Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong a reçu ce 9 mars à Libreville, un don de 547 200 doses du vaccin Johnson and Johnson de Ryu Chang Soo, ambassadeur de la République de Corée du Sud au Gabon. C’était en présence des représentants résidents de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
Selon le membre du gouvernement, « ce don permettra d’améliorer significativement la couverture vaccinale contre la Covid-19 du pays ». Car, selon les données sanitaires officielles, au 5 mars 2022, le taux de couverture vaccinale complète au Gabon est de 24,69 %, celui de la première dose est de 29,29 %. Ce qui est encore loin de l’objectif de 50 % de la population totale vaccinée.
Parmi les vaccinés, le ministère de la Santé note que 71,29 % sont des hommes ; 4,74 % ont plus de 60 ans ; 4,01 % sont hypertendus ; 1,09 % sont diabétiques. Le personnel de santé représente 2,81 % des vaccinés ; le personnel de forces de défense et sécurité, 5,9 %.
Selon les autorités sanitaires, la vaccination est une mesure de prévention complémentaire des mesures barrières. Toute personne vaccinée est invitée à continuer de les appliquer scrupuleusement, afin de ne pas se contaminer et mettre en danger la vie de ceux qui ne sont pas vaccinés. Par ailleurs, la vaccination ne constitue en aucun cas un traitement contre la Covid-19.
Le ministère de la Santé publique rappelle la nécessité pour toute personne ayant un diagnostic confirmé ou présentant ou ayant présenté dans les semaines précédant le jour de la vaccination, un symptôme suspect de Covid-19, une fièvre traitée comme un paludisme, de ne pas se faire vacciner et d’en informer l’équipe de vaccination. Cette dernière orientera le volontaire concerné dans le centre de dépistage.
S.A.
Selon la Banque mondiale dans son dernier rapport intitulé « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2022 », le Gabon est le pays d’Afrique subsaharienne qui a fait le plus de réformes en matière de droits de la femme en 2021.
D’après la Banque mondiale, le Gabon a réformé cinq des neuf indicateurs pris en compte par le rapport. « Le Gabon se distingue par une réforme complète de son Code civil et la promulgation d’une loi visant à éliminer la violence à l’égard des femmes, des évolutions qui ont fait passer son score de 57,5 en 2020 à 82,5 en 2021 », indique la Banque mondiale. Grâce à ce score, d’après Alice Ouedraogo, représentante résidente du Groupe de la Banque mondiale pour le Gabon, « le Gabon est classé parmi les meilleurs pays en Afrique concernant l’égalité entre hommes et femmes ». Le Gabon occupe la 9e place des pays en Afrique subsaharienne et la première place dans la zone Cemac.
Parmi les réformes ayant permis au Gabon d’améliorer son score, la Banque mondiale cite la réforme dans l’indicateur Entrepreneuriat. « Le Gabon a rendu l’accès au crédit plus facile pour les femmes en interdisant la discrimination fondée sur le genre en matière d’accès aux services financiers. Le Gabon permet désormais aux femmes d’ouvrir un compte bancaire au même titre que les hommes », soutient l’institution financière. Également, le Gabon permet désormais à une femme d’obtenir un emploi sans avoir à demander l’autorisation de son mari. Il est aussi reconnu aux femmes gabonaises, des droits de propriété égaux à ceux des hommes sur les biens immobiliers et des pouvoirs d’administration égaux sur les biens pendant le mariage.
Des avancées qui permettent d’après Alice Ouedraogo, d’améliorer le quotidien de la femme gabonaise. Cependant, ces réformes doivent être appliquées. « Nous avons déjà commencé à former des acteurs qui seront chargés de l’application de ces lois. Notamment, tous les magistrats à l’intérieur du pays, les officiers de police judiciaire à l’intérieur du pays. Et nous continuons sur cette lancée à Libreville. Nous allons ensuite faire la vulgarisation auprès des autorités religieuses, auprès des associations, auprès des enfants dans les écoles, toutes les couches sociales afin que ces lois puissent être appliquées et implémentées dans notre pays », a expliqué le ministre de la Justice Erlyne Antonela Ndembet Damas, lors de la présentation de ce rapport de la Banque mondiale le 8 mars à Libreville.
