Deux Gabonais figurent parmi les 100 leaders économiques africains de demain, selon le classement Choiseul Africa dans son édition de 2021. Il s’agit d’Akim Daouda, 3e dans le classement. Il est l’administrateur directeur général du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Un fonds créé en 2012 afin d’aider le Gabon à développer de nouvelles filières capables de générer suffisamment de revenus pour se substituer à ceux tirés de la production de pétrole. Agé de 40 ans, Akim Daouda est à la tête de cette structure depuis avril 2020. Il est diplômé en gestion et science économique des universités de Concordia (Montréal, Canada) et de Westminster (Grande-Bretagne).
Puis, Romain Deniel (95e), conseiller économique du président de la République gabonais. Diplômé de HEC Montréal, Institut supérieur de gestion, ce Gabonais de 33 ans a également été conseiller des ministres du Commerce et de la Promotion des investissements. Il a aussi été analyste pour le Fonds Gabonais d'investissements stratégiques de 2013 à 2015.
Ces deux Gabonais figuraient déjà dans le classement 2020 de l’institut Choiseul.
Dans le top 200 de ce classement de l’institut Choiseul, l’on retrouve Roselyne Chambrier-Chabolat, 35 ans, présidente-directrice générale de la filiale ivoirienne du groupe panafricain Arise. Et Cédric Hombouhiry, Directeur de l’immatriculation et du recouvrement à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et fondateur de Zappatora & Partners.
Et dans les Alumni Choiseul Africa qui regroupent les dirigeants économiques africains ayant été lauréats d’une ou plusieurs éditions du Choiseul 100 Africa l’on compte Ernest Tewelyo Akendengue (lauréat 2018 à 2020), directeur général de e-Doley Cash qui est par ailleurs juge consulaire au Tribunal de commerce de Libreville depuis 2020 ; Éric Boundono (lauréat de 2014 à 2020), directeur général de Multipress Gabon et administrateur fondé de pouvoir de Sonapress. L’on compte aussi Gaelle Biteghe (lauréate de 2016 à 2018), Spécialiste senior du secteur bancaire à International finance corporation, Arnauld Engandji (lauréat 2017), fondateur Social Outcome, Pascal Houangni-Ambouroue (lauréat de 2014 à 2016), ministre du Tourisme, Fabrice Nze-Bekale (lauréat 2014), directeur général ACT Afrique Group.
Le Choiseul 100 Africa, les leaders économiques de demain, est un classement de l’institut Choiseul qui identifie et classe les 200 jeunes dirigeants africains de 40 ans et moins appelés à jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique dans un avenir proche. Ce classement se base sur des critères comme l’image et la réputation, le parcours et les compétences, le pouvoir et la fonction, l’influence et les réseaux, le potentiel et le leadership des jeunes africains sélectionnés.
Sandrine Gaingne
Ghislain Moandza Mboma, directeur général de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon), a signé le 28 décembre une convention de partenariat avec Rajeev Lila, Président directeur général de Santé Pharmaceutique SA, société installée à la zone économique spéciale de Nkok et contrôlée par des capitaux indiens.
« Par cette convention, l’ANPI-Gabon accompagne Santé Pharmaceutique SA dans la mobilisation des fonds auprès des banques et des organismes de garanties, pour financer l’extension des capacités de production de cette société, à travers la construction d’une nouvelle usine de fabrication de médicaments et autres produits de santé à Nkok », apprend-on. Mais l’on n’a pas encore les détails sur les caractéristiques ou les capacités de production de cette nouvelle usine en projection.
L’annonce de la construction de cette nouvelle usine intervient pratiquement un an après l’inauguration de la première. Cette dernière a nécessité un investissement de près de 20 milliards FCFA et occupe une superficie de 25 000 m² dans la Zone économique spéciale de Nkok avec des installations ultramodernes. « Ce qui fait d’elle la plus grande usine de fabrication de produits pharmaceutiques de la région Cemac », soutiennent les autorités gabonaises.
Sa capacité de production de comprimés et de gélules est cependant moins importante que celle de l’usine lancée en 2018 à Douala (Cameroun) qui produit 500 millions de comprimés et 480 millions de gélules par an. La première usine de Santé Pharmaceutique à Nkok est dotée d’une capacité de production d’un million de comprimés par jour (plus de 360 millions de comprimés par an), 200 000 gélules, 50 000 sirops et 20 000 pommades toutes les 8 heures.
