Le gouvernement gabonais a signé le 2 mars 2022 à Libreville, un accord-cadre avec la société Solen, spécialisée dans la construction des centrales solaires en Afrique. Il porte sur la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 120 MW à Ayemé Plaine à 30 km de Libreville. Le projet sera réalisé en deux phases de 60 MW chacune.
Il s’agit pour le Gabon d’intégrer les énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays et compléter l’offre énergétique dans la province de l’Estuaire, « afin d’offrir aux populations une énergie compétitive et qui permet précisément d’aider à résorber le problème des délestages récurrents dans notre capitale », a déclaré Alain-Claude Bilie-By-Nze, ministre de l’Énergie et des ressources hydrauliques.
D’après le membre du gouvernement, le projet de la centrale solaire photovoltaïque d’Ayemé Plaine est « le premier projet de cette taille après celui qui est en voie de démarrage à Mouila (province de la Ngounié) », a indiqué le membre du gouvernement.
C’est une infrastructure qui s’inscrit dans le Plan d’accélération de la transformation et viendra compléter l’offre énergétique sur le Réseau interconnecté (RIC) de l’Estuaire. L’ambition du Gabon est d’installer 250 mégawatts supplémentaires sur l’ensemble du territoire, d’ici à 2023.
Brice Gotoa
Dans un communiqué lu ce 2 février à la télévision nationale, le gouvernement gabonais, par la voix de son porte-parole, Madeleine Berre (photo), condamne les propos tenus par l’opposant Jean Ping le 28 février dernier, sur la chaîne de télévision internationale France 24.
« Jean Ping a tenu des propos séditieux appelant de fait nos concitoyens à la violence en vue de susciter un coup d’État et évoquant même la possibilité d’une “guerre civile”. De tels propos, gravissimes, sont inacceptables. Ils tombent d’ailleurs sous le coup de la Loi », a affirmé Madeleine Berre.
En effet, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 au Gabon avait déclaré sur cette chaîne française qu’il lui suffisait de claquer des doigts pour que ses partisans « aillent dans une direction ou une autre. Seulement, je ne souhaite pas que le Gabon entre en guerre civile », avait-il affirmé.
Des propos mal pris par le gouvernement, qui « se réserve le droit de porter plainte auprès des autorités judiciaires compétentes », contre Jean Ping et France 24 dont la responsabilité morale en tant que diffuseur est engagée, selon les autorités gabonaises.
Pour l’instant, le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), Jean Ping n’a pas réagi à la suite de cette sortie du gouvernement.
SG
Selon les informations du ministère de l’Économie, le Gabon va mettre en œuvre, cette année 2022, l’accord de pêche signé en février 2021 avec l’Union européenne (UE).
La source n’indique pas à quelle période de l’année cela sera effectif. Mais cet accord d’une valeur globale d’environ 17 milliards de FCFA permettra de renforcer la gouvernance des pêches, la protection de l’environnement marin et le soutien à la création d'emplois et d’activités dans le secteur de la pêche au Gabon.
L’accord autorise l’accès des navires de l’UE dans les eaux gabonaises pour une période de cinq ans, dans le cadre du développement et de la transformation du secteur de la pêche au Gabon. En retour, le pays espère créer de la valeur ajoutée et des emplois, par l’incitation aux transbordements et débarquements des captures dans les ports gabonais ainsi que par l’embarquement de marins gabonais et d’observateurs sur les navires européens. L’objectif poursuivi étant de développer un hub pour la pêche thonière se traduisant par la transformation du thon au Gabon.
La contrepartie financière de l’UE comprend deux éléments : une compensation pour l’accès aux eaux et ressources halieutiques de la zone de pêche du Gabon, calculée sur la base d’un tonnage de référence annuel de 32 000 tonnes, dont le montant annuel est de 1 600 000 euros (un peu plus d’un milliard FCFA) et un appui à la mise en œuvre de la politique sectorielle de la pêche du Gabon, dont le montant annuel est de 1 000 000 euros (656 millions FCFA).
S.A.
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Suite à un appel d’offres lancé au mois de janvier dernier, la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) a retenu deux sociétés pour arranger son opération d’entrée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), rapporte africabusinessplus.
Il s’agit de BGFIBourse et de la banque d’affaires Africa Bright qui ont été choisis face à des sociétés telles que Financia Capital, Beko Capital, Horus Investment Capital, ESS Bourse et CBC Bourse selon la même source.
