Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Après une chute de 46 % en 2020, le groupe pétrolier TotalEnergies EP Gabon affiche en 2022 un chiffre d’affaires en hausse de 50,5 %. Selon les données publiées par l’entreprise le 18 février 2022, le chiffre d’affaires de groupe pour l’exercice 2021 s’est établi à 655 millions de dollars (environ 378 milliards de FCFA) contre 435 millions de FCFA (252 milliards de FCFA).

Cette progression d’après l’entreprise s’explique par « la hausse significative des prix de vente de la qualité de pétrole brut commercialisée par TotalEnergies EP Gabon entre ces deux périodes ». Le prix de vente moyen de la qualité de pétrole brut commercialisée par Total Gabon s’étant élevé à 64,8 dollars par baril ($/b) 2021, contre 36,5 $/b en 2020. Entre 2019 et 2020, le chiffre d’affaires de la filiale gabonaise du groupe français avait enregistré une chute de 46 %, en raison principalement de la baisse du prix de vente moyen et de la production.

Cependant, à fin 2021, la production du pétrolier français n’a pas suivi la même tendance haussière. Selon les données de l’entreprise, la part de production de pétrole brut liée aux participations de TotalEnergies EP Gabon s’est élevée en 2021 à 22 900 barils par jour, en baisse de 11 % par rapport à 2020.

Une baisse qui s’explique par une avarie sur un câble électrique sous-marin alimentant les champs en mer d’Anguille et Torpille, survenue au mois de septembre 2021. L’alimentation électrique a été restaurée le 15 janvier 2022. Aussi à l’origine de cette baisse de productions, la cession à Perenco des participations dans sept champs matures en mer (secteur non opéré de Grondin), effective le 7 décembre 2021, ainsi que l’arrêt quinquennal du champ de Torpille au second trimestre 2021…

S.G

 

Les agents de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) réunis au sein de Syndicat national des travailleurs de la BEAC (Synatbeac) menacent d’entrer en grève dès le 14 mars prochain pour une durée de 10 jours. Le préavis de grève a été déposé le 17 février dernier auprès de la direction de la banque.

Il explique qu’au retour des fêtes de fin d’année, environ cinquante agents ont reçu des demandes d’explications. Et la majorité de ces agents a été sanctionnée par des blâmes tandis qu’une minorité a été privée « de tous les droits et avantages sociaux que leur offre la Banque. J’ai cité par exemple le refus à plusieurs agents des prêts sans raison objective, le refus aux agents d’effectuer l’achat de l’Euro, le refus de respecter la Note d’Information N° 01/2021 du Gouverneur en n’attribuant pas à une partie des agents l’échelon exceptionnel gratifié par le gouvernement de la Banque à tous les agents de la BEAC sans condition et sans distinction… ». Ce qui d’après le Synatbeac est une discrimination non justifiée.

Le Synatbeac dénonce aussi la mise à l’écart dans la chaîne de travail, de certains agents à l’instar du président du syndicat qui affirme être dans cette situation depuis le mois d’avril 2021. Ce, après la grève d’avertissement observée par le Synatbeac en mars 2021 pour revendiquer le paiement de l’indemnité différentielle de résidence (IDR). Une prime qui n’avait pas été payée depuis janvier 2004. Cette grève avait été suspendue grâce à l’intervention du ministre de l’Économie, apprend-on.

S.G

 

Pour l’année 2022, les prévisions de dépenses d’investissement sont en baisse par rapport à ceux de 2021. Ainsi, les dépenses d’investissement s’établiraient à 326,5 milliards de FCFA en 2022 contre une provision de 353,3 milliards en 2021, soit une baisse de 26,8 milliards de FCFA. Cette baisse, explique le ministère de l’Économie, se justifie par le recul du niveau des financements extérieurs (-23,4 milliards de FCFA) qui passerait de 153,4 milliards en 2021 à 130 milliards de FCFA en 2022.

Cette baisse aurait pu être plus importante, n’eût été une augmentation des financements sur ressources gabonaises (+17,4 milliards de FCFA) en 2022 et de la prise en compte de la contrepartie sur les travaux de réhabilitation des zones instables de la voie ferrée (+4,1 milliards de FCFA), explique le ministère de l’Économie.

