À l’arrêt depuis plusieurs années, les travaux de construction des centrales hydroélectriques de l’Impératrice Eugénie (88 MW) sur la rivière Ngounié et du FE2 (36 MW) sur la rivière Okano à Mitzic pourraient bientôt redémarrer. Un accord tripartite entre l’État gabonais, et les entreprises Coder et Chinoises CGGC, chargées de financer et matérialiser ce projet, a été signé le 15 mars 2022 à Libreville.
À travers cet accord, la Compagnie de développement des énergies renouvelables (Coder) s’engage à mettre à la disposition de la CGGC (China Gezhouba groupe corporation), les fonds nécessaires pour réaliser ces infrastructures. « Quand nous avons des concessions, notre rôle est la mobilisation des ressources. Nous allons mobiliser environ 270 milliards de FCFA pour donner aux Chinois qui vont être les sous-traitants pour la construction des ouvrages. Et ensuite, la société Coder va les exploiter pendant une trentaine d’années selon la durée de la concession », a indiqué Traoré Mantion, représentant Coder lors de la signature de cet accord.
Le redémarrage du projet de construction de ces centrales était attendu depuis plusieurs années au Gabon. « C’était un dossier attendu depuis de longues années, et qui a connu quelques péripéties dans son développement », a affirmé le ministre de l’Énergie Alain Claude Bilie-By-Nze. En fait, c’est en 2010 que l’État gabonais a signé avec Coder une convention pour la construction de ces deux centrales dans le but de valoriser le potentiel hydroélectrique des deux chutes de l’Impératrice Eugénie (CDI), et du FE2.
Mais, quelques années plus tard, l’État va résilier ce contrat avec Coder, l’accusant de ne pas respecter les termes dudit contrat et de faire preuve d’immobilisme. Mais avec le nouveau contrat, « il s’est agi de nous asseoir avec les entreprises Coder et CGGC afin de définir les nouvelles modalités pour redémarrer ces projets », a affirmé le ministre de l’Énergie.
La construction des deux centrales hydroélectriques va accroître le mix énergétique du Gabon. Celle qui est construite au niveau des chutes FE2 sur la rivière Okano va permettre d’améliorer l’électrification de la région du Woleu Ntem avec une interconnexion au réseau électrique de Libreville. La centrale de l’Impératrice quant à elle va alimenter en énergie les principaux pôles industriels et les localités situées sur l’axe Fougamou-Lambaréné-Libreville. Elles vont également permettre de créer plusieurs emplois.
SG
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Malgré la levée des mesures liées au Covid-19, deux restrictions restent obligatoires pour les passagers qui arrivent au Gabon par voie aérienne. L’information est donnée par le porte-parole du gouvernement Alain Claude Bilie-By-Nze, qui a donné une conférence de presse le 15 mars dernier.
Ainsi, apprend-on, ces passagers devront continuer comme par le passé, à se soumettre à un test PCR de la Covid-19 à la descente d’avion. Ce test est payant au prix de 20 000 FCFA. Ils devront également présenter obligatoirement un résultat négatif à un test PCR effectué trois jours au plus avant la date de l’embarquement dans le pays d’origine, et ce pour tout passager à partir de l’âge de six ans.
Toutefois, la mesure obligeant les voyageurs non vaccinés à observer une quarantaine de cinq jours dans un établissement hôtelier agréé par les autorités gabonaises est levée.
Et pour les déplacements à l’intérieur du pays, « le Test PCR n’est plus exigé », ainsi que les laissez-passez selon Alain Claude Bilie-By-Nze.
Par cette première sortie comme porte-parole du gouvernement depuis sa nomination, le ministre de l’Energie Alain Claude Bilie-By-Nze voulait apporter des précisions sur la levée des mesures barrières actée par le conseil des ministres du 10 mars dernier. Il a tout de même insisté sur la nécessité de continuer à se faire vacciner et à porter le masque dans les lieux clos et les transports en commun.
SG
Dans le cadre de la loi de finances 2022, le gouvernement gabonais prépare l’introduction d’un impôt unique dans le domaine foncier baptisé « impôt synthétique » ou « contribution foncière unique » (CFU).