Sylvain Andzongo
Au Gabon, la Cour constitutionnelle vient de suspendre des mesures gouvernementales entrées en vigueur le 24 décembre au Gabon pour lutter contre le Covid-19. C'est la deuxième fois que la plus haute juridiction du pays suspend « momentanément » l’application des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
La nouvelle suspension fait suite à une deuxième requête introduite le 28 décembre par le Copil citoyen, une organisation de la société civile. Cette dernière réclame l’« annulation pure et simple de l’arrêté n°0685/PM du 24 décembre 2021 fixant les nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19 », indique la présidente de la Cour dans un courrier adressé à la présidente du sénat.
Si la Cour constitutionnelle ne précise pas la durée de cette suspension, l’on sait au moins qu’elle dispose d’un délai d’un mois pour se prononcer sur l’annulation ou non des mesures contenues dans l'arrêté querellé.
Le 24 décembre dernier, la Cour constitutionnelle a une première fois annulé une série de mesures anti-Covid prises par le gouvernement quelques semaines plus tôt. La haute cour évoquait alors des problèmes de procédures. Après leur annulation, le gouvernement a pris l’arrêté n°0685/PM du 24 décembre 2021 instituant les mêmes mesures avec entrée en vigueur immédiate.
Pour contester le nouvel arrêté, le Copil citoyen a lancé un appel à mobilisation à travers une pétition, en vue de l’annulation de ces mesures et des autres prises par le gouvernement depuis près de deux ans pour stopper la pandémie au Gabon.
En attendant la décision définitive de la Cour constitutionnelle, les anciennes mesures demeurent applicables. Notamment la gratuité du test PCR, l’interdiction de rassemblements de plus de 30 personnes, le port obligatoire du masque, le couvre-feu en vigueur de 21 heures à 5 heures du matin…
S.G.
Les organisations professionnelles des travailleurs des secteurs du pétrole et activités connexes, de l’eau et électricité du Gabon maintiennent leur mot de grève générale malgré les concessions du gouvernement qui a renoncé récemment à durcir les restrictions sanitaires contre le Covid-19.
« Notre préavis de grève générale illimitée, parvenu au Premier ministre, chef du gouvernement le 17 décembre 2021 et qui expire ce lundi 27 décembre 2021 à 23h59, est remplacé par un nouveau préavis de grève qui expire le lundi 10 janvier 2022 à 23h59min. […] En attendant l’expiration dudit préavis, intensifions la mobilisation pour une grève générale sans bavures au cas où des réponses satisfaisantes ne seraient pas apportées à notre cahier de charges par le gouvernement », indiquent les syndicalistes.
Dans leur mémorandum ces organisations exigent quatre points. A commencer par la suppression du pass sanitaire. « Qu’il ne soit pas fait obligation aux personnes non vaccinées souhaitant accéder aux lieux publics notamment les administrations, les entreprises, les restaurants, les snack-bars, de présenter un test PCR négatif ou aux personnes vaccinées de présenter une attestation ou une carte de vaccination », lit-on.
Comme deuxième point, les syndicalistes exigent la suppression de l’augmentation du coût du test PCR. En d’autres termes, indique le mémo, que le test PCR normal demeure gratuit pour tous et le test PCR dit « VIP » demeure à 20 000 FCFA.
La troisième revendication concerne l’exemption des tests PCR aux personnes vaccinées, s’agissant de la circulation à l’intérieur du pays. Et l'exemption de la quarantaine aux personnes vaccinées, passagers des vols internationaux entrant sur le territoire national.
Au quatrième point, les syndicats exigent la clarification du gouvernement sur le caractère non-obligatoire du vaccin Covid-19 en République gabonaise, « au regard des dérives constatées ça et là dans les entreprises où les travailleurs sont empêchés d’accéder à leurs postes de travail s’ils ne sont pas vaccinés ».
Ces organisations expliquent que leur mot d’ordre est reporté parce que le gouvernement a reculé dans l’application de l’arrêté n° 559/PM du 25 novembre 2021 fixant au 15 décembre l’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation du Covid-19.
En effet, la Cour constitutionnelle a annulé le 2 décembre les nouvelles mesures gouvernementales qui prévoyaient, entre autres, la fin de la gratuité des tests PCR, l’accès conditionné dans les lieux publics par la présentation d’un pass sanitaire et l’ouverture des boîtes de nuit uniquement pour les personnes vaccinées...
