Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le ministère de l’Éducation nationale a lancé le 4 février un appel à candidatures en vue de recruter 704 chargés de cours vacataires « de toutes nationalités » pour les besoins des lycées et collèges, a-t-on appris dans un communiqué rendu public ce 10 février 2022. Ces vacataires résidant sur le territoire national devraient permettre au Gabon de combler le déficit d’enseignants dans plusieurs établissements secondaires du pays.

Les postulants sont priés de déposer leur dossier complet en deux exemplaires, jusqu’au 18 février 2022. Le recrutement concerne les disciplines suivantes : français (138), mathématique (325), anglais (96), éducation civique et sportive (145).

Depuis quelques années, apprend-on, le Gabon souffre d’un manque d’enseignants dans plusieurs établissements du pays. Le besoin se fait le plus ressentir dans les matières scientifiques. La suspension des concours internes et externes à l’École normale supérieure (ENS) et à l’École normale des instituteurs (ENI) depuis 2015 a aggravé cette situation, ainsi que l’ouverture des nouvelles salles de classe. Le recrutement des enseignants vacataires permettra au gouvernement de combler le déficit en attendant que les formations au sein de l’Éducation nationale reprennent, apprend-on.

Brice Gotoa

Pour le compte de l’année académique 2022-2023, la Chine offre aux étudiants, 20 bourses d’études pour des niveaux d’études allant de la licence au doctorat, informe la Direction générale de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), dans un communiqué rendu public ce 9 février 2022.

« Les étudiants qui souhaitent étudier en langue chinoise devront pour le parcours licence, passer l’examen HSK3 (test d’évaluation de la langue chinoise) et pour les parcours master et doctorat, passer le HSK3 avant de postuler. Toutefois, ces derniers pourront candidater dans les programmes en anglais et seront exemptés de la langue chinoise », explique l’ANGB.

Les étudiants intéressés ont jusqu’au 28 février 2022 pour candidater. Ils doivent également, effectuer leur demande de bourse sur e-bourse dans les délais.

La Chine comme plusieurs pays dans le monde offre chaque année des bourses d’études aux étudiants et élèves gabonais. Pour le compte de l’année 2021-2021, ce sont également 20 bourses qui avaient été mises à la disposition des Gabonais.

SG

En plus de deux ans, le promoteur sportif et homme d’affaires gabonais, Hervé Patrick Opiangah, dit avoir investi 6,6 milliards de FCFA pour sortir de terre la Société gabonaise de développement agricole (Sogada). Elle est spécialisée dans les activités du maraichage et de l’élevage. L’information a été donnée le 8 février 2022 au cours d’une visite de presse sur le site.

Située dans le village Meyang, à une cinquantaine de kilomètres de Libreville, sur 108 hectares, la Sogada ambitionne de produire 140 000 œufs par jour. « La phase artisanale est de 20 000 œufs par jour. Quand on va extrapoler avec le plateau industriel, qui in fine va culminer à 120 000, ce sera un total en pic de ponte, de plus de 140 000 œufs jour, pour un mensuel de 4,2 millions et en annuel 50 millions d’œufs », a déclaré Hervé Patrick Opiangah. La ferme a également en son sein de nombreuses porcheries qui ont un cheptel d’environ 700 têtes et un abattoir.

Selon l’administrateur général de la Sogada, le projet aspire à participer à la réduction des importations de volaille et d’œufs dans le pays. « L’objectif est de ne plus dépendre d’autres pays en termes alimentaires grâce à une production réalisée par des Gabonais avec le souci de maîtriser la chaîne de production de bout en bout en termes de garanties sanitaires », a-t-il indiqué.

Pour produire des aliments sains, une poussinière industrielle et de biosécurité a été mise en place. « Nous avons investi pour faire en sorte que nous ne minimisions peut-être pas à 100% mais au moins à 95% les problèmes liés aux maladies des animaux », a rassuré Hervé Patrick Opiangah.  

Démarré par le maraichage, le projet cumule désormais la production industrielle et artisanale. La société a déjà créé 300 emplois directs et 100 emplois indirects, apprend-on.

Brice Gotoa

Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a été lancé ce 9 février au Gabon sous le parrainage de Remy Ngoy Lumbu (photo), président de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples.

Lumbu a indiqué que l’installation du Redhac au Gabon va permettre de renforcer l’ancrage organisationnel de la coalition pays-Redhac en impliquant de façon holistique et inclusive les acteurs étatiques et non étatiques au niveau national. Ceci afin d’adopter la loi portant « promotion et protection des défenseurs des droits de l’Homme au Gabon ».

Au Gabon, des figures de proue de la société civile comme Marc Ona, désormais 1er vice-président du Redhac, se plaignent des violations de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, et notamment de son article 9.3 (c). Cet article dispose que, « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres […] d’offrir et prêter une assistance juridique professionnelle qualifiée ou tout autre conseil et appui pertinents pour la défense des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ».