Avec cette baisse projetée de l’investissement public, les autorités gabonaises n’ont pas encore indiqué qu’elle pourrait être l’incidence. Mais l’on peut subodorer que certains chantiers pourraient connaître des perturbations.

Car déjà à fin 2021, année au cours de laquelle le pays avait budgétisé plus de ressources pour l’investissement, le secrétaire général du ministère du Budget et des comptes publics, Patrice Inguila, a révélé au cours d’une séance de travail avec les directeurs centraux des affaires financières (DCAF), prolongements du ministère du Budget dans les administrations sectorielles, que plus de 200 marchés ont été signés, mais aucun n’a été exécuté à deux mois de la clôture de l’année budgétaire 2021.

Ce problème a déjà été pointé par le Fonds monétaire international (FMI). Dans une note d’analyse intitulée « Gabon : évaluation de la gestion des investissements publics » et publiée en juin 2020, l’institution de Bretton Woods souligne que des faiblesses apparaissent au niveau de la planification des investissements publics.

Sylvain Andzongo

Selon la loi de finances 2022, la masse salariale des agents publics au Gabon devrait connaître une baisse au cours de cette année. En effet, apprend-on de ce texte, cette masse devrait chuter de 1,1 milliard de FCFA pour se situer à 684 milliards de FCFA en 2022 contre 685 milliards de FCFA l’année précédente.

Dans la même veine, les cotisations se contracteraient de 6,4 milliards de FCFA à la faveur notamment d’un resserrement des effectifs des cotisants dans la fonction publique, explique le ministère de l’Économie. Cette baisse des dépenses de personnel de l’État intervient dans un contexte où, les autorités gabonaises ont engagé plusieurs réformes pour assainir les finances publiques. À l’instar de la lutte contre la corruption et des actions d’assainissement de la masse salariale et des fichiers de rémunérations.

En effet, les autorités en charge du fichier solde de l’État ont fait le constat que plusieurs agents publics fictifs émargeaient illégalement dans le budget de l’État. Selon les données du ministère de l’Économie et de la Relance, le nombre de salariés dans le secteur public a enregistré une baisse de 1,6 % pour s’établir à 97 781 agents en 2020, comparativement à fin 2019. Cet assainissement du fichier solde de l’État devrait se poursuivre en 2022. D’où la baisse de la masse salariale projetée.

S.A.

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Pour la réhabilitation des huit structures de santé dont les travaux ont été lancés en octobre 2022, le Gabon a eu recours à un prêt de l’Agence française de développement d’un montant de 32 milliards de FCFA, informe une note relative au projet publiée il y a quelques jours.

Prévus pour être livrés en juillet 2022, ces travaux de réhabilitation concernent le centre médical de Ndende (province de la Ngounié), les centres médicaux de Leconie et Okondja (Haut-Ogooué), de Mitzic et Medouneu (Woleu-Ntem) et d’Oveng et Mvadi (Ogooué-Ivindo).

Le chantier de modernisation de ces structures sanitaires passe par l’extension des blocs opératoires, l’extension des services des urgences, la construction de bâtiments neufs… Au terme des travaux, ces huit structures réhabilitées deviendront des hôpitaux départementaux.

Selon le ministre de la Santé Guy Patrick Obiang Ndong, ces travaux devraient permettre de mettre le système de santé des établissements sanitaires aux normes et offrir aux populations de l’arrière-pays des soins de santé de qualité. En plus de ces travaux, ce projet prévoit également un volet formation avec notamment 160 agents formés à la prise en charge du paludisme.

Ces projets sont réalisés dans le cadre de Projet d’appui au secteur santé phase 2 (PASS2). Un projet initié en 2016 dans le but d’accompagner le Gabon dans la mise à niveau de l’offre de soins dans ses régions sanitaires les moins développées et soutenir le pays dans l’optimisation des ressources humaines au sein des structures sanitaires.

