Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

À l'issue du conseil d'administration tenu le 15 mai 2024 à Douala au Cameroun, Henri-Claude Oyima a été nommé président du conseil d'administration de BGFIBank Cameroun, filiale locale du groupe bancaire dont il est le président-directeur général. Il remplace à ce poste l'assureur camerounais Richard Lowe, qui était en poste depuis 12 ans, ayant achevé son deuxième mandat. « Je rends hommage pour tout le travail qui a été effectué pendant les 12 années d'implantation au Cameroun », a déclaré Henri-Claude Oyima à l'endroit de son prédécesseur.

En tant que président du conseil d'administration de BGFIBank Cameroun, Henri-Claude Oyima devrait davantage s’impliquer dans le développement de cette filiale, qui figure parmi les quatre pôles de croissance du groupe. Au cours de ces dernières années, cette filiale a enregistré de bonnes performances. Selon les données sur le secteur bancaire, BGFI Bank Cameroun se positionne comme la troisième banque du pays en termes de crédits accordés aux entreprises privées à la fin de l’année 2023, avec un encours total pour ce segment de clientèle s’élevant à 345,6 milliards de FCFA. Concernant l’encours total de crédits accordés à l’économie, la banque occupe la septième place, représentant 7,9 % des parts de marché.

Pour l’année 2023, le résultat net de BGFIBank Cameroun a atteint 11 milliards de FCFA. Un dividende de 8,3 milliards de FCFA sera distribué aux actionnaires, a indiqué Henri-Claude Oyima, soit une hausse de 9 % par rapport à l’exercice 2022. « Nous sommes très satisfaits de l’évolution de BGFIBank Cameroun, qui est l’un de nos pôles de croissance », a-t-il ajouté. Henri-Claude Oyima est également le président de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), principale organisation patronale du pays.

Pour les trois prochaines années, le groupe compte travailler davantage pour se hisser parmi les trois meilleures banques au Cameroun. Pour cela, sa stratégie consiste à accroître sa présence dans le pays. "Le conseil a autorisé l’élargissement de notre base clientèle, c’est-à-dire la création d’agences partout dans le pays et la saisie de toutes les opportunités de marché pour renforcer notre présence", a précisé Henri-Claude Oyima.

Né le 4 décembre 1956 à Franceville, Henri-Claude Oyima a fait l’essentiel de ses études aux États-Unis où il a obtenu ses diplômes en banque notamment. Il cumule plus de 40 ans d'expérience dans le secteur bancaire. Il est le co-fondateur du groupe BGFIBank, présenté comme la première banque de la zone Cemac. Le groupe est aujourd’hui actif dans une dizaine de pays africains, notamment le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée Équatoriale, Madagascar, la RDC, la RCA, São Tomé et Príncipe, et le Sénégal.

SG

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Lors de sa réunion du 14 mai dernier, le conseil des ministres a donné son aval au gouvernement gabonais pour entamer des négociations avec des entreprises canadiennes et tchèques en vue de la modernisation de ses aéroports. L'objectif est la modernisation de ses aéroports. Ces discussions visent à signer deux contrats de partenariats avec un opérateur canadien pour la mise en place d'un système d'information avancée des passagers (APS), ainsi que la fourniture d'équipements de sécurité et de sûreté uaire, incluant l'entretien. et la formation des utilisateurs. Parallèlement, des pourparlers sont également prévus avec un consortium d'entreprises tchèques pour la modernisation des infrastructures aéroportuaires gabonaises.

Bien que les noms des entreprises n'aient pas été révélés, des sources au ministère des Transports ont indiqué que le consortium tchèque est composé des sociétés Transcon Electronic Systems et Koma Modular. Ce consortium avait déjà signé un mémorandum d'entente avec les autorités de transition gabonaises en janvier dernier, pour la rénovation de plusieurs aéroports du pays, dont ceux de Makokou, Oyem, Port-Gentil et Franceville, ainsi que d'autres infrastructures aéroportuaires comme Lambaréné, Koula-Moutou, Tchibanga, Bitam, Mouila et Omboué.

L'objectif principal de cette initiative est de mettre aux normes de sécurité dix aéroports provinciaux, afin de faciliter les opérations de la nouvelle compagnie aérienne gabonaise, Fly Gabon, qui prévoit de desservir les neuf provinces du pays. Cette compagnie, opérant avec des avions ATR, débutera par une offre de vols domestiques. Selon une source au ministère des Transports, les premiers avions de la compagnie devraient arriver au Gabon très prochainement.

SG

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L'emprunt obligatoire de 150 milliards de FCFA lancé par le Gabon depuis le 5 mars 2024 sur la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (Bvmac) n'a toujours pas été clôturé. Prévu de s'achever le 29 mars 2024, le délai de souscription de cet emprunt dénommé « EOG 2024 à Tranches Multiples » a déjà été prolongé à deux reprises. Une première fois au 29 avril 2024 et une seconde au 20 mai prochain, a-t-on informé dans une note d'Emrald Securities Services Bourse (ESS Bourse), arrangeur et Chef de file Principal de l'opération. Une nouvelle prorogation qui, selon un spécialiste de la finance, vise à donner des chances au Gabon de parvenir à mobiliser les 150 milliards de FCFA émis auprès des investisseurs de la Cemac.

