Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le groupe turc MFB International, repreneur de la Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf), annonce qu’il va installer dans la capitale gabonaise, Libreville, une nouvelle usine industrielle de sucre. Cela a été annoncé lors d'une récente rencontre avec le ministre du Commerce, Marie Paulette Amouyeme Ollame. Cette nouvelle usine, située à Libreville, viendra en appui à l'usine principale de l'entreprise à Franceville, à plus de 700 km des principales zones de vente. Selon le groupe turc, elle permettra d'augmenter sa capacité de production et de pallier ainsi considérablement aux pénuries de sucre dans le pays. "Nous avons acquis des équipements industriels non seulement pour installer des équipements de conditionnement sur Libreville, mais également pour augmenter la capacité de production de l’usine de production de Franceville”, a indiqué Faruk Basturk, responsable de MFB les Sucreries du Gabon, sans plus de détails sur la nouvelle usine.

Dans cette optique, 17 000 tonnes de sucre sont sur le point d'être acheminées pour combler le déficit. Faruk Basturk, responsable de MFB les Sucreries du Gabon, a par ailleurs rassuré quant au maintien des prix du sucre appliqués sur le marché. “Les prix homologués par l’État sont ceux qui seront en vigueur sur le marché", a indiqué Faruk Basturk. Une assurance qui est donnée dans un contexte où le prix du kilogramme de sucre sur le marché se négocie entre 1 500 FCFA et 2 000 FCFA en raison de la pénurie, contre un prix officiel homologué de 925 FCFA.

Depuis avril dernier, le groupe turc MFB International a racheté l'entreprise Sucaf, unique producteur de sucre du pays, pour symboliquement 1 FCFA. À la suite de cette opération, la dénomination de la société a également changé pour devenir Les Sucreries du Gabon S.A. Ce rachat engageait le groupe turc à investir au moins 11 milliards de FCFA pour la réhabilitation et la modernisation de l'usine ainsi que de l'ensemble des outils de production. Le groupe devra également importer 10 000 tonnes de sucre chaque trimestre pour couvrir les besoins du marché national pendant une période de douze mois selon l'accord passé avec l'État gabonais.

SG

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Sur la période 2024-2026, le Gabon compte investir la somme de 1134,5 milliards FCFA pour la réalisation des projets d’énergie électrique dans le pays, à raison de 378,1 milliards de FCFA chaque année. C'est ce que l'on a appris dans le Plan National de Développement pour la Transition (PNDT). Ces financements serviront notamment à accroître l’accès aux services de l’électricité et à la mise en place d’un marché national de l’électricité connecté aux marchés sous-régionaux.

Dans le détail, 202 milliards FCFA vont être consacrés au développement des projets d’aménagement hydroélectriques de l’Impératrice Eugénie (120 MW), tandis que 42,5 milliards FCFA devront être investis pour l’aménagement hydroélectrique de FE2 (56 MW), 30 milliards FCFA pour la construction de la centrale thermique gaz de Mayumba (50 MW), 392 milliards FCFA pour le projet de construction de la Centrale thermique de Ngoulemendjim, 188 milliards FCFA pour la Centrale thermique à Gaz d’Owendo... Tous les financements nécessaires pour la réalisation de ces projets ont déjà été mobilisés comme on peut le lire dans le PNDT.

À côté de ces projets, il y en a dont les financements restent encore à mobiliser. Notamment, le projet de construction des lignes électriques entre Mayumba et Tchibanga qui va nécessiter un investissement de 30 milliards FCFA, la construction d’une ligne électrique 225 kV entre Fougamou et Ntoum 2 et d’un poste 225/30 kV à Bifoun pour 85 milliards FCFA, la construction d’une ligne d’interconnexion électrique 110 kV entre Cogo (Guinée Équatoriale) et Ntoum pour un montant de 25 milliards FCFA… Ces financements restants devront être mobilisés notamment auprès des bailleurs de fonds.

