Pour l’année 2022, le ministère en charge de l’Éducation nationale annonce l’ouverture de 18 internats pour prendre en charge des élèves des familles gabonaises économiquement faibles.
Ainsi, explique cette administration, ces internats dédiés aux élèves défavorisés seront répartis dans toutes les provinces du pays. Si la clé de répartition n’est pas encore révélée, le ministère précise que ces structures seront dotées de cantines scolaires et autres lieux de restauration alternative, proposant des menus équilibrés. Ces restaurants alternatifs seront ouverts progressivement, pour prévenir certaines maladies comme le diabète et l’hypertension artérielle.
Selon la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), les Gabonais économiquement faibles (GEF) sont définis, comme étant toutes les personnes de nationalité gabonaise âgée de 16 au moins et ayant un revenu inférieur à 80 000 FCFA. Le nombre de Gabonais économiquement faibles recensés en 2021 est estimé à 761 814 par la Cnamgs. Mais les autorités veulent redéfinir le statut des GEF. Raison pour laquelle, le 18 septembre 2021, le ministère des Affaires sociales et des droits de la femme a annoncé le démarrage imminent d’une enquête nationale consacrée à la redéfinition du groupe de mots « Gabonais économiquement faibles ».
Cette enquête est menée en partenariat avec la Banque mondiale. L'action, explique le ministère des Affaires sociales, vise non seulement à requalifier les Gabonais économiquement faibles, mais également à toiletter le fichier de cette catégorie de citoyens. En effet, les fichiers des Gabonais économiquement faibles de la Cnamgs n’ont pas été revus depuis plusieurs années.
S.A.
Le parti de l’opposition « Les démocrates » a confirmé ce 10 mars 2022, la démission de ses membres Jean Pierre Doukaga Kassa et Jean Norbert Diramba. Ces derniers ont déposé leurs lettres de démission quelques heures avant leurs nominations respectives comme ministres du Tourisme et de l’Économie numérique au sein du gouvernement Ossouka Raponda.
Dans un communiqué publié ce jeudi, Les démocrates se désolidarisent de ces nominations pour lesquelles ils disent n’avoir pas été consulté ou donné leur accord au préalable. « En date du 08 mars 2022 vers 19 h 45, nous avons été surpris et stupéfaits de la nomination de Jean Norbert Diramba comme ministre du Tourisme, et Jean Pierre Doukaga Kassa comme ministre de l’Économie numérique au sein du gouvernement Ossouka sans aucune consultation au préalable. Une entrée au gouvernement très fracassante, puisque notre formation politique étant de l’opposition », lit-on.
Le parti du président Guy Nzouba Ndama (photo) prend acte des démissions de Jean Pierre Doukaga Kassa et Jean Norbert Diramba et rassure ses partisans. « Les lettres de démission faisant foi (dans les réseaux sociaux), nous prenons acte et suivons le combat qui est le nôtre en toute quiétude… L’acte posé par nos deux ex-amis ne devra amener le doute sur aucun fondement de notre idéologie politique ni affecter le fonctionnement de notre formation politique. Nous devrions continuer le combat qui est le nôtre avec assurance », soutient le parti de l’opposition né en 2017 sur les cendres de l'Alliance pour le Nouveau Gabon.
Sur les raisons de leur démission, Jean Norbert Diramba, l’actuel maire de Mouila, affirme que Les démocrates n’ont pas une « vision claire du développement de notre pays », tandis que Pierre Doukaga Kassa affirme tout simplement vouloir donner une « autre orientation à mon action politique ».
Pour l’instant, les nouveaux ministres du Tourisme et de l’Économie numérique n’ont pas donné d’informations sur leurs prochaines destinations politiques. Mais, plusieurs observateurs pensent qu’ils vont rejoindre les rangs du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir. Un comme d’autres opposants gabonais l’ont fait tout récemment. Notamment Frédéric Massavala, René Ndemezo’o Obiang, Féfé Onanga, Jean Eyeghe Ndong... Ce dernier a d’ailleurs été nommé Haut-commissaire de la République la semaine dernière.