Cette entrée à la Bvmac permettra à la SCG-Ré de mobiliser 5 milliards de FCFA afin de porter son capital à 15 milliards de FCFA. Le but étant de conformer la SCG-Ré aux dispositions de capital minimum imposé par la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA). On se souvient en effet qu’en 2016, la CIMA avait exigé aux compagnies d’assurances de porter leur capital social à 3 milliards FCFA dans un délai de trois ans et à 5 milliards FCFA sur une période de cinq ans.
Une disposition qui a pour objectif, à terme, de renforcer la solidité financière des sociétés, de réduire leur probabilité de faillite et ainsi de contribuer à la consolidation du secteur des assurances.
SG
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Les autorités gabonaises entendent faire passer le nombre moyen des élèves par classe, de 52 à 40 maximum au cours de l’année 2022. À cet effet, apprend-on du ministère en charge de l’Éducation, plusieurs chantiers de construction, de réhabilitation, d’achèvement et d’acquisition des établissements scolaires sont exécutés en vue d’augmenter l’offre en salles de classe dans le pré-primaire, le primaire, le secondaire général et technique. Aussi, cette année serait-elle marquée par l’ouverture de 25 établissements scolaires (ce qui correspond à 617 salles de classe).
A terme, cela permettra d’améliorer la qualité des enseignements et garantir de meilleures conditions d’apprentissage. Ainsi, si le gouvernement aura atteint le ratio de 40 élèves par classe, se rapprochant des standards qui prescrivent un ratio de 40 élèves par enseignant dans le primaire et de 25 élèves pour le pré-primaire.
Mais il faut indiquer que les normes varient selon les pays. Dans certains pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les élèves sont, en moyenne, 15 par enseignant dans l’enseignement primaire et 13 par enseignant dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. Dans d’autres, on compte en moyenne 21 élèves par classe dans l’enseignement primaire et 23 élèves par classe dans le premier cycle de l’enseignement secondaire.
S.A.
La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) informe que la « circulation de tous les trains » est suspendue jusqu’à nouvel ordre sur le Transgabonais, apprend-on dans un communiqué rendu public ce 2 mars par la direction de l’entreprise.
Ainsi, les trains voyageurs N° 333 et N° 312 qui étaient programmés ce 2 mars 2022 sont annulés. Leur reprogrammation fera l’objet d’une communication ultérieure, précise l’entreprise.
Cette décision intervient à la « suite à un incident survenu dans la nuit du 1er au 2 mars 2022 ». L’entreprise ne donne aucune précision sur la nature de l’incident.
À noter que les interruptions du trafic ferroviaire sont devenues récurrentes à la Setrag. Les raisons évoquées le plus souvent ont trait aux déraillements de trains. Selon le diagnostic posé par l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), la principale cause de ces accidents est liée à l’état défectueux de la ligne ferroviaire Owendo-Franceville (648 kilomètres).
Un programme de remise à niveau du chemin de fer gabonais est en cours et vise à réhabiliter et moderniser les structures et infrastructures du chemin de fer, vieux de plus de 40 ans. Cette voie ferrée, l’unique du pays, est gérée par la Setrag, filiale de Comilog (Compagnie minière de l’Ogooué). Elle relie Franceville à Libreville sur 648 kilomètres.
SG
Le cabinet tunisien SCET a été retenu pour la réalisation des études de terrain en vue des travaux de construction de la route à péage de contournement « Owendo Bypass », a annoncé RISE Gabon, filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS).
Sélectionné suite à un appel d’offres international restreint, le cabinet sera chargé de la réalisation des études de conception, des études d’impact environnemental et social et d’une mission Système sécurité incendie (SSI). Ces études permettront « d’assurer la faisabilité économique, financière, juridique, environnementale, sociale et technique de l’infrastructure », précise Rise.
Créé en 1972, SCET Tunisie est présenté comme l’un des leaders de l’ingénierie en Afrique et dispose déjà d’une expérience en Afrique Centrale où cabinet intervient sur plus d’une douzaine de projets stratégiques. Notamment le Centre sectoriel dans les technologies de l’information et de la communication (CSTIC) au Gabon et le projet de réhabilitation des périmètres rizicoles au Cameroun…
En 2021, le fonds d’investissement spécial Rise s’est engagé à investir la somme de 60 milliards de FCFA pour la construction du projet routier Owendo Bypass. Longue de 17,5 kilomètres, cette route à péage de contournement reliera le port d’Owendo à la zone industrielle de Nkok en contournant la ville de Libreville. D’après les autorités gabonaises, cette route facilitera les échanges commerciaux entre l’intérieur du pays et le port d’Owendo.
SG
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Attendue depuis 2019, la procréation médicalement assistée (PMA) par la fécondation in vitro (FIV) est désormais effective au Centre hospitalier universitaire mère-enfant fondation Jeanne Ebori de Libreville. Elle a été lancée le 28 février à travers l’ouverture du service spécialisé dans la PMA dans cet hôpital.
