Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Selon les données produites par le ministère de l’Économie, le Gabon projette une production de 112 186 tonnes d’huile de palme en 2022, soit une hausse de 15% par rapport à 2021.

Cette projection, explique le ministère de l’Économie, repose sur l’accélération de la mise en exploitation des nouvelles zones agricoles à forte productivité et la mise en œuvre du Programme de développement agricole et rural (Pdar-Fida). Ledit projet consiste à développer les filières porteuses prioritaires au bénéfice des groupes cibles ; renforcer les capacités des acteurs des filières prioritaires et de leurs organisations et enfin renforcer les capacités institutionnelles en matière de services d’appui au monde rural.

La première phase de ce programme a été signée en octobre 2007, entre la République gabonaise et le Fonds international de développement agricole (Fida). Elle s’est traduite par la signature d’un accord de prêt et de don, respectivement de 5,7 millions de dollars (3,3 milliards de FCFA environ) et 274 000 dollars (160,3 millions de FCFA), pour une période de 6 ans. En 2013, le Fida a approuvé un financement additionnel de 5,4 millions de dollars (3, 15 milliards de FCFA) pour la mise en place d’infrastructures de commercialisation. La période d’exécution a été ainsi prorogée de 3 ans. Une nouvelle phase dudit projet est annoncée par le ministère de l’Économie.

Selon cette administration, la filière de l’huile de palme brute a affiché des résultats globalement positifs. Au terme de l’année 2020, par exemple, en dépit de la situation sanitaire peu favorable. La récolte des régimes de palme s’est consolidée de 22,5% à 291 741 tonnes, en raison de la hausse du rendement des plantations de Mouila et Awala.

S.A.

La Cour de cassation a rejeté, ce 25 février 2022, la demande d’expertise médicale du président Ali Bongo, introduite par le collectif « Appel à agir » il y a plus de deux ans. Ce mouvement a saisi la justice parce qu’il doute de la capacité du président Ali Bongo à continuer à gouverner le pays après avoir été victime d’un AVC en 2018.

« L’assemblée plénière de la Cour de cassation vient de mettre définitivement fin à cette cabale judiciaire orchestrée par le groupe “Appel à agir” qui tentait illégalement d’obtenir une expertise médicale du président de la République », a affirmé au sortir de l’audience Me Aimery Bhongo-Mavoungou, un des avocats d’Ali Bongo.

« Après avoir multiplié des recours inutiles, l’assemblée plénière de la Cour de cassation, qui est la juridiction suprême, a en effet estimé qu’aucune des conditions prévues par le code de procédure civile et la loi qui organise la justice au Gabon ne permettaient à “Appel à agir” de remettre en question la décision par laquelle la même Cour de cassation avait annulé l’arrêt de la Cour d’appel judiciaire de Libreville qui avait demandé que le chef de l’État se présente devant sa juridiction », explique le conseil d’Ali Bongo.

Pour Me Aimery Bhongo-Mavoungou, cette décision de la Cour permet d’affirmer « sans coup férir que le président de la République est bel et bien en forme et que rien ne pourrait l’empêcher d’exercer pleinement sa magistrature comme il le fait en ce moment ». Le collectif « Appel à agir » n’a pas encore réagi à cette décision.

Vacance du pouvoir

Le collectif « Appel à agir » n’a pas encore réagi à cette décision. Mais l’on sait déjà que l’avis de Me Aimery Bhongo-Mavoungou n’est pas partagé par une partie de l’opposition gabonaise. L’opposant Jean Ping estimait, dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, le 19 février dernier, que le président Ali Bongo n’est plus en état de diriger le pays. Il avait pour cela demandé « aux institutions habilitées par la Constitution, de déclarer la vacance de pouvoir » et appelé « l’armée à prendre ses responsabilités ».

Suite à cette sortie du candidat malheureux de présidentielles de 2016, la présidence de la République n’avait pas réagi. « Nous n’y avons pas répondu, car nous n’y avons pas prêté beaucoup d’importance. La vacance du pouvoir, c’est un disque qui est raillé », a affirmé Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence de la République. Il répondait ainsi à une question d’un journaliste lors d’une conférence de presse, le 23 février dernier.