Cette seconde prorogation du délai des souscriptions traduit le manque d'intérêt des investisseurs de la zone pour cette opération de levée de fonds alors que le Gabon n'enregistre aucun défaut de paiement sur le marché des Valeurs du Trésor de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) et que ses titres présentent des taux d'intérêt attractifs, selon son ministre des Comptes publics, Charles M'ba, lors du lancement de cette opération en mars dernier.

Pour certains observateurs, le coup d'État du 30 août dernier pourrait expliquer cette réticence des investisseurs. Sur ce point, Harvest Asset Management, le leader de la gestion de portefeuilles en zone Cemac avec un encours sous gestion de 260 milliards de FCFA à fin juin 2023, avait déjà rassuré les investisseurs quant à la capacité du Gabon à tenir ses engagements sur le marché financier au lendemain dudit coup d'État. Ce, grâce aux mécanismes en place dans la zone depuis plusieurs années pour garantir la confiance des investisseurs sur le marché de la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (Bvmac). De ce fait, la solvabilité et la crédibilité de la signature du pays ne sont pas jusqu'ici discutables malgré la situation politique encore précaire.

D'autres, en revanche, pointent les conditions du marché des capitaux sous-régional jugées draconiennes, avec l'installation de la pratique des taux d'intérêt élevés, pour justifier ce manque d'intérêt des investisseurs pour cet emprunt obligatoire d'un montant de 150 milliards de FCFA à tranches multiples (6% pour la tranche A à maturité 3 ans, 6,5% pour la tranche B à maturité cinq ans et 7,5% pour la tranche C à maturité sept ans).

Quoi qu'il en soit, la somme qui sera collectée au terme de cette opération permettra de financer des projets identifiés par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), actuellement au pouvoir au Gabon, combiné à l'apurement de la dette moratoire par titrisation de créances.

SG

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Wafa Assurance, une filiale du groupe financier marocain Attijariwafa Bank, a reçu l'agrément de la Commission régionale de contrôle des assurances, le régulateur du marché des assurances de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA), pour ouvrir une filiale dans la branche vie au Gabon. Cette annonce a été faite par le groupe le 14 mai dernier.

Cette nouvelle filiale devient la cinquième compagnie d’assurance dans la branche vie au Gabon et disposera d’un capital de 5 milliards de FCFA. Son objectif est de se positionner dans le secteur en proposant une gamme de produits d’assurance épargne et décès aux populations.

L'entrée de Wafa Assurance sur le marché gabonais survient dans un contexte où l'assurance vie reste peu développée en termes de primes et d'activités. En 2022, elle représentait 22,83% des parts du secteur des assurances gabonais. Selon les données du ministère de l’Économie, l'indice du chiffre d’affaires de la branche Vie a chuté de 27,4% au quatrième trimestre 2023. Sur l'année 2023, les primes ont baissé de 11,0%, d’après la même source, en raison de l'absence de renouvellement de certains contrats par les assurés.

Il est important de noter que le groupe marocain Attijariwafa Bank est déjà présent au Gabon à travers l’Union gabonaise de banque (UGB), dont il est propriétaire depuis 2009. Wafa Assurance est déjà active dans six pays africains : le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, la Tunisie et l'Égypte.

SG

Sous la haute Présidence de Son Excellence,  le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI  NGUEMA, Président de la Transition,  Président de la République, Chef de l’État, le  Conseil des Ministres s’est réuni ce jour, mardi  14 mai 2024, à partir de 11 heures, au Palais de  la Présidence de la République.

En ouverture des travaux, le Conseil a tenu à féliciter chaleureusement le Président de la Transition pour le succès éclatant du Dialogue National Inclusif qui s’est tenu du 2 au 30 avril 2024. Inscrite dans l’agenda du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), cette initiative historique a rassemblé 680 participants venus de tous les horizons du pays, tant de l’intérieur que de l’étranger, et de toutes les composantes de la société civile, sans distinction de religion, d’appartenance socioprofessionnelle ou d’affiliation politique.

Cette rencontre inédite a permis, à la lumière des milliers de contributions citoyennes recueillies en amont, de jeter les bases d’un Gabon nouveau, résolument tourné vers l’avenir, sur les plans social, économique et politique.

Le Conseil se réjouit des conclusions ambitieuses issues de ce dialogue constructif, qui visent à poser les jalons d’un Gabon clairement tourné vers le progrès et la prospérité. 

Afin de concrétiser les résolutions du Dialogue National Inclusif, le Président de la Transition a instruit le Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la Transition, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que chaque département ministériel concerné élabore, dans les plus brefs délais, son plan d’exécution des mesures relevant de son champ de compétences.