Pour tous ces projets et bien d’autres, ce sont au total 884,5 milliards FCFA qui ont déjà été mobilisés et 250 milliards FCFA restent à mobiliser selon le PNDT. La réalisation de ces projets permettra de réduire le déficit énergétique dans un contexte où la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) peine à satisfaire la demande locale. Un déficit marqué par les coupures récurrentes de l’énergie électrique dans le pays.

À noter que les capacités installées au niveau national en 2023 s’agissant de la production électrique sont de 704 MW, dont 380 MW d’origine thermique (gasoil et gaz) et 324 MW d’origine hydraulique (Kinguélé, Tchimbélé, Poubara, Bongolo), qui représentent respectivement 54% et 46% de l’énergie électrique produite selon le PNDT.

SG

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À la fin de l'année 2024, le Gabon projette d'atteindre une production de bois débité d'environ 1,351 million de mètres cubes, contre 1,333 million de mètres cubes en 2023, soit une augmentation de 1,3% en glissement annuel. Cette prévision est tirée du document d'information du dernier emprunt obligataire émis par le Gabon sur le marché financier de la CEMAC. Cette augmentation devrait être alimentée par le renforcement du tissu industriel, la dynamique des unités implantées dans les zones économiques et un approvisionnement régulier en grumes pour les usines.

Une part significative de cette croissance est attendue de la zone économique spéciale de Nkok, qui, selon des données officielles, représente plus de 40% des exportations du pays. Les autorités gabonaises tablent sur une augmentation de la production et des exportations grâce à cette zone. Les données de l'Autorité administrative de la zone d'investissement de Nkok indiquent une augmentation de 12,67% du nombre de conteneurs exportés en février 2024 par rapport à janvier de la même année, passant de 1 010 à 1 138.

Outre les performances des zones économiques, le Gabon espère atteindre ses objectifs de production grâce à diverses mesures visant à dynamiser la contribution du secteur forestier à l'économie nationale. Parmi ces mesures figurent la révision du code forestier, l'élaboration de ses textes d'application, la poursuite des travaux sur la deuxième et la troisième transformation du bois, le développement de la filière des produits forestiers non ligneux, l'organisation des artisans travaillant dans la transformation du bois informelle, et la lutte continue contre les trafics illicites dans le secteur forestier.

En outre, le gouvernement gabonais prévoit de lancer un projet de développement de la bourse du bois, estimé à 487 millions de FCFA, pour établir une plateforme d'échanges entre les acteurs et assurer la traçabilité des essences. Ce projet vise également à créer des opportunités pour les petits exploitants forestiers en facilitant leur accès aux marchés.

Il est à noter qu'en 2010, le Gabon, couvert à 88% de forêt, a entamé un processus important de transformation locale du bois tout en préservant ses ressources forestières et en renforçant la chaîne de valeur grâce à l'industrialisation du secteur. Aujourd'hui, le secteur forestier est l'un des piliers de l'économie gabonaise.

SG

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La Banque africaine de développement (BAD) prévoit une légère accélération de la croissance de l’économie gabonaise au terme de cette année, selon des prévisions contenues dans les perspectives économiques de l’Afrique édition 2024, le rapport du groupe de la BAD publié à Nairobi, au Kenya, dans le cadre des 59èmes assemblées annuelles de la banque. Selon l’institution financière, elle devrait atteindre 2,8 % en 2024 et 2,9 % en 2025, marquant une hausse par rapport au taux de croissance économique de l’année 2023, qui avait ralenti à 2,3 % par rapport à l'année précédente, en raison de la baisse des cours du pétrole liée à la faiblesse de la demande internationale.

En 2024, cette hausse de la croissance économique, selon les prévisions de la BAD, devrait être portée par le dynamisme du secteur minier (manganèse, fer) et les investissements publics dans les infrastructures. L’institution financière africaine prévoit par ailleurs une baisse de l’inflation, qui devrait passer en dessous de l’objectif de 3 % fixé par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, pour atteindre 2,5 % en 2024 et 2,3 % en 2025, grâce à la politique monétaire restrictive de la banque centrale.

