Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le Gabon prépare le lancement du Fonds de péréquation des collectivités territoriales. Dans cette veine, le ministre de la Décentralisation, Mathias Otounga Ossibadjouo, a dirigé le 8 janvier à Libreville une séance de travail dans le cadre du projet d’étude de mise en œuvre dudit Fonds.

Au cours de cette séance, apprend-on, les participants ont échangé sur la question du financement du Fonds dont la mission est de fournir aux collectivités locales des ressources additionnelles leur permettant de mettre en œuvre leurs missions. Par ailleurs, ce Fonds approvisionné par le trésor public permet de couvrir les dépenses d’investissement public des collectivités mais également les projets d’initiatives locales. Au terme des discussions, il a été convenu que le premier conseil d’administration de Fonds se tiendra dans les « tout prochains jours ». 

Selon la loi organique N°001/2014 du 15 juin 2015 relative à la décentralisation et consacrée par la loi 028/2020 du 20 décembre 2020 relative aux modalités de transfert des compétences de l’Etat aux collectivités locales, il a été prévu de créer un établissement public dénommé « Fonds de péréquation des collectivités territoriales ». Cet établissement public est un peu calqué sur le modèle camerounais du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom). C’est une institution chargée du développement local. Ce qui lui vaut le surnom de la « banque des communes ».

S.A

Le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, a reçu le 10 février à Libreville, Daniel Peter-Marc Werner Meir, le responsable commercial Afrique du constructeur allemand d’engins Bomag.

Introduit au cabinet du ministre de l’Intérieur par son homologue des Travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi, « le technicien allemand est venu présenter au ministre chargé de la tutelle des collectivités locales, des solutions de compactage, pour une gestion optimale des risques de sécurité liés à l’émanation des gaz toxiques à la décharge [des ordures] », renseigne le ministère de l’Intérieur. La même source ajoute que Bomag a également proposé des solutions devant permettre l’étalement des déchets pour minimiser la survenue des éboulements et optimiser les aires de dépotage des ordures.

La réponse des autorités gabonaises face aux propositions de l’entreprise allemande n’est pas encore rendue publique. Mais, cette proposition de Bomag intervient dans un contexte où la société Clean Africa payée par l’État gabonais pour débarrasser la capitale de ces déchets peine à remplir son contrat. Du coup, le Grand-Libreville suffoque dans les ordures qui jonchent même la voie publique et obstruent la circulation dans certaines rues. Ce qui a amené le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, à recevoir le 25 août 2021 le ministre de l’Intérieur et les maires d’Akanda et d’Owendo. Il leur a demandé de trouver des solutions idoines et pérennes au problème d’insalubrité.

Présenté comme leader des technologies de compactage, Bomag fabrique des compacteurs de sols, d’asphalte et de déchets. Des stabilisateurs/recycleurs, fraiseuses à froid et finisseurs étoffent également sa gamme de produits.

Sylvain Andzongo

Intéressée depuis 10 ans par le projet de bitumage de la route Koulamoutou-Mougamou au Gabon, l’entreprise espagnole Romefer n’a toujours pas obtenu l’accord du gouvernement pour se lancer. À ce sujet, l’ambassadeur d’Espagne au Gabon, Fernando Alonso Navaridas a rencontré le 8 février 2022, le ministre des Travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi. Le diplomate espagnol est allé réaffirmer l’intérêt de Romefer pour ce projet, mais surtout « savoir s’il y a un véritable intérêt de la part du gouvernement gabonais pour reprendre le projet d’aménagement de cette route », affirme-t-on au ministère des Travaux publics.

« C’est un projet qui avait déjà été identifié en 2011. Ce serait bien si on pouvait trouver un accord pour travailler sur ce projet », a affirmé le diplomate espagnol.

