Le conseil d’administration de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) envisage de faire un audit général de l’entreprise. L’annonce a été faite le 7 février 2022 au cours de la cérémonie d’installation du nouveau directeur général de la SEEG.
« Il s’agit donc d’un audit stratégique, institutionnel, organisationnel, opérationnel et financier sur la période des années 2019, 2020 et 2021 » a déclaré Egide Boundono Simangoye, président du conseil d’administration de la SEEG. À l’en croire, le premier volet de ce programme devrait porter sur l’audit des ressources humaines et sur la structure organisationnelle, l’audit sur les achats et les investissements, l’audit sur la facturation et les recouvrements. Ces audits seront réalisés par des cabinets locaux de renommée internationale.
D’après le PCA de la SEEG, les rapports de cet audit permettront au conseil d’administration et aux autorités d’apprécier l’état actuel de l’entreprise. Les conclusions des auditeurs serviront également de base de travail pour apporter (si nécessaire) des mesures correctives dans l’intérêt supérieur du pays et de la société.
Depuis le 5 janvier, l’État gabonais a concédé le service public de la production, du transport, de la distribution d’eau potable et de l’énergie électrique à la SEEG. Ce contrat de concession porte sur une durée de 20 ans. Il fixe la stratégie de développement du secteur eau et énergie pour les prochaines années. Et mets en perspective les lignes directrices définies par le gouvernement pour permettre à l’environnement sectoriel de bénéficier de nouveaux investissements structurants capables de garantir dans l’ensemble du pays l’approvisionnement régulier en eau potable et en électricité.
Selon Egide Boundono Simangoye, les enjeux auxquels la SEEG est désormais confrontée sont multiples. Il s’agit notamment de « la satisfaction du client en termes d’optimisation de la qualité de nos produits et de celle de nos prestations, qui devront à court terme certifier notre engagement dans notre mission de service public », a-t-il indiqué. Précisant que la SEEG est à la hauteur des difficultés et des espoirs que suscitent les nouvelles réformes entreprises par le gouvernement de la République.
La nouvelle convention de concession confère au gouvernement un droit de regard et de contrôle sur la SEEG. Les indicateurs de contrôle ont été imposés et en cas d’échec les pénalités seront appliquées. Ceci exige de la SEEG une obligation de résultat.
Brice Gotoa
Pour atteindre ses objectifs visant à tirer davantage profit de ses ressources halieutiques, le Gabon espère, d’ici 2025, parvenir à transformer localement, 25 000 tonnes de thons pêchés dans ses eaux, a-t-on appris auprès des services du plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise.
Il est notamment question de parvenir à la production de sardines made in Gabon avec du poisson pêché dans les eaux gabonaises, apprend-on. Ce qui permettra d’après les autorités gabonaises de développer une industrie de transformation et de mettre en place des usines de transformation de ces produits halieutiques. Car pour l’instant, l’usine qui existe dans le pays n’est pas fonctionnelle et la transformation du poisson est beaucoup plus artisanale.
« Nous avons une usine qui est du côté de Barracuda, une usine très belle dont nous travaillons à la relance. Et nous pensons implanter une autre usine à côté du port. La task force qui a été mise en place dans le cadre du Plan de l’accélération de la transformation de l’économie gabonaise travaille à rendre ce projet concret », a expliqué Biendi Maganga Moussavou, ministre de l’Agriculture au cours d’une émission sur Gabon 1ère en 2021.
Depuis le 29 juin 2021, un accord de pêche lie le Gabon et l’Union européenne (UE). Il autorise les navires européens à pêcher dans ses eaux 32 000 tonnes de poisson par an pendant 5 ans. La transformation de ce poisson au Gabon pourrait générer un chiffre d’affaires de plus de 576 milliards de FCFA, selon Biendi Maganga Moussavou.
L’accord prévoit que les deux parties encouragent la coopération économique dans le secteur de la pêche et de la transformation. Ce, dans le but de stimuler les investissements, valoriser les ressources, créer des emplois et établir un juste équilibre entre l’offre et la demande.
Sandrine Gaingne
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Le producteur indépendant américain Vaalco a annoncé, le 7 février 2022, avoir réussi la mise en production du puits Etame 8H-ST au large du Gabon. À en croire Vaalco, ce puits avait des débits initiaux d’environ 5 000 barils bruts de pétrole par jour (BOPD), mais a été ramené à environ 4 200 BOPD à des fins de gestion du réservoir.
