Le Nouveau Gabon

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Le 16 février à Douala, au Cameroun, la République gabonaise représentée par la Direction générale de la comptabilité́ publique et du trésor et la Direction générale de la Dette, effectue une campagne conjointe pour la promotion des titres publics dans la sous-région (Cameroun, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale et Tchad) pour le compte de l’exercice 2022.

Cette campagne, explique la Direction générale de la comptabilité publique, vise à élargir la base d’investisseurs et garantir ainsi le succès des émissions du pays tout au long de l’année en cours. La mobilisation de ces ressources (d’un montant global de 786 milliards de FCFA) passe par des Bons du Trésor Assimilables (BTA) d’une maturité de 13 semaines, 26 semaines et 52 semaines, pour un montant de 486 milliards de FCFA entièrement dédiés à la gestion active de la trésorerie. Les Obligations du Trésor Assimilables (OTA), eux, sont prévus pour un montant global de 250 milliards de FCFA, composé principalement des instruments ci-après : OTA de 3 ans à 5,50% pour la période 2022-2025 ; et OTA de 5 ANS à 6,25% pour la 2022-2027.

Le choix du Cameroun pour lancer cette campagne sous-régionale des titres publics gabonais n’est pas anodin. Car, en tant que spécialistes en valeurs du Trésor (SVT), ce sont les banques localisées dans ce pays qui dominent le marché des titres du Gabon depuis au moins deux ans. Selon la Direction générale de la comptabilité publique, à l’image de l’année précédente, les volumes retenus en 2021 par les spécialistes en valeurs du Trésor basés au Cameroun sont supérieurs à ceux des SVT gabonais et représentent ainsi 78% des montants servis au Trésor contre 22% pour les SVT locaux.

Cette administration précise que le montant total servi au Trésor public gabonais au cours de l’année 2021 provient essentiellement de sept SVT : Ecobank Cameroun détient la plus grande part de marché (17.50%), suivi d’UBA Cameroun (14.82%), Afriland First Bank Cameroun (13.26%), CDC (11%), Standard Chartered Bank Cameroon (8.13%), Bgfibank Gabon (6.28%) et Ecobank Gabon (6.40%). Les autres SVT se partagent les 22.61% restants.

Sylvain Andzongo

 

Dans une nouvelle étude économique publiée ce mois de février, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) se veut optimiste sur la situation économique du Gabon pour l’année en cours. Selon l’assureur-crédit français, l’économie gabonaise va poursuivre en 2022, la reprise amorcée l’an dernier. Ce, grâce aux secteurs extractifs.

« La baisse des recettes publiques de 20 % lors de la pandémie, imputable à celle des revenus pétroliers, et la hausse des dépenses publiques ont provoqué un déficit budgétaire en 2020. La reprise des revenus pétroliers (dont les revenus représentent 40 % du PIB), une meilleure mobilisation des recettes non-pétrolières et la maîtrise des dépenses courantes ont permis sa réduction en 2021 et feront de même en 2022 », explique Coface.

Pour l’assureur-crédit français, ce rebond sera principalement tiré par la hausse des capacités de production et par la forte demande globale pour les produits d’exportation du pays. Notamment, les produits pétroliers, miniers (manganèse, dont la production a augmenté de 9,8 % en glissement annuel en 2021, et uranium), agricoles (huile de palme) et forestiers (objectif d’augmentation de la production de bois dans la zone économique spéciale de Nkok), soutient Coface.

À l’en croire, la production de pétrole augmentera modestement en 2022, grâce à l’arrêt progressif des quotas de l’OPEP+, même si sa progression sera tempérée par le vieillissement des champs pétrolifères. Et les prix du pétrole qui devraient rester favorables en 2022 continueront de soutenir l’activité. Aussi, le secteur du tourisme (environ 3,5 % du PIB en 2019) devrait également repartir et contribuer à la reprise des exportations.

Les investissements étrangers (9 % du PIB), notamment dans les projets accompagnant la diversification, pourraient aussi soutenir l’activité, à l’image du projet de construction d’une usine de feuilles de placage en bois d’un groupe indien dans la zone d’Ikolo qui prévoit d’embaucher 400 personnes en 2022, projette Coface.

Cependant, le taux de chômage toujours élevé (plus de 25 % en 2021) et la Covid-19 qui peine à être contenue, à cause d’un faible taux de vaccination (en fin d’année 2021, seuls 4,9 % de la population était totalement vaccinée) pourraient constituer une entrave à cette reprise.