Sylvain Andzongo
Le Gabon est frappé depuis quelques jours par la 4e vague de la pandémie de la Covid-19, a annoncé le ministre de la Santé. Cette 4e vague de contamination s’avère plus virulente avec plus de 1200 contaminations enregistrées en une semaine, indique le Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
« La situation est très alarmante et préoccupante. Et ces contaminés sont surtout des personnes non vaccinées. Situation préoccupante parce que cette vague survient au moment des fêtes. Lorsqu’on observe, il y a une flambée épidémique avec les contaminations qui sont très fortes. Pour l’instant, nous n’avons pas de saturation hospitalière », a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong au sortir d’une audience avec le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda le 27 décembre 2021.
D’après le ministre de la Santé, il est important que même en période de fêtes, les gens puissent respecter les mesures barrières. Aussi, « il est important que la dynamique nationale qui a commencé pour la vaccination puisse se poursuivre pour que la population puisse être mieux protégée contre cette nouvelle vague de contamination de la Covd-19 », a insisté Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Selon les chiffres du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil), le Gabon a enregistré en 72 heures (du 24 au 26 décembre 2021), 1 040 nouveaux cas positifs sur 3 300 tests réalisés, soit un taux de positivité de 31.5%, avec 31 personnes hospitalisées dont 9 en réanimation pour détresse respiratoire. Le pays compte à cette date 2 882 cas actifs. Une semaine plus tôt, notamment à la date du 22 décembre 2021, le pays n’enregistrait que 1 532 cas actifs dont 23 hospitalisations et 5 patients en réanimation.
D’après les autorités sanitaires, ce virus est plus contagieux avec un taux de positivité qui atteint 31,5%. Le plus grand taux de positivité enregistré au Gabon depuis le début de la pandémie.
Brice Gotoa
Le ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong a procédé le 23 décembre 2021 à la signature d’un mémorandum d’entente avec Gabon special economic zone SA (GSEZ) et la société Foresight Worldwide. Cette convention porte sur la création d’une école spécialisée en soins infirmiers au Gabon. Cette première école sera construite au sein de la Zone économique spéciale de Nkok. Elle permettra d’offrir des ressources humaines de qualité jouissant d’une expertise de spécialisation dans différents domaines de la santé tels que la chirurgie, le bloc opératoire, la cardiologie, la neurochirurgie…
« On veut une école de formation en soins infirmiers spécialisés pour permettre de répondre au déficit de personnel paramédical qui aujourd’hui reçoit plutôt une formation généraliste. Alors qu’avec les structures de références que nous avons, que sont les CHU (Centres hospitaliers universitaires), nous avons besoin d’avoir un personnel de santé qualifié avec une expertise de spécialisation notamment en bloc opératoire, en chirurgie, en cardiologie, en radiologie. Et c’est ce qui créera une plus-value en termes de renforcement de notre système de santé », a déclaré Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Cette signature s’inscrit dans de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Pour Gsez la santé fait partie des piliers de la société. « Nous nous sommes sentis tout de suite interpellés à l’appel de l’Etat sur cette initiative. C’est un partenariat tripartite entre la République gabonaise, la société Foresight, et Gsez. Foresight qui est le partenaire technique va accompagner l’Etat gabonais pour la mise en place de cette école de soins infirmiers », a indiqué Igor Nyambie Simard, directeur général de Gsez. Selon le ministère de la Santé, ce mémorandum est conclu pour une durée de six mois à compter de sa signature. A la date d’échéance, le mémorandum prendra fin sans aucune formalité, ni indemnité, apprend-on.
Alors que le Gabon dispose des structures modernes en matière de santé, les populations se plaignent régulièrement de l’accueil et de la qualité des soins dans ces structures sanitaires publiques.
Dans le cadre du PAT, les autorités s’investissent pour améliorer l’accessibilité aux structures sanitaires publiques et privées. Il est également prévu le renforcement des facteurs favorisant le développement du secteur santé et permettant une couverture sanitaire plus élargie qui réponde aux besoins de la population.
Brice Gotoa
Le gouvernement gabonais a lancé l’application e-solde le 27 décembre 2021. C’est une solution qui permet, au moyen d’internet, aux usagers de visualiser et de produire directement et de façon exclusive un certain nombre d’informations les concernant.