SG
Selon les informations du ministère chargé de l’Éducation nationale, l’État va mettre en place en cette année 2022, une police afin de juguler la violence en milieu scolaire.
Ainsi, renseigne le ministère, il s’agira de mettre en fonctionnement le service chargé de la sécurité scolaire (auxiliaires de sécurité) au sein de l’ensemble des établissements secondaires pour maîtriser le taux d’incidents dans ce milieu. Les modalités de mise en place de cette sorte de police dans les campus de l’enseignement secondaire ne sont pas encore révélés, encore moins les échéances de mise en œuvre dudit projet gouvernemental.
Selon l’enquête sur l’état des lieux de la violence réalisée en 2019 et présentée par l’Unicef-Gabon, les violences en milieu scolaire (VMS) s’observent depuis quelques années dans les établissements scolaires du pays. Ces actes de violence sont physiques, psychologiques, ou verbaux, sexuels et en ligne avec l’ouverture au numérique.
Cette étude a permis de documenter le profil de violences par sexe et selon les différentes entités géographiques du pays. Ainsi, 80 % d’élèves enquêtés ont déclaré avoir été victimes de violences verbales et psychologiques. Respectivement 56 % d’enseignants et 60 % du personnel administratif ont également subi ce type de violence. Pour ce qui est de la prévalence des violences physiques en milieu scolaire, il ressort que près de 59 % des acteurs du système éducatif, quel que soit le groupe d’appartenance, ont été victimes de cette forme de violence. De même, concernant les violences sexuelles, 18 % d’apprenants et 13 % d’enseignants ou personnel administratif ont déclaré en être victimes.
À en croire l’Unicef, en dépit de ces prévalences élevées, près de 70 % des victimes de VMS n’engagent aucun recours quelle que soit la forme de la violence subie à l’école. D’où le projet de création d’une police scolaire.
S.A.
248 formations sanitaires seront réhabilitées au Gabon d’ici 2023, a annoncé le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong. C’était le 7 mars dernier lors de la deuxième journée des « Matinées PAT », Journées organisées par le gouvernement pour faire le bilan à mi-parcours du plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise lancé en janvier 2021.
Parmi les structures à réhabiliter, le membre du gouvernement cite le centre hospitalier de Ntoum dans la province de l’Estuaire, celui de Makokou dans l’Ogooué-Ivindo. Ces travaux concernent également les centres médicaux de Ndende (province de la Ngounié), Leconie et Okondja (Haut-Ogooué), de Mitzic et Medouneu (Woleu-Ntem) et d’Oveng et Mvadi (Ogooué-Ivindo). La réhabilitation de trois pavillons de l’hôpital psychiatrique de Melen, du Centre médical de Moabi dans la province de la Nyanga, ainsi que la fourniture et l’installation d’équipements d’anesthésie et de réanimation au Centre hospitalier régional Amissa Bongo de Franceville… figurent dans la liste des bénéficiaires de ce programme.
Certains de ces centres sont déjà en cours de réhabilitation. À en croire le ministre de la Santé, les travaux sont déjà engagés dans 42 structures sanitaires à travers le pays.
Ces travaux sont financés en partie à travers le Projet d’appui au secteur santé phase 2 (PASS2), initié en 2016 dans le but d’accompagner le Gabon dans la mise à niveau de l’offre de soins dans ses régions sanitaires les moins développées. Et d’autre part, par l’État gabonais via le plan d’accélération de la transformation. Les travaux engagés dans le cadre du PAT nécessitent des financements compris entre 50 et 100 milliards de FCFA à l’horizon 2023, apprend-on.
SG
Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba a annoncé la mise à disposition prochaine d’un fonds de garantie de 12 milliards de FCFA en faveur de l’artisanat. C’était le 8 mars 2022 au cours de la rencontre avec une trentaine d’artisans et entrepreneurs gabonais, afin de s’imprégner et mieux connaître les difficultés auxquelles ces derniers sont confrontés au quotidien.
Selon le président gabonais, ce fonds permettra aux start-ups et aux porteurs de projets, des jeunes en majorité, d’accéder plus facilement aux financements en limitant les garanties exigées par les banques et en réduisant le coût du crédit par une meilleure maîtrise des risques.