C’est depuis 2010 que l’entreprise espagnole négocie avec le gouvernement gabonais pour le bitumage de ce tronçon routier long de 83 km. À l’époque, Romefer avait défini techniquement le projet. Par la suite, elle avait signé avec le ministre des Travaux publics de l’époque (Léon Nzouba) un contrat pour l’exécution des travaux pour un montant de 110 milliards de FCFA. Cependant, cette « convention financière, avec une banque proposée par le constructeur, n’a pas été acceptée par le ministère de Finances publiques », raison pour laquelle le contrat de construction n’a pas pu être exécuté, explique-t-on au ministère des Travaux publics.

Malgré ce refus, l’entreprise espagnole n’a pas lâché prise. Elle multiplie des démarches au fil des années auprès des autorités gabonaises pour reprendre le contrat. Les deux parties se sont accordées le 5 décembre 2019 pour relancer le dossier. « La compagnie Romefer a envoyé par la suite des lettres au ministre (des Travaux publics NDLR)… pour une confirmation de la disposition du ministère des Finances à travailler avec le fonds d’investissement » qu’elle a identifié pour le financement du projet, explique-t-on au ministère des Travaux publics.

Pour convaincre le gouvernement gabonais, la société espagnole a également réalisé un « important effort financier pour mettre au point le projet technique », soutient le ministère des Travaux publics qui ne donne pas plus d’informations sur cet « effort financier ».

Pour l’instant, un nouvel accord n’a toujours pas été conclu entre le gouvernement et l’entreprise espagnole. Les négociations se poursuivent.

Selon le ministère des Travaux publics, la route Koulamoutou-Mougamou vise à faciliter les mouvements des personnes et des marchandises entre la province de l’Ogooué-Lolo et celui de Ngounié.

Sandrine Gaingne

La liste provisoire des personnes qui pourraient être impactées par le projet de construction de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville a été dévoilée le 9 février dernier. Selon Marie-Françoise Dikoumba, gouverneur de la province de l’Estuaire, 600 familles établies sur l’emprise du projet sont à déguerpir et à indemniser.

Les familles impactées doivent confirmer ou non les données collectées sur le terrain par les enquêteurs. Elles disposent d’un mois pour des réclamations auprès des autorités. La date limite pour la réception des réclamations est donc fixée au 10 mars 2022. « Dès la publication des présentes listes, des agents seront disponibles de 8 h à 16 h à la salle des fêtes de la mairie du premier arrondissement de Libreville pour les populations d’Alibandeng, et à l’hôtel de ville d’Akanda pour les populations d’Okala, en vue de la distribution de fiches de biens (provisoires) », explique le gouverneur de la province de l’Estuaire.

Prévu pour être lancé au premier semestre 2022, pour une durée de 18 mois, le chantier de construction de la voie de contournement de l’aéroport international de Libreville sera exécuté dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’État et Gsez Airport, concessionnaire de cet aéroport. C’est une voie qui sera construite sur six kilomètres en 2 fois 2 voies, et desservira la commune d’Akanda. Elle permettra d’atténuer le phénomène des embouteillages dans cette partie de la ville.

S.G

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40 jeunes porteurs de projets ou d’idées de projets bénéficieront d’un appui pour le démarrage de leurs projets d’un montant d’un million de FCFA chacun. Ils ont été retenus dans le cadre de l’appel à projets aux activités génératrices des revenus (AGR) initié par le ministère de la Jeunesse chargé de la vie associative. À cet effet, une réunion de la direction générale de la jeunesse et des activités socio-éducatives s’est tenue le 10 février 2022 avec les membres de la commission chargés de la sélection des projets éligibles.

« Nous avons lancé cet appel le 20 décembre 2021 et nous avons enregistré 417 candidatures au terme de la date limite le 15 janvier. La commission nationale de sélection a été mise en place par arrêté ministériel et aujourd’hui c’est cette commission qui épluche donc les dossiers pour pouvoir retenir les projets qui vont bénéficier de cet appui d’un million de FCFA », a expliqué Rostand Lepondo, directeur général de la Jeunesse.

Selon le ministère de la Jeunesse, l’objectif est d’inciter les jeunes à l’entrepreneuriat. « À travers cette initiative, notre ambition est de développer l’autonomie des jeunes, c’est-à-dire leur capacité à pouvoir assumer intellectuellement et financièrement leur propre existence tout en contribuant au développement du Gabon », argue Rostand Lepondo.