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Par contre, le déficit du budget public devrait continuer à se détériorer, pour atteindre 1,1 % du PIB en 2024, avant de s’améliorer à 0,7 % en 2025, en raison de l’augmentation des dépenses publiques (salaires, dépenses d’investissement). Le solde courant devrait s’améliorer en prévision de la hausse des cours des matières exportées (pétrole, manganèse, bois, etc.), passant à un déficit de 0,9 % du PIB en 2024 avant de revenir à un excédent de 0,5 % en 2025.

« Toutefois, ces performances économiques dépendent de l’évolution de la situation politique et institutionnelle nationale après le coup d’État du 30 août 2023 et de la capacité de l’État à mobiliser des ressources, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La croissance à court terme pourrait également être influencée par la géopolitique au Moyen-Orient ainsi que par les politiques restrictives de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et d’autres pays producteurs de pétrole, qui auront une incidence sur les cours et l’offre de pétrole », a indiqué la BAD dans son rapport.

Le Gabon devrait également continuer de travailler à la diversification de son économie afin de réduire sa dépendance « excessive » à l’égard du pétrole.

SG

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La dette publique du Gabon a atteint 70,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2023, selon le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport sur le Gabon. Ce pourcentage dépasse largement le seuil de convergence communautaire de 70 % du PIB prescrit par la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) pour que la dette soit viable et supportable. « Les déséquilibres budgétaires se sont considérablement aggravés : les importants déficits hors pétrole en 2022-2023 ont conduit à une accumulation rapide d'arriérés, ont porté la dette publique à environ 70,5 % du PIB… et ont pesé sur l’accumulation des réserves », explique l’institution dans le rapport, produit par le Conseil d’administration du FMI, au terme de ses consultations au titre de l’article IV de 2024 avec le Gabon.

Par ailleurs, ces données contrastent avec celles du ministère gabonais de l’Économie, qui a récemment affirmé que la dette du pays a reculé ces derniers mois, atteignant 56 % de son produit intérieur brut.

Si rien n’est fait, la dette du Gabon devrait continuer de croître au cours des prochaines années. Selon les prévisions de l’institution de Bretton Woods, elle devrait atteindre 73,1 % du PIB à fin 2024 et 78,9 % du PIB en 2025.

Face à cette situation, le Gabon devrait continuer de travailler pour baisser ce taux afin de garantir la viabilité des finances publiques, tout en préservant la capacité à répondre aux importants besoins sociaux et de développement. « Les perspectives économiques dépendront donc de la capacité des autorités à faire face à ces risques, à corriger la position budgétaire et faire des progrès sur les réformes relatives à la transparence et à la diversification… S’ils ne sont pas corrigés, les déséquilibres budgétaires créeront des risques de liquidité à court terme et des risques de viabilité de la dette à long terme, pouvant déstabiliser les perspectives macroéconomiques… », indique le FMI. Les administrateurs du FMI encouragent donc les autorités gabonaises à rembourser les arriérés de l’État.

Cependant, d’après le FMI, le Gabon devrait retrouver son niveau de croissance potentielle d’environ 3 % cette année, après une période de ralentissement en 2023, due à une série de perturbations logistiques, d’incertitudes politiques et de prix élevés du carburant pour les entreprises. Toutefois, les perspectives d’une diminution progressive de la richesse pétrolière pèsent sur les prévisions de croissance à long terme et sur la position extérieure, compte tenu d’une diversification encore modérée hors du secteur pétrolier. De ce fait, la croissance devrait ralentir à environ 2,5 % à long terme, ce qui est insuffisant pour relancer le revenu par tête qui stagne depuis de longues décennies, et les excédents du compte courant devraient progressivement s’amenuiser, indique l’institution.

SG

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Africa Global Logistics Gabon (AGL), anciennement Bolloré, a signé le 29 mai 2024 une convention de prêt de 19 milliards de FCFA avec BGFIBank Gabon. Cet accord vise à renforcer les capacités opérationnelles des filiales du Groupe AGL au Gabon, notamment Owendo Container Terminal (OCT), AGL Gabon et la Société Anonyme de Gérance et d’Affrètement (SAGA). Cette initiative s'inscrit dans une stratégie plus large visant à optimiser les performances du port d'Owendo et à soutenir les opérations pétrolières et minières du pays.