Pour le Porte-parole de la présidence de la République, Jean Ping est « en perte de vitesse » et cherche à travers cette déclaration, « à exister médiatiquement ». Car, « si on s’intéresse réellement au fond de sa déclaration, la vacance du pouvoir, c’est le fait qu’il n’y ait pas d’exercice de la fonction. Or aujourd’hui, on a tous vu le président de la République rencontrer et s’entretenir avec certaines des plus hautes personnalités de ce monde ».

Il faut dire en effet que malgré les doutes de certains opposants sur sa capacité à gouverner, Ali Bongo a effectué plusieurs voyages officiels à l’étranger ces derniers mois. Il reçoit des personnalités, préside des conseils des ministres… Il se préparerait d’ailleurs à se représenter à la présidentielle de 2023.

Sandrine Gaingne

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Parfait Onanga-Anyanga vient d’être promu au poste de représentant spécial auprès de l’Union africaine et chef du Bureau des Nations unies auprès de l’Union africaine (BNUUA), a annoncé le 22 février 2022, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Le Gabonais remplace à ce poste la Ghanéenne Hanna Serwaa Tetteh.

Avant sa nomination, Parfait Onanga-Anyanga était envoyé spécial du secrétaire général pour la Corne de l’Afrique. Un poste qu’il occupait depuis 2019. Il a également été représentant spécial du secrétaire général et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), coordonnateur de la réponse du siège de l’ONU à la crise de Boko Haram, représentant spécial du secrétaire général pour le Burundi et chef du bureau des Nations unies dans le pays. 

De 2007 à 2012, il a assumé les fonctions de directeur de cabinet de la vice-secrétaire générale de l’ONU, après avoir été chef de cabinet du président de la 59e session de l’Assemblée générale et conseiller spécial des présidents de la 61e session de l’Assemblée générale. Avant d’entrer aux Nations Unies, Onanga-Anyanga était diplomate au ministère gabonais des Affaires étrangères, terminant sa carrière avec rang d’ambassadeur.

Le Gabonais totalise une expérience professionnelle de 25 ans qui lui seront utiles dans ses nouvelles missions au sein de l’ONU. Il est notamment attendu qu’il contribue à renforcer les partenariats entre l’ONU et l’Union africaine dans le domaine de la paix et de la sécurité.

Né en 1960, il est titulaire d’un diplôme de troisième cycle en sciences politiques de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

SG

Le personnel de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) menace d’entrer en grève dans 10 jours. Une grève « d’avertissement » de cinq jours à travers laquelle le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (SYNTEE+) exige la renonciation par la direction de l’entreprise, à acquérir l’ancien siège de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG).

À en croire les membres du syndicat, la société d’énergie et d’eau du Gabon est actuellement engagée dans un processus de rachat de cet immeuble pour un montant de 8,2 milliards de FCFA. Ce qui n’est pas « opportun » d’après Jérôme Nvone Nguema, Secrétaire général du SYNTEE+. Car, comme on peut le lire dans le préavis de grève adressé au directeur général de l’entreprise le 23 février 2022, la SEEG fait actuellement face à des problèmes de trésorerie. Une situation qui oblige l’entreprise à des « restrictions budgétaires drastiques depuis plusieurs mois ».

Bien plus, selon le SYNTEE +, la SEEG ne peut tout simplement pas se permettre un tel luxe alors qu’elle a du mal à remplir ses missions. Notamment, de fournir de l’eau et de l’électricité « convenablement » aux populations, ainsi que d’acheter l’outillage de base et des équipements de protection individuels pour l’exercice optimal et en sécurité de ses activités régaliennes.

Et donc, « si la SEEG ne renonce pas au rachat de cet immeuble, nous allons après la grève d’avertissement de cinq jours, lancer une grève illimitée », soutient Jérôme Nvone Nguema. Pendant la période de grève, un service minimum sera tout de même assuré par les agents comme le prévoit la loi, apprend-on.

Sandrine Gaingne

L’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) organise du 28 février au 2 mars 2022 la 14e réunion de l’équipe multidisciplinaire du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale. Cette réunion rassemblera une centaine de participants en provenance des 8 pays de la sous-région. La rencontre a pour thème « libérer le potentiel de la jeunesse et des femmes pour rendre les systèmes alimentaires plus efficients, inclusifs, résilients et durables en Afrique centrale ».