Ces plans d’action, élaborés en étroite collaboration avec les instances mises en place à cet effet, notamment le Comité de Suivi et d’Évaluation de la mise en œuvre des Conclusions du Dialogue National Inclusif, feront l’objet d’un rapport de suivi hebdomadaire transmis au Président de la Transition. 

Le Chef de l’État a insisté sur la nécessité d’une synergie d’action entre tous les acteurs impliqués  dans la mise en œuvre des résolutions dudit Dialogue, afin de rompre avec les pratiques  inefficaces du passé et d’obtenir des résultats  concrets au bénéfice de la population. 

Dans le même souci de redevabilité, le Président de la Transition a instruit les membres du Gouvernement de lui produire un rapport d’étape sur leurs activités trimestrielles. 

Abordant la question de la gestion des financements extérieurs, principale composante de l’investissement public au Gabon depuis 2015, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a déploré l’inefficacité observée au sein de certaines unités de gestion de projets relevant de certains départements ministériels. 

Aussi, a-t-il instruit le Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la Transition, de lui proposer, de manière urgente, un plan d’optimisation des financements extérieurs. Ce plan devra notamment inclure un volet « formation de haut niveau » des jeunes fonctionnaires au sein des services des bailleurs de fonds traditionnels du Gabon, afin de les acclimater aux procédures de travail et de les professionnaliser en vue d’améliorer la performance de gestion des financements contractés par l’État. 

Sur un tout autre plan, le Conseil a exprimé sa satisfaction pour la récente visite en Côte d’Ivoire, du 11 au 13 avril dernier, du Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Au cours de cette visite, le Chef de l’État a eu l’honneur de rencontrer son homologue ivoirien, Son Excellence Alassane DRAMANE OUATTARA. Les deux dirigeants ont engagé des discussions constructives visant à explorer les opportunités de renforcer la coopération bilatérale entre leurs nations respectives. 

Le Conseil a également salué le succès de la suite de la Tournée Républicaine entreprise par le Président de la Transition, accompagné de la Première Dame Zita OLIGUI NGUEMA, dans la province de l’Ogooué-Lolo. 

Cette nouvelle initiative a permis au Chef de l’État de recueillir directement les préoccupations des populations et d’apporter, de manière directe, des réponses claires et proactives aux problèmes auxquels elles sont confrontées. 

L’accueil chaleureux réservé au Président de la Transition et à la Première Dame par les populations logovéenes témoigne de l’adhésion massive du peuple gabonais à la vision du Chef de l’État pour un Gabon uni, prospère et en paix. 

Enfin, le Conseil a pris note du démarrage ce jour, mardi 14 mai 2024, des épreuves du Certificat d’Étude Primaire (CEP). Pour la session 2023-2024, 49 726 candidats sont attendus, dont 25 314 filles et 24 412 garçons, soit une légère augmentation par rapport à la session précédente. 

Le Président de la République a tenu à souhaiter bonne chance à tous les candidats aux examens nationaux et à leur adresser ses encouragements.

AU TITRE DES PROJETS DE TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES 

Le Conseil des Ministres a délibéré sur les Affaires suivantes :  

MINISTERE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS 

– Projet de décret portant création, organisation de la Taskforce sur les participations et la dette de l’État. 

Ce projet de décret, destiné à remplacer l’arrêté n° 0001/PT/2023 portant création, attributions et organisation de la Task-force de la Présidence de la Transition pour le contrôle, l’audit et la vérification des dettes intérieures et extérieures, propose plusieurs innovations tout en encadrant le travail de cette unité administrative dans une perspective de renforcement de l’état de droit. 

– Projet de décret portant création, attributions et organisation de l’Unité Spéciale de Sécurisation et du Contrôle du secteur des hydrocarbures. 

Ce projet de décret a été pris en application des directives présidentielles et du Communiqué n°38 du CTRI du 28 décembre 2023. Il établit l’Unité Spéciale de Sécurisation et de Contrôle du Secteur des Hydrocarbures. Cette unité a pour missions de garantir la sécurité des infrastructures vitales dans le secteur des hydrocarbures et de contribuer à la lutte contre le trafic de produits prohibés en zone maritime, forestière et sur les sites pétroliers. 

– Projet de décret portant suppression du Conseil National du Plan d’Accélération de la Transformation (CNPAT). 

Institué par le décret n°0027/PR en date du 29 janvier 2021 afin de superviser la mise en œuvre du Plan d’Accélération de la Transformation entre février 2021 et décembre 2023, le présent projet de décret entérine la clôture de cette entité publique ayant une mission temporaire.

MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, CHARGE DE L’INTEGRATION SOUS REGIONALE ET DES GABONAIS DE L’ETRANGER 

− Projet de Loi relative au serment des ambassadeurs et gouverneurs 

Conformément aux dispositions de l’article 47 de la Constitution, le présent projet de loi institue, pour les Ambassadeurs et les Gouverneurs, une prestation de serment avant leur entrée en fonction. 