« Cette convention avec BGFIBank Gabon participe de l’engagement d’AGL à contribuer chaque jour un peu plus à la transformation et au développement socioéconomiques du Gabon en y renforçant ses opérations. En unissant nos forces avec des partenaires locaux de premier plan, nous renforçons notre capacité à soutenir efficacement les besoins logistiques de l’industrie pétrolière et minière, tout en veillant à l’arrimage des standards du terminal à conteneurs d'Owendo aux meilleures normes internationales », a déclaré Patrick Gerenthon, Directeur général d’AGL Gabon.

Pour Dimitri Kévin Ndjebi, Directeur général de BGFIBank Gabon, « ce financement illustre la volonté de notre institution d’accompagner de manière pérenne et appuyée la mise en œuvre de projets structurants porteurs de richesse sur le plan économique et social ».

Toujours dans le but d’accroître ses capacités au Gabon, le groupe AGL s’est doté, ce 3 juin 2024, de nouveaux portiques (deux portiques de quai (STS) et cinq portiques de parc (RTG)) d’un coût de plus de 20 milliards de FCFA, selon l’entreprise. Cet investissement était prévu dans son plan d’investissement pour l’année en cours et vise à améliorer l'efficacité et la capacité de traitement du port.

Rappelons qu’AGL, qui était autrefois Bolloré, opère au Gabon depuis 80 ans dans le secteur du transport et de la logistique, principalement dans les domaines de la consignation maritime et du fret aérien et maritime. Cette longue expérience témoigne de son engagement et de son expertise dans le développement des infrastructures logistiques du pays.

SG

En marge du forum d’affaires Gabon-France du 29 mai dernier, le président de la transition, Brice Oligui Nguema, a reçu une délégation de la société Airbus, constructeur aéronautique européen, venue proposer son offre d'accompagnement au Gabon en vue de la mise en exploitation de sa nouvelle compagnie aérienne nationale, Fly Gabon, apprend-on dans un communiqué de la présidence.

À cet effet, la société Airbus propose aux autorités gabonaises la fourniture d'aéronefs ainsi qu'un appui technique pour le lancement des opérations de la compagnie nationale. Airbus propose également des formations et un soutien technique au bénéfice des personnels de Fly Gabon.

Cette offre arrive à point nommé dans un contexte où le choix des autorités gabonaises de doter la nouvelle compagnie aérienne des avions de marque ATR (Avions de transport régional) était critiqué par les populations. En effet, ces avions turbopropulseurs ne peuvent transporter que 48 à 78 personnes. Pour les Gabonais, il fallait que les autorités du pays voient plus grand en dotant la compagnie d'avions plus imposants tels que les Airbus ou Boeing afin qu’elle soit plus compétitive dans le ciel africain.

Actuellement, l'unique compagnie aérienne gabonaise, Afrijet, qui dessert les lignes domestiques et sous-régionales, utilise ces avions ATR et s’impose depuis plusieurs années comme le leader dans le transport aérien au sein de la Cemac. Pour le moment, aucun accord n’a été signé entre les autorités gabonaises et Airbus pour concrétiser cet accompagnement, mais le président de la transition a exprimé sa volonté de collaborer avec le constructeur européen.

Le premier vol de la nouvelle compagnie aérienne nationale, Fly Gabon, est prévu pour ce mois de juin 2024. Cette compagnie desservira les neuf provinces du pays.

SG

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La Gab'Oil, filiale de Gabon Oil Company (GOC), spécialisée dans la commercialisation et la distribution des produits pétroliers et gaziers, recherche un financement compris entre 15 milliards de FCFA (22,8 millions d’euros) et 25 milliards de FCFA (38 ,1 millions d'euros) dans le but de financer son plan de développement et améliorer ses performances d’ici fin 2025. Pour cela, elle a engagé des négociations avec l’Etat gabonais et des établissements de crédits à l’instar de BGFIBank et Orabank en vue de bénéficier de ces financements, a-t-on appris de sources médiatiques.