Selon le ministère de l’Économie, cet impôt prend en compte plusieurs éléments fonciers et les taxes. Ainsi, la CFU va englober les impôts fonciers sur les propriétés bâties, et non bâties et la taxation d’habitation. Ce qui permettra la simplification de la législation, l’allégement des procédures, l’élargissement de l’assiette fiscale, la fiscalisation du secteur informel et l’amélioration de la gouvernance fiscale.
L’introduction annoncée de l’impôt synthétique dans le secteur foncier intervient dans un contexte où 80% des titres fonciers sont désormais numérisés, selon les chiffres officiels. Ce qui est un indicateur de l’amélioration de la transparence de l’information sur les procédures et des délais de traitement des requêtes en vigueur au sein de la Conservation foncière, selon le ministère de la Promotion des investissements.
Pour la direction générale des Impôts, la numérisation de ces titres fonciers permet ainsi à l’administration fiscale de localiser facilement les contribuables et d’augmenter les recettes dans ce secteur d’autant plus que l’État projette de collecter des recettes fiscales de 1 296,7 milliards de FCFA en 2022, contre 1 127,2 milliards en 2021, en hausse de 15%.
S.A.
Alain-Claude Bilie-By-Nze, le ministre de l’Énergie et des ressources hydrauliques et l’énergéticien français Engie Energy Access ont signé le 15 mars à Libreville un accord de partenariat dans le cadre de l’électrification rurale au Gabon.
Les informations communiquées pour l’heure indiquent qu’Engie s’est engagée dans la production des kits solaires ou des mini-réseaux. 40.000 ménages devraient bénéficier de ce projet. Cette électrification, apprend-on, participera ainsi du développement économique des localités rurales au Gabon, à moyen et long termes, grâce à une capacité additionnelle de 17 mégawatts. Le rôle du gouvernement sera de veiller à la bonne exécution et à la réalisation effective du projet.
Engie est devenue un acteur clé dans l’électrification rurale au Gabon. En février 2020, l’entreprise a lancé la construction de 8 centrales solaires hybrides dans des communes isolées du Nord-Ouest, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignation du Gabon. C’est un projet-pilote majeur dans l’accès à l’énergie de villages isolés et pour l’environnement.
Les 8 centrales solaires permettront d’économiser un million de litres de fuel par an, soit 2600 tonnes de CO2, et de réduire les coûts de production de 30 %. Installées à proximité de villages isolés, elles fourniront près de 1600 foyers. Leur technologie constitue une innovation majeure pour le Gabon qui s’est ainsi lancée dans le développement, pour la première fois, des compétences dans l’énergie solaire photovoltaïque.
L’accès à l’électrification demeure une préoccupation majeure pour le gouvernement, car elle interagit sur les populations. Aussi, la mise en œuvre des projets d’électrification rurale en vue de résorber les disparités d’accès aux services d’électricité entre le milieu urbain et la zone rurale va-t-elle s’intensifier.
S.A.
Dans un élan de la diversification de son économie, la République du Suriname veut s’inspirer du modèle de l’économie verte du Gabon. Son président de l’Assemblée nationale, Marinus Bee, a effectué le 14 mars 2022, une visite de travail à la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok.
« Le projet Gabon vert qui vise le positionnement du pays en leader en matière d’économie verte à travers la gestion de la biodiversité du pays, les forêts et le développement de l’écotourisme a su positionner le pays en exemple face au reste du monde. Un exemple que le Suriname veut certainement suivre », a déclaré Marinus Bee.
Pour le ministre gabonais des Eaux et forêts, Pr Lee White, la délégation du Suriname est venue à la ZES de Nkok pour voir comment un pays forestier peut retenir son bois, le transformer sur place pour créer des emplois pour sa population et gagner plus d’argent. « À travers la coopération Sud-sud, on peut commencer à développer nos pays avec nos ressources », a indiqué Pr Lee White.