SG

Dans la loi de finances 2022, le Gabon a prévu des recettes pétrolières de 693,8 milliards de FCFA au cours de cet exercice contre 482,5 milliards de FCFA arrêtés dans la loi en 2021, soit une hausse de 211,2 milliards de FCFA.

Ainsi, les recettes issues de ce secteur se répartissent en recettes fiscales et non fiscales. Au titre des recettes fiscales, le produit des impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital, encore appelés impôts sur les sociétés pétrolières, s’établiraient à 151,1 milliards de FCFA contre 61,7 milliards en 2021, soit une hausse de 89,4 milliards de FCFA.

Les recettes non fiscales, réparties entre les revenus des participations et les revenus du domaine pétrolier s’établiraient à 542,7 milliards de FCFA en 2022 contre 420,8 milliards de FCFA en 2021, soit une progression de 121,8 milliards de FCFA. Ceci en lien avec les revenus du domaine pétrolier, notamment la redevance pétrolière (+62,9 milliards) et le contrat de partage (56,6 milliards).

Ces performances haussières sont annoncées dans un contexte où le gouvernement gabonais prévoit une production pétrolière à 11 millions de tonnes métriques en 2022, en hausse de 8% par rapport à 2021.

S.A.

Le Gabon se prépare à riposter contre une éventuelle 5e vague de Covid-19 si l’on s’en tient à un atelier de validation du protocole de prise en charge des cas sévères et critiques en réanimation, tenu le 16 février 2022 à la Chambre de commerce de Libreville.

« Nous avons désormais un outil d’aide à la décision sur lequel on peut s’appuyer en cas d’une éventuelle cinquième vague. La lutte contre la pandémie de Covid-19 évoluant dans une forme de résilience, les agents de santé appliqueront désormais les protocoles inscrits dans ce guide », a déclaré le coordonnateur technique du Comité de pilotage du Coronavirus, le Pr Romain Tchoua, au terme de l'atelier.

En effet, apprend-on, les discussions au cours de cet atelier étaient axées sur les protocoles thérapeutiques à administrer en première et seconde intention afin de retarder au maximum l’étape de la ventilation mécanique tant redoutée par les réanimateurs. Ainsi, grâce à cet atelier le Gabon a finalisé et validé le protocole national de prise en charge prenant en compte les directives et recommandations nationales et internationales afin d’harmoniser les pratiques de prise en charge des patients atteints de la Covid-19 en réanimation.

Depuis l’apparition du Covid-19, sur les 1 558 188 tests réalisés, le Gabon a enregistré officiellement 47 446 cas positifs, dont 2 922 cas actifs, 44 222 guérisons et 302 décès.

S.A.

Les employés de la Caisse de dépôts et consignations (CDC) regroupés au sein du Syndicat libre des travailleurs (Sytra-CDC) ont déposé un préavis de grève de 10 jours, le 17 février 2022 à la direction générale de l’entreprise. Ils dénoncent des violations de certains droits des travailleurs, informe le secrétaire général du Syltra-CDC, Anse Parfait Ango.

Dans le détail, les griefs des grévistes tournent autour du « licenciement d’un délégué du personnel sans l’autorisation préalable de l’inspection du travail, la violation du Code du travail en vigueur en son article 54 alinéa 12 par la résiliation des contrats de travail à durée indéterminée de deux travailleurs de la CDC, du fait de leurs nominations en Conseil des ministres ». Également, « la non-prise en compte des dispositions de la convention collective du secteur banque, assurance et établissements financiers, et le non-paiement unilatéral de la prime de performance après les évaluations de fin d’année », a déclaré Anse Parfait Ango.

Le préavis de grève qui prend fin le 27 février 2022, apprend-on, pourrait en cas de non-ouverture de négociations déboucher par une grève d’avertissement de 5 jours. « La durée de la grève sera de 5 jours renouvelables de 7 h 30 à 16 h 30 tous les jours au piquet de grève, sauf pour les personnes astreintes au service minimum. Conformément à l’article 385 du Code du travail, le service minimum sera effectué ainsi qu’il suit : les effectifs seront réduits à 40 % pour l’ensemble du personnel et par jour. Les horaires de travail seront réduits à 3 h par jour de 7 h 30 à 11 h 30 », a expliqué le secrétaire général du Syltra-CDC.