Pour l’essentiel, a expliqué M. Lumbu, le Redhac est un réseau présent dans sept pays d’Afrique centrale membres de la CEEAC (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, RD Congo, Sao Tomé) et se veut être une organisation qui milite pour la protection des défenseurs des droits humains dans la sous-région.

S.A.

Suite aux velléités des boulangers d’augmenter le prix du pain à cause de la hausse de la farine de blé (matière première de cette denrée de grande consommation), le ministère de l’Économie vient de publier une note annonçant des contrôles de sa direction générale de la concurrence et de la consommation, pour vérifier les prix et la qualité du pain.

« Les autorités compétentes veillent au respect des normes de qualité de la baguette et de la demi-baguette notamment le grammage de ces produits sur l’ensemble du territoire national. Les opérations de contrôle sont accentuées à cette fin en zone rurale comme en zone urbaine », indique le ministère de l’Économie.

Cette administration précise que toute pratique de coûts excédant les montants de 125 FCFA pour la baguette et de 75 FCFA pour la demi-baguette constitue une infraction. Par conséquent, les populations doivent dénoncer systématiquement tous les abus observés sur le marché en appelant au numéro vert gratuit « 8085 » les services de la direction générale de la concurrence et de la consommation. Les sanctions peuvent aller des amendes à la suspension de l’activité commerciale pour les hors-la-loi.

Sur le marché international, le prix du blé connaît une hausse. Cette augmentation se répercute sur les marges des meuniers au Gabon qui ont augmenté le prix du sac de farine de 50 kg, initialement vendu à 16 200 FCFA, 19 000 FCFA. Mais ceux-ci souhaitent le porter à 21 000 ou 22 000 FCFA. Suite aux négociations avec le gouvernement gabonais, le 4 janvier dernier à Libreville, le prix de vente du sac de farine de 50 kg a été maintenu au niveau « raisonnable » de 19 000 FCFA. Les boulangers bien qu’achetant la farine à un prix plus élevé sont tenus de vendre la baguette à 125 FCFA, selon un accord avec le gouvernement gabonais.

S.A.

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Le président Ali Bongo Ondimba a échangé le 8 février 2022 avec la présidente de la Commission nationale de suivi du différend territorial Gabon/Guinée Équatoriale, Marie Madeleine Mborantsuo. Cette dernière, par ailleurs présidente de la Cour constitutionnelle, est allée présenter au chef de l’État l’équipe chargée de défendre les intérêts du Gabon auprès de la Cour internationale de justice de La Haye. Le Chef de l’État a saisi cette occasion pour donner des directives afin de mieux soutenir le dossier du Gabon au mois de mai prochain.

« Nous avons reçu du président de la République toutes les directives et les conseils nécessaires afin que nous puissions bien étayer l’argumentaire de la République gabonaise dans le cadre du contre-mémoire que la République gabonaise va soumettre à la Cour internationale de justice », a déclaré Marie Madeleine Mborantsuo, au sortir de l’audience. L’équipe de défense du Gabon est composée des avocats de hauts juristes entre autres.

Depuis plusieurs années, la frontière terrestre et maritime que le Gabon et la Guinée Équatoriale partagent fait l’objet d’un différend sur la Baie de Corisco notamment sur l’île Mbanié. Les deux pays se disputent notamment la souveraineté de l’île de Mbanié réputée riche en hydrocarbures. L’île Mbanié est située dans les eaux gabonaises à une dizaine de kilomètres de la province de l’estuaire. Après une médiation conduite par les Nations unies, le différend frontalier a été porté depuis mars 2021 à la Cour internationale de justice de La Haye (Pays-Bas).

Brice Gotoa

Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda a remis hier 8 février, des médicaments fabriqués localement par La Santé pharmaceutique à 365 formations sanitaires gabonaises. Dans la liste des bénéficiaires, on compte : 288 dispensaires, 43 centres médicaux, 19 centres de santé urbains et 18 centres de santé ruraux. « Ces médicaments sont distribués gratuitement au niveau des formations sanitaires », a précisé le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong.

La cargaison est constituée d’antipaludiques, anti-inflammatoires, antidiabétiques et des analgésiques. Elle représente le premier lot des médicaments d’une valeur de 2 milliards de FCFA, à donner aux structures sanitaires. Cette dotation rentre dans le cadre de la convention signée le 15 décembre 2020, entre l’État du Gabon et La santé pharmaceutique nationale, première usine de fabrication de médicaments « made in Gabon ». L’initiative vise à disponibiliser des médicaments produits localement et juguler les pénuries des produits pharmaceutiques dans les structures sanitaires publiques.

Pour éviter d’éventuels cas de détournement desdits médicaments, le gouvernement a mis en place des mécanismes de contrôle avec les services de l’Office pharmaceutique national (OPN). « Il s’avère que lorsque ces médicaments arrivent parfois dans les formations sanitaires, le personnel s’en sert », dénonce le ministre de la Santé.