SG

Les banques localisées au Cameroun ont dominé le marché gabonais des titres publics à fin 2021, selon les informations de la Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor du Gabon.

« À l’image de l’année précédente, les volumes retenus sur la période par les spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) localisés au Cameroun sont supérieurs à ceux des SVT gabonais et représentent ainsi 78 % des montants servis au Trésor contre 22 % pour les SVT locaux. Comparativement à l’année dernière, la part des SVT locaux a baissé de 17,79 points, soit 22 % contre 39,79 % en 2020 », renseigne la Direction générale de la comptabilité publique.

Cette administration précise que le montant total servi au Trésor public gabonais au cours de l’année 2021 provient essentiellement de sept SVT. Ecobank Cameroun détient la plus grande part de marché (17,50 %), suivi d’UBA Cameroun (14,82 %), Afriland First Bank Cameroun (13,26 %), CDC (11 %), Standard Chartered Bank Cameroon (8,13 %), Bgfibank Gabon (6,28 %) et Ecobank Gabon (6,40 %). Les autres SVT se partagent les 22,61 % restants.

Selon les données de la direction générale de la comptabilité publique, l’État gabonais a mobilisé un montant de 1 051 milliards 663 millions de FCFA en 2021 contre 1 046 milliards 194 millions de FCFA en 2020, soit une progression de 0,52 %.

Sylvain Andzongo

 

La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), filiale d’Eramet, vient de publier une annonce selon laquelle un passager est décédé le 13 février dans l’un de ses trains entre les gares d’Abanga et Ndjolé. « Agé de 26 ans sans antécédents médicaux connus, le défunt ne présentait aucun signe de détresse à l’embarquement de la gare d’Owendo et tout au long du parcours. Il a été pris d’un malaise soudain et s’est rendu aux vestiaires. C’est à sa sortie qu’il va s’écrouler devant la porte. L’équipe médicale d’accompagnement du train, immédiatement informée a procédé à sa prise en charge. Les médecins dépêchés sur place à la gare de Ndjolé pour porter assistance ont malheureusement constaté le décès du passager », relate la société.

Aussi, la Société affirme que toutes les mesures ont été prises par le personnel à bord afin d'apporter l'assistance nécessaire dès la constatation du malaise. Selon la Setrag, les parents du défunt ont immédiatement été informés. La dépouille sera acheminée à Lastourville à leur demande. 

L’annonce d’un mort dans les trains de la Setrag remonte à peu près à la même période en 2020. Cette année-là, un accident est survenu le 20 février entre les gares ferroviaires de Lopé et Offoué au point-kilomètre 305, suite à l’explosion d’un wagon-citerne lors d’une opération de dégazage réalisée par un sous-traitant. Selon le communiqué de la Société d’exploitation du Transgabonais, l’on avait enregistré une personne décédée et un blessé.

S.A.

Le leader allemand dans l’investissement des startups africaines, Greentec Capital Partners, ambitionne d’accompagner les jeunes entreprises gabonaises dans l’innovation technologique afin de les arrimer aux standards internationaux.

Le projet a fait l’objet d’une signature de mémorandum d’entente le 11 février 2022 à Libreville entre la société d’investissement et l’Etat gabonais, représenté par le ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises. « Nous sommes convaincus que le succès des entreprises locales viendra de l’économie, système défini par les grands groupes. Avec cette signature, nous avons l’ambition d’accompagner les jeunes entrepreneurs à travers l’innovation technologique », a déclaré Erick Yong, président directeur général de Greentec Capital Partners avant d’ajouter : « nous faisons plus qu’investir. Nous fournissons un soutien opérationnel sur mesure pour transformer les entreprises et les aider à créer de la valeur ajoutée supplémentaire nécessaire pour combler les lacunes de financement et les premières phases cruciales ».

Pour le ministre en charge des PME, Hugues Mbadinga Madiya, cette signature permettra de donner une plus grande visibilité aux PME gabonaises, aux incubateurs gabonais, à tous les acteurs gabonais qui sont dans le domaine de l’entreprenariat. « La vocation reste le développement des PME. Le protocole que nous signons aujourd’hui porte sur 3 axes. Il s’agit, premièrement, de faire monter en compétence des entrepreneurs gabonais à travers la création des accélérateurs d’entreprises, l’accès au programme de soutien international ; deuxièmement, mettre l’accent sur la transformation digitale (accès aux outils numériques, fonds de capital-risque, mise à disposition d’une plateforme) ; et le troisième axe portera sur l’accès au financement, car nous voulons que l’écosystème gabonais s’ouvre au monde », a indiqué le membre du gouvernement.