D’après Sosthène Ossoungou Ndibangoye, ministre du Budget, cette application va permettre de réduire les affluences au niveau des guichets pour ce qui est du solde, atténuer les coûts de gestion liés à l’impression des bulletins. A titre illustratif, la production des bulletins coûte chaque année environ 15 millions de FCFA à l’Etat, soutient le ministre du Budget.
Cette application va améliorer l’égalité dans l’accès aux services publics. Car, « jusqu’à aujourd’hui, les usagers vivant à l’intérieur du pays étaient par exemple obligés de venir à Libreville pour se procurer un bulletin blanc ou une fiche administrative. Désormais ce ne sera plus le cas. e-solde permettra de régler ce problème. e-solde est une application qui s’adresse à l’ensemble des agents statutaires dans cette phase du projet, et également aux agents contractuels de l’Etat », explique Sosthène Ossoungou Ndibangoye.
Accessible via la plateforme www.esolde.ga, l’utilisation de cette application est assujettie à un enregistrement préalable des usagers. L’accès à la plateforme est authentifié par un mot de passe. Les données qui y sont contenues sont sécurisées grâce à un QR-Code, rassure le gouvernement.
L’application e-solde est lancée dans le cadre du projet de dématérialisation de l’administration gabonaise, l’un des projets contenus dans le Plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise à l’horizon 2023. Au cours des prochaines années, l’objectif est d’améliorer les performances de l’administration gabonaise et permettre aux usagers d’accéder plus facilement aux données et informations. C’est dans la même veine que le gouvernement a entrepris cette année 202 d’informatiser des structures sanitaires de santé à travers eGabon Système d'information de santé du Gabon (eGabonSIS).
S.G.
Lire aussi:
Le Gabon veut déployer les moyens de paiement électronique au sein des commerces
Le projet e-Gabon reçoit des équipements informatiques pour le secteur santé
Le Gabon vient d’assouplir les mesures restrictives autour des voyageurs en provenance de certains pays d’Afrique frappés par le variant Omicron (Afrique du Sud, Botswana, Zimbabwe, Namibie, Lesotho, Eswatini, Mozambique et Angola). « Afin de permettre aux ressortissants gabonais impactés par ladite mesure [mesure d’interdiction des vols] de rejoindre leur domicile habituel, le gouvernement décide de mettre en œuvre une procédure d’autorisation spéciale d’embarquer à leur profit. À cet effet, les ressortissants gabonais présents dans ces pays respectifs sont autorisés à embarquer sur les vols des compagnies aériennes arrivant à Libreville, sur présentation d’une autorisation spéciale d’embarquer, préalablement délivrée par le ministère des Affaires étrangères ou les services consulaires couvrant les pays de provenance », lit-on dans un communiqué du ministre des Transports, Brice-Constant Paillat, diffusé le 23 décembre.
Par ailleurs, indique le membre du gouvernement, toutes les mesures relatives à l’arrivée des passagers internationaux sur le territoire gabonais demeurent applicables : présentation d’un résultat négatif du test PCR effectué 72 heures au plus tard avant la date d’embarquement ; soumission au test PCR dès le débarquement à l’aéroport ; mise en isolement durant 24 heures dans un établissement agréé jusqu’à la communication des résultats de leur test ; obligation pour le passager de se mettre à la disposition des autorités sanitaires compétentes en cas de résultat positif au test effectué.
Cet assouplissement intervient pratiquement un mois après que le gouvernement gabonais a interdit le 29 novembre dernier l’entrée au Gabon des passagers et vols en provenance des huit pays africains susmentionnés. À travers cette mesure d’urgence, les autorités gabonaises tentaient ainsi d’empêcher la propagation du nouveau variant du Covid-19, l’Omicron, sur le territoire.
Découvert en Afrique du Sud, le variant Omicron est présenté comme un virus plus contagieux que le variant Delta. Plusieurs pays ont refermé leurs frontières avec les pays touchés depuis l’annonce de la découverte de ce nouveau variant.
Depuis l’apparition des premiers cas officiels de malades de Covid-19 au Gabon en mars 2020, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus indique que le pays a réalisé au total 1 476 262 tests. 38 870 cas se sont révélés positifs, dont 2 111 cas actifs, 36 472 guérisons et 287 décès.