Le Gabon et le Suriname, avec des caractéristiques similaires, sont engagés dans un partenariat dans les domaines de l’économie et de l’environnement. C’est le plus petit pays de l’Amérique du Sud couvert à 97% de forêt. Le Suriname est un leader mondial dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Brice Gotoa
Nommé comme ministre du Tourisme le 8 mars dernier, Jean Norbert Diramba nourrit l’ambition de booster ce secteur afin qu’il contribue plus que par le passé au développement de l’économie du pays.
« C’est un secteur porteur et mon ambition avec les équipes que j’ai trouvé est de booster ce secteur dans la continuité de ce que le ministre sortant (Pascal Houangni Ambouroue : NDLR) a fait. Nous voulons que la part du tourisme dans le produit intérieur brut (PIB) du pays augmente. Nous sommes aujourd’hui à un peu moins de 3 %. L’objectif c’est d’atteindre les 4 % à 5 % dans les prochaines années », a-t-il affirmé lors de sa prise de fonction la semaine dernière.
Pour atteindre ces objectifs, l’ancien maire de Mouila compte comme son prédécesseur, promouvoir la destination Gabon notamment auprès des touristes et opérateurs économiques étrangers afin d’attirer plus de touristes dans le pays. Ce, dans un contexte où le secteur tente de se relancer après la Covid-19.
Le secteur de l’hôtellerie, restauration et tourisme a été le plus impacté par les contrecoups de la pandémie du Covid 19 en 2020, selon le ministère de l’Économie. En effet, le chiffre d’affaires du secteur a chuté de 52 % entre 2019 et 2020. Mais, le secteur a amorcé depuis 2021 une reprise qui s’est traduite à fin septembre 2021, par une hausse de 130,6 % de son chiffre d’affaires.
SG
Nommés la semaine dernière en conseil des ministres, les membres du Haut-commissariat de la République ont prêté serment ce 14 mars 2022 devant le président gabonais, Ali Bongo Ondimba. « Je jure de remplir consciencieusement et scrupuleusement les devoirs de ma fonction, de me comporter en toute circonstance avec dignité et de garder religieusement, même après la cessation de mes fonctions, la confidentialité des dossiers et des informations dont j’aurais eu connaissance dans l’exercice de celles-ci et d’agir toujours fidèlement et loyalement envers le chef de l’État. Je le jure ! », ont déclaré les membres du Haut-commissariat de la République.
Selon la Communication présidentielle, ces derniers se chargeront de l’évaluation, du suivi et de la mise en œuvre de l’action politique du président de la République en vue de l’amélioration des conditions de vie des Gabonaises et des Gabonais.
Dans le détail, ces hauts-commissaires, parmi lesquels Jean Eyeghe Ndong, ancien opposant, ont entre autres missions de proposer les modalités de réalisation de l’action politique du président de la République, de dresser des rapports et bilans de l’activité politique du chef de l’État. Ils doivent également assurer une veille sur l’état de la situation politique au niveau national avec l’ensemble des acteurs de la vie politique et promouvoir l’animation du débat politique auprès des populations dans le cadre des prérogatives qui leur sont conférées.
À l’issue de la prestation de serment, Ali Bongo Ondimba a exhorté les nouveaux promus à faire preuve de pragmatisme afin de mener à bien les missions qui leur sont assignées.
Brice Gotoa
La construction de la centrale thermique au gaz d’Owendo à Libreville d’une capacité de 120 MW, pourrait démarrer à la fin de l’année 2022, a annoncé le directeur général de la Gabon Power Company (GPC), Marcellin Massila Akendengué. Le 10 mars dernier, il s’est exprimé à la réunion d’information et de concertation avec les parties prenantes sur le plan d’action de réinstallation des populations impactées par le projet. A savoir les collectivités locales, les ministères de l’Habitat et de l’environnement…
« Les études techniques sont terminées. Nous attendons juste les questions d’études d’impact environnemental et social et la question essentielle qui est le plan d’action de réinstallation des ménages qui sont impactés dans la zone du projet », a expliqué Marcellin Massila Akendengué.