Greentec Capital Partners est un fonds d’investissement allemand créé en 2015. Cette entreprise est spécialisée dans l’investissement dans des startups africaines à fort potentiel. Elle cible, sous le radar, les entreprises ayant un modèle commercial durable pour créer des opportunités d'investissement exclusives ayant un impact économique, social ou environnemental en Afrique. Ce partenariat avec le Gabon, apprend-on, permettra de booster l’entreprenariat local et d’offrir de nouvelles opportunités aux entrepreneurs.

Brice Gotoa

L’ONG Brainforest qui défend l’environnement au Gabon, informe que Marc Ona, son secrétaire exécutif, en qualité d'expert sur les questions climatiques, a été auditionné au Sénat le 11 février sur l’Ordonnance n°019/2021 du 13 septembre 2021 relative aux changements climatiques. Ladite ordonnance a été déposée sur la table des Sénateurs par le gouvernement pour examen et éventuellement une adoption.

Lors de son audition, apprend-on, Marc Ona a fait un exposé « sur les insuffisances et incohérences de ladite Ordonnance n°019/2021 du 13 septembre 2021 relative aux changements climatiques, proposée au Sénat par le gouvernement ». Pour l'essentiel, le représentant de Brainforest a estimé que cette « Ordonnance devrait simplement être rejetée au vu de plusieurs articles superflus, contradictoires et incohérents ». Mais l’ONG n’entre pas dans les détails de ses critiques.

À contrario, M. Ona a proposé de se référer simplement à la loi et/ou au code forestier ainsi qu'à la loi sur le développement durable, en lieu et place de l'Ordonnance proposée. Ces deux textes, selon lui, sont assez complets car, ils prévoient l'exploitation rationnelle de la forêt, de la faune sauvage et des ressources halieutiques. Cela passe par la protection et la valorisation des écosystèmes et la conservation de la biodiversité, l'inventaire et l'aménagement des ressources. Sans oublier la régularité et durabilité de la production.

L’ordonnance relative aux changements climatiques, selon le gouvernement, engage le Gabon à maintenir la neutralité carbone à l’horizon 2050. Par ailleurs, ce texte fixe un cadre juridique qui a pour effet : d’encadrer les actions des acteurs institutionnels à travers un ordonnancement juridique et uniforme pour tous ; de mettre en place un système fondé sur le marché pour inciter les émetteurs à réduire leurs émissions ; de créer un registre, clé de voûte du système d’information sur les émissions de gaz à effet de serre et du système national de quotas d’émission et de compensation carbone. L’ordonnance prévoit également la création d’un Fonds destiné au financement des politiques de lutte et d’adaptation au changement climatique.

S.A.

En quête de ressources pour financer ses activités, la communauté musulmane du Gabon pense à créer un fonds spécial. « Dans le contexte laïc, l’Etat ne subventionne pas les cultes, il nous faut donc œuvrer progressivement à ce que le culte musulman trouve des ressources. Le moment n’est-il pas venu pour la création d’un fonds islamique gabonais d’action sociale dédié uniquement au financement de l’islam ?», a proposé Ali Akbar Onanga Y’Obégué, conseiller spécial du Raïs de la communauté musulmane du Gabon, Ali Bongo. C’était au cours du 4e congrès ordinaire de cette communauté tenue à Libreville le 12 et 13 février sous le thème « le défi de l’évolution et du développement de l’islam dans le contexte sociologique gabonais ».

Il est question d’après la communauté musulmane de trouver des financements au Gabon et rechercher des financements extérieurs en vue de développer la religion musulmane dans le pays. La communauté envisage pour cela de mettre en place une taxe sur la commercialisation des produits arabes au Gabon. Et aussi, mettre périodiquement en place des campagnes de collecte de fonds.

S.G

Le ministre des Affaires étrangères Pacôme Moubelet-Boubeya a reçu le 11 février à Libreville, son homologue serbe Nikola Selakovic et sa délégation. Cette rencontre, apprend-on, a constitué le cadre pour le passage en revue de la coopération entre le Gabon et la République de Serbie ainsi qu'à la signature de deux accords.

