Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Selon les informations du ministère de l’Économie, le Gabon s’attend à une balance commerciale (différence entre la valeur des exportations et des importations) excédentaire au cours de la période 2022-2024, malgré la pandémie du coronavirus qui sévit dans le monde.

« La balance commerciale structurellement excédentaire se situerait à 17,0% du PIB en moyenne entre 2022 et 2024 compte tenu d’une progression plus faible des importations par rapport aux exportations », explique le ministère de l’Économie. Dans cette perspective, indique cette source, le compte courant deviendrait excédentaire à 1,6% du produit intérieur brut (PIB) en moyenne contre -2,8% en moyenne sur la période 2019-2021. Cette tendance, explique le ministère de l’Économie, serait liée à l’excédent de la balance commerciale et à la réduction du déficit des revenus du pays.

Si le pays envisage une balance commerciale excédentaire sur la période 2022-2024 malgré le Covid-19, c’est le signe même qu’il espère vendre plus et importer moins. L’État du Gabon compte principalement sur la vente de produits tels que : le pétrole, le bois, le minerai de manganèse…

S.A.

La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) a signé le 21 février 2022 à Libreville, une convention de partenariat avec le prestataire 24/7 Assistance Medevac (médical évacuation). Cette convention devrait permettre d’améliorer le service d’évacuation et de rapatriement sanitaire de la CNAMGS.

« Nous venons donc aujourd’hui avec une offre qui est la plus optimale possible pour améliorer les conditions de transport de tous les assurés gabonais en cas d’évacuation sanitaire. Il faut dire qu’au-delà du risque, nous allons accompagner la CNAMGS dans le cadre de l’amélioration de l’offre de santé au Gabon, notamment aider les pouvoirs publics à l’améliorer », a déclaré Maurice Pebadi Engandzas, président-directeur général de 24/7 Assistance Medevac.

Pour le directeur général de la CNAMGS, Séverin Anguilé, ce partenariat va soulager les assurés, notamment dans la prise en charge du ticket modérateur, sur le volet transport.  Car au cours des évacuations sanitaires, la CNAMGS ne prend pas en compte le transport. Elle ne rembourse que les frais médicaux. Selon le patron de la CNAMGS, « il y aura également la possibilité pour nos assurés de pouvoir se faire accompagner d’un accompagnateur. Ce qui n’est pas toujours le cas dans le cadre du régime obligatoire. Cela va permettre à ces Gabonais de pouvoir se faire assister d’un parent dans le cadre d’une évacuation sanitaire à l’étranger ».

L’offre Medevac est une prestation alternative au Gabon en ce qui concerne les frais de transport sanitaire à destination de l’Afrique du Sud, de la France, du Maroc, de la Tunisie et de la Turquie.

La signature de ce partenariat intervient après plusieurs mois de négociations entre les deux structures. Après une première rencontre en octobre dernier, elles ont travaillé, en amont, afin de trouver la bonne formule censée permettre à tous les assurés, sans exception, de bénéficier de cette prestation pouvant s’avérer coûteuse pour l’État gabonais, apprend-on.

Brice Gotoa

Au cours de son conseil d’administration présidé le 21 février 2022 par le ministre gabonais de l’Économie, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) a approuvé un nouveau financement de 189,5 milliards FCFA en faveur de trois pays de l’Afrique centrale, dont le Gabon. Parmi les sept projets devant bénéficier de ce financement, figure le Projet de construction du nouvel Aéroport de Libreville, au Gabon.

« Avec le groupe GSEZ (filiale du Groupe Olam chargée de sa réalisation et concessionnaire de l’aéroport international de Libreville: Ndlr), il était question de proposer un financement additionnel à ce projet qui est déjà financé par ailleurs par d’autres bailleurs de fonds », a expliqué le ministre de l’Économie, Lydie Roboty Mbou. Le montant alloué au projet aéroportuaire gabonais n’a pas été communiqué par la BDEAC.

Avant la BDEAC, la banque gabonaise BGFIbank a manifesté sa volonté de contribuer au financement de ce projet. Financé principalement par Arise, le nouvel aéroport s’étendra sur une superficie de 915 hectares. Il sera doté d’une piste d’atterrissage de 3500 m, un terminal présidentiel, une tour de contrôle, une aérogare passagère de 3300 m2, etc.