Le rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit mesure les lois et règlementations de 190 pays dans huit domaines ayant un impact sur la participation économique des femmes. Notamment la mobilité, le travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, l’entrepreneuriat, les actifs et la retraite. Les meilleurs pays de l’Afrique subsaharienne s’agissant de l’égalité des genres sont l’Ile Maurice, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe. Le bas du classement est occupé par la Guinée-Bissau et le Soudan.
Sandrine Gaingne
La Gabonaise Ariane Akeret Soufiano, fondatrice et gérante de l’application CaPay est lauréate du prix Margaret 2022 dans la catégorie Entrepreneur Afrique. Elle remporte ce prix grâce à son projet intitulé « Renforcer l’inclusion financière des salariés ».
Un projet basé sur la solution Capay, une application destinée à faciliter le paiement des salaires et autres transactions financières, via le mobile money. C’est une plateforme numérique proposée aux salariés, retraités et autres populations non bancarisées des entreprises, des caisses de prestations sociales, organismes, associations et administrations publiques.
Grâce à ce prix, Ariane Akeret Soufiano va bénéficier d’une exposition médiatique d’une valeur de 1 million d’euros (plus de 658 millions de FCFA), mais également des sessions de monitoring & coaching avec les partenaires de la Journée de la femme digitale (JFD), un mouvement de l’innovation au féminin ; des équipements digitaux : tablettes, montres connectées…
Le Prix les Margaret a été lancé en 2013 par la JFD. Il récompense chaque année des femmes entrepreneurs et intrapreneurs en Europe et en Afrique, dont les projets et innovations répondent aux grands enjeux de la société. Ce prix rend hommage à Margaret Hamilton, directrice du département génie logiciel au sein du MIT Instrumentation Laboratory qui a développé les logiciels embarqués du programme spatial Apollo de la NASA.
Pour cette édition du Prix Les Margaret, le vote du public a compté pour une voix pendant les délibérations du jury. Le palmarès 2022 a été dévoilé le 8 mars lors d’une cérémonie sous le haut patronage du président de la République française à Paris.
Brice Gotoa
Les ministres Biendi Manganga Moussavou, Mathias Otounga Ossibadjouo, Prisca Nlend Koho, Sosthène Oussoungou Ndibangoye, Carmen Ndaot, et Edgard Anicet Mboumbou Miyakou sortent du gouvernement après le remaniement gouvernemental de ce mardi 8 mars 2022.
Après 5 ans passés au gouvernement, Biendi Maganga Moussavou cède son portefeuille ministériel de l’Agriculture et de l’Alimentation à Charles Mve Ella. Ce dernier aura la charge de poursuivre les chantiers entamés par son prédécesseur. Notamment la formation des jeunes dans les métiers agricoles, l’acquisition de multiples parcelles dans le but de développer l’agriculture.
La ministre Prisca Koho Nlend voit son portefeuille confié à son collègue Guy Patrick Obiang Ndong, désormais ministre de la Santé et des Affaires sociales. Au ministère de la Communication, Pascal Houangni Ambourouet remplace Edgard Anicet Mboumbou Miyakou dans le nouveau gouvernement de Rose Christiane Ossouka Raponda.
Sosthène Oussoungou Ndibangoye quant à lui quitte le Budget, remplacé par Edith Ekiri Mounombi Oyouomi. Mathias Otounga Ossibadjouo, perd le poste de ministre de la Décentralisation au bénéfice de Michel Menga M’Essone, anciennement ministre de la Culture. Enfin, le ministère de la Promotion des investissements, des Partenariats publics-privés, chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires, détenu jusque-là par Carmen Ndaot, est confié à Hugues Mbadinga Madiya, ancien ministre du Commerce.