Cette prestation de serment se déroulera au cours d’une audience solennelle présidée par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, en présence des membres de la Cour constitutionnelle, du Premier Ministre et, selon le cas, du Ministre des Affaires Etrangères ou du Ministre de l’Intérieur.

− Projet de décret fixant les modalités pratiques de la protection et l’assistance des gabonais en difficultés à l’étranger. 

Ce décret vise à établir les modalités pratiques de l’assistance et de la protection des Gabonais à l’étranger. Il concrétise l’annonce faite par le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État lors de sa visite officielle à Kigali au Rwanda en octobre 2023. 

Fondé sur la loi n°006/2023 du 2 novembre 2023 portant protection consulaire des Gabonais à l’étranger, ce décret définit les procédures d’assistance aux Gabonais résidant ou de passage à l’étranger qui se trouvent en situation de détresse. 

MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA SECURITE 

– Projet de loi modifiant et supprimant certaines dispositions de la n°07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques.  

Ce projet de loi vise à réviser et à compléter les missions précédemment attribuées au Centre Gabonais des Élections (CGE), désormais transférées au Ministère de l’Intérieur par le biais du Communiqué 061 en date du 11 mai 2024. 

En outre, il prévoit l’intégration de l’ensemble des acteurs institutionnels et des ministères techniques dans l’organisation du processus électoral, ainsi que l’établissement des délais fixés par le législateur pour la mise en place des commissions électorales locales et la convocation du collège électoral, ou toute autre opération relative à un référendum.  

Conformément à l’article 2 de la Charte de la Transition, le délai de constitution de ces commissions électorales est désormais ramené à dix jours maximums avant le scrutin référendaire.

Quant aux suppressions, elles concernent principalement les dispositions relatives à la désignation des représentants des partis politiques ou groupement de partis politiques reconnus de la Majorité ou de l’Opposition au sein des différentes commissions électorales. Selon la présente loi, ces commissions seront désormais composées uniquement des acteurs institutionnels et des ministères techniques. 

MINISTERE DE L’HABITAT, DE L’URBANISME ET DU CADASTRE 

− Projet de décret portant déclaration d’utilité publique en vue d’une réquisition 

Ce projet de décret, pris en application de l’article 2 de la loi n° 3/85 du 27 juin 1985 fixant le régime juridique des réquisitions civiles de biens et de services, vise à fonder la réquisition d’usage des fermes de Ntoum, Franceville/Okoloville, Lebamba, Oyem et Port-Gentil.

Cette mesure s’avère indispensable face à l’inefficacité des programmes de développement agricole mis en œuvre par les pouvoirs publics depuis 2010 et à la persistance d’une forte dépendance alimentaire du pays vis-à-vis de l’extérieur. 

− Projet de décret portant déclaration d’utilité publique de diverses parcelles situées au lieu-dit « Vallée Sainte Marie » dans la Commune de Libreville. 

Le présent projet de décret vise à déclarer d’utilité publique une bande de terrains de 58 009 m² sise au lieu-dit « Vallée Sainte Marie » à Libreville. 

Cette bande de terre, englobant partiellement les parcelles n° 349 et 351 et intégralement la parcelle n° 350 de la section P du plan cadastral de la Commune de Libreville, sera destinée à la réalisation d’une Cité administrative.

− Projet de décret portant déclaration d’utilité publique l’occupation par l’État de la zone située entre le quartier NDAVA et le village ALOUM dans le canton KYE, d’une superficie de 177,6754 hectares. 

Le présent projet de décret vise à déclarer d’utilité publique l’occupation par l’État d’une zone de 1 779,6754 ha située entre le quartier NDAVA et le village Aloum dans le Canton Kyé. 

Cette zone sera destinée à accueillir des projets structurants visant à améliorer les conditions de vie des populations. 

− Projet de décret portant création, attributions et organisation de la Direction Générale de la Ville et des Paysages Urbains 

Ce décret vise à clarifier les missions de la Direction Générale à la Ville et des Paysages Urbains (DGVPU) et à la positionner comme acteur principal de la lutte contre les quartiers précaires et de l’embellissement urbain. 

Outre cet objectif principal, ce texte vise, entre autres, à définir clairement les attributions de la DGVPU par rapport aux autres services du ministère et à abroger les décrets devenus obsolètes tout en dotant la DGVPU d’un rôle plus important dans la conception et le suivi des politiques urbaines du gouvernement, en accord avec le Nouvel Agenda Urbain de l’ONU-Habitat. 

La DGVPU sera composée de services d’appui et territoriaux, ainsi que de directions spécialisées : ∙ Direction de la Prospective et de la Gouvernance Urbaine 

∙ Direction de la Programmation et de la Normalisation 

∙ Direction de la Promotion du Cadre de Vie Urbain 

∙ Direction des Paysages Urbains

MINISTERE DES MINES 

– Projet de décret portant création, attributions et organisation de la Direction Générale de l’Exploitation des Mines 

Ce projet de décret vise à créer la Direction Générale de l’Exploitation des Mines (DGEM) afin de mieux encadrer les activités minières en République Gabonaise, notamment la transformation, la valorisation et la promotion des minerais. 