Sylvain Andzongo
Lire aussi :
Covid-19/Variant Omicron : le Gabon ferme ses frontières aériennes avec 8 pays dont l'Afrique du Sud
Après près de deux ans de coronavirus au Gabon, la vie reprend peu à peu son cours « normal » pour les personnes vaccinées contre le Covid-19. Depuis le 24 décembre dernier, le gouvernement a adopté de nouvelles mesures pour lutter contre cette pandémie. Ces nouvelles mesures ont été prises à la suite de l’annulation par la Cour constitutionnelle des dispositions antérieures contenues dans l’arrêté n°0559/PM du 25 novembre 2021. Ce, après une requête de la société civile gabonaise.
L’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales, les mêmes qui étaient contenues dans l’arrêté du 25 novembre 2021, sont favorables pour les personnes vaccinées au Gabon.
Ainsi, d’après les nouvelles mesures en vigueur depuis le 24 décembre dernier, les entreprises dont tous les employés sont vaccinés sont exemptées de la mesure de couvre-feu notamment les restaurants, les snack-bars, les boîtes de nuit etc. Aussi, toutes personnes vaccinées sont autorisées à circuler aux heures du couvre-feu et à accéder dans les lieux publics librement. Elles peuvent également circuler à l’intérieur du pays sans avoir besoin d’une autorisation spéciale ou d’un test PCR. Ces nouvelles mesures marquent également la fin de la gratuité du test PCR.
Mais, pour plusieurs acteurs de la société civile, le nouvel arrêté pris par le gouvernement le 24 décembre est « illégal ». Et en signe de contestation, le Copil citoyen, l’organisation qui avait introduit le recours en annulation auprès de la Cour constitutionnelle, a lancé une pétition. « Le Copil citoyen mandatera ses citoyens pour introduire un autre recours en annulation de l’arrêté 0685/PM du 24 décembre 2021, tout en invitant le peuple gabonais, les syndicats ayants suspendus leurs mouvements de grève, les confessions religieuses et leurs membres, les acteurs politiques, culturels, économiques etc. à se tenir prêt pour mener des actions d’envergures visant à défendre par tous les moyens patriotiques notre constitution et nos libertés fondamentales face au gouvernement», a déclaré, le porte-parole du Copil citoyen, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso.
Et dans une tribune libre, Rolly Alain Djila, juriste publiciste, spécialiste en Droit et procédures du contentieux soutient que l’arrêté 685 doit « être attaqué devant le Juge administratif, pour son illégalité tout en soulevant des questions préjudicielles liées à son anti-constitutionnalité ».
SG
Saisie le 13 décembre 2021 par le Copil citoyen (Organisation de la société civile gabonaise) pour statuer sur la constitutionnalité ou non de l’arrêté n° 559/PM du 25 novembre 2021 fixant au 15 décembre l’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19, la Cour constitutionnelle a rendu sa décision ce jour. Le Nouveau Gabon n’a pas, pour l’instant, pu avoir copie de cette décision déjà notifiée au Sénat. Mais de sources concordantes, on apprend que la haute juridiction a annulé l’arrêté du Premier ministre.
« La Cour a annulé l’arrêté non pas sur le fondement de la non constitutionnalité mais sur le non-respect des procédures prévues par la loi à savoir l’information préalable de l’Assemblée nationale et du Sénat », a fait savoir une source gouvernementale. En effet, l’article 5 de la loi n° 003/2020 du 11 mai 2020 fixant les mesures de prévention, de lutte et de riposte contre les catastrophes sanitaires oblige le gouvernement à informer « sans délai » le Parlement des mesures prises pour y faire face. Il donne aussi le droit au Parlement de « requérir toute information complémentaire dans le cadre du contrôle et de l’évaluation de ces mesures ».
Au Copil citoyen, on crie victoire. « Le peuple a gagné », a déclaré Jean Valentin Leyama, l’un des deux Gabonais ayant saisi la Cour pour l’annulation des mesures gouvernementales. L’exécutif pour sa part devrait se prononcer sur cette décision dans les prochains jours, selon une source autorisée.
Les nouvelles mesures gouvernementales annulées prévoyaient entre autres la fin de la gratuité des tests PCR, conditionnaient l’accès dans les lieux publics à la présentation d’un pass sanitaire et l’ouverture des boites de nuit à la vaccination du personnel… Avant de se prononcer sur le fond, la Cour constitutionnelle avait déjà suspendu, il y a quelques jours, ces mesures.
SG
Lire aussi :