« Ce puits de dérivation ciblait les hydrocarbures Gamba existants dans le champ qui n’avaient pas été produits auparavant par des puits antérieurs et est le premier puits de la campagne de forage 2021/2022 de Vaalco », indique un communiqué du producteur. Trois autres puits seront mis en production dans le cadre de cette campagne.
Ainsi, après la réussite de Etame 8H-ST, la société pétrolière se prépare à démarrer le prochain puits de son programme de forage. Il s’agit du puits de développement Avouma 3H-ST1, qui cible également le réservoir de Gamba, apprend-on. Vaalco estime que le coût total de la campagne de forage 2021/2022 à Etame se situe entre 117 et 143 millions de dollars bruts.
Selon George Maxwell, directeur général de Vaalco, l’objectif de la campagne de forage est d’augmenter la production de 7 000 à 8 000 barils de pétrole brut par jour. Ce qui permettra à l’entreprise pétrolière de générer plus de revenus et d’accroître sa trésorerie afin de financer son programme d’investissement, a indiqué George Maxwell.
Basée à Houston aux États-Unis, la société Vaalco possède des actifs de production, de développement et d’exploration en Afrique. Elle opère à 63,6 % dans le bloc Etame Marin, situé au large du Gabon. Ce bloc a produit à ce jour plus de 125 millions de barils de pétrole brut, indique la société américaine.
SG
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Secteur pétrolier : la Beac prévoit une hausse de la production et des prix au 1er trimestre 2022
Le Gabon devrait enregistrer des performances en hausse dans le secteur pétrolier au 1er semestre 2022, selon une note de conjoncture économique que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). Et ceci, prédit la banque centrale, grâce « aux retombées des récentes campagnes de forages ainsi que la mise en service de nouveaux puits et à la bonne tenue des cours du pétrole qui devraient osciller autour de 75$ le baril ».
La production nationale de pétrole brut estimée à 2,49 millions de tonnes métriques au cours du premier trimestre 2021 (-10,6%), selon le ministère gabonais de l’Économie, devrait être dépassée. En même temps, si on en croit les projections de la Beac, le prix du baril du pétrole devrait être au-dessus des 60,90 dollars enregistrés au 1er trimestre 2021.
Avec ces deux indicateurs en hausse, les recettes pétrolières du Gabon au premier trimestre 2022 devraient aussi augmenter. « Cependant, dans un contexte sanitaire à nouveau fragile, des incertitudes demeurent quant à l’orientation future de la production de l’OPEP+ », avertit la Beac.
S.A.
Depuis le début de l’année 2022, de nouveaux timbres municipaux « infalsifiables » sont vendus aux usagers à Libreville. Ces timbres sont dotés d’un système d’encre de sécurité, une technologie utilisée pour sécuriser les billets de banque.
« Il s’agit d’une sécurité interactive capable de changer la couleur de l’encre florissante sous l’action d’un léger frottement à l’aide d’un objet telle une pièce de monnaie », explique Marie-Line Fraysse, responsable export de la société française Oberthur Solutions, société française qui fournit des timbres au Gabon depuis janvier 2020.
Ces timbres sont disponibles sous deux formes : les timbres de droit de place pour les commerçants et les timbres « État civil » pour la légalisation des documents administratifs.
C’est en 2021 que la mairie de Libreville a confié le marché de la production des timbres sécurisés à la société française Oberthur Solutions. C'est que, les anciens timbres faisaient l’objet de fraude et de contrefaçon. Occasionnant ainsi d’énormes pertes de recettes pour la commune.
D’après la convention qui lie les deux parties, l’entreprise française doit livrer 1 200 000 timbres municipaux par an. Cette commande est échelonnée sur l’année. « Chaque trimestre nous passons les commandes », précise Eric Tavinzani Mabala, directeur général adjoint des finances à la mairie de Libreville. Cette convention vise également à mettre fin à la pénurie récurrente des timbres communaux dans le pays.
S.G
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La Direction générale de la comptabilité publique et du trésor (Dgcpt) du Gabon informe a lancé le projet de digitalisation, apprend-on du dernier numéro de son magazine d’informations. Ce processus apportera plus de célérité et de fiabilité dans la gestion des comptes de l’État.