La DGEM peut recevoir d’autres missions en lien avec son domaine d’activité. Elle est composée de services d’appui, de directions et de services territoriaux. 

– Projet de décret portant création, attributions et organisation de la Direction Générale de l’Exploitation des Carrières et de l’Artisanat

Le présent projet de décret porte création, attributions et organisation de la Direction Générale de l’Exploitation des Carrières et de l’Artisanat (DGECA). 

Il vise à mieux encadrer les activités du secteur des carrières et de l’artisanat en République Gabonaise, notamment en matière de gestion efficiente des produits d’extraction et de bénéfice pour toutes les communautés locales. 

La Direction Générale des Petites Mines et des Carrières (DGPEMC) devient la Direction Générale de l’Exploitation des Carrières et de l’Artisanat (DGECA). 

La DGECA a pour mission principale l’élaboration, la conception, la coordination et la mise en œuvre de la stratégie et de la politique du Gouvernement en matière de carrières et d’artisanat minier. 

− Projet de décret portant création, attributions et organisation de la Direction Générale des Analyses Économiques et juridiques Minières

Le présent projet de décret porte création, attributions et organisation de la Direction Générale des Analyses Économiques et Juridiques Minières (DGAEJM). 

Il vise à mieux encadrer les activités du secteur minier en République Gabonaise, en particulier en matière de gestion efficace des actes, des recouvrements et des deniers du secteur minier. 

La Direction Générale des Analyses Économiques et Juridiques Minières (DGAEJM) a pour mission principale de concevoir et de mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière de droit minier, de fiscalité minière, de prospective économique et de contenu local. 

− Projet de décret portant création, attributions et organisation de la Direction Générale de la Géologie et du Support Minier

Ce projet de décret vise à établir, définir les attributions et organiser la Direction Générale de la Géologie et du Support Minier (DGGSM). 

Son objectif principal est de renforcer la régulation de la recherche minière en République Gabonaise, contribuant ainsi à un meilleur encadrement global des activités du secteur minier. 

La DGGSM sera chargée de mettre en œuvre la politique gouvernementale en matière de géologie et de recherche minière. 

− Projet de décret fixant le régime des substances souveraines dans le secteur minier 

Ce projet de décret, pris en application des dispositions des articles 140 et 141 de la loi 037/2018 du 11 juin 2019 portant réglementation du secteur minier au Gabon, établit les règles régissant les Substances Souveraines dans ce secteur.  

Les Substances Souveraines sont définies comme des substances considérées comme stratégiques en raison de leur importance économique ou géostratégique. Ce décret répond aux directives du Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, visant à restaurer et à réapproprier le secteur minier aux nationaux.  

Il concerne notamment des minerais tels que l’or, l’argent, l’uranium, le diamant, les gemmes et les terres rares. 

− Projet de décret portant création, attributions et organisation de l’Observatoire Nationale des Risques Miniers. 

Ce projet de décret, porte création, attribution et organisation de l’Observatoire National des Risques Miniers en République Gabonaise. 

L’observatoire assure une mission de service public en matière de collecte, de traitement, de production et de diffusion de d’informations concernant les risques naturels, industriels et technologiques liés à l’exploitation minière, conformément à un cahier des charges, fixé par arrête conjoint du Ministre Chargé des Mines et du Ministre chargé de l’environnement. 

Il sert de cadre de concertation et de collaboration entre les Clientes administrations concernées, les organismes publics ou prives, nationaux et internationaux impliquée dans la gestion préventive des risques. 

MINISTERE DE LA CULTURE, DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DES ARTS 

– Projet de décret portant réorganisation du Bureau Gabonais du Droit d’auteur et des Droits Voisins (BUGADA). 

Ce projet de décret vise à résoudre les lacunes juridiques et à remédier aux problèmes d’organisation et de fonctionnement identifiés au sein du BUGADA. 

La gestion collective des droits d’auteur et des droits voisins nécessite une organisation spécifique en raison de la nature privée de ces droits et des obligations internationales du Gabon en la matière.  Ce texte énonce les missions principales du Bureau Gabonais du Droit d’Auteur et des Droits Voisins, telles que la protection et la gestion des droits des auteurs, artistes interprètes, producteurs de phonogrammes et organismes de radiodiffusion, ainsi que la collecte et la répartition des redevances.  

Il présente, enfin, l’organisation et le fonctionnement du BUGADA, incluant la création d’un nouvel organe, l’assemblée générale des auteurs-adhérents. 