Brice Gotoa
Le nouveau gouvernement du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda marque le retour de trois anciens ministres. C’est le cas du député Yves Fernand Manfoumbi (photo) qui prend les rênes du ministère du Commerce. Secrétaire général de l’Alliance parlementaire gabonaise de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (APGSAN) depuis 2021, le natif de Ndende a occupé le strapontin de ministre de l'Agriculture (jusqu’en 2018). Bien avant, il s’était vu confier la direction de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures et la coordinateur du « Plan stratégique Gabon émergent » au lendemain de l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir.
Raphaël Ngouzouzet, député de la province de l’Ogooué Ivindo, fait également son comeback. Cet ancien ministre délégué aux Affaires étrangères prend les commandes du ministère de la Formation professionnelle. L’équipe gouvernementale désignée ce 8 mars recycle, par ailleurs, un ancien ministre d’Omar Bongo. Il s’agit de Norbert Diramba, l’actuel maire de Mouila, qui hérite du portefeuille du Tourisme. Sa nomination est d’autant plus surprenante que ce dernier avait rejoint les rangs d’opposition à travers le parti « Les démocrates ». Lors de la présidentielle de 2016, cet ancien directeur général de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) s’est en plus posé en soutien de Jean Ping, challenger d’Ali Bongo Ondimba.
Raphaël Ngouzouzet refait son entrée au gouvernement au même moment que son camarade de parti Pierre Doukaga-Kassa, désigné ministre de l’Économie numérique.
Les autres entrants sont Félicité Ongouori Ngoubili, ministre de la Défense nationale, Edith Ekiri Mounombi Oyouomi, ministre du Budget et des comptes publics. Comme ministres délégués, l’on note la désignation de l’artiste (rappeur) Max Samuel Oboumadjogo auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, du Transfert de technologies, de la Culture et des Arts. Sidonie Moussirou devient ministre déléguée auprès du ministre d’État, ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Huguette Abodo Yombiyeni, déléguée à l’Économie numérique et Yolande Nyonda aux Affaires étrangères.
SG
Sur proposition du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, le président de la République Ali Bongo Ondimba a procédé ce 8 mars 2022 à un remaniement du gouvernement. Voici le nouveau gouvernement piloté par le chef du gouvernement Rose Christiane Raponda.
MINISTRES D’ÉTAT
Ministre d’État, ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles et les autorités administratives indépendantes : Mme Denise MEKAM’NE EDZIDZIE épouse TATY
Ministre d’État, ministre de l’Intérieur : Lambert Noël MATHA
Ministre d’État, ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, porte-parole du Gouvernement: Alain-Claude BILIE-BY-NZE
Ministre d’État, ministre de l’industrie : Pacôme MOUBELET-BOUBEYA
MINISTRES:
Ministre des Affaires étrangères : Michael Moussa ADAMO
Ministre de l’Emploi, de la Fonction publique et du Travail: Mme Madeleine BERRE
Ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption : Francis NKEA NDZIGUE
Ministre de la Défense nationale : Mme. Félicité ONGOUORI NGOUBILI
Ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires : Michel MENGA M’ESSONE
Ministre de la Justice, garde des sceaux, chargée des Droits de l’Homme et de l’égalité des genres : Mme Erlyne Antonella NDEMBET épouse DAMAS
Ministre de la Communication: Pascal HOUANGNI AMBOUROUET
Ministre de la Formation professionnelle : Raphaël NGAZOUZE
Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat, et du Plan d’Affectation des Terres : Lee WHITE
Ministre du Tourisme : Jean-Norbert DIRAMBA
Ministre de l’Économie et de la Relance : Mme Nicole Jeanine Lydie ROBOTY, épouse MBOU
Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert de technologies, de la Culture et des Arts : Patrick DAOUDA MOUGUIAMA
Ministre de l’économie numérique : Jean-Pierre DOUKAGA KASSA
Ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats publics-privés, chargé de l’Amélioration de l’environnement des affaires : Hugues MBADINGA MADIYA
Ministre de la Santé et des affaires sociales : Guy Patrick OBIANG NDONG
Ministre du Commerce, des Petites et Moyennes entreprises: Yves Fernand MAMFOUMBI
Ministre de la jeunesse et des Sports: Franck NGUEMA
Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme : Olivier Nang Ekomie
