Le Nouveau Gabon

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Le ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha a réceptionné le 3 février 2022 des équipements techniques destinés au laboratoire de police technique et scientifique. Cette dotation de la Coopération française est composée des scanners pour la création d’un fichier pénal numérique afin de faciliter la recherche des auteurs d’infractions pénales.

Ce matériel permet d’archiver les données morphologiques, chromatiques et les empreintes digitales des présumés auteurs de crimes. « Ce nouveau matériel aidera surtout à redynamiser le fonctionnement de la Direction de la police technique et scientifique dont, plus d’efficacité dans la recherche de preuves objectives de culpabilité ou d’innocence », a déclaré Lambert-Noël Matha.

Jusqu’ici manuel, le fichier pénal n’est pas accessible sur l’ensemble du territoire et il est difficile de répertorier tous les délinquants, apprend-on. Selon des sources policières, la manipulation peut facilement faire objet de fraude. Aussi, pour avoir les informations dans la version manuelle, cela nécessitait beaucoup de travail. Désormais avec une simple connexion numérique on pourra avoir accès à ces fichiers. Le dispositif permet également d’accéder aux fichiers des délinquants et autres criminels sur l’ensemble du territoire sans avoir à se déplacer. Et cela permet de présenter devant le procureur que les véritables auteurs de crimes soutiennent des sources policières.

Ce don est également composé d’un épiscope pour la codification et la lecture des caractères analytiques des empreintes digitales ; une cabine de fumigation pour la révélation physico-chimique des traces papillaires et des équipements divers pour la signalisation des gardés-à-vue. L’ensemble des équipements a été remis à la disposition du commandement en chef des Forces de police nationale de Libreville.

Ces équipements participent à renforcer les capacités opérationnelles de la police dans sa stratégie de lutte contre la criminalité, la fraude documentaire, la lutte contre les violences faites aux mineurs et aux femmes.

Brice Gotoa

Les autorités gabonaises envisagent de confier la responsabilité de l’entretien des établissements scolaires aux collectivités locales. Une séance de travail y relative s’est tenue le 2 février 2022 à Libreville entre le ministre gabonais de l’Éducation nationale, Pr Patrick Mouguiama Daouda et les maires du Grand Libreville.

Pour le membre du gouvernement, la gestion de la propreté des écoles par les maires permettra de maintenir celles-ci dans un état salubre et conserver ces infrastructures notamment celles qui viennent d’être livrées dans leurs états fonctionnels.

« La loi autorise les mairies à contribuer à l’éducation à hauteur de 10 %. Je sais que certaines mairies entretiennent déjà des établissements, mais je pense que tout ça doit être mieux encadré dans l’intérêt de tous. Le président de la République est très sensible au fait que nous développions une politique d’entretien des établissements, surtout les nouveaux et ceux qui vont être réhabilités », a déclaré Pr Patrick Mouguiama Daouda.

Cette initiative du gouvernement est encore à l’étape des discussions entre les parties, mais les responsables des collectivités locales l’ont jugée bonne dans l’ensemble. « Nous n’avons pas suffisamment d'établissements scolaires. Le quartier Igoumié aujourd’hui est doté du plus bel établissement de notre commune. Le conseil municipal a décidé de la prise en charge de la technicienne de surface et du gardien. Pour les autres aspects, nous allons les examiner avec le ministère pour voir comment nous allons régulariser cette convention, mais en fonction de nos moyens », a indiqué Jeanne Mbagou, maire de la commune d’Owendo. Elle précise que les établissements scolaires sont dans leurs localités et c’est normal que les autorités locales aient un droit de regard sur ces établissements. La signature d’une convention est prévue pour formaliser tout cela.

Brice Gotoa

Le ministère gabonais de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale a, à travers une note d’information, ce 4 février 2021, formellement démenti les rumeurs faisant état de la suppression du second tour du baccalauréat.

« Des audios faisant état de la suppression du second tour du baccalauréat sont actuellement diffusés sur les réseaux sociaux. Tout en invitant l’ensemble des acteurs de la communauté éducative à plus de vigilance, le ministère tient à préciser que le format traditionnel du baccalauréat reste inchangé », a écrit le ministère de l’Enseignement supérieur.

Ainsi, comme chaque année, les examens de baccalauréat au Gabon se feront en deux tours. Avec ce système, les candidats composent dans l’ensemble des matières au programme ; les épreuves sont pratiques, écrites, orales. À l’issue des épreuves du premier tour, les candidats ayant obtenu une moyenne égale ou supérieure à 10/20 sont déclarés définitivement admis. Et ceux ayant obtenu une note comprise entre 8 et 9,99 sont déclarés admissibles et autorisés à subir les épreuves du second tour. Ceux-ci vont passer de nouvelles épreuves et ceux ayant une moyenne d’au moins 10/20 sont déclarés admis au baccalauréat.

SG

À l’abandon depuis plus de 5 ans, les travaux de construction de la nouvelle maternité du centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) ont été relancés il y a quelques semaines, informe ce 3 février le ministre de la Santé à la suite d’une visite de chantier.