EN MATIERE DE POLITIQUE GENERALE : MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES 

Au terme de la présentation de Monsieur le Ministre, le Conseil des Ministres a marqué son accord relativement aux demandes d’agréments des chefs de Missions diplomatiques suivants :

− Monsieur Amnon KALMAR, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de l’Etat d’Israël près la République Gabonaise avec résidence à Yaoundé, au Cameroun ;  

− Madame LE kim Quy, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Socialiste du Vietnam près la République Gabonaise avec résidence à Rabat, au Maroc ; 

− Monsieur Simon Day, en qualité de Haut-Commissaire du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord près la République Gabonaise avec résidence à Libreville ; 

− Monsieur Paulu KOSITA, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Zambie près la République Gabonaise avec résidence à Kinshasa, en RDC ; 

− Madame Fortuna Dibaco CIZARE, en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie près la République Gabonaise avec résidence à Kinshasa, en RDC

− Madame Wilhelmina VAN DE VEN, en qualité de consul honoraire du Royaume de Suède au Gabon. 

MINISTERE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX 

Le Conseil a marqué son accord pour la célébration, le 30 mai prochain, comme il est de tradition, la Journée Nationale des Droits de l’Homme. 

En vertu des dispositions de l’article 2 du décret n°103/PR/MDHLCCLCI du 15 janvier 2007, le Gabon célèbre le 30 mai de chaque année la Journée nationale des Droits de l’Homme, afin de marquer l’attachement du Gouvernement au respect de la dignité des personnes. 

Le thème de l’édition 2024 est : Dix jours d’action pour humaniser les lieux de privation de liberté

MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ÉLEVAGE ET DE LA PÊCHE 

Le Conseil a approuvé la création de la Société pour l’Agriculture et l’Élevage du Gabon (SAEG), conformément aux directives du Président de la Transition. 

Cette nouvelle société, qui succède à la Société de Transformation Agricole et de Développement Rural (SOTRADER SA), a pour objectif de dynamiser les secteurs de l’agriculture et de l’élevage au Gabon. 

La SAEG, dont le capital social est entièrement détenu par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), bénéficiera d’une existence juridique propre. 

Cette création s’inscrit dans le cadre de la dissolution anticipée de la SOTRADER SA, décidée par ses actionnaires lors d’une assemblée générale. 

MINISTERE DES EAUX ET FORETS 

Suite à la communication du Ministre, le Conseil a marqué son approbation pour que le Gabon poursuive sa co-facilitation du Partenariat des Forêts du Bassin du Congo et apporte un appui financier à l’équipe Gabon composée de huit (8) personnes. Cet appui permettra de contribuer à la mise en œuvre des activités contenues dans la feuille de route de la co-facilitation pour la période 2023-2025.

MINISTERE DES TRANSPORTS, DE LA MARINE MARCHANDE ET DE LA MER 

Suite à la présentation du Ministre, le Conseil a donné son approbation pour : 

− la validation de la procédure de négociation directe pour le projet de concession d’exploitation de certains services de transports maritimes dans le but de renforcer les capacités opérationnelles de la Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale ; 

− l’ouverture de négociations avec un opérateur canadien dans le but de signer deux contrats de partenariats pour la modernisation des aéroports du Gabon avec la mise en place d’un système d’information avancé des passagers (APS) et la fourniture des équipements de sécurité et de sûreté des aéroports, entretien et formation des utilisateurs ; 

− l’ouverture de discussions avec un consortium d’entreprises tchèques pour signer un contrat de modernisation des aéroports du Gabon.

MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES 

Le Conseil a marqué son accord pour l’organisation de la deuxième édition du Salon de l’Autisme Afrique 2024, du 27 mai au 1er juin 2024 à Libreville. 

Je vous remercie

Le 13 mai à Libreville, la capitale gabonaise, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a promis d’accompagner les autorités dans le financement de projets prioritaires dans les domaines de l'énergie notamment. L’information est donnée par la présidence de la République au terme d’une audience accordée au président de la BAD par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma.

« Nous avons parlé de trois projets d’énergie. L’énergie c’est très important parce qu’il faut qu’il y ait accès à l’énergie dans tout le pays. Le Gabon est très important pour nous », a déclaré Akinwumi Adesina au terme de l’audience. Aucune précision n’a été donnée sur le montant du financement qui pourrait être accordé par la banque dans le cadre de cet accompagnement.

Cette promesse est faite aux autorités gabonaises dans un contexte où la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG, concessionnaire du secteur de l’eau et de l’électricité au Gabon), peine à satisfaire la demande locale en eau et en électricité. Conséquence, les coupures d’électricité sont devenues monnaie courante ces derniers mois principalement dans le Grand Libreville (Owendo, Akanda et Libreville).

La Banque devrait également continuer à financer avec l’Africa Growing Together Fund (AGTF), le Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal). Lancé en 2021, le Piaepal vise à renforcer sur 280 kilomètres le réseau d’eau potable du Grand Libreville comprenant les communes de Libreville, d’Akanda, d’Owendo et de Ntoum. La capacité de production d’eau potable actuelle pour l’alimentation en eau potable de Libreville est de 230 000 m3/j pour un besoin de production de 280 000 m3/j, soit un déficit de 50 000 m3/j.