S’agissant de l’accès aux financements, Ali Bongo Ondimba a rappelé la relance des activités du Fonds Okoumé capital et évoqué la création du programme « La fabrique des champions », doté d’un fonds de 8 milliards de FCFA pour financer les microentreprises à fort potentiel.
« Certains artisans présents dans cette salle ont d’ores et déjà pu en bénéficier. Toutefois, nos efforts en faveur de l’artisanat ne sauraient s’arrêter à ce niveau. Un fonds de garantie de 12 milliards de FCFA, toujours avec l’appui d’Okoumé Capital, sera bientôt opérationnel », a déclaré le chef de l’État.
Concernant l’accès à la commande publique et privée, Ali Bongo Ondimba a fait promulguer une loi sur la sous-traitance. Elle permettra de favoriser l’accès aux marchés pour les jeunes entrepreneurs grâce à l’institution d’une bourse de sous-traitance. « Je saisis cette occasion pour instruire le gouvernement de mettre en place un cadre juridique afin de prendre dans les meilleurs délais, l’ensemble des textes réglementaires permettant de rendre pleinement opérationnel ce dispositif », a-t-il indiqué.
Selon la Communication présidentielle, cette rencontre avec le chef de l’État a réuni des artisans et entrepreneurs les plus performants de l’année 2021. Ils ont été sélectionnés sur la base de l’originalité de leurs produits, de leur innovation et de leur capacité à promouvoir le « made in Gabon ». L’objectif de cette rencontre était de présenter au président gabonais un échantillon de l’écosystème entrepreneurial qui témoigne d’un dynamisme réel de ce secteur.
Brice Gotoa
Les travaux de construction, de réfection et d’extension des centres de formation professionnelle ont permis depuis janvier 2021 d’augmenter considérablement la capacité d’accueil et de l’offre de la formation au Gabon. Selon la ministre Madeleine Berre de la Formation professionnelle, cette offre est passée de 2000 places à 8000 places selon le membre du gouvernement. Soit une hausse de 300 %.
Parmi les centres, « il y en a trois dont les constructions sont terminées. Le centre de Nkok opérationnel depuis 2021, le centre de Mvengue qui est opérationnel depuis 2022, et nous avons le centre de Tchengue qui est terminé en termes de construction, mais, qui sera rendu opérationnel à la fin de l’année 2022 », a expliqué la ministre Madeleine Berre. C’était le 7 mars dernier dans le cadre du premier bilan de la mise en œuvre du plan d’accélération de la transformation (PAT), « Matinées PAT » axée sur le pivot social.
À côté de ces écoles, il y a neuf centres de formation professionnelle dont les travaux de réfection et d’extension sont en cours de réalisation. Il s’agit notamment du centre BTP-Bois Nkok, TIC Nkok, Basile Ondimba (Libreville), CFP Valentin Mihindou Mi Nzamba (Tchibanga), CFPP Basile Ondimba (Koulamoutou), École nationale de commerce (Port-Gentil), centres de formation et de perfectionnement professionnels au Gabon (CFPP) (Port-Gentil), École supérieure de commerce (Port-Gentil) et École nationale de développement rural (Oyem).
Spécialisés dans le bois, le bâtiment, les travaux publics ou transport et logistique… ces centres professionnels sont construits ou réhabilités dans le but d’adapter la formation professionnelle aux besoins du marché de l’emploi. Et réduire ainsi le taux de chômage en milieu jeune, comme le prévoit le PAT.
Éducation nationale
Dans le domaine de l’éducation nationale, la capacité d’accueil dans les établissements scolaires du Gabonais a augmenté de 27 000 places en moins de deux ans, selon le ministre de l’Enseignement supérieur Patrick Mouguiama Daouda. Ce qui a été rendu possible grâce à la construction de 559 salles de classe, représentant 20 établissements scolaires construits ou réhabilités en moins de deux ans au Gabon. 100 autres salles de classe seront livrées avant la rentrée scolaire 2022-2023 informe le membre du gouvernement. L’objectif du Gabon est de construire d’ici 2023, 4000 salles de classe. Ce qui devrait permettre selon les autorités de limiter à 35 le nombre d’élèves par classe.