L’aboutissement de cette initiative se fait avec l’appui de plusieurs organismes qui accompagnent les pouvoirs publics au Gabon. « L’UNESCO place la jeunesse au cœur de son mandat, c’est la raison pour laquelle nous sommes ici dans le cadre de cette commission qui a pour principal objectif de sélectionner les différents projets retenus dans le cadre de la journée nationale de la jeunesse », précise Stéphane Nze-Nguema.

Cette initiative s’inscrit dans la perspective de la fête de la jeunesse, qui sera célébrée les tout prochains jours. 

Brice Gotoa

Hervyn Ondo Ndong, un jeune Gabonais âgé de 22 ans vient de décrocher son diplôme (licence) de pilote de ligne aérienne au Cape Town Flight Training en Afrique du Sud, rapporte le quotidien national l’Union.

Pour obtenir ce diplôme, il a passé plusieurs épreuves théoriques et pratiques avec, à son compteur, 210 heures de vol après deux années. Ce qui devrait lui permettre dans un premier temps d’assurer le transport du fret aérien et par la suite le transport des voyageurs pour des compagnies aériennes, apprend-on.

Hervyn Ondo Ndong est un ancien élève du lycée national Léon Mba à Libreville où il a obtenu son baccalauréat série C avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud pour apprendre le métier de pilote.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Hugues Mbadinga Madiya, a procédé ce 10 février 2022, au lancement du Fichier industriel du Gabon (FIG), annoncé depuis 2013. C’est une application électronique sécurisée dont le but est de donner une meilleure visibilité du secteur industriel gabonais.

« Cet outil est un complément nécessaire pour organiser l’information statistique autour de l’industrie, mais aussi un outil de promotion de l’activité industrielle du Gabon », a déclaré Hugues Mbadinga Madiya.

Selon le membre du gouvernement, l’objectif à terme est de calculer l’Indice de production industrielle (IPI), agrégat économique utile pour apprécier chaque année, la contribution réelle du secteur industriel hors pétrole dans le produit intérieur brut (PIB). « Grâce à la mise en ligne du FIG, les informations industrielles sont désormais disponibles aux décideurs de l’administration, aux professionnels industriels, aux potentiels investisseurs, aux universitaires et au grand public », a indiqué Hugues Mbadinga Madiya.

Aussi, grâce à cette plateforme réalisée par Guinex consulting, une PME gabonaise, les informations collectées ou produites seront désormais « dans une seule base de données qui est sauvegardée, sécurisée. Et donc, s’il y a un sinistre et que la source principale de données est perdue, on peut rapidement la reconstituer dans le système d’information », a expliqué Collins Nguimabou, directeur général de Guimex consulting.

Le FIG est un outil indispensable pour la collecte, l’analyse et la production des statistiques industrielles pour réaliser les ambitions industrielles contenues dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT).

Brice Gotoa

Le président de la République a installé, ce 10 février 2022, dans ses fonctions, le général de division Jean Martin Ossima Ndong, nouveau chef d’État-major général des forces armées (Cemgfa).

« Officiers, sous-officiers, officiers mariniers, soldats, aviateurs, matelots et pompiers des Forces armées gabonaises, vous reconnaitrez désormais pour votre chef, le général de division aérienne Ossima Ndong Jean Martin ici présent et vous lui obéirez en tout ce qui vous commandera, pour le bien du service, l’exécution des règlements militaires, l’observation des lois et le succès des armées du Gabon », a ordonné Ali Bongo Ondimba. Le chef de l’État a par la suite renvoyé le nouveau chef de l’armée à l’exercice de ses fonctions.

Avant sa nomination, cet ancien chef d’État-major de l’armée de l’air était le directeur de cabinet militaire du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. Le nouveau chef de l’armée gabonaise remplace à ce poste le général de division Yves Ditengou. Ce dernier avait été relevé de ses fonctions le 4 février 2022 par le ministre de la Défense et a été admis à faire valoir ses droits à la retraite. Il était à la tête des Forces armées gabonaises depuis avril 2020.