Ministre du Pétrole et du Gaz : Vincent de Paul MASSASSA
Ministre de l’éducation nationale, chargé de la formation civique : Mme Camelia NTOUTOUME-LECLERCQ
Ministre du Budget et des Comptes publics : Mme Edith EKIRI MOUNOMBI épouse OYOUOMI
Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation : Charles MVE ELLA
Ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des
Infrastructures : Léon Armel BOUNDA BALONZI
Ministre des Transports : Brice PAILLAT
Ministre de la pêche et de l’économie maritime : Séverin MAYOUNOU
Ministre des Mines : Elvis OSSINDJI
MINISTRES DELEGUES
Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères : Mme Yolande NYONDA
Ministre délégué auprès du ministre des Eaux et forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du plan climat, et du plan d’affectation des terres : Stéphane BONDA
Ministre délégué auprès du ministre de l’Éducation nationale, chargé de la Formation civique : Mme Aubierge Sylvine NGOMA
Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie numérique : Mme Huguette ABODO YOMBIYENI
Ministre délégué auprès du Ministre de la Santé et des affaires sociales : Mme Justine LEMBIMBI épouse MIHINDOU
Ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques : Mme Sidonie MOUSSIROU
Ministre délégué auprès du Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert de technologies, de la Culture et des Arts : Max-Samuel OBOUMADJOGO
Les maires de la commune de Port-Gentil dans l’Ogooué-Maritime, Gabriel Tchango et celui de la commune de Mandji dans la Ngounié, Benoît Jacquard Mougoula ont signé le 4 mars 2022 dans la capitale économique, leur acte de jumelage.
Ce jumelage, apprend-on, est le meilleur moyen pour les deux collectivités de partager leurs expériences afin de transformer leurs faiblesses en force. « Notre coopération sera aussi variée, que transversale. Avec un accent particulier dans les domaines du social, de l’éducation, de la santé, de l’économie, de la culture, du sport, du tourisme, de la science, de l’agriculture et de l’environnement », a indiqué Gabriel Tchango.
Pour le président du conseil municipal de Mandji, cette coopération nationale est un levier de développement qui vise les domaines de l’économie, du tourisme, de la culture, de la science, de l’administration communale et de la formation.
Ce processus est arrivé à son terme, avec la cérémonie de transmission-réception officielle des actes qui scellent le jumelage des deux collectivités, après près de deux ans de négociations. Selon la mairie de Port-Gentil, cet événement aura un impact indéniable sur les populations des deux communes.
Brice Gotoa
Les autorités gabonaises envisagent d’affecter un montant de 36,5 milliards de FCFA (en hausse de 13,1 milliards de FCFA) pour, entre autres, la restructuration des entités publique (établissements publics, entreprises publiques…) en 2022.
Cette hausse du budget, explique le ministère de l’Économie, est le fait d’une augmentation de 6,4 milliards de FCFA des ressources dédiées à la poursuite de la prise en charge des coûts sociaux de restructuration en lien notamment avec la rationalisation des établissements publics. Aussi, il faudra tenir compte du contentieux de l’État (+8 milliards de FCFA) qui en découlerait à travers les protocoles transactionnels (+5,4 milliards de FCFA) et les condamnations pécuniaires qui seront en augmentation de 1,7 milliard de FCFA.
Mais d’un autre côté, l’État prévoit une baisse de la garantie (-1,7 milliard de FCFA) sur les partenariats public-privé accordés à certains établissements publics.
Dans son rapport publié en août 2021 sur l’économie gabonaise, le Fonds monétaire international (FMI) révèle que les autorités ont pris l’engagement d’annoncer une liste d’entités publiques à fermer à fin septembre 2021, afin de rationaliser les dépenses non prioritaires de l’État. Cette rationalisation des entités publiques permettrait également de renforcer la prestation de services et de réduire les transferts à moyen terme.
Après analyse de leur situation financière, un groupe de travail devait recommander des mesures d’amélioration de la gouvernance et de la gestion financière pour celles à conserver sous la propriété de l’État. Depuis lors, cette liste n’a pas encore été rendue publique. « Ces actions aideront les autorités à atteindre leur objectif de maintenir la masse salariale globalement constante en termes nominaux », indique le rapport.