« Le progiciel sur lequel nous travaillons viendra régler le problème qui fait que les comptables ne déposent pas leurs comptes de gestion à temps », explique la Directrice du compte de gestion, Eudoxie Hortense Bayoga. Elle précise que l’application en cours de développement va justement réduire le retard dans le dépôt des comptes de gestion. Ce retard est dommageable pour la Dgcpt dans la mesure où il engendre des pénalités.
Aussi, ce progiciel favorisera la traçabilité des pièces comptables. Ce qui permettra de suivre la progression au jour le jour de l’activité des comptables pour ce qui est de l’élaboration de leurs comptes de gestion. Par conséquent, la Dgcpt ne devrait plus accuser un retard dans la mise en état d’examen du compte de gestion de l’État et sur son dépôt à la Cour des comptes. Les tests de cette nouvelle application de la gestion des comptes publics, apprend-on, sont prévus pour cette année en cours.
S.A.
Le ministre du Commerce, Hugues Mbadinga Madiya, a procédé le 4 février 2022 à l’ouverture officielle de l’antenne régionale de l’Office national de l’emploi (ONE) à Koula-Moutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo. Ce nouvel espace qui se veut plus proche des populations cibles va faciliter l’accès à l’emploi des jeunes dans cette partie du pays selon les autorités gabonaises.
« L’enceinte qui va désormais abriter les activités du Service public de l’emploi (SPE) gabonais au niveau local est constituée de trois bâtiments plain-pied, repartis ainsi qu’il suit : deux bâtiments à usage administratif et un bâtiment qui servira de maison d’hôtes pour les agents de l’ONE en mission à Koula-Moutou », explique Hans Landry Ivala, directeur général de l’ONE.
Selon le patron de l’ONE, le personnel de l’agence de l’Ogooué-Lolo est actuellement composé d’un chef d’antenne régionale et d’un coordonnateur auto-emploi. « Cet effectif sera renforcé dans les tous prochains jours avec un conseiller emploi, un chargé d’affaires, une secrétaire, un agent d’accueil et un agent de liaison pour une prise en charge efficiente et efficace des usagers », a ajouté Hans Landry Ivala.
L’antenne locale, apprend-on, a débuté ses activités depuis le 21 janvier 2022. À ce jour, 78 demandeurs d’emploi ont été enregistrés avec des profils divers. Sur la totalité des inscrits, 36 ont manifesté le désir de se lancer dans l’auto-emploi, c’est-à-dire l’entrepreneuriat.
Pour sa part, le ministre Hugues Mbadinga Madiya a lancé une invite à l’ensemble des opérateurs économiques de l’Ogooué-Lolo pour une collaboration franche avec l’ONE. « Vous avez désormais à votre portée un formidable outil, un partenaire de choix pour tous vos besoins et conseils en matière d’emploi. J’attends de vous une collaboration franche et sincère avec l’ONE sur la base des nouvelles dispositions légales en matière d’emploi », a indiqué le membre du gouvernement.
Au Gabon, les autorités comptent déployer un nouveau dispositif d’aide d’accès à l’emploi. Il s’agit des programmes définis dans le nouveau Code du travail et qui consistent à faciliter l’admission des jeunes Gabonais en entreprises pour des stages-formations rémunérés. Cette opération qui s’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) vise à atteindre l’objectif d’insertion professionnelle de 60 000 jeunes Gabonais à raison de 20 000 par an entre 2021 et 2023.
Brice Gotoa
Le « test prévisionnel de conjoncture » trimestriel pour la Cemac, que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), anticipent de manière globale une amélioration de l’activité économique au 1er trimestre 2022 au Gabon. Ce, malgré l’incertitude quant au développement de la crise sanitaire actuelle qui constitue, selon la Beac, une source de préoccupation « majeure ».
L’amélioration projetée par les opérateurs économiques de la zone Cemac devrait se traduire par une hausse d’activité dans les secteurs pétroliers, de la construction, des industries de bois du commerce des produits pharmaceutiques et du commerce de gros et détail des biens de consommation courante.