Brice Gotoa

Intervenant le 17 février au cours d’une table ronde sur le changement climatique lors du 6e sommet Union européenne-Union africaine à Bruxelles, le président de la République a fait part du projet du Gabon de produire une énergie propre.

À en croire Ali Bongo Ondimba, le Gabon ambitionne dans sa transition énergétique, « de sortir d’un mix énergétique composé à 50 % d’énergies fossiles, pour atteindre d’ici 2030 un mix énergétique 100 % propre, dont 80 % d’hydroélectricité », a indiqué le chef de l’État.

En affichant cette ambition, le chef de l’État gabonais n’a pas manqué de faire un clin d’œil aux investisseurs qu’il invite à soutenir le développement durable au Gabon et en Afrique en général. Comme c’est le cas actuellement avec plusieurs investisseurs à l’instar de la société Turque Desiba Energy, qui prépare la construction d’une centrale solaire d’une capacité de 20 MW à Mouila au Gabon.

Également, la société Engie Africa et sa filiale Ausar Energy qui développent actuellement un projet de construction de 8 centrales solaires hybrides dans des communes isolées du Nord-Ouest du pays, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignation du Gabon. Les 8 centrales solaires permettront d’économiser un million de litres de fuel par an, soit 2600 tonnes de CO2, et de réduire les coûts de production de 30 %.

L’abandon de l’énergie produite à partir de combustibles fossiles pour les diverses formes d’énergies propres et renouvelables aura une incidence sur la situation des émissions de gaz à effet de serre dans le pays. Ce qui va en droite ligne des engagements pris par le Gabon d’éliminer progressivement les sources d’énergie les plus polluantes afin de lutter contre les changements climatiques. Dans ce sens également, le Gabon a lancé depuis quelques mois une réflexion visant à arrêter l’usage du gasoil dans le transport public, en faveur du gaz naturel, beaucoup moins polluant. Le Gabon a également mis en place plusieurs projets visant à réduire la pollution de l’environnement et lutter contre les changements climatiques.

Le Gabon souhaite ainsi que ses efforts dans la lutte contre les changements climatiques contribuent à développer son économie et à créer des emplois. Car, comme l’a affirmé le président Ali Bongo lors de la table ronde à Bruxelles (Belgique), « les changements climatiques doivent constituer une opportunité plutôt qu’une menace pour l’Afrique ».

Sandrine Gaingne

Les forces de défense et de sécurité vont procéder au ramassage des ordures ménagères dans les communes de Libreville, Akanda et Owendo, informe un communiqué de presse rendu public ce 17 février 2022 par le ministère de la Défense.

L’armée donnera ainsi un coup de main aux collectivités locales qui sont chargées de la gestion des ordures ménagères et de la lutte contre l’insalubrité dans le pays. « Forces républicaines par excellence engagées de manière constante à participer aux actions de développement de notre pays, notamment par l’appui aux collectivités locales, les forces de défense et de sécurité sont mobilisées pour organiser et mettre en œuvre cette opération d’intérêt général et salutaire », indique le communiqué lu à la télévision nationale par le général de brigade aérienne Félicien Koyi, Secrétaire général adjoint de ce ministère. Mais, poursuit-il, « pour que cette opération soit vraiment efficace, les forces de défense et de sécurité demandent aux populations de faire preuve de civisme en déposant les ordures ménagères aux endroits spécialement aménagés à cet effet entre 17 heures et 20 heures ».

L’implication de l’armée dans les actions d’assainissement urbain intervient dans un contexte où le Gabon peine à trouver une solution pérenne à la problématique de la gestion des ordures ménagères du grand Libreville.

Malgré les multiples dispositions prises ces dernières années par les autorités gabonaises, les communes de cette agglomération continuent de crouler sous le poids des déchets ménagers. Alors que la société Clean Africa a reçu un mandat de l’État gabonais pour débarrasser la capitale de ces déchets, des tas d’immondices jonchent la voie publique et obstruent la circulation dans certaines rues.

SG

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