« C’est avec beaucoup de plaisir que je suis allé constater la reprise des travaux de construction de la nouvelle maternité du CHU de Libreville. Reprise des travaux rendue possible grâce au dispositif de contrôle des marchés publics mis en place par le président de la République, à travers la taskforce sur la dette intérieure », a affirmé Guy Patrick Obiang Ndong.

Construite sur un bâtiment R+2 elle a une capacité litière estimée à 100 lits et disposera de deux blocs opératoires et d’une salle de réveil. Les travaux ont déjà été réalisés à 80%, selon le membre du gouvernement.

« La construction de cette nouvelle maternité avait pour but de répondre à un besoin pressent d’augmenter la capacité de la prise en charge gynécologique et obstétricale des femmes. J’ai instruit l’entreprise adjudicataire d’accélérer les travaux et de tenir compte des avis des spécialistes sur les aspects médicotechniques ».

Une fois construite, cette maternité, présentée comme la plus importante du pays, va suppléer l’actuelle celle du CHUL. Avec plus de 10 000 accouchements par an, cette dernière a du mal à accueillir dans de bonnes conditions tous les patients.

SG

Selon la note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie, les importations de sucre au Gabon se sont élevées à 4 134 tonnes au terme des neuf premiers mois de l’année 2021 contre 7 371 tonnes en glissement annuel, soit une chute de 44%. Cette forte baisse a été enregistrée, selon la note de conjoncture, « en raison des difficultés rencontrées avec la Banque centrale en vertu de la mise en œuvre de la politique de réglementation de changes ». Entrée en vigueur le 1er mars 2019, elle a renforcé les conditions d’accès aux devises indispensables pour acheter les marchandises à l’extérieur.

Mais cette baisse intervient aussi dans un contexte où le Gabon vise une autosuffisance en sucre. Dans cette optique l’État gabonais a attribué en 2020 à la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), filiale gabonaise de Somdiaa, 8751 hectares de terre dans la province du Haut-Ogooué. Une surface supplémentaire devant permettre de multiplier la production de la canne à sucre dans le pays afin de satisfaire non seulement la demande locale, mais aussi accroitre l’exportation des produits dérivés.

Sauf qu’au cours des neuf premiers mois de l’année 2021, la transformation de sucre a suivi la même tendance baissière que les importations. Elle a reculé de 11,8% à 14 855 tonnes. En conséquence, le sucre en morceaux et les autres présentations ont reculé respectivement de 14% et 8%, apprend-on.

Sur le plan commercial, les ventes se sont contractées de 1,5% suite aux difficultés d’évacuation des produits aussi bien par la route que par la voie ferrée et de l’atonie de la demande (brasseries, boulangeries, ménages). Ainsi, le chiffre d’affaires a baissé de 1,9% pour se situer à 15,9 milliards de FCFA.

Sandrine Gaingne

« Les travaux de la future École supérieure du commerce de Port-Gentil reprennent progressivement ». C’est l’annonce faite sur Twitter, le 2 février, par Yves Sylvain Moussavou Boussougou, secrétaire général du gouvernement adjoint, par ailleurs secrétaire exécutif du Plan accélération de la transformation (PAT).

L’annonce de la reprise de ces travaux intervient pratiquement cinq ans après un arrêt. En effet, en 2017, l’entreprise chinoise Sogad BTP avait arrêté les travaux parce qu’elle était endettée à hauteur de 50 milliards de FCFA auprès d'Orabank. Mandatée pour préfinancer les travaux, l’entreprise chinoise a dû arrêter le chantier déjà réalisé à 70 %. Les travaux, eux, avaient été lancés depuis 2011.

Mais le cahier de charges prévoit de construire près de trente bâtiments devant abriter des salles de classe et amphithéâtres, laboratoires, bureaux administratifs, réfectoire. Sans oublier des dortoirs et des logements du personnel d’encadrement, mais aussi des aires de sports.

S.A.

« Aucune augmentation du prix au Gabon. Le pain reste et demeure vendu au prix de 125 FCFA ». C’est l’annonce que vient de publier le ministère chargé du Commerce pour démentir la rumeur selon laquelle, il y aurait eu une hausse du prix du pain au Gabon.

Tout est parti de la pénurie de la farine blé sur le marché, observée notamment à Libreville ces derniers jours. La rumeur a donc circulé que, du fait de la pénurie de ladite farine, le prix de la baguette de pain a connu une inflation. Le ministère du Commerce confesse tout de même que, depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus en mars 2020, le prix du blé à l’international a augmenté. Et que les conséquences au niveau national sont telles que, le blé étant la matière première dans la fabrication de la farine, les prix de la farine et du pain auraient aussi dû augmenter.