Avec ces financements, l’équipe dirigeante de la Gab'Oil nommée en janvier dernier, espère donner un souffle nouveau à cette entreprise publique qui, depuis plusieurs années, fait face à des difficultés financières non négligeables. En effet, la Gab'Oil a connu trois années d’exercice négatives depuis 2021. Cette contreperformance s’est traduite par un résultat déficitaire de 3,5 milliards de FCFA en 2022, puis, un déficit de 300 millions de FCFA l’année suivante. Une situation qui place l’entreprise publique au bas du classement des marketeurs les plus performants au Gabon.

Pour inverser cette tendance, le plan de développement mis en place par Gab'Oil vise à la conduire vers un modèle de performance basé sur l’innovation qui ambitionne de conquérir de nouvelles parts de marché et, ainsi améliorer son classement au sein du secteur des marketeurs des produits pétroliers au Gabon. « Ce plan de développement intègre le contexte, mais aussi la vision de Gab'Oil qui doit s’arrimer à l’exigence de développement. Gab'Oil connait quelques difficultés. Nous n’avons pas qu’une ambition de rentabilité financière, nous avons cette lourde responsabilité, en tant qu’opérateur national, de rapprocher le produit auprès des populations, et là, ça demande un investissement particulier pour Gab'Oil. Nous sommes conscients du rôle que doit jouer Gab'Oil, et nous nous attelons quotidiennement à rendre possible cette vision que nous avons », a récemment affirmé Louis Gaston Aubame Nguem, Administrateur-directeur général de la société depuis janvier 2024.

Créée en juillet 2017, la société à capitaux publics est aujourd’hui en relation avec plusieurs clients industriels et exploite un réseau de stations-service. Elle a une stratégie basée sur la proximité et la proactivité.

SG

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Au cours du forum économique Gabon-France qui s'est tenu le 29 mai dernier à Paris, une dizaine de protocoles d'accords et contrats ont été signés entre les deux parties pour le financement des infrastructures portuaires, ferroviaires et des axes routiers dans le pays. Ces accords engagent notamment le gouvernement et les investisseurs français à financer au Gabon des projets de 1,1 milliard d'euros, soit plus de 739 milliards FCFA.

Tout d'abord, deux protocoles avec le gouvernement français. L'un portant sur la remise à niveau du Transgabonais, l'unique chemin de fer du pays et l'autre qui porte sur la réhabilitation de la décharge saturée de Mindoubé, un point qui avait déjà été abordé lors du One Forest Summit à Libreville en mars 2023.

Ensuite, il y a eu des partenariats public-privés notamment avec le groupe Suez et Pam Saint-Gobain qui ont signé avec la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG, concessionnaire du secteur de l'eau et de l'électricité au Gabon), un accord pour la modernisation des infrastructures de production et de distribution d'eau au Gabon. Un accord qui engage le groupe Suez et Pam Saint-Gobain à financer la modernisation de ces infrastructures pour un montant de 118 milliards FCFA sur 5 ans.

Un autre accord a été signé entre l'État Gabonais et COLAS pour les travaux de réhabilitation des voiries de Franceville phase III et de l'axe routier Bifoun-Lambaréné, pour 76 milliards FCFA. On peut également citer le protocole d'accord portant sur la construction du contournement routier de Libreville de la route Nationale 1 jusqu'à la zone portuaire d'Owendo dit « Owendo Bypass » signé entre l'État et le groupement Mika et NGE Contracting; le protocole d'accord portant sur la mise en œuvre d'un programme intégré d'investissement dans la chaîne de valeur de l'acier et des produits dérivés au Gabon, signé entre l'État et Prométal, pour un montant de 30 milliards FCFA . Ce qui permettra de créer 500 emplois directs.

Également, des partenariats entre l'État, Comilog et Novea, pour la commande de 4860 lampadaires à destination du Gabon, pour 5 milliards FCFA et enfin, avec la Société d'exploitation du Transgabonais (Setrag) pour le développement de la concession du Chemin. de fer Transgabonais pour un montant de 470 milliards de FCFA.