Dans un précédent rapport publié en 2017, l’institution financière notait déjà que, depuis 2016, une annexe à la loi de finances présentait une liste de 110 établissements et entreprises publiques bénéficiant de transferts du budget de l’État. Ces opérateurs interviennent dans des domaines variés, comme la protection sociale, les transports, la communication ou bien l’industrie et les mines.
S.A.
Selon les informations du ministère de l’Économie, les charges financières de la dette du Gabon enregistreraient une hausse d’environ 8% en 2022 liée notamment au service de la dette intérieure.
Ces charges se situeraient à 319,9 milliards de FCFA en 2022 contre 293,6 milliards en 2021, soit une hausse de 26,3 milliards de FCFA entre les deux périodes. Elles se décomposent en intérêts sur la dette extérieure (174,1 milliards de FCFA) et sur la dette extérieure (145,8 milliards de FCFA).
Le ministère de l’Économie note que si les charges de la dette extérieure semblent plus élevées, elles sont en baisse de 15,1 milliards en 2022. Cette baisse est à mettre en lien avec le recul des intérêts sur les banques internationales (-3 milliards de FCFA) et les marchés financiers (-20,9 milliards de FCFA). Parallèlement, la charge de la dette multilatérale augmente de 8,6 milliards.
Les charges sur la dette intérieure, par contre, sont en augmentation de 38,4 milliards par rapport à 2021. La hausse des intérêts sur la dette intérieure s’explique par l’accroissement du poste « marchés financiers » (+45 milliards de FCFA) en dépit du recul observé sur les banques intérieures (-3,3 milliards de FCFA).
S.A.
Une équipe de douaniers sénégalais est actuellement à Libreville pour s’imprégner des mécanismes de gestion de la filière pétrolière gabonaise, notamment le volet exportation. « Il était important pour nous de venir apprendre, voir comment, au niveau du Gabon, cette partie liée notamment à la production et à l’exportation est gérée. Pour que nous puissions arrimer effectivement nos procédures en interne, conformément aux meilleures pratiques en la matière », a déclaré Malick Mbaye, Directeur du renseignement et des enquêtes douanières sénégalaises.
Et pour partager son expérience avec ses hôtes sénégalaises, la direction générale de la douane gabonaise a organisé le 7 et le 8 mars 2022 un atelier à Libreville. Un atelier au cours duquel des astuces ont été données aux participants sénégalais pour tirer un meilleur profit de cette ressource.
« La base de ce type d’activités c’est d’abord le cadre normatif, c’est ce cadre-là qui définit effectivement les contrôles qui doivent être opérés par chaque administration », a souligné Alain Martial Ntoutoume, Directeur des contrôles spécifiques à la Direction générale des douanes gabonaises. Raison pour laquelle la douane gabonaise a présenté son cadre normatif de l’exploitation pétrolière à la délégation sénégalaise. Le Gabon a également partagé avec la délégation sénégalaise l’importance que joue l’exonération fiscale et douanière dans la phase de l’exploration pétrolière.
Cette mission est effectuée au Gabon dans un contexte où le Sénégal s’apprête à exporter son pétrole. Selon un rapport du Natural Resource Governance Institute (NRGI) publié en décembre dernier, ce pays d’Afrique de l’Ouest deviendra un pays exportateur de pétrole et de gaz naturel en 2023 et 2024. Et les recettes issues de la commercialisation de ces combustibles représenteront en moyenne 1,5 % du PIB.
Le Gabon ne figure pas parmi les principaux producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), mais le pétrole demeure le 1er contributeur au budget national, malgré les effets de la crise économique doublée à la crise sanitaire. La production pétrolière du Gabon est en repli depuis plusieurs années. À fin septembre 2021, les exportations ont reculé de 7,9 % à 6,8 millions de tonnes métriques selon les données du ministère de l’Économie. L’Asie et le Pacifique continuent d’être la principale destination des bruts gabonais avec 86 % du volume total. L’Europe capte les 14 % restants.
SG