Sept projets

Cette enveloppe de 189,5 milliards de FCFA de la BDEAC va permettre de financer au total sept projets de développement dans trois pays d’Afrique centrale. En plus du Gabon, le Congo et la Guinée Équatoriale vont également en bénéficier. Ce, pour financer le projet de réhabilitation et d’équipement du chemin de fer Congo-Océan (CFCO) au Congo, et le projet d’aménagement de la route Akurenam-Minang, en Guinée Équatoriale.

À en croire la BDEAC, « ce montant est un nouveau record, car il représente, en ce tout début d’année, plus de la moitié du volume de l’ensemble des engagements de l’exercice précédent. Parmi ces financements, la Banque a accordé une place importante aux projets intégrateurs en vue de soutenir l’accélération de l’intégration de la sous-région », soutient l’institution dans un communiqué.

Avec ces nouveaux financements, la BDEAC porte ses interventions en faveur des projets intégrateurs dans la sous-région à plus de 309 milliards de FCFA en dépassement des engagements pris lors de la table-ronde des bailleurs de fonds de Paris en novembre 2020 (308 milliards FCFA).

SG

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Le président de la République Ali Bongo Ondimba a reçu ce 21 février 2022 en audience le Premier ministre, Rose Christiane Raponda, en compagnie du ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong. La séance de travail avait pour but de regarder de manière globale le secteur santé au Gabon, et faire le point sur les actions menées par le gouvernement dans ce secteur.

« Durant cette séance, le Président a instruit le Premier ministre d’accélérer l’amélioration des soins de santé dans les hôpitaux publics », indique la Présidence gabonaise.

Cette instruction est donnée par le président de la République dans un contexte où les populations se plaignent de l’accueil et de la qualité de la prise en charge dans les structures sanitaires publiques.

Et pour améliorer la qualité des soins, plusieurs projets sont en cours dans le pays. Notamment, le projet de réhabilitation de huit centres hospitaliers dans le cadre du Projet d’appui au secteur santé phase 2 (PASS2). Également en gestation dans le pays, un projet de construction au sein de la Zone économique spéciale de Nkok, d’une école spécialisée en soins infirmiers pour combler le déficit de personnel paramédical.

Au cours de la séance de travail avec le Premier ministre, le chef de l’État a également demandé au gouvernement « d’intensifier la campagne vaccinale afin de protéger les populations contre le virus de la Covid-19 », soutient la communication présidentielle.

A ce jour, seuls 28 % de la population a reçu la première dose de vaccin et 23 % sont complètement vaccinées. Le Gabon a comme objectif de vacciner à fin 2022, 50 % de la population.

SG

Les acteurs sanitaires concernés par la prévention et la gestion de catastrophe se sont réunis le 16 février 2022 pour mettre en place la Société gabonaise de la médecine des catastrophes.

« Avec la pandémie à coronavirus qui secoue le monde actuellement, il y a urgence de mettre en place cette société savante qui sera un outil très important pour l’avenir, parce que nous ne sommes plus à l’abri des catastrophes », a déclaré Pr Romain Tchoua, coordonnateur technique du Comité de pilotage du Coronavirus.

Le nouvel organe est « une société savante. Elle a pour but de conduire des réflexions, il va y avoir des réunions scientifiques, des commissions qui vont travailler sur des sujets pour proposer dans un cadre de réflexion transversale des solutions, des points d’attentions sur certains sujets de métier de catastrophes », a mentionné le médecin général Alain Puidupin, membre de la Société française de la médecine de catastrophe.

Selon le professeur Romain Tchoua, la société gabonaise de médecine de catastrophe n’intègre pas seulement les professionnels de la santé, mais tous ceux qui ont une expérience dans la gestion des catastrophes. « Aujourd’hui, nous avons suffisamment de ressources qui ont expérimenté la gestion d’une catastrophe sur le terrain. Elles pourront gérer cette société», a-t-il indiqué. Pour l’instant, cette société fonctionne avec un bureau provisoire qui s’occupe de toute la partie administrative « C’est à l’issue d’une assemblée générale qu’on aura une meilleure organisation. Elle sera nationale et prendra en compte toutes les composantes du pays », a précisé Romain Tchoua.