D’autres projets évoqués par les deux dirigeants au cours de l'audience sont entre autres, le développement d'activités sur le port d'Owendo pour une meilleure intégration régionale, la construction d'une banque nationale pour l’entrepreneuriat des jeunes, l'agriculture, les infrastructures routières, entre autres.

À noter que dans le Document de stratégie-pays (DSP) pour la période 2023-2028, l’institution financière prévoit d'axer son appui au Gabon sur la mise en place des infrastructures de qualité et durables nécessaires à la transformation structurelle de l’économie, et le renforcement de la bonne gouvernance et de l’employabilité dans le pays.

SG

Pour l’exploitation et l'acheminement du minerai au Gabon, les autorités du pays envisagent de construire une nouvelle voie ferrée au cours des prochaines années. Un projet qui suscite beaucoup d’intérêt chez des investisseurs à l’instar de la China Communications Construction Group, une entreprise chinoise spécialisée dans la construction des ports, qui se propose de construire une double voie ferrée électrique au Gabon, a-t-on appris auprès du ministère des Mines.

L’entreprise pourrait réaliser ce projet sous la forme d’un partenariat public-privé car « notre offre consiste à ne pas alourdir l’endettement du pays », a affirmé Emmanuel Idoungou, président-directeur général de Next Investment Group et représentant de la China Communications Construction Group au Gabon, au cours d'une récente audience au ministère des Mines. Il ne donne pas de détails sur l’offre proposée par l’entreprise au Gabon.

Cette ligne ferroviaire va être construite notamment dans le but d’acheminer les minerais issus des grands gisements actuellement en phase d'exploitation dans le pays, à l’instar des gisements de fer de Bélinga dans l’Ogooué-Ivindo, et de Baniaka dans le Haut-Ogooué. L’unique ligne ferroviaire du pays, exploitée depuis 2005 par la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), est arrivée à saturation à environ 90 %. De ce fait, elle ne pourra plus, au cours des années à venir, parvenir à satisfaire la demande croissante des opérateurs économiques et autres investisseurs installés au Gabon.

Selon les autorités gabonaises, l’ambition est d’augmenter les capacités de transport de fret à 29 millions de tonnes à l’horizon 2032 contre seulement 10 millions de tonnes actuellement. Le ministère des Mines espère achever la nouvelle voie ferrée d'ici 2025-2026.

À noter que sous le régime de l’ex-président Ali Bongo, le gouvernement explorait la possibilité de construire la nouvelle ligne ferroviaire du pays avec Thelo DB, une joint-venture entre le groupe industriel africain Thelo et le principal conglomérat ferroviaire européen Deutsche Bahn Engineering & Consulting (Allemagne). Ce, en raison notamment du savoir-faire et de la présence du groupe en Allemagne, en Europe et sur le continent.

SG

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Présente au Gabon depuis 2008, la société pétrolière norvégienne Panoro Energy a annoncé, ce 10 mai 2024, la découverte d’un nouveau gisement de pétrole sur le permis Dussafu Marin au large du Gabon. Notamment dans une extension nord-est du champ Hibiscus South sur ce permis. Il s’agit d’un permis exploité par BW Energy Gabon et dans lequel Panoro détient une participation de 17,5 %.

La découverte a été faite après le forage du puits pilote DHBSM-2P sur une profondeur de 5 130 mètres avec une évaluation des données, d'échantillonnage et de pression. Selon l’entreprise pétrolière, cette activité sur ce puits a permis de mettre en évidence une colonne globale de 35 mètres dans la formation de Gamba. « Les estimations préliminaires du volume comprennent des réserves brutes récupérables de cinq à six millions de barils de pétrole et environ 14 millions de barils de pétrole en place. Les partenaires prévoient d'achever le puits en tant que producteurs au plus tard en 2024 », explique la société.

Cette découverte, selon les responsables de Panoro, ouvre de nouvelles opportunités pour le développement du pétrole sur le Dussafu Marin qui regorge d’énormes potentiels en hydrocarbures. « Le sous-sol de Dussafu Marin a une longue histoire de résultats positifs, ce qui se reflète dans le taux de réussite de 88 % de Panoro dans le réservoir de Gamba. Nous sommes très satisfaits des résultats de notre dernier succès de forage, qui a prouvé une extension du champ Hibiscus sud et ajouté de nouvelles réserves, ouvrant ainsi une autre opportunité de développement accéléré où nous exploiterons l'infrastructure de production existante à proximité pour développer rapidement ces hautes réserves. Des barils à marge rentable dans le cadre de la campagne en cours », a commenté John Hamilton, PDG de Panoro.

Panoro Energy est présent au Gabon sur deux permis. Etamé opéré en partenariat avec Vaalco et Dussafu avec BW Energie. La société norvégienne prévoit d’accompagner le Gabon dans d’autres secteurs d’activités, notamment, en rapport avec le climat.