Les industries du bois, par exemple, devraient continuer leur croissance entamée en 2021, bénéficiant de la dynamique du commerce dans les pays avancés. Et ce, « en dépit des difficultés liées aux approvisionnements. L’ouverture des showrooms en France, en Chine et aux USA, motivée par la qualité des produits fabriqués dans la zone de Nkok, permettrait de consolider davantage les résultats intéressants du secteur », indique le document de la Beac.
La hausse qui pourrait être enregistrée dans l’activité de la construction au cours de ce premier trimestre 2022 serait en liaison avec la fermeté des commandes publiques matérialisées par la réalisation des projets inscrits dans le plan d’accélération de la transformation. Par ailleurs, l’augmentation de l’enveloppe allouée aux investissements sur fonds propres dans le projet de loi de finances 2022 renforce les bonnes perspectives de la filière, précise la Beac.
Stabilité
Les secteurs du transport, hébergement et restauration quant à eux devraient rester stables au cours du 1er trimestre 2022 notamment en raison des incertitudes autour de la pandémie. Ainsi, dans le transport ferroviaire, les activités devraient se stabiliser du fait de la baisse prévue des volumes de marchandises et des personnes transportées. L’hébergement et la restauration pourraient suivre la même tendance en raison de la reprise timide des activités. Toutefois, l’assouplissement des mesures de restrictions marquées par la libre circulation des personnes vaccinées et l’augmentation des fréquences de rotation des compagnies aériennes, d’après la Beac, augure des perspectives intéressantes.
Le test prévisionnel de conjoncture est un « document trimestriel de nature prospective, basé sur les enquêtes réalisées auprès des chefs d’entreprises, responsables d’administrations et autres acteurs clés des différentes filières et secteurs d’activités de la Cemac. Il présente les anticipations de ces acteurs sur l’évolution prévisible de l’activité économique sur le prochain trimestre, ainsi que les principaux facteurs explicatifs », explique la Banque centrale.
SG
Pour maintenir le prix de la baguette de pain à 125 FCFA au Gabon, le ministère de l’Économie a rencontré le 4 février 2022, les acteurs de la filière meunière (meuniers, boulangers et revendeurs). Les deux parties ont au cours des échanges convenu de ne pas augmenter le prix de la farine et du pain. Ainsi, le sac de farine sera toujours vendu à 19 000 FCFA et le pain à 125 FCFA la baguette.
« Sur la bourse mondiale, le blé est aujourd’hui au plafond. La Société meunière et avicole du Gabon (Smag) avait proposé au gouvernement d’accepter à 21 000 ou 22 000 FCFA le prix du sac de farine. On a fait une étude ensemble, et il s’est avéré que si le sac de farine arrivait à ce prix, systématiquement, le prix de la baguette allait augmenter à 150 FCFA voire plus », explique Jabert Nguembet, président du Syndicat des boulangers et pâtissiers du Gabon (Syboulga).
À en croire ce dernier, en acceptant de maintenir le prix de la farine à 19 000 FCFA, les grossistes ont une perte de 3000 FCFA sur le sac de la farine. On ignore pour l’instant si cette perte sera compensée ou non. Après cet accord le gouvernement a mis en garde que « toute spéculation sur ce produit sera réprimée et sanctionnée, selon les disposions prévues par la loi », apprend-on d’une note du ministère de l’Économie.
SG
Boris Admina Atchougou, directeur général de la douane gabonaise et le général de brigade Yves Barassouaga, commandant en chef de la gendarmerie nationale, ont signé le 3 février un accord pour la formation militaire des agents de la douane. Cet accord donne un cadre formel à une collaboration qui existait déjà entre les deux institutions depuis plusieurs années et qui a permis la formation de plusieurs douaniers sur les fondamentaux de la défense militaire.
« La gendarmerie nationale a toujours reçu dans ses structures de formation des fonctionnaires de l’administration des douanes sans cadre juridique formel. », a indiqué le directeur général de la douane.
Avec ce protocole d’accord, la formation des agents de la douane va s’intensifier, apprend-on. D’après les autorités gabonaises, il est question de donner les notions de base de l’armée aux douaniers, le savoir-faire basique en intervention professionnelle et les opérations de prévention et d’intervention douanières sur le terrain. Ce qui leur permettra de mieux assurer leur mission de contrôle dans un contexte de lutte contre la contrebande, la fraude, les contrefaçons, ou encore l’évasion fiscale, notamment au niveau de ses frontières.
S.G