En plus des responsables administratifs, la société gabonaise de la médecine de catastrophe sera constituée des acteurs de terrains, des responsables techniques, des compétences et des bonnes volontés venant d’horizon divers. Engagée depuis 5 ans dans l’enseignement de la médecine des catastrophes au Gabon à travers la coopération militaire et sanitaire, la France mettra à contribution son expertise pour le bon fonctionnement de la société gabonaise de médecine des catastrophes.

Brice Gotoa

Après une chute de 46 % en 2020, le groupe pétrolier TotalEnergies EP Gabon affiche en 2022 un chiffre d’affaires en hausse de 50,5 %. Selon les données publiées par l’entreprise le 18 février 2022, le chiffre d’affaires de groupe pour l’exercice 2021 s’est établi à 655 millions de dollars (environ 378 milliards de FCFA) contre 435 millions de FCFA (252 milliards de FCFA).

Cette progression d’après l’entreprise s’explique par « la hausse significative des prix de vente de la qualité de pétrole brut commercialisée par TotalEnergies EP Gabon entre ces deux périodes ». Le prix de vente moyen de la qualité de pétrole brut commercialisée par Total Gabon s’étant élevé à 64,8 dollars par baril ($/b) 2021, contre 36,5 $/b en 2020. Entre 2019 et 2020, le chiffre d’affaires de la filiale gabonaise du groupe français avait enregistré une chute de 46 %, en raison principalement de la baisse du prix de vente moyen et de la production.

Cependant, à fin 2021, la production du pétrolier français n’a pas suivi la même tendance haussière. Selon les données de l’entreprise, la part de production de pétrole brut liée aux participations de TotalEnergies EP Gabon s’est élevée en 2021 à 22 900 barils par jour, en baisse de 11 % par rapport à 2020.

Une baisse qui s’explique par une avarie sur un câble électrique sous-marin alimentant les champs en mer d’Anguille et Torpille, survenue au mois de septembre 2021. L’alimentation électrique a été restaurée le 15 janvier 2022. Aussi à l’origine de cette baisse de productions, la cession à Perenco des participations dans sept champs matures en mer (secteur non opéré de Grondin), effective le 7 décembre 2021, ainsi que l’arrêt quinquennal du champ de Torpille au second trimestre 2021…

S.G

 

Les agents de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) réunis au sein de Syndicat national des travailleurs de la BEAC (Synatbeac) menacent d’entrer en grève dès le 14 mars prochain pour une durée de 10 jours. Le préavis de grève a été déposé le 17 février dernier auprès de la direction de la banque.

Il explique qu’au retour des fêtes de fin d’année, environ cinquante agents ont reçu des demandes d’explications. Et la majorité de ces agents a été sanctionnée par des blâmes tandis qu’une minorité a été privée « de tous les droits et avantages sociaux que leur offre la Banque. J’ai cité par exemple le refus à plusieurs agents des prêts sans raison objective, le refus aux agents d’effectuer l’achat de l’Euro, le refus de respecter la Note d’Information N° 01/2021 du Gouverneur en n’attribuant pas à une partie des agents l’échelon exceptionnel gratifié par le gouvernement de la Banque à tous les agents de la BEAC sans condition et sans distinction… ». Ce qui d’après le Synatbeac est une discrimination non justifiée.

Le Synatbeac dénonce aussi la mise à l’écart dans la chaîne de travail, de certains agents à l’instar du président du syndicat qui affirme être dans cette situation depuis le mois d’avril 2021. Ce, après la grève d’avertissement observée par le Synatbeac en mars 2021 pour revendiquer le paiement de l’indemnité différentielle de résidence (IDR). Une prime qui n’avait pas été payée depuis janvier 2004. Cette grève avait été suspendue grâce à l’intervention du ministre de l’Économie, apprend-on.

S.G

 

Pour l’année 2022, les prévisions de dépenses d’investissement sont en baisse par rapport à ceux de 2021. Ainsi, les dépenses d’investissement s’établiraient à 326,5 milliards de FCFA en 2022 contre une provision de 353,3 milliards en 2021, soit une baisse de 26,8 milliards de FCFA. Cette baisse, explique le ministère de l’Économie, se justifie par le recul du niveau des financements extérieurs (-23,4 milliards de FCFA) qui passerait de 153,4 milliards en 2021 à 130 milliards de FCFA en 2022.

