la crise sanitaire et le confinement du Grand Libreville. Ce transport public est assuré par les deux entreprises publiques de l’État : Sogatra et Trans’Urb.
Brice Gotoa
Au cours de la célébration du 54e anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), le président de la République gabonaise Ali Bongo Ondimba a laissé entendre qu’il sera candidat à l'élection présidentielle de 2023.
« 2023 approches à grands pas. Je serai là avec vous, pour vous. La seule issue sera la victoire. Une victoire nette et indiscutable, pour que le travail commencé puisse être achevé », a-t-il déclaré dans le discours qu’il a prononcé lors du meeting organisé à cet effet.
Il est également revenu sur son état de santé et a assuré ses militants qu’il a « définitivement surmonté » la « terrible épreuve » qu’il a traversée, faisant allusion à l’AVC dont il a été victime en 2018.
Et, en attendant le lancement officiel de la campagne, le président de la République a saisi l’occasion de ce meeting pour appeler les membres du parti à se mobiliser déjà sur le terrain. « D’ici là, je vous demande, à toutes et tous, dans chaque ville et dans chaque village du pays, dans chaque quartier, dans chaque rue, dans chaque maison, de porter haut et fort le message du PDG ».
Âgé de 63 ans, Ali Bongo Ondimba est au pouvoir depuis 2009. Réélu en 2016, il est statutairement le candidat de son parti pour les prochaines élections présidentielles. Selon la constitution du pays révisée en 2017, le président peut se représenter indéfiniment.
SG
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La directrice régionale adjointe de l’Organisation internationale des migrations (OIM), Sophie Nonnenmacher a échangé le 9 mars 2022 à Libreville avec le ministre gabonais de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas. La responsable onusienne a informé le membre du gouvernement de l’invitation du Gabon à New York aux États-Unis d’Amérique, en mai prochain, pour la révision du Pacte mondial sur les migrations, signé en 2018. Une occasion donnée au Gabon de partager son expérience sur le sujet.
« J’ai informé la ministre sur une initiative mondiale qui s’appelle la révision du Pacte mondial sur les migrations. C’est un texte qui porte toutes les questions de la migration et qui vise à favoriser la coopération internationale. Le ministère de la Justice joue un rôle clé dans tout ce qui a trait à la migration », a déclaré Sophie Nonnenmacher.
Depuis quelques années, le Gabon dispose d’une politique efficace dans la bonne gouvernance de la migration. « Je voudrais féliciter le Gabon sur le dispositif qui existe à ce jour dans la gouvernance de la migration et surtout sur le fait d’avoir adopté récemment une nouvelle loi sur les questions de la traite des enfants », a expliqué la directrice régionale adjointe de l’OIM. Tout en souhaitant que le Gabon soit représenté par une forte délégation au regard de sa gestion exemplaire des questions de migrations.
L’OIM s’occupe pour l’essentiel de la gestion des migrations internes et externes dans le monde. L’organisation est composée de 195 États, dont le Gabon qui a adhéré à plusieurs conventions internationales de cette thématique. Le Gabon a pris plusieurs mesures dont le rapatriement des enfants en situation de traite dans les pays de départ, la pénalisation de la traite dans le Code pénal et la signature des Conventions relatives à la traite des personnes avec les pays d’origine.
Brice Gotoa
La direction générale de la pêche et de l’aquaculture (DGPA) et l’Institut de recherche agronomique et forestière (IRAF) ont procédé le 9 mars 2022 à la signature d’une convention de partenariat. Cet acte marque le lancement de la première campagne d’évaluation directe de stocks de crevettes au Gabon.
Désormais, l’IRAF et la DGPA veilleront à la gestion directe des stocks de crevettes. « Nos chercheurs vont aller sur le terrain, ils vont explorer tout le milieu en long et en large et dans le temps pour acquérir vraiment des connaissances qui vont nous permettre de mieux cerner ce qui se passe dans ce milieu afin de mieux prendre les décisions qui s’imposent », a déclaré Pr Jacques-François Mavoungou, directeur général de l’IRAF.
Pour la directrice générale de la pêche et de l’aquaculture, Ada Prudence Malemba Makaya, l’objectif est de se faire accompagner par les connaisseurs du domaine. « Dans les années 2003, nous étions autour de 3 000 tonnes. Nous avons constaté qu’il y a une diminution dans les stocks actuels. Nous avons sollicité l’IRAF pour aller dans les bateaux pour nous ramener effectivement des chiffres précis », a expliqué Ada Prudence Malemba Makaya.