« La réunion de l’équipe multidisciplinaire est un cadre approprié d’échanges et de consultation entre le Bureau sous-régional et les bureaux pays d’une part et entre la FAO, les gouvernements, les communautés économiques régionales et les institutions spécialisées, les partenaires techniques et financiers, la société civile et le secteur privé d’autre part », a déclaré Helder Muteia, coordonnateur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale, représentant de la FAO au Gabon au cours d’un point de presse ce 24 février à Libreville.

Selon le coordonnateur de la FAO au Gabon, cette rencontre rassemblera des fonctionnaires du siège de la FAO et du Bureau régional pour l’Afrique, le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et les ministres en charge de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et des Forêts des pays de la sous-région. « Ce sera l’occasion de revoir les nouveaux enjeux, d’explorer les opportunités de partenariats et de mobilisation des ressources. Le point central est de relever avec nos partenaires les défis de mobilisation et d’habilitation des jeunes et des femmes d’Afrique centrale dans l’agriculture afin de mieux adapter et accompagner les transformations des systèmes alimentaires », a-t-il indiqué.

Cette rencontre se tiendra dans un contexte où au Gabon, les populations se plaignent de l’augmentation des prix des produits de première nécessité. La crise de la Covid-19 met à rude épreuve le panier de la ménagère. Les prix ne font que flamber et les autorités ont du mal à satisfaire la population. Cette réunion pourrait apporter des solutions au panier de la ménagère au Gabon.

Brice Gotoa

Le Tchad souhaite que le Gabon le soutienne dans le cadre de l’élection prochaine au poste de Secrétaire général du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames).

Raison pour laquelle, Taher Hamid Nguilin, le ministre des Finances et du Budget de la République du Tchad accompagné de Sanda Ildjima Badda Mallot et de Mamadou Gana Boukar respectivement Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, secrétaire d’État au ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation ont été reçus en audience par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, ce 24 février. 

« Le ministre tchadien a indiqué au chef de l’État gabonais que son homologue […] Mahamat Idriss Deby Itno […] est venu solliciter le soutien du Gabon et les orientations et conseils du président de la République pour la candidature du professeur Ali Souleymane Dabye, au poste de Secrétaire général du Cames dont l’élection aura lieu au cours de la session du Conseil des ministres de cette année », apprend-on de la présidence gabonaise. La même source indique que, le président Ali Bongo s’est réjoui de cet entretien et a pris acte de la sollicitation de ses hôtes.

Cette demande de soutien en direction de Libreville intervient dans un contexte où, suite au décès en fonction du Pr Bertrand Mbatchi (Gabonais), c’est le Burkinabè, le Pr Abou Napon, Directeur des programmes, chargé des Comités consultants interafricains, des concours d’agrégation et de l’Ordre international des palmes académiques du Cames, qui a été nommé, Secrétaire général par intérim, à compter du 27 septembre 2021.

Le secrétaire général du Cames, dont le mandat est de cinq ans, a pour mission d’animer la politique africaine en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Il met en œuvre les décisions du conseil des ministres. 19 pays membres y siègent.

S.A.

La Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) représenté par son président Fortunato-Ofa Mbo Nchama et le ministre équatoguinéen des Finances, Valentin Ela Maye, ont procédé ce 24 février à Malabo, à la signature d’un accord de financement pour la mise en œuvre d’un projet d’aménagement routier qui relie le Gabon à la Guinée équatoriale.

Le financement d’un montant de 88,3 milliards de FCFA accordé par la Banque porte sur l’aménagement de 111 km de route entre Akurenam et Minang, sur le corridor Nsok-Akourenam (Nord-est d’Owendo) -Minang. « L’aménagement de cette route, qui fait partie des 11 projets intégrateurs prioritaires du Programme économique régional (PER) de la Cemac, permettra de relier la République de Guinée équatoriale à la République gabonaise. (…) Il contribuera ainsi à réduire significativement le désenclavement de la sous-région », se félicite la Banque.