Cette baisse aurait pu être plus importante, n’eût été une augmentation des financements sur ressources gabonaises (+17,4 milliards de FCFA) en 2022 et de la prise en compte de la contrepartie sur les travaux de réhabilitation des zones instables de la voie ferrée (+4,1 milliards de FCFA), explique le ministère de l’Économie.

Avec cette baisse projetée de l’investissement public, les autorités gabonaises n’ont pas encore indiqué qu’elle pourrait être l’incidence. Mais l’on peut subodorer que certains chantiers pourraient connaître des perturbations.

Car déjà à fin 2021, année au cours de laquelle le pays avait budgétisé plus de ressources pour l’investissement, le secrétaire général du ministère du Budget et des comptes publics, Patrice Inguila, a révélé au cours d’une séance de travail avec les directeurs centraux des affaires financières (DCAF), prolongements du ministère du Budget dans les administrations sectorielles, que plus de 200 marchés ont été signés, mais aucun n’a été exécuté à deux mois de la clôture de l’année budgétaire 2021.

Ce problème a déjà été pointé par le Fonds monétaire international (FMI). Dans une note d’analyse intitulée « Gabon : évaluation de la gestion des investissements publics » et publiée en juin 2020, l’institution de Bretton Woods souligne que des faiblesses apparaissent au niveau de la planification des investissements publics.

Sylvain Andzongo

Selon la loi de finances 2022, la masse salariale des agents publics au Gabon devrait connaître une baisse au cours de cette année. En effet, apprend-on de ce texte, cette masse devrait chuter de 1,1 milliard de FCFA pour se situer à 684 milliards de FCFA en 2022 contre 685 milliards de FCFA l’année précédente.

Dans la même veine, les cotisations se contracteraient de 6,4 milliards de FCFA à la faveur notamment d’un resserrement des effectifs des cotisants dans la fonction publique, explique le ministère de l’Économie. Cette baisse des dépenses de personnel de l’État intervient dans un contexte où, les autorités gabonaises ont engagé plusieurs réformes pour assainir les finances publiques. À l’instar de la lutte contre la corruption et des actions d’assainissement de la masse salariale et des fichiers de rémunérations.

En effet, les autorités en charge du fichier solde de l’État ont fait le constat que plusieurs agents publics fictifs émargeaient illégalement dans le budget de l’État. Selon les données du ministère de l’Économie et de la Relance, le nombre de salariés dans le secteur public a enregistré une baisse de 1,6 % pour s’établir à 97 781 agents en 2020, comparativement à fin 2019. Cet assainissement du fichier solde de l’État devrait se poursuivre en 2022. D’où la baisse de la masse salariale projetée.

S.A.

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Pour la réhabilitation des huit structures de santé dont les travaux ont été lancés en octobre 2022, le Gabon a eu recours à un prêt de l’Agence française de développement d’un montant de 32 milliards de FCFA, informe une note relative au projet publiée il y a quelques jours.

Prévus pour être livrés en juillet 2022, ces travaux de réhabilitation concernent le centre médical de Ndende (province de la Ngounié), les centres médicaux de Leconie et Okondja (Haut-Ogooué), de Mitzic et Medouneu (Woleu-Ntem) et d’Oveng et Mvadi (Ogooué-Ivindo).

Le chantier de modernisation de ces structures sanitaires passe par l’extension des blocs opératoires, l’extension des services des urgences, la construction de bâtiments neufs… Au terme des travaux, ces huit structures réhabilitées deviendront des hôpitaux départementaux.

Selon le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong, ces travaux devraient permettre de mettre le système de santé des établissements sanitaires aux normes et offrir aux populations de l’arrière-pays des soins de santé de qualité. En plus de ces travaux, ce projet prévoit également un volet formation avec notamment 160 agents formés à la prise en charge du paludisme.

Ces projets sont réalisés dans le cadre de Projet d’appui au secteur santé phase 2 (PASS2). Un projet initié en 2016 dans le but d’accompagner le Gabon dans la mise à niveau de l’offre de soins dans ses régions sanitaires les moins développées et soutenir le pays dans l’optimisation des ressources humaines au sein des structures sanitaires.

SG

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