Tous ces projets sont réalisés grâce à un financement du gouvernement gabonais avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre du Projet d’investissements dans le secteur de l’éducation au Gabon (PISE). C’est un programme financé à hauteur de 101 milliards de FCFA par l’AFD.
Le pivot social du plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise avait pour but de créer les conditions d’un nouveau pacte social en renforçant l’efficacité des services publics et en créant un nouveau dispositif d’accompagnement à l’employabilité et à l’autonomisation des jeunes. Dans les secteurs de la santé et des affaires sociales, des progrès ont également été réalisés dans ce sens selon les ministres Guy Patrick Obiang Ndong et Prisca Koho Nlend.
Sandrine Gaingne
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« Je vous annonce la levée de l’ensemble des mesures restrictives de libertés prises dans le cadre de la riposte contre la Covid-19. Compte tenu de la situation sanitaire, celles-ci ne sont plus justifiées », a déclaré le président de la République dans son adresse à la Nation ce 9 mars 2022. Cette décision devrait être effective dans les « brefs délais ».
Parmi ces mesures, l’on peut citer le couvre-feu instauré depuis le mois de mars 2020, après l’enregistrement du premier cas de Covid-19, la limitation du nombre de personnes dans les lieux publics ou la présentation des tests Covid négatifs ou des carnets de vaccination pour avoir accès aux lieux publics…
Cette décision du chef de l’État est motivée par la baisse des cas de Covid-19 dans le pays ainsi que la hausse du nombre de personnes vaccinées. À la date du 6 mars 2021, selon les données du ministère de la Santé, le Gabon enregistre 63 cas actifs et plus de 25% de la population vaccinée. Cependant, le chef de l’État appelle toujours les populations à continuer à se faire vacciner.
SG
Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong a reçu ce 9 mars à Libreville, un don de 547 200 doses du vaccin Johnson and Johnson de Ryu Chang Soo, ambassadeur de la République de Corée du Sud au Gabon. C’était en présence des représentants résidents de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
Selon le membre du gouvernement, « ce don permettra d’améliorer significativement la couverture vaccinale contre la Covid-19 du pays ». Car, selon les données sanitaires officielles, au 5 mars 2022, le taux de couverture vaccinale complète au Gabon est de 24,69 %, celui de la première dose est de 29,29 %. Ce qui est encore loin de l’objectif de 50 % de la population totale vaccinée.
Parmi les vaccinés, le ministère de la Santé note que 71,29 % sont des hommes ; 4,74 % ont plus de 60 ans ; 4,01 % sont hypertendus ; 1,09 % sont diabétiques. Le personnel de santé représente 2,81 % des vaccinés ; le personnel de forces de défense et sécurité, 5,9 %.
Selon les autorités sanitaires, la vaccination est une mesure de prévention complémentaire des mesures barrières. Toute personne vaccinée est invitée à continuer de les appliquer scrupuleusement, afin de ne pas se contaminer et mettre en danger la vie de ceux qui ne sont pas vaccinés. Par ailleurs, la vaccination ne constitue en aucun cas un traitement contre la Covid-19.
Le ministère de la Santé publique rappelle la nécessité pour toute personne ayant un diagnostic confirmé ou présentant ou ayant présenté dans les semaines précédant le jour de la vaccination, un symptôme suspect de Covid-19, une fièvre traitée comme un paludisme, de ne pas se faire vacciner et d’en informer l’équipe de vaccination. Cette dernière orientera le volontaire concerné dans le centre de dépistage.
S.A.
Selon la Banque mondiale dans son dernier rapport intitulé « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2022 », le Gabon est le pays d’Afrique subsaharienne qui a fait le plus de réformes en matière de droits de la femme en 2021.