La Bdeac précise que la réalisation de ce projet routier s’inscrit en parfaite cohérence avec sa stratégie de soutenir l’accélération de la mise en œuvre des projets intégrateurs en vue du renforcement des échanges intracommunautaires. Les ressources accordées par la Bdeac, apprend-on, permettront de réaliser les travaux de terrassement, de bitumage de la chaussée, d’assainissement et de signalisation verticale et horizontale ainsi que quelques aménagements connexes pour amplifier ses impacts socio-économiques. 

S.A.

Le cabinet marocain Finactu commence à livrer quelques conclusions de l’étude actuarielle des régimes de sécurité sociale commandée par les autorités gabonaises.

Au cours d’une présentation faite le 23 février à Libreville au ministère du Budget, apprend-on, le cabinet a déclaré que « l’arrimage entraînera une explosion du coût des pensions ». Cette explosion du coût des pensions n’a pas été chiffrée. Mais pour une meilleure gestion dudit coût, a ajouté Finactu, le gouvernement gabonais devra revoir le taux de cotisation et d’annuité, l’âge de départ à la retraite, le revenu de référence, les règles de revalorisation des pensions, sans oublier la réforme institutionnelle ou l’autonomisation de la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF) et la mise en place d’un régime de retraite complémentaire par capitalisation.

Le paiement d’à peu près 5 321 pensionnés est un casse-tête pour le gouvernement gabonais. Car, régulièrement, les syndicats des retraités sont sur le pied de guerre pour réclamer leur pension. Ils demandent aussi la revalorisation des pensions conformément au décret 468 du 19/09/2016 ; le paiement des rappels solde ; le paiement des dommages et intérêts ; la signature du décret d’application relatif au paiement de l’indemnité des services rendus et l’autonomisation de la CPPF.

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui contribue aux paiements des pensions indique qu’elle affiche chaque année un déficit de 9 milliards de FCFA. Car elle affecte 10 milliards aux pensions qui absorbent normalement 19 milliards de FCFA. Ce qui crée un fossé de 9 milliards de FCFA qu’il faut combler.

S.A.

 

José Marcos Nogueira Viana, ambassadeur du Brésil au Gabon n’est plus. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, il est mort le 22 février 2022 à Libreville des suites d’une crise cardiaque.

José Marcos Nogueira Viana occupait cette fonction au Gabon depuis le mois d’octobre 2020. Il avait présenté ses lettres de créance au président Ali Bongo Ondimba le 18 octobre 2021.

Le diplomate brésilien était diplômé en journalisme de l’UFRJ (Université fédérale de Rio de Janeiro). Il a commencé sa carrière diplomatique en 1985. Avant de prendre la tête de l’ambassade du Brésil à Libreville, il a servi dans plusieurs ambassades dans le monde. Notamment, celle de Vienne (Autriche), Tripoli (Libye), La Paz (Bolivie)…

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Le directeur général de la société Gab’Oil, Emmanuel Gege Adetelobe, et le directeur général de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), Adbu Razzaq Guy Kambogo, ont signé le 23 février 2022 à Libreville, une convention de partenariat. Selon l’Aganor, cette convention va permettre à l’agence, à compter du 1er mars 2022, d’accompagner la compagnie pétrolière dans la mise en place d’un système de management de la qualité ISO 9001 version 2015 pour une durée d’un an.

« Ce système de management constituera une base solide qui permettra à l’entreprise Gab’Oil d’améliorer la satisfaction de leurs clients ainsi que la qualité des produits et service, sans se départir des exigences y relatives », indique l’Aganor.

Ce partenariat, apprend-on, va également permettre une meilleure implication du personnel au travers de nouvelles responsabilités et d’un engagement dans le système de management ; une meilleure compréhension de l’entreprise grâce à l’identification et la description des processus et la définition d’objectifs partagés. Il va aussi permettre d’harmoniser et de faire évoluer les méthodes de travail ; de réaliser un état des lieux des dysfonctionnements et perte d’efficacités…

Selon l’agence de normalisation, cet accompagnement est un appel aux entreprises privées et à l’administration publique qui ont à cœur l’amélioration de la qualité de leurs produits et services.               

Gab’Oil a été créée par décret le 24 août 2011 dans le but de gérer des participations de l’État dans les activités pétrolières, commercialiser des produits pétroliers et exploiter des gisements pétroliers.

Brice Gotoa

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