Ce service est destiné aux couples qui ont des difficultés à avoir des enfants. Notamment, de jeunes femmes et même les ménopausées. Pour arriver à la FIV, il y a plusieurs étapes. « Nous avons d’abord l’étape diagnostique qui consiste à identifier l’infertilité. À ce moment, les couples sont pris en charge. Pour la procréation médicalement assistée, on va faire la simulation des ovaires. Donc on va chercher à avoir les ovules de la femme et le sperme du mari qu’on va mélanger au laboratoire. C’est ce qu’on appelle fécondation in vitro », explique le Pr Jean François Meye, gynécologue et coordonnateur du projet de la PMA au Gabon.
Cependant, le taux de réussite de la fécondation in vitro n’est pas assuré à 100 %. « Les taux officiels sont de 30 %. C’est-à-dire que sur 10 personnes, on va avoir trois qui vont tomber enceintes », explique le Dr Opheelia Makoyo Komba, responsable du laboratoire PMA. À noter que la PMA n’est pas prise en charge par les assureurs.
SG
« Paiement des charges sociales hors primes, dès cette semaine ». C’est le message diffusé ce 1er mars par le Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul) au terme d’une concertation avec les responsables syndicaux du secteur médical.
Selon cette formation hospitalière dont le personnel réclame divers paiements, contrairement à une rumeur selon laquelle il y aurait un versement des primes le 13 mars 2022, « priorité sera encore une fois donnée aux salaires, jusqu’à retour à bonne fortune et ce, dans les meilleurs délais ».
À cause des tensions de trésorerie récurrentes, le Chul n’a plus payé les primes à ses agents, toutes catégories confondues, depuis trois mois. Les arriérés des primes dites de quote-part, adossées aux ristournes de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), vont jusqu’à quinze mois cumulés sur les exercices 2020 et 2021.
Le 1er juin 2021, les sages-femmes du Chul ont fermé la salle d’accouchement pour réclamer 15 mois d’impayés de leur quote-part (sortes de primes : Ndlr) et l’amélioration de leurs conditions de travail. Pour se faire entendre par la tutelle, elles ont procédé à un sit-in dans la cour de l’hôpital. Le directeur général du Chul, Marie Thérèse Vane Ndong Obiang, les a reçus le 15 février dernier pour ouvrir le dialogue.
Le Dr Marie Thérèse Vane s’est dite « très préoccupée » par la situation de ses collaborateurs en leur garantissant que ces revendications de travail seraient élaguées au fur et à mesure de probables éclaircies financières.
S.A.
Les travaux de construction du nouveau terminal de l’Aéroport de Libreville (ADL) et de sa voie de contournement débuteront au mois de juin prochain. C’est ce qui ressort de la rencontre du 28 février 2022 entre le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, le gouverneur de la province de l’Estuaire, Marie-Françoise Dikoumba et le directeur général de GSEZ Airport, Igor Nyambie Simard.
« Concernant la voie de contournement, les travaux commenceront au mois de juin 2022 et s’achèveront en juin 2023, en fonction naturellement de la libération des différentes emprises dans le cadre de l’installation des populations impactées par ce projet. Pour l’aéroport de Libreville, les travaux commenceront par ailleurs en juin 2022 et s’étaleront sur une période supérieure de 18 mois pour être livrés en décembre 2024 », a déclaré Igor Nyambie Simard.
Impliquée dans les consultations publiques et évaluations de l’impact desdits travaux sur les populations environnantes, le gouverneur de l’Estuaire a rassuré quant à la fin de cette opération auprès des populations. « Les études d’impact sociales et environnementales ainsi que les évaluations sur les biens ont été faites, les populations impactées par le projet ont signé depuis le 18 février dernier les contrats d’achat de leurs biens. Dans deux mois, normalement elles vont devoir libérer les emprises », a rassuré Marie-Françoise Dikoumba.
Grâce à ces travaux, l’ADL s’étendra désormais sur une superficie de 21 000 m2, avec une capacité d’accueil de 2,2 millions de passagers, apprend-on.
Au sortir de cette rencontre, Ali Bongo Ondimba a instruit ses hôtes d’accélérer la mise en œuvre de ces chantiers qui permettront de fluidifier le trafic routier, de booster le développement commercial et socio-économique de ladite zone. Cela permettra au Gabon d’accroitre l’attractivité au niveau des différentes compagnies aériennes pour faciliter les connexions entre les différentes régions africaines et internationales, apprend-on.
Brice Gotoa