SG

Pour l'élaboration d'une nouvelle constitution au Gabon, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) vient de mettre en place un Comité constitutionnel national, composé de 23 membres. Désigné le 7 mai 2024, ce comité est dirigé par Murielle Minkoué Mintsa, actuelle ministre de la Restauration des institutions. Elle sera épaulée par Zacharie Myboto (coordonnateur adjoint 1), le pasteur Béni Ngoua Mbina (coordonnateur adjoint 2), Docteur Alexis N'nang Ondo (rapporteur), Abdou Razzack Guy Kambogo (rapporteur adjoint 1) et Girard Ondzanga (rapporteur adjoint 2). Les autres membres désignés dudit conseil sont le Général de division Brigitte Onkanonwa, Paul-Marie Gondjout, Anita Mébiame Koumbi Guiyédi, Vincent Lébondo Lemali, Pr Télésphore Ondo, Pr Sylvestre Kouawou, Pr Bruno Mvé Ebang, Dr Arsène Moro Ngui, Me Lubin Ntoutoume, Hugues Bourobou Bourobou, Dr Andy Grégory Léyinda Bickota, Dr Jean Delors Biyoghé Bi Ntougou, Diane Nkoulou Ondo, Georice Ndza Mamboundou et Bertille Andeme Obiang.

La mise en place de ce comité fait suite aux travaux du dialogue national inclusif qui se sont achevés le 30 avril dernier et dont l’objectif était d'orienter le Gabon vers une démocratie et un État de droit véritables. D’après les résolutions de ce dialogue, la nouvelle constitution devrait consacrer l'intangibilité du principe de la séparation des pouvoirs, ainsi que l’interdiction de réviser le nombre et la durée du mandat du président de la République. Aussi, le dialogue national a recommandé de consacrer dans la nouvelle constitution la forme d'État unitaire décentralisé, la souveraineté du peuple gabonais sur le territoire national, les ressources naturelles, les trésors historiques, archéologiques, culturels et cultuels... Le projet de constitution qui sera rédigé sera soumis au peuple gabonais par voie de référendum. Ces membres du Comité constitutionnel national auront également pour mission la mise en œuvre du nouveau code électoral, apprend-on.

Par ailleurs, la mise en place de ce comité constitutionnel national présage un réaménagement ministériel. Ce d’autant plus que trois membres du gouvernement de la transition actuelle en font partie. En effet, en plus de la coordonnatrice Murielle Minkoué Mintsa, la générale de division Brigitte Onkanowa, actuelle ministre de la Défense, et le ministre de la Justice Paul-Marie Gondjout ont été désignés comme membres dudit comité. À en croire certaines sources au sein de l’administration gabonaise, cette nomination met un terme aux fonctions de la coordonnatrice Murielle Minkoué Mintsa en tant que ministre de la Restauration des institutions.

SG

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La Société de Garantie du Gabon (SGG) s’engage à fournir à l'Union Gabonaise de Banque (UGB), filiale du groupe marocain Attijariwafa Bank, une ligne de crédit d'un milliard de FCFA pour le financement des PME et PMI. Une convention de garantie de portefeuille a été signée le 6 mai 2024 entre les deux parties.

Cette convention, d'une durée de cinq ans, engage la SGG, société dédiée à la garantie bancaire et portée par Okoumé Capital (filiale du Fonds Gabonais d'Investissements Stratégiques-FGIS), à couvrir à hauteur de 50% les risques liés aux crédits accordés par la banque marocaine aux PME et PMI locales. Une attention particulière sera accordée aux PME dirigées par des femmes et à celles dont les activités visent à réduire l'empreinte carbone, avec un taux de couverture accumulé à 75%.

Mohammed Hamlili, directeur général de l'UGB, a déclaré : « Le partenariat avec la SGG représente un tournant significatif pour l'UGB. Il confirme notre volonté de soutenir les PME gabonaises en leur facilitant l'accès au financement. Nous sommes persuadés que cette alliance favorisera la croissance économique et générera des opportunités durables. »

L'UGB est le 5ᵉ établissement de crédit à signer une convention de garantie de portefeuille avec la SGG au Gabon depuis sa création en 2022. Au 31 mars 2024, la SGG revendique avoir soutenu 127 PME/PMI en émettant des garanties de portefeuille d'une valeur totale de 6,1 milliards de FCFA, dont 5,6 milliards ont permis de mobiliser plus de 16 milliards de FCFA de financement.

Dotée d'un capital entièrement libéré de 12 milliards de FCFA, la SGG envisage de lever des fonds pour augmenter son capital. Selon une étude récente, les besoins en garantie des PME locales s'élèvent à 537 milliards de FCFA. La SGG, créée en 2022, vise à résoudre les difficultés d'accès au financement bancaire concernées sont confrontées aux PME au Gabon, dans un contexte où ces entreprises ont du mal à obtenir des financements auprès des banques en raison des garanties jugées « peu fiables » qu'elles fournissent.

SG

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