Avec ces nouveaux partenariats, les relations économiques entre les deux pays se renforcent. Selon les données du ministère de l'Economie, la France est le premier fournisseur du Gabon, devant la Belgique et la Chine, avec une part de marché de 26 %. Ce, du fait que la France reste l'un des investisseurs majeurs du pays avec près de 80 filiales d'entreprises françaises installées au Gabon. Les importations françaises concernent le secteur des hydrocarbures (55 % des importations), mais également la filière du bois et du manganèse. Sur compte 110 entreprises françaises au Gabon, qui génèrent quelques 14 000 emplois et réalisent un chiffre d'affaires évalué à 3,23 milliards d'euros soit environ 2100 milliards de FCFA.

Organisé en collaboration par l'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI-Gabon), la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), et le Mouvement des entreprises de France (Medef) sous le thème : « Un nouveau partenariat économique », le forum économique Gabon-France a vu la participation de près de 600 chefs d'entreprise gabonais et français le 9 mai dernier. Le programme prévoit une rencontre entre le président gabonais de la transition Brice Oligui Nguéma et le président français Emmanuel Macron ce vendredi 31 mai 2024.

SG

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Après une première opération lancée au mois de mars 2024, le Gabon revient sur le marché financier domestique de la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (Bvmac). Cette fois, pour mobiliser la somme de 200 milliards de FCFA auprès des investisseurs de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). Lancée le 27 mai dernier pour une durée de collecte d'un mois, cette opération dénommée « EOG MULTI-TRANCHES 2024-2030 » à la particularité d'être à tranches multiples, comme la dernière levée de fonds du Gabon. Soit trois tranches dont 50 milliards de FCFA pour la première pour un taux d'intérêt de net de 6,60% avec une maturité de 3 ans, 100 milliards de FCFA pour la deuxième rémunérée à 6,75% pour une maturité de 4 ans et enfin, une dernière tranche d'un montant de 50 milliards de FCFA rémunérée à 7,00% pour une maturité de six ans.

La période de souscription s'étend du 27 mai au 27 juin. Le prix de l'obligation est de 10 000 FCFA pour une souscription minimale de 50 obligations. Le remboursement du capital sera linéaire. Pour organiser cette opération, les autorités gabonaises ont retenu le consortium constitué de Building Emerging Markets Securities (BEM Securities) et Attijari Securities Central Africa (ASCA), en qualité d'arrangeur chef de file et co-arrangeur.

Les ressources qui seront mobilisées à terme de cette opération vont permettre au Gabon de financer les projets contenus dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), destinés à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la Transition sur la période 2024-2026, et apurer partiellement sa dette publique intérieure.

Cet emprunt est le premier d'une série qui vise à lever au total 400 milliards de FCFA au cours de l'année 2024. Soit 200 milliards au premier semestre et le reste au deuxième semestre.

Aussi, cette levée de fonds constitue le deuxième emprunt obligatoire lancé par le Gabon depuis le début de cette année 2024. Le premier a été lancé au mois de mars 2024 et consistait à mobiliser la somme de 150 milliards de FCFA sur le marché de la Cemac. Mais, cette opération n'a pas connu le succès escompté, car les fonds recueillis à la fin de la période de souscription étaient inférieurs au montant recherché. Raison pour laquelle, l'État gabonais, après accord de la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf), le régulateur du marché financier de la Cemac, a prorogé à deux reprises le délai de souscription. Cependant, depuis le 20 mai, date qui marquait la fin des souscriptions, aucune communication n'a été faite sur la somme mobilisée au cours de cette opération par le Gabon.

Les autorités gabonaises espèrent donc que les investisseurs de la Cemac vont montrer plus d'intérêt pour cette deuxième opération ainsi que pour les autres que le pays compte lancer au cours de cette année. Rappelons que dans sa loi de Finances 2024, le Gabon a prévu de mobiliser, au cours de cette année, des ressources d'emprunt intérieures d'un montant global de 578,2 milliards de FCFA.

SG

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