SG

Au terme de la 7e session de la Commission nationale d’affectation des terres, tenue le 9 février à Libreville, le ministre gabonais de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga-Moussavou (photo), a annoncé que 97 000 ha de terre ont été affectés pour des activités d’agroforesterie et la culture du café.

Dans le détail, indique le membre du gouvernement, 87 000 ha de terre sont affectés pour un projet d’agroforesterie sous le pilotage du ministère des Forêts. Et 10 000 ha de terre sont affectés pour les activités caféières. Ce qui permet de disposer des terres sécurisées qui seront ainsi distribuées aux opérateurs économiques et producteurs pour leurs activités agricoles.

Le Gabon souhaite, à l’horizon 2025, produire localement plus de 50% de la consommation alimentaire du pays. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a mis en place un Plan national d’affectation des terres (PNAT) ainsi que les critères qui guident les choix des terres à affecter aux populations. Le choix des terres à mettre à la disposition des populations pour les activités agricoles, industrielles, etc., dans le cadre du PNAT, repose sur la proximité avec les infrastructures (routes, de voies ferrées, grandes agglomérations, adduction d’eau et ligne électricité).

Aligné sur le Plan stratégique Gabon émergent et sur le Plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise, le PNAT, selon le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, a été mis en place dans le but de mettre en valeur les ressources du pays, minimiser le risque de conflit entre les usages incompatibles et optimiser les opportunités en termes d’usages multiples et compatibles. Selon le ministère de l’Agriculture, sur les 5,2 millions d’hectares de terres cultivables dont dispose le Gabon, 2 millions sont non attribués.

S.A.

Pour la production du pain, le gouvernement pense déjà à substituer la farine du blé, qui connait une hausse des prix et une pénurie depuis plusieurs mois, par celle d’autres féculents locaux. « Nous devons voir, comme dans d’autres pays, comment on arrive à fabriquer la baguette de pain à partir des produits locaux », a affirmé le ministre de l’Économie, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, au cours de la rencontre du 9 février 2022 avec les différents acteurs de la filière farine.

Il est question d’après le ministère de l’Économie de fabriquer la baguette de pain à partir de la farine de manioc, par exemple. La farine produite par ce tubercule, cultivée localement, de même que celle de patate douce, de banane plantain ou encore d’igname… constituent une alternative à la farine de blé. Elles peuvent la substituer partiellement ou totalement pour la confection de pains, des gâteaux, et autres biscuits.

À en croire un boulanger, plusieurs mesures sont nécessaires pour réussir cette substitution. Il faudrait notamment se rassurer que les farines fabriquées localement seront disponibles en quantité suffisante pour satisfaire la demande. Il faudrait aussi, selon Bonaventure Bassama, agriculteur, que le Gabon dispose d’une unité industrielle de production de farines locales de haute qualité.

La production de baquettes de pain à base des farines locales permettra de réduire la dépendance du Gabon vers l’extérieur et améliorer les revenus des acteurs des chaînes de valeurs du manioc. Ce tubercule est déjà consommé par plus de 80% de la population, selon directeur pays du programme de recherche Wave (West and central African virus epidemiology), le Pr Jean François Mavoungou.

Dans des pays comme le Cameroun, le Niger ou encore la Côte d’Ivoire, les farines locales ont déjà été expérimentées dans la fabrication du pain. Dans le cas du Niger, par exemple, des boulangers ont expérimenté la fabrication du « pain composé » à base de blé et de farines locales (niébé, mil, sorgho). En Côte d’Ivoire, le pain composé avec 85% de farine de blé et 15% de farine de maïs ou de manioc est commercialisé. Au Cameroun également de jeunes entrepreneurs ont expérimenté la fabrication du pain à base du plantain, du manioc ou encore de la patate douce. Cependant, ces pains demeurent peu vulgarisés auprès des consommateurs.

Sandrine Gaingne

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