Le premier est un accord « général » de coopération entre le gouvernement de la République gabonaise et le gouvernement de la République de Serbie. Le second accord est un mémorandum d'entente en matière de coopération dans le domaine agricole entre le ministère de l'Agriculture, de l'élevage, de la pêche et de l'alimentation de la République gabonaise et le ministère de l'Agriculture, de la gestion des eaux et forêts de la République de Serbie.

La matérialisation de la coopération entre les parties est en gestation depuis 2017. En effet, l’ex-Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, avait représenté le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba à la cérémonie d’investiture du nouveau président de Serbie, Aleksandar Vučić, le 23 juin 2017 à Belgrade. Porteur d’un message du chef de l’État, il a été reçu en audience par Aleksandar Vučić, en marge de cette cérémonie. Les deux personnalités avaient souligné la nécessité de raffermir les relations liant les deux pays.

Dans cette perspective, Aleksandar Vučić avait formulé le vœu de voir se constituer des groupes de travail comprenant, à la fois, des responsables de départements ministériels et des opérateurs économiques des deux pays. Le chef de l’État serbe avait par ailleurs dit sa ferme volonté de densifier la coopération dans les domaines des infrastructures, l’éducation, la recherche scientifique, la culture, le commerce et l’agriculture. Le président Vučić avait également souligné la nécessité de mettre en œuvre le mémorandum d’entente et de coopération liant les ministères des Affaires étrangères des deux pays depuis le 24 mai 2010.

Sylvain Andzongo

Au Gabon, les concours internes d’entrée à l’École normale supérieure (ENS) et à l’École normale des instituteurs (ENI) auront lieu du 22 au 25 mars 2022 sur l’ensemble du territoire national. L’annonce a été faite par le secrétaire général de l’Éducation nationale, Théodore Koumba, à travers une correspondance adressée aux directeurs d’académies provinciales et aux directeurs de zones académiques, le 11 février 2022.

Pour cette session 2022, 600 places sont à pourvoir dont 120 pour l’ENI et 480 places pour l’ENS. Sur les 480 places de l’ENS, il y a 75 places pour les conseillers pédagogiques du pré-primaire et du primaire, 75 places pour les inspecteurs pédagogiques du premier degré et 330 places pour le français, les mathématiques, l’anglais, les sciences physiques…

Plusieurs critères ont été définis par le ministère de l’Éducation nationale pour prendre part à ces concours. Il faut notamment être de nationalité gabonaise et être titularisé. Pour la formation des instituteurs par exemple, il faut être instituteur adjoint de catégorie B, hiérarchie B2 et être âgé de 52 ans au 31 décembre 2022.

Très attendu par les acteurs de l’éducation nationale, ce concours viendra relancer la carrière de plusieurs enseignants souhaitant changer de catégories au niveau de la Fonction publique. Les candidats ont jusqu’au 25 février 2022 pour déposer leurs dossiers.

Le 21 janvier dernier, le gouvernement et les syndicalistes se sont donné 2 mois pour résoudre certains problèmes qui minent l’éducation au Gabon. Ainsi l’organisation de ces concours est une réponse du gouvernement gabonais pour la régularisation des situations administratives. De 2015 à ce jour, certains enseignants travaillent sans être recrutés et sans être payés, apprend-on.

Brice Gotoa

Une équipe d’experts vietnamiens du Western highlands agriculture and forestry science institute (Wasi) effectue en ce moment une mission d’exploration au Gabon dans la perspective de la relance du secteur cacao café dans le pays. « Nous accueillons les premiers experts vietnamiens qui vont entamer une visite dans quatre provinces. À savoir : le Haut-Ogooué, Ngounié, Ogooué Lolo, Woleu-Ntem pour regarder notre potentiel en matière de café cacao », a affirmé le ministre de l’Agriculture Biendi Maganga Moussavou, au cours d’une rencontre avec ces experts le 11 février dernier. Cette équipe d’experts va parcourir les quatre provinces identifiées pendant 12 jours.

Cette mission des experts vietnamiens fait suite à la signature, le 5 novembre 2021 au siège de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à Paris, d’une lettre d’intention entre le Vietnam et le Gabon. Une lettre qui matérialisait le début d’une coopération technique, scientifique et commerciale pour relancer la filière café au Gabon.

En travaillant avec ce pays d’Asie, qui est présenté comme le deuxième producteur de café dans le monde, le Gabon espère atteindre son objectif de produire 3 000 tonnes de café dans cinq ans. Le pays en a produit 53 tonnes en 2020 contre 109 tonnes en 2019, selon des données officielles.

SG

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