La mise en service de cette centrale est prévue pour 2023, apprend-on. Cette centrale permettra de produire de l’énergie électrique à moindre coût à partir du gaz. L’infrastructure apporte également des gains écologiques en baissant notamment les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Sa production va ainsi renflouer l’offre en électricité dans la province de l’Estuaire, notamment la ville portuaire d’Owendo (pièce maîtresse du dispositif industriel gabonais), et l’agglomération de Libreville, qui compte près de la moitié de la population du Gabon. Selon les prévisions des autorités gabonaises, ce chantier devrait générer 300 emplois.
La convention de concession pour le financement, la construction, l’exploitation de cette centrale a été signée le 21 septembre 2021. Financé à hauteur de 77 milliards de FCFA, ce projet est conjointement mis en œuvre par la société finlandaise Wärtsilä, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et Gabon Power Company, sous la supervision de l’État gabonais.
SG
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Le projet de construction de la centrale à gaz (120 MW) d’Owendo pourrait créer 300 emplois au Gabon
Selon les données du ministère de l’Économie, le Gabon affiche une masse monétaire (quantité de monnaie fiduciaire et scripturale circulant dans l’économie) d’une valeur de 2 539 milliards de FCFA à fin 2021, en hausse de 6,2 %.
Cette tendance haussière, explique le ministère de l’Économie, est l’effet de l’augmentation des avoirs extérieurs nets du système bancaire qui s’est apprécié fortement de 42,3 %, soit 529,3 milliards de FCFA au cours de la période sous revue. Ce qui signifie qu’en 2021, la quantité d’argent ayant circulé dans l’économie gabonaise est en augmentation malgré un contexte de crise pandémique économique si l’on compare à l’année précédente.
Par ailleurs, l’on note une amélioration des dépôts collectés de 5,3 %, soit 2 100,4 milliards de FCFA à fin décembre 2021. Ceci, en partie, sous l’effet de la quasi-monnaie (placements à vue, non mobilisables par chèques, effectués auprès des établissements de crédit et du Trésor public) qui se situe à 722,2 milliards de FCFA consécutivement à la reconstitution progressive de l’épargne des agents économiques.
Au cours de la période sous revue, les contreparties de la masse monétaire (avoirs extérieurs nets et crédits intérieurs) du pays se consolident de 5,2 %, soit 2 753,3 milliards de FCFA.
S.A.
Pour accroître ses recettes fiscales en 2022, le gouvernement gabonais entend élargir l’assiette de l’impôt et améliorer son système de recouvrement fiscal. Dans une note de l’administration fiscale, le Gabon veut généraliser le paiement des impôts par virements bancaires ou électroniques. Cela se fera par étapes.
Dans un premier temps, le fisc gabonais projette de limiter le délai de paiement en espèces des taxes, droits de douane et autres revenus par les contribuables par virements bancaires. Ce qui signifie qu’après une période donnée du mois ou de l’année, le contribuable ne pourra plus payer l’impôt en espèces. Il sera contraint de le faire uniquement par virement à la banque.
Après cette étape de limitation du délai de paiement en espèces, explique l’administration fiscale, ce sera alors la généralisation du paiement des impôts, taxes, droits de douane et autres recettes par virements bancaires, chèques, ou virements électroniques.
La réduction du paiement des impôts en cash est enclenchée depuis la loi de finances 2020. Le gouvernement a pris plusieurs mesures visant à favoriser les paiements électroniques. Il est, par exemple, désormais exigé que les transactions d’un montant supérieur à 5 millions de FCFA ainsi que le paiement des taxes d’un montant supérieur à 2 millions de FCFA soient effectués par virement, chèque de banque ou porte-monnaie électronique.
L’un des desseins du paiement électronique est d’éviter la manipulation des espèces par les agents du fisc qui pourraient être tentés de détourner les sommes perçues des contribuables. Cela peut aussi permettre d’éviter la corruption et favoriser une traçabilité des transactions au trésor public. Enfin, le paiement électronique pourrait aussi accroître le taux de collecte fiscale de l’État.
S.A.