La distribution de ces médicaments se fait dans le cadre de la restructuration de l’OPN, la centrale publique d’achat de médicaments, actuellement en difficulté. Cette entreprise bénéficie désormais de l’appui du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) pour approvisionner l’ensemble des structures sanitaires publiques du Gabon en médicaments. « Notre objectif avec l’OPN est de réduire le coût du médicament au Gabon. Nous avons un fabricant local et nous devons le privilégier dans la dispensation des médicaments. Le deuxième objectif c’est de réduire de 30% le coût des médicaments », explique le ministre Guy Patrick Obiang Ndong de la Santé.

SG

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Dans le but d’atténuer le conflit homme-éléphant, le Pr Lee White, ministre des Eaux, des forêts, de la mer, de l’environnement, s’est rendu à Kango, chef-lieu du département du Komo. Il y est allé pour toucher du doigt les dégâts causés dans les plantations par les éléphants, et apporter des solutions idoines.

« Pour le prof Lee White, en dehors de la construction des barrières électriques, il faudrait mettre en place d’autres stratégies. C’est pourquoi un logiciel est en train d’être mis en place afin de cartographier précisément et efficacement les plantations dans leur ensemble ainsi que les dégâts causés par les éléphants », rapporte un compte-rendu du ministère. La même source indique que, grâce au logiciel en construction, les zones à risque pourraient être facilement prédictibles. Ainsi, des mesures préventives pourraient être prises pour éviter que des catastrophes arrivent.

Au Gabon, le conflit homme-éléphant a pris des proportions inquiétantes dans plusieurs localités. Selon le ministère des Eaux et forêts, sur la période de 2016 à nos jours, le pays a enregistré 11 959 plaintes écrites et de milliers d’autres orales, relatives à la destruction des cultures vivrières, consécutives à l’action des éléphants. À fin décembre 2021, les autorités ont érigé 15 barrières électriques dans certaines provinces du pays pour juguler les conflits homme-éléphant.

S.A.

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Selon Banque des États d’Afrique centrale (Beac), malgré les incertitudes liées à la Covid-19, le secteur des produits pharmaceutiques pourrait connaitre une embellie au Gabon, au premier trimestre 2022. Cette possibilité est envisageable, selon la Banque de centrale, à condition que le pays s’oriente vers le marché sous-régional de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Guinée équatoriale et Tchad) pour écouler les produits fabriqués dans la zone économique de Nkok.

Cette zone abrite en effet la société Santé pharmaceutique SA, contrôlée par des capitaux indiens, qui dispose déjà d’une usine de fabrication de médicaments. Une autre unité de production y est actuellement en projet. Pour ce faire, l’ANPI-Gabon a signé, en décembre dernier, une convention avec Santé pharmaceutique SA pour la mobilisation des fonds auprès des banques et des organismes de garanties, afin de financer l’extension des capacités de production de cette société à Nkok.

Selon le ministère de l’Économie, le chiffre d’affaires du commerce des produits pharmaceutiques s’est apprécié de 9,1% à 17,3 milliards FCFA au premier trimestre 2021. Une évolution s’expliquant par l’accroissement des achats des médicaments. L’azithromycine et les autres antibiotiques ont particulièrement été sollicités dans la mesure où ces produits entrent dans la prise en charge des personnes atteintes de Covid-19.

S.A.

Le gouvernement gabonais prépare la mise en place d’une mutuelle des enseignants dans le secteur de l’éducation. Le projet a fait l’objet d’une séance de travail le 7 février 2022 entre le ministre gabonais de l’Éducation nationale, Pr Patrick Mouguiama Daouda et les différentes Centrales syndicales. La rencontre visait à peaufiner les stratégies visant à finaliser ce projet à caractère social

« Il faudrait qu’on accélère la mise en place de la mutuelle. Nous avons perdu beaucoup de temps. Je dis souvent, les opportunités, il faut savoir les saisir. Et si vous ratez cette opportunité-là, ça va repartir pour 20 ou 30 ans, et peut-être jamais », a déclaré le Pr Patrick Mouguiama Daouda aux partenaires sociaux.

Le Groupe de réflexion et d’action des leaders syndicaux soudés de l’éducation nationale et du supérieur (Gralsens) a indiqué avoir élaboré les textes. Mais ils devront d’abord être examinés, amendés et adoptés. « Une fois que ces textes seront adoptés, nous mettrons en place un bureau provisoire qui sera chargé d’organiser la grande campagne d’adhésion des enseignants », explique Josias Abeigne Bibang, président fédéral national du Gralsens.

Pour le secrétaire général du Syndical de l’éducation nationale (Sena), Fridolin Mve Messa, « les choses vont bon train. (…) Nous avons un partenaire qui est avec nous, à savoir Axa. De notre côté, nous mettons notre ferme volonté afin que ce projet puisse voir le jour rapidement pour l’intérêt des enseignants et du personnel du secteur de l’enseignement gabonais », a-t-il déclaré.

Ce projet vieux de plusieurs années pourrait voir le jour cette année 2022. Le ministre de l’Éducation nationale multiplie des rencontres avec les partenaires sociaux pour que cette mutuelle rentre dans sa phase pratique. Une signature de convention est prévue pour finaliser la mise en place de cet instrument social.

Brice Gotoa

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