Ce partenariat permettra à terme de mieux cerner le statut biologique des stocks de crevettes du Gabon afin de prendre les meilleures décisions concernant cette pêcherie.
Brice Gotoa
La Société nationale des hydrocarbures du Gabon, Gabon Oil Company (Gab’Oil) a un nouveau président du conseil d’administration (PCA) depuis le 10 mars, en la personne de Claude Ahavi.
Cette décision a été prise lors du conseil des ministres tenu le 10 mars à Libreville par Ali Bongo Ondimba. Le nouveau PCA remplace à ce poste Maurice Dikongo, nommé en 2019. M. Ahavi a été directeur général de l’Institut national de la poste des technologies de l’information et de la communication (Inptic).
Le nouveau PCA hérite d’une entreprise qui doit relever plusieurs défis. Depuis quelques années, la Gabo’Oil a décidé de se lancer dans la distribution des produits pétroliers à travers la construction de ses propres stations-service. Ce qui s’est matérialisé par la construction d’une première station à la Zone économique spéciale de Nkok en 2018. D’autres stations-service sont développées dans le pays.
Engagé dans la diversification de son économie, le Gabon veut davantage valoriser ses ressources gazières, via sa compagnie nationale des hydrocarbures. Dans ce cadre, le pays qui dispose des réserves de gaz estimées à plus de 100 milliards de m3 a opté de passer du diésel ou de l’essence au gaz pour alimenter le pays en énergie électrique et pour faire fonctionner les véhicules.
La Gabon Oil est une société anonyme à capitaux publics avec conseil d’administration, créée le 24 août 2011 par décret présidentiel. Elle assure la gestion et la défense des intérêts de l’État dans le secteur des hydrocarbures. Cette société possède trois filiales et des participations dans plusieurs entreprises de l’industrie pétrolière et compte 200 collaborateurs nationaux répartis sur 5 sites opérationnels.
S.A.
Au cours du conseil des ministres du 10 mars 2022 présidé par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, le gouvernement a adopté le décret qui met fin au port obligatoire du masque dans tous les espaces publics.
Toutefois, « au regard du caractère particulier de la pandémie de la Covid-19, le conseil des ministres rappelle que le port du masque reste fortement recommandé dans les espaces clos et que le respect du schéma vaccinal prescrit par les autorités sanitaires est de rigueur », a indiqué Alain Claude Bilie By Nze, porte-parole du gouvernement.
Cette décision intervient au lendemain de l’adresse à la nation du président Ali Bongo Ondimba, le 9 mars 2022, annonçant la levée de l’ensemble des mesures restrictives de riposte contre la Covid-19. Car, « compte tenu de la situation sanitaire, celles-ci ne sont plus justifiées », avait-t-il précisé.
Selon le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil), le Gabon a enregistré en 48 heures, 2 nouveaux cas positifs sur 2 739 tests réalisés, soit un taux de positivité de 0,07 %, 2 personnes hospitalisées et 16 nouvelles guérisons. Le pays compte 49 cas actifs.
Brice Gotoa
Le Gabon a décidé de soutenir la candidature de l’Arabie Saoudite qui veut abriter l’Exposition internationale 2030, lors des élections prévues en mars 2023 à Paris, en France.
C’est ce qui ressort au terme du conseil de ministres présidé le 10 mars à Libreville par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba. « Le conseil des ministres a marqué l’accord de la République gabonaise à la demande de soutien du Royaume d’Arabie Saoudite lors des élections prévues en mars 2023 à Paris pour désigner le pays devant abriter l’Exposition internationale 2030 », lit-on dans le communiqué final des travaux.
Peu avant ce conseil, Ali Bongo a reçu une délégation saoudienne conduite par Ahmed A. Kattan, conseiller au cabinet Royal, porteur d’un message de Salman Ben Abdulaziz AL-Saoud, roi du Royaume d’Arabie Saoudite.
Avant le Gabon, l’Algérie, la Mauritanie et le Maroc ont déjà officiellement annoncé leur soutien à la candidature saoudienne déposée en octobre 2021. Le Bureau international des expositions rendra son verdict en 2023 au terme d’un processus qui se déroulera en cinq étapes et sera clôturé par des élections.
L’Arabie saoudite est en compétition avec la Corée du Sud, l’Italie, l’Ukraine et la Russie. Les deux derniers voient leurs chances compromises à cause du conflit qui les oppose depuis deux semaines. L’exposition mondiale durera six mois. Elle permettra aux pays hôtes et participants de présenter les derniers développements scientifiques et technologiques, leur culture et leur patrimoine, ainsi que les progrès réalisés dans les secteurs environnementaux, sociaux et économiques.
S.A.