D’après la Banque mondiale, le Gabon a réformé cinq des neuf indicateurs pris en compte par le rapport. « Le Gabon se distingue par une réforme complète de son Code civil et la promulgation d’une loi visant à éliminer la violence à l’égard des femmes, des évolutions qui ont fait passer son score de 57,5 en 2020 à 82,5 en 2021 », indique la Banque mondiale. Grâce à ce score, d’après Alice Ouedraogo, représentante résidente du Groupe de la Banque mondiale pour le Gabon, « le Gabon est classé parmi les meilleurs pays en Afrique concernant l’égalité entre hommes et femmes ». Le Gabon occupe la 9e place des pays en Afrique subsaharienne et la première place dans la zone Cemac.
Parmi les réformes ayant permis au Gabon d’améliorer son score, la Banque mondiale cite la réforme dans l’indicateur Entrepreneuriat. « Le Gabon a rendu l’accès au crédit plus facile pour les femmes en interdisant la discrimination fondée sur le genre en matière d’accès aux services financiers. Le Gabon permet désormais aux femmes d’ouvrir un compte bancaire au même titre que les hommes », soutient l’institution financière. Également, le Gabon permet désormais à une femme d’obtenir un emploi sans avoir à demander l’autorisation de son mari. Il est aussi reconnu aux femmes gabonaises, des droits de propriété égaux à ceux des hommes sur les biens immobiliers et des pouvoirs d’administration égaux sur les biens pendant le mariage.
Des avancées qui permettent d’après Alice Ouedraogo, d’améliorer le quotidien de la femme gabonaise. Cependant, ces réformes doivent être appliquées. « Nous avons déjà commencé à former des acteurs qui seront chargés de l’application de ces lois. Notamment, tous les magistrats à l’intérieur du pays, les officiers de police judiciaire à l’intérieur du pays. Et nous continuons sur cette lancée à Libreville. Nous allons ensuite faire la vulgarisation auprès des autorités religieuses, auprès des associations, auprès des enfants dans les écoles, toutes les couches sociales afin que ces lois puissent être appliquées et implémentées dans notre pays », a expliqué le ministre de la Justice Erlyne Antonela Ndembet Damas, lors de la présentation de ce rapport de la Banque mondiale le 8 mars à Libreville.
Le rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit mesure les lois et règlementations de 190 pays dans huit domaines ayant un impact sur la participation économique des femmes. Notamment la mobilité, le travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, l’entrepreneuriat, les actifs et la retraite. Les meilleurs pays de l’Afrique subsaharienne s’agissant de l’égalité des genres sont l’Ile Maurice, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe. Le bas du classement est occupé par la Guinée-Bissau et le Soudan.
Sandrine Gaingne
La Gabonaise Ariane Akeret Soufiano, fondatrice et gérante de l’application CaPay est lauréate du prix Margaret 2022 dans la catégorie Entrepreneur Afrique. Elle remporte ce prix grâce à son projet intitulé « Renforcer l’inclusion financière des salariés ».
Un projet basé sur la solution Capay, une application destinée à faciliter le paiement des salaires et autres transactions financières, via le mobile money. C’est une plateforme numérique proposée aux salariés, retraités et autres populations non bancarisées des entreprises, des caisses de prestations sociales, organismes, associations et administrations publiques.
Grâce à ce prix, Ariane Akeret Soufiano va bénéficier d’une exposition médiatique d’une valeur de 1 million d’euros (plus de 658 millions de FCFA), mais également des sessions de monitoring & coaching avec les partenaires de la Journée de la femme digitale (JFD), un mouvement de l’innovation au féminin ; des équipements digitaux : tablettes, montres connectées…
Le Prix les Margaret a été lancé en 2013 par la JFD. Il récompense chaque année des femmes entrepreneurs et intrapreneurs en Europe et en Afrique, dont les projets et innovations répondent aux grands enjeux de la société. Ce prix rend hommage à Margaret Hamilton, directrice du département génie logiciel au sein du MIT Instrumentation Laboratory qui a développé les logiciels embarqués du programme spatial Apollo de la NASA.
Pour cette édition du Prix Les Margaret, le vote du public a compté pour une voix pendant les délibérations du jury. Le palmarès 2022 a été dévoilé le 8 mars lors d’une cérémonie sous le haut patronage du président de la République française à Paris.
Brice Gotoa