Mais pour que cette inflation ne survienne pas, affirme le ministère du Commerce, « les plus hautes autorités s’emploient à maintenir le prix d’achat du pain à 125 FCFA pour préserver le pouvoir d’achat des ménages. Ainsi le gouvernement a mis en place un cadre de discussion avec les importateurs, les industriels, le syndicat des boulangers, les commerçants et les associations de consommateurs ». Ce cadre de discussion permet d’apporter des compensations aux commerçants pour que les prix ne s’envolent pas. Sans plus de détails.

Une augmentation du prix du pain au Gabon pourrait provoquer des remous sociaux. Car cet aliment fait partie des denrées de grande consommation.

S.A.

Le président de la Fédération gabonaise de football, Pierre Alain Mounguengui, est attendu devant la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) le 7 janvier prochain à 10 h 30. Il y a été convoqué pour une « affaire le concernant », indique la convocation signée le 2 février 2022 par Patrice Kikson-Kiki, commissaire-membre de la Commission et publié par des médias locaux.

Pierre Alain Mounguengui est convoqué devant de CNLCEI en « application des dispositions de la loi N° 042/2020 du 22 mars 2021 modifiant certaines dispositions de la loi N° 003/2003 du 07 mai 2003 portant création, organisation et fonctionnement de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (…) », lit-on sur ce document. Qui précise que la présence de l’intéressé « est obligatoire ».

Pour l’instant, aucune information ne filtre sur l’objet de la convocation du président de la Fegafoot. Ce qui laisse libre cours à toute sorte de supposition. Dans une tribune libre de Pablo Moussodji Ngoma, le chroniqueur sportif et ancien président de la commission communication du Comité d’organisation de la CAN 2017 (Cocan), allègue que cette convocation pourrait être juste une formalité. « En tant que président de la Fegafoot, il a le devoir de justifier les fonds du contribuable au cas où celui-ci mettrait à disposition des budgets pour le fonctionnement ou la gestion des équipes nationales. Ce qui n’est pas le cas, les équipes nationales étant financièrement gérées par le ministère des Sports », commente-t-il.

Par ailleurs, poursuit-il « s’il est convoqué pour une déclaration des revenus, c’est un exercice classique qui ne devrait pas susciter autant de commentaires. S’il est par contre convoqué pour justifier les subventions de la FIFA ou de la CAF, la commission doit se déclarer incompétente. Car, on ne peut pas contrôler ce qu’on n’a pas donné. La FIFA elle-même dispose des moyens de contrôle ».

Le président de la Fegafoot est convoqué quelques jours après le retour des Panthères éliminées de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun en 8e des finales.

SG

La société Amea Power, spécialisée dans le développement de projets d’énergies thermiques et renouvelables, a en projet de construire une centrale solaire d’une puissance de 50 Megawatt à Oyem dans la province du Woleu-Ntem, a-t-on appris dans une note du ministère de la Promotion des investissements du 2 février dernier.

Ce projet a été présenté le 1er février 2022 au ministre de la Promotion des investissements Carmen Ndaot, par une délégation de la société AMEA Power, conduite par son président-directeur général, Hussain Al Nowais. Mais, pour l’instant, l’on n’a pas encore les détails de ce projet solaire. Encore moins, les modalités de sa mise en œuvre.

Tout de même, apprend-on, cette centrale, une fois construite, permettra d’accroitre l’offre afin de satisfaire la demande des industries et des ménages notamment dans les régions du Woleu-Ntem et de l’Ogooué-Ivindo.

La construction de la centrale d’Oyem est aussi une matérialisation de l’ambition des autorités gabonaises de diversifier les sources de production d’énergie en privilégiant le recours aux énergies renouvelables. Ce qui permettra de réduire la consommation du diesel dans un contexte où le Gabon veut davantage utiliser le gaz et le solaire pour la production de l’énergie électrique.

C’est l’un des objectifs du programme « zéro diesel » en cours au Gabon. Il prévoit la construction de plusieurs centrales solaires dans le pays. Notamment, la centrale solaire hybride de Ndjolé, les centrales solaires de Booué, Ovan, Mékambo, Medouneu, Bitam, Minvoul et Makokou.

SG

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A travers un avis aux usagers rendu public ce 2 février 2022, la directrice générale de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Sandra Flore Mambari Pinze Abessolo, a annoncé que les bourses d’études pour le mois de janvier écoulé sont déjà disponibles. Selon la directrice générale, les comptes bancaires des étudiants bénéficiaires seront progressivement approvisionnés.

C’est donc un ouf de soulagement pour ces étudiants attendent depuis le 10 janvier le paiement de leur dotation. C’est en effet à cette date que tous les mois les bourses d’études sont versées aux étudiants bénéficiaires des universités et grandes écoles du Gabon.

Au cours d’une réunion le 31 janvier dernier, le directeur général adjoint de l’ANBG avait expliqué que ce retard dans le paiement de ces bourses était dû à des tensions de trésorerie. Ils deviennent néanmoins récurrents au Gabon. Au cours de l’année 2021, l’ANBG a à plusieurs reprises fait des sorties pour justifier ces retards et calmer les étudiants